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 R O U S S E T T E .—  P T E R O P U S .   (B r iss. ,  G eoff.,  
 I l l ig . ,   G u v .,  D esm.) 
 Dents  incisives  { ,   souvent  mal  rangées  et obtuses  à la mâchoire  
 inférieure,  mais  symétriquement  disposées,  contiguës  et  rangées  
 demi-circulairement,  dans  la  supérieure ;  les  deux  rangées  sont a  
 dents  contiguës  et  symétriquement  disposées  dans  les  Roussettes  
 à  queue.  Canines 4  longues,  comprimées et  à  trois  faces;  quelquefois  
 composées  de  deux  pièces  distinctes , mais  accolées,  dans les  
 jeunes  individus.  Molaires  r r   ou  seulement  *   ( i) ;  la  petitesse  
 de  la  première  et  de  la  dernière  molaire  varie  plus  ou  moins  
 proportionnellement  aux  autres  grandes  molaires  qui  suppléent  
 par  leur  force  à  l’apparente  nullité  des  petites  dans  la  mastication; 
   les  grandes  molaires  des  deux  mâchoires  n’ont  point,  
 ainsi  que  le  remarque  M.  Geoffroy,  leurs  couronnes  hérissées  de  
 tubercules ; elles présentent une surface  longue et étroite,  le plan  en  
 est  oblique,  et  la  détrition  exerce  son  action  plus  sur  le  centre  
 que  sur  les  bords  qui  saillent  en  vives  arêtes.  Nombre  total  des  
 dents,  le plus habituellement  34 ;  rarement  3a , lorsque la première  
 très-petite  molaire  obtuse,  ou  dent  anomale  à  la mâchoire  supérieure  
 manque.  Plus  rarement  encore  3o  seulement  lorsqu’il manque  
 des  petites  arrière -  molaires  et  la  présence  de la  dent  anomale.  
 Les jeunes  pourvus  des  premières dents,  ont  quatre  incisives  longues, 
   grêles,  espacées par paire,  et convergeant séparément 1 une vers  
 l’autre ;  cé  système  dentaire  existe  dans  quelques  sujets  comme  
 première  rangée,  tandis  que les  incisives  de  rechange  se  trouvent  
 eh  seconde  ligne derrière  les  premières  qui  sont poussées  en avant,  
 et dont la chûte  a lieu  lorsque  les  incisives  de  rechange  se  dévelop- 
 .(t)  Cette  anomalie  provient  du  manque  de  la  très-petite  fausse  molaire  à  la  mâchoire  
 ■supérieure  dans un  petit  nombre  d’espèces,  qui  ont  le museau  uu  peu  moins  long que  les  
 autres. Quelques-unes manquent d’arrière-molaires aux deux mâchoires,  ce  qui  rend leur m  
 seau  encore  pins  obtus;  la tête  de la  petite  Roussette  kiodota  est  plus  longue parce  que les  
 molaires sont plus espacées,  et que  dans l’état  normal la mâchoire  inferieure  compte une très  
 petite arrière-molaire  de plus. 
 DE  MAMMALOGIE.  167 
 pent.  L ’os intermaxillaire,  rudimentaire  jusqu’à  cette époque  de  la  
 chute  des  dents  de  lait,  se  réunit  alors  par  une  soudure  au  
 maxillaire; 
 Les caractères anatomiques  signalés  par MM.  Geoffroy  et Cuvier  
 nous  apprennent  que  l’omoplate  est  plutôt  triangulaire  que  carrée,  
 comme  celle  des  Vespertïlions ;  le  cubitus  est  assez  apparent  et  
 dégagé  du  radius,  qu’il  accompagne  dans  les  deux  tiers  de  sa  longueur; 
   le  sternum  est  très-saillant;  le  doigt  index a  les  parties  qui  
 le  composent,  comme  tordues  sur  elles-mêmes,  d’un  demi-tour  
 en  totalité,  ce  qui  fait  que  le  petit  ongle  de  ce  doigt  est  arqué  
 en  dedans  au  lieu  de  l’être  en  dessous,  comme  cela  a  lieu  pour  
 les  ongles de  tous  les  animaux.  Les  intestins sont  comparativement  
 plus  longs  que  dans  les  autres  Chéiroptères,  et  l’estomac  est en  
 forme  de  sac  très-allongé  et  inégalement  renflé.  Les  mamelles  
 sont  au  nombre  de deux  et  situées sur  la poitrine.  Leur  tête  longue  
 et conique  ressemble  assez  à, celle  du  chien,  d’où  leur  est  venu  le  
 nom de  Chiens-volans,  que  plusieurs  auteurs  leur  ont  appliqué ;  
 leur  museau  est  le  plus  souvent  effilé et  pointu,  c’èst  le  cas  des  
 espèces  pourvues d’une  très-petite  fausse molaire  a la mâchoire  supérieure; 
   il est plus  court et un peu  obtus dans  les  espèces où  cette  
 petite  dent,,  sans fonction présumable dans  la  mastication, manque  
 totalement ;  leurs  oreilles  sont  courtes,  distantes ,  nues,  simples,  
 sans  tragus  et  ne  se  réunissent  point  à  leur  base  interne.  Leur  
 langue  est  rude  et  papilleuse.  Les  ailes  sont  très-grandes,  larges  
 et  amples ;  leur membrane, qui  s’étend  sur  le  dessus de  la jambe,  
 aboutit,  en  passant  par-dessus  le  métatarse,  a  la  base  du  quatrième  
 doigt.  Le  doigt  indicateur  est  de  moitié  plus  court  que  
 le médius ;  sa phalange  onguéale  est  distincte  et  elle  porte  un  petit  
 ongle  qu’on  ne  remarque  point  dans  les  autres  Chéiroptères (t). 
 (.) M.  Desmarest  en  excepte  les  Céphaloles,  cependant  ils  n’ont point d'ongles*,’»!.  Geof  
 ' fray,  qui  indique :ce manque  d’ongles  au doigt indicateur des  Cephalotes,  se trompe  lorsqu’il  
 dit,que ceux-ci manquent de la phalange  onguéale. Le fait est que  ces 'Chéiroptères ont en  effet  
 unè  phalange  onguéale  très-distincte;  elle  manque'  d’ongle  dans  le  Céphalote  de Pérou,  
 mais  le  Céphalote de Pallas a  cette  phalange onguiculée.