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 individus  montés  et  en  Squelettes.  Les  sujets  du  musée  de  Paris  
 ont  été  rapportés  de  Java par MM.  Leschenault,  Mi'lbert  et Diard.  
 Musée  de  la Compagnie  des  Indes  à Londres et  musée  de  Yienne. 
 DEUXIÈME  SECTION.  . 
 COMPOSÉE  DES  EÉLIS  DU  NOUEE A  U  MONDE. ' 
 FÉLIS COUGUAR ou PUMA (i). — FELIS CONCQLOR  etDISCOLOR. 
 T a i l l e   environ  d’un tiers moindre  fu e  le Lion,  ou de celle  d’une  
 petite  Lionne ;  membres  plus  grêles;  tête  ronde,  museau  un  peu  
 obtus  et  large ;  queue moitié  longueur  du  corps  et de  la  tête ,  sans  
 flocon  à  son  extrémité ;  point de crinière ;  pelage marqué de-grandes  
 tacbes pleines, peu distinctes, et qui  se  voient sous certains jours ;  ils  
 disparaissent  avec  l’âge. 
 Pelage  doux très-serré  sur le corps et aux membres,  roussâtre ou  
 mélangé de roux et de noirâtre,  avec des taches pleines d’un roussâtre  
 un peu plus  foncé,  qui se distinguent difficilement. Toutes les parties  
 supérieures  d’un roux sombre,  qui résulte de poils roux  àbout noir,  
 et qui  est  plus  foncé  sur le dos,  la tête et le dessus  de la queue,  que  
 sur les  côtés ;  le ventre est d’un roux pâle ; la poitrine,  la face interne  
 des cuisses  et  des jambes  sont  d’un  blanc  roussâtre ;  la  mâchoire  
 inférieure et la gorge entièfement blanches. L ’intérieur de l’oreille est  
 blanchâtre  et l’extérieur noir ;  excepté  le petit lobule externe, qui  est  
 gris  roussâtre ;  il y  a beaucoup  de  gris dans les  poils  de  la tête ;  les  
 moustaches  sont  blanches,  et  elles  naissent d’un  espace  noirâtre ;  le  
 bout de la queue est noirâtre. Les taches rondes, plus ou moins grandes  
 et plus ou moins distinctes, selon l’âge des individus ,  existent en plus  
 grand nombre aux cuisses que  sur les autres parties du corps,  où elles 
 (i) C’est  le Cuguacuarana des Brasiliens, selon Marçgrave,  et le Gouazouara du Paraguay,  
 selon d’Azara.  Aussi  Yâgouapila ou  Yagouati. 
 sont moins  rapprochées.  Les  sexes ne se  distinguent point par  leur  
 robe. 
 Longueur  totale  des  adultes,.  5  pieds  2  ou  5  pouces,  rarement  
 5  pieds ;  la queue a le  plus  souvent  1  pied 8  ou  10 pouces,  rarement  
 3 pieds. 
 Synonymie.  F e l i s   c o n c o l o r   et b i s c o l o r   ,  Linn., Gmel., Syst.  1 ,  
 Pa8 •  79 j  SP‘ 9  e*  12, —  L e   C o u g u a r ,   Buff.,  Quadrup.,  vol.  g,  
 tab.  5g,  figure  exacte, mal rendue  dans l’enluminure,  parSchreber,  
 Saugth.  vol.  3 ,  tab.  104,  qui l’a recouverte d’une couleur beaucoup  
 trop  sombre. L e F e l i s   u I s c o l o r  du même compilateur, tab.  t o i ,  b.  
 a  été  calqué  sur  la  figure  publiée  par  Pennant,  sous  le  nom  de  
 Black-tiger,  vol.  1  ,  tab.  58  :  cette  figure  de  Scbreber.,  enluminée  
 d’après  la  description,  ressemble  un  peu  plus  au  Couguar  que  la  
 précédente.  Ce  Chat est  parfaitement  peint  dans  les  Mammifères  
 publiés par MM.  Geoffroyet F. Cuvier, sous ce même nom  de Couguar  
 femelle. —   C o u g u a r   d e   P e n s t l v a j n i e   et  C o u g u a r   s o i r .   Buff.,  
 stipp.  3 ,  pl.  j i   et  pl.  4 2 .   G o u a z o u a r a   d’Azara.  Quadrup.  du  
 Paraguay,  vol.  1  ,  pag.  i 33.  Voyez  encore  aux  articles  Couguar,  
 Guv.,  Annal,  du Mus. ,   vol.  1 4 ,   pag.  1 4 2 . — Id.  ,   Regn.  Anim.,  
 vol.  1 , pag.  161 ,  et Nouv. Dict.  d’Hist. N a t.,  vol.  6,  pag.  go. 
 Patrie.  L’espèce paraît répandue  dans toutes les contrées des  deux  
 Amériques  ,  elle  est plus commune dans  les parties méridionales. On  
 est parvenu  a  faire  disparaître  ce  Chat  des  pays  civilisés,  sa  présence  
 dans  les  contrées  peuplées  devient  de  plus  en  plus  rare.  Il  se  
 cache  dans  les broussailles  sans  fréquenter  les  cavernes,  comme  le  
 Jaguar.  Il  grimpe  aux  arbres  et  n’attaque  point  Phomme  ;  son  
 naturel est  timide ;  mais  on  le  dit  féroce  et  cruel  dans  ses  rapines  
 contre le  menu  bétail  et  les  jeunes  animaux,  sur  lesquels  sa  férocité  
 sanguinaire exerce  le plus  de ravages ;  il tue sans besoin  pressant  
 de  la faim,  et  dans  le  seul  but  de  lécher  et  de  s’abreuver  du  sans  
 d.es victimes.  C’est,, selon d’Azara,  un  carnacier des champs ,  tandis  
 que le Jaguar habite  les  forêts.