
et le P ardu s du méroe auteur. Voyez Annale? du Muséum, vol. i 4,
pas;. 148, où ee savant dit au n°. 6 , que son Léopard est plus
petit que sa Panthère, ce qui est erroné; car le Léopard adulte
est environ d’un cinquième plus grand que la Panthère dans le
même état. An reste, il n’existe aucun doute que l’indication du
Felis pardus d e . Gmelin doit être rapportée à .ma Panthère de
l'article suivant; car, dans la Diagnose, il est dit : C.vuda. eeo.n-
c.ata , et à l’article du Felis leopardus , il est dit : C.vuda. me-
iviocki ,. ce qui Convient, à notre Léopard, mais point à la Panthère
de l’article suivant. Le caractère emprunté. du nombre de
taches eu rose, par ligne transversale, dont M. Cuvier se sert,
presque avec exclusion-de tout .autre indice, pour distinguer nos
deux tigres de l’ancien continent, m’a paru peu satisfaisant dans
l’emploi que j’ai voulu en faire; car, indépendamment des différences
que l’âge opère, sur la forme et le nombre de ces taches-,
j’ai trouvé que ce caractère n’est pas applicable à toutes les dépouilles
des individus du même âge , et que le nombre de. ces
taches en rose varie du plus au moins; il est encore bien difficile
de dire avec précision, si telle tache placée aux extrémités de la
ligne doit être énumérée parmi les taches en rose ou bien parmi
celles dites pleines. M. Cuvier observe, en dernier lieu, à l’article
des grands Félis vivans., .Recherches sur les. ossemens fossiles,
nouv. édit., vol. !\, pag. hp&, qu’il a long-temps cru qù’on pourrait
reconnaître ces deux Félis à des taches plus,-ou moins nombreuses ;
mais j’ai vu , dit ce savant, tant de variétés à cet égard, que je
n’ose plus insister sur-.ce caractère..
Trois causes bien simples servent à expliquer les sources des erreurs
qui: ont répandu de l’obscurité dans les descriptions auxquelles
on doit attribuer le peu d’exactitude des figures publiées sous les
noms, tantôt bien, tantôt mal appliqués de Léopard et de Panthère.
La première,. c’est que j’ai lieu de douter de l’existence de la Panthère
en Afrique ; la deuxième, c’est que la véritable Panthère ne
se trouve point à Paris parmi les animaux monte*de la galerie du
Jardin du Roi, et qu’il est assez probable que la ménagerie n’a jamais
possédé ce .Tigre vivant ; la troisième enfin consiste en ce
que les naturalistes n’ont pas pris soin d’établir les différences qu'ils
signalent d’après des individus d’un âge à peu près égal. Le plus
grand nombre des desçriptions de Buffon ont été prises sur de jeunes
individus. On a voulu rapporter ces descriptions à des dépouilles ou
à des animaux vivans, parvenus à l’état parfait, et l’on n’a pu manquer
de tomber dans les erreurs les plus graves. L’origine ou la patrie
de ces animaux ayant souvent été indiquée comme très-accessoire,
une confusion complète a dû nécessairement en devenir la suite.
On a été assez long-temps dans le douta au sujet du prétendu
Tigre noir ( Felis mêlas ) de Péron , considéré par les uns comme
simple variété accidentelle du Léopard, et que d’autres, à 1 exemple
de Pérou,.ont regardé comme une espèce distincte. Nos voyageurs
viennent de mettre un terme à ces doutes : M. le professeur
Reinwardt d it, et mon défunt ami Kuhl assure, dans sa correspondance,
que le Tigré noir.n’est qu’une variété noirâtre du Léopard.
Cette circonstance est bien connue à Java, où les indigènes savent, par
expérience, qu’on trouve assez fréquemment dans le repaire du Léo-
pard, des jeunes individus, l’un tacheté comme la mère, l’autre
noirâtre et pareil au prétendu Mêlas des Catalogues méthodiques.
Nous possédons à la ménagerie un Léopard noir pris jeune dans
le repaire d’un couple de ces animaux, couvert de la robe jaunâtre.
La robe du Léopard noirâtre est teinte de marron, ou couleur-
bai très-foncé, distribuée par nuances plus ou moins sombres ou
noirâtres ; cette couleur est répandue sur tout le pelage ; le marron
pur règne sur les parties inférieures du corps : au museau, aux deux
faces des quatre extrémités, et au bout de la queue ; un marron
noirâtre,, très-intense, est répandu sur toutes les parties supérieures
du corps et de la queue, ainsi que sur le sommet de la tete et aux
oreilles; Les taches distribuées sur cette fourrure sont d un marron
noirâtre aux parties inférieures et sur les quatre extrémités, et d un
noir profond sur le dessus du corps ; ces taches en rose, et celles
dites pleines sont formées et distribuées de la même manière que
sur les peaux ordinaires de Léopard. Les taches du dos et de la
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