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 nines  réuni,  on  compte  distinctement  quatre  petites  incisives  plus  
 ou  moins  entassées  suivant  l’âge  des  individus.  Voyez  les  deux  
 crânes  et  les  détails  grossis,  pl.  2 3 , f g .   10  à  16;  le  squelette,  
 pl.  1. 
 Pelage  très-court,  doux,  lisse ;  celui  des  parties  supérieures  d’un  
 brun  noirâtre ;  le  dessous  cendré ;  des  soies  blanches  et  un  peu  
 recourbées  vers  les  phalanges  onguéales  des  pieds  postérieurs.  Les  
 lèvres  supérieures,  très-larges,  sont  bordées  dans  toute  leur  longueur  
 par  une  série  dé  verrues  transversales;  qui  forment  sur  le  
 bord  extérieur  huit bourrelets  séparés  par  des  sillons  :  cet appareil  
 donne aux  lèvres  une  épaisseur  remarquable ; les  lèvres  inférieures  
 sont  moins  renflées,  une  série  de  verrues  en  suit  les  bords.  Les  
 oreilles  sont  très-grandes,  larges  et  bordées  par  un  repli  de  la  
 conque.  La membrane  interfémorale est soutenue par  des  rudimens  
 d’osselets  ,  et  coupée  à  angle  ouvert  à  la  hauteur  de  ces  soutiens. 
 Longueur  totale  de  l’adulte,  3  pouces 9  lignes,  dont  la  queue  
 prend  1  pouce  6  lignes;  envergure  de  10  pouces  6  lignes  a  n   
 pouces;  humérus  1  pouce  2  lignes;  antibrachium  1  pouce  6  lignes. 
 Synonymie.  C’est  sous  le  nom  de  Nyctinomus  teinuis  que  
 M.  Horsfield  en  fait mention.  Zoolog.  liesearc.  in  J ava,  n”.  5 ,  
 avec  une  figure peu  soignée,  manquant  d’exactitude  quant  au  pelage  
 ébouriffé,  à  la  trop  forte  extension des  membranes,  et  au  rétrécissement  
 de,l’interfémorale parle dessèchement. 
 Patrie.  L’île  de  Java  est  la  seule  partie  du  grand  Archipel  où  
 l’espèce  ait  été  observée ;  il  est  cependant  probable  qu’on  la  trouvera  
 aussi  à  Sumatra  et  à  Banda.  Les'  individus  envoyés  par  
 MM.  Ruhl et  Van  Hasselt,  et  ceux  rapportés par M.  Horsfield,  
 ont  été  pris  dans  les  cavernes  des  rochers.  Le  soir  on  les  voit  
 sortir de  leurs  retraites et voler à  la  lisière  des bois. 
 les  dents  inégales,  très-petites,  et  tellement  accolées  contre  le  talon  des  canines,  qu’on  les  
 aperçoit  à peine à la loupe.