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 bande  noire ;  de chaque côté de  celle-ci  se dirige une bande parallèle  
 mais qui  est divisée par grandes taches ;  sur  les  flancs  et  aux jambes  
 de devant  sont  de vue  rangées de longues taches assez  irrégulièrement  
 disposées ;  ces  taches  étendues en  longueur sont d’un  fauve jaunâtre  
 clair au centre ,  et parfaitement entourées  d’une  large bordure noire;  
 les  quatre  extrémités  ont  des  taches  noires  sur  les  deux  faces  des  
 membres,  et  ces  taches  diminuent  graduellement  jusqu’à  l’origine  
 des doigts ,  où  se trouvent les plus petites ;  depuis  la base de la queue  
 jusqu’au  bout  on  compte  onze  auneaux,  parfaits  et  bien marqués  
 en  dessus,  mais  indistincts  à la  partie  inférieure  de  la  queue ;  le  
 ventre  est marqué  de  quatre rangées  de  taches  noires  sur  un  fond  
 blanc ;  derrière  les  oreilles  se  remarque une  grande  tache noire ;  la  
 face postérieure  de  cet  organe  ,  qui  est  également  noire,  porte une  
 bande blanche  vers  le milieu  de  sa  longueur ;  les  moustaches  sont  
 brunes  à  leur base,  et blanches à la pointe. 
 Longueur d’un mâle adulte qui a vécu  à  la ménagerie,  en  totalité  
 3 pieds 8 pouces,  dont la queue  porte  i  pied  7  pouces ;  hauteur  aux  
 jambes  de devant  io pouces 8 lignes ;  distance du bord  antérieur des  
 yeux à la pointe  du nez  i  pouce  5 lignes.  Mesure  d’un jeune  mâle ;  
 longueur  totale  2  pieds 4 pouces. 
 Synonymie.  Cette  espèce ,  pour  ne point  avoir  été  indiquée dans  
 les  catalogues  de  nomenclature ,  n’est  cependant  rien 'moins  que  
 nouvelle  dans les.  cabinets d’histoire naturelle , plusieurs  individus  se  
 trouvant dans les collections depuis nombre d’années ;  mais  tous sont  
 désignés sous le nom a  Ocelot ou Felis pardalis ; aucun naturaliste  
 à  ce que  je  crois ,  n’a  remarqué les différences  de  notre  Tigre  avec  
 le  véritable  Pardalis  ou  le  Chibigouazou  de  d’Azara ,  et  avec  le  
 Chat également  confondu  sous  ce dernier nom,  que M. F. Cuvier a  
 le premier  distingué  sous  la  dénomination  de  Chati.  Le  prince  de  
 Neuwied,  dont le  zèle  pour  l’histoire  naturelle  mérite  toutes  sortes  
 d’éloges,  est le premier voyageur qui  ait reconnu dans  le Chat brasi-  
 lien  de  cet article une espèce différente de  YOcelot  également propre 
 aux terres  du  Brésil ;  c’est de lui que nous  tenons  les  détails  qui  ont  
 rapport  aux moeurs,  ainsi  qu’un  individu jeune mâle. 
 Il suffit de comparer le Felis macroura,  avec les  indications données  
 par Linné de son Pardalis ,  pour être convaincu que les méthodistes  
 de  ce  temps  ont  déjà  eu  connaissance  de  l’espèce qui  nous  
 occupe,  puisque Linné,  Gmel.,  dit de son Pardalis, Cauda elon-  
 gata,  ce  qui ne peut se dire  de Y Ocelot  ou  du Pardalis  que  nous  
 continuerons à désigner par ce nom ;  la  description des taches se  rapporte  
 autant  et plus à notre Felis màcrourà ,  qu’avec  celles  de notre  
 Félis pardalis, mais les figures citées par Linné se rapportent  toutes  
 au  véritable Pardalis, notre  Ocelot ou  le  Chibigouazou de d’Azara. 
 Patrie. Le  Brésil,  où  il habite les bois  et grimpe  aux  arbres.  Le  
 prince  de  Neuwied  vient de publier  une  bonne  figure du F e l i s   m a -   
 c r o u b u s  dans les  fascicules Abbild. naturgesch. Brasil.,  i"  livraison.  
 C’est  à ses voyages  au Brésil  que nous devons les premiers renseigne-  
 mens donnés  sur  cette espèce médite,  confondue probablement  avec  
 les  indications  du Pardalis. — C’est l’espèce notée dans la traduction  
 allemande du  règne animal,  elle y  porte  le nom  de Felis  VFiedii. 
 Le  musée  des  Pays-Bas  possède  deux  individus  de  différentes  
 époques  d’âge.  Le  prince  de  Neuwied  en  a  rapporté  du  Brésil;  
 et  je  crois  avoir  vu  ce Tigre  dans  le  musée de  Vienne.  L ’individu  
 adulte du  musée  des Pays-Bas  a vécu  dans  la  ménagerie ;  on  n’en  
 voit  point  dans le musée  de  Paris. 
 FÉLIS  CHATI  (i).  FELIS M1TIS. 
 Taille  moins  grande,  quoique  plus  svelte  et  élancée  que  dans  
 1 Ocelot  et dans YOceloïde (Felis pardalis et macroura)  de cette monographie; 
  queue à peu  près moitié de  la  longueur du  corps  et de la  
 tête ;  taches  en  roses,  petites  et  irrégulières,  plus  ou  moins arron- 
 (0 Ce n’est point le Chibigouazou de d’Azara, ainsi que les synonymes donnés par M. Des-  
 marest portent à le faire croire.