
de noirâtre, et terminé de blanchâtre ; des favoris très-courts aux
joues , ces favoris marqués de lignes 'brunes; du blanc aux lèvres et
à l’entour des yeux. Pelage supérieur et face externe des membres
d’un cendré roussâtre, marqué de points très-petits et de stries très-
fines et peu distinctes, d’un brun noirâtre ; gorge blanche ; les autres
parties inférieures et la face interne des membres d’un blanc marqué
de taches noires. Queue grêle, terminée par deux ou trois anneaux
imparfaits, et d’un noir plein : blanche en dessous et a l’extreme
pointe. Oreilles noires à l'extérieur, avec une tache blanche très-
marquée au milieu, et qui est souvent un peu lustrée.
Pelage d’été tirant au roux bai ; les poils soyeux étant moins longs
dans cette saison, et ne se trouvant point terminés de gris blanchâtre ,
fi s’ensuit que la pointe rousse des poils laineux, qui ne sont plus cachés
par les soyeux, fait que toute la robe présente une teinte roussâtre plus
générale et plus prononcée qu’en hiver ; les taches brunes noirâtres
sont plus marquées dans cette saison, et la ligne noire du milieu
du dos est mielix tracée ; les favoris et les pinceaux des oreilles sont
un peu plus courts et on les distingue à peine dans cette saison.
— On peut signaler la couleur générale du pelage, d’un brun cendré
foncé ou d’un roux grisâtre , toujours assez bien marqué le long de
l’épine dorsale par une bande poire unique, ou bien par deux ou
trois bandes contiguës ; de fines bandes ondées et en zigzags couvrent
les flancs et les jambes ; la queue grêle, à anneaux imparfaits ,
terminée de no ir , mais à pointe extrême blanche ; le dessous de
la queue et là ligne moyenne de toutes les parties inférieures d’un
blanc pur.
Ce Félis varie encore suivant les contrées plus ou moins froides où il
est répandu. Les peaux qui arrivent du nord des États-Unis sont plus
fournies par l’abondance et la longueur du.feutre; mais aussi remar-
• que-t-on moins distinctement sur ces peaux les petites taches, les ondes
et les stries. Ce pelage varie encore par le fauve cendré plus ou moins
décidé, ou par des nuances de fauve roussâtre parsemé de petites
taches noires et de petites stries brunes, plus ou moins grandes, plus
ou moins distinctes. Il est certain que les individus très-fourrés ont
les taches moins distinctement prononcées que ceux à pelage plus
court et plus lisse. — Des milliers de peaux d’une même cargaison
diffèrent souvent par des nuances et par des qualités qui servent à
former les assortimens usités dans le commerce, et font varier les
prix de cette fourrure. Un Felis ru f a qui a vécu pendant plusieurs
années dans notre ménagerie m’a fourni les observations sous le rapport
des différentes teintes du pelage. Je n’ai pu trouver de différence
bien tranchée entre les crânes du Felis ru f a des États-Unis,
et ceux du Felis lyn x d’Europe ; les couleurs du pelage, l’habitation
éloignée des espèces, mais surtout la différence très-marquée de taille
servent à distinguer ces deux Félis.
Les dimensions des individus de forte taille sont, en longueur
totale , a pieds 1 o pouces, dont la queue porte 5 pouces : hauteur
au garrot, 14 pouces; à la croupe, 15 pouces 6 lignes ; distance du
bord antérieur des yeux à la pointe du nez, 1 pouce 8 lignes. Les
individus de taille moyenne ont de 2 pieds jusqu’à 2 pieds 4 pouces.
Synonymie. F e l is rufa , Guldensted , Act. Petr. , vol. 2 0 ,
pag. 499.— Schreb., Saugth., vol. 3 , pag. 4 ia , tab. 109, B., figure
calquée sur celle de Pennant, et très-mal enluminée. Les raies auxjoues
sont ridicules ; la seule queue est caractéristique.— Cuv., Ossem.
fossil. ,nouv. édit., vol. ,pag. 4 4 3 .— F é l is chatcervier, Encycl.
mammal., pag. 2 2 5 , esp. 3 !\j, et tab. 96 , fig . 3 , sous le nom de
Chat brün ; calque de la figure de Pennant. — 11 faut probablement
classer ici la figure, citée, à ce que je crois, nulle part, du L y n x du
Mississipi. Encylop. , pl. 98 , fig . 2. —• C hat a ventre tacheté,
Geoff. , 1 Catal. des mamni. , pag. 121, esp. 9. — Bay- cat,
P en n ., Quad., vol. 1 , pag. 3 o3 , tab. 60.
J’ai vu à Londres, dans la collection rapportée du Mexique par
M. Bullock, un Félis que je crois devoir classer avec le Félis bai y
mais, n’ayant pu établir de comparaison (1) , il me paraît plus pru-
( 1) Ceux qui veulent décrire les Chats sur des individus isolés f seront sans cesse exposés à
multiplier les espèces. Il faut avoir vu un très-grand nombre de dépouilles, et s’être adonné à
des recherches et à des comparaisons souvent renouvelées 7 pour émettre une opinion sur la