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 en oeuvre lorsqu’il peut  être  utile  à l’étude  de l’histoire naturelle,  ou  
 qu’il  trouve  le moyen d’augmenter  les richesses du  Musée  des  Pays-  
 Bas. 
 Les principaux  caractères  du genre Aulacodus ,  tels  qu’ils ont  pu  
 être établis sur  le jeune individu mentionné,  sont  :  dents  incisives -f;  
 les supérieures fortement cannelées, chacune pourvue de deux sillons;  
 'elles naissent de la  partie latérale  et antérieure  du maxillaire  vers  le  
 bord antérieur  de  l’orbite; les  inférieures  lisses,  tranchantes.  Dents  
 canines ■ £. Dents molaires  dans  le  jeune  sujet,  seulement -J ; probablement  
 au  nombre de \   dans  l’adulte;  .ce  que  l’examen  des  mâchoires  
 fait préjuger.  Les dents molaires  supérieures,  dans  le jeune  
 âge;  partagées  par  deux  sillons  profonds,  lesquels  forment  trois  
 collines;  le  premier de ces sillons traverse entièrement la dent;  mais Je  
 second est arrêté par un talon interne,  qui réunit l’extrémité des deux  
 crêtes  ou  collines  postérieures.  La  première  des  deux  molaires  
 inférieures  a  trois sillons  et quatre collines ;  le  seul  sillon  postérieur  
 traverse  entièrement la dent;  la seconde molaire ressemble.aux deux  
 supérieures.  La  forme de  ces  dents  offre  quelque analogie.avec celle  
 des parties  correspondantes  clans  les  marmottes  (Arctomys).  Cette  
 espèce n’a point d’abajmies. 
 Le museau  est  court,  large  et  obtus ;  à  l’extérieur on ne  voit que  
 quatre  doigts  à  tous  les pieds,  mais le  squelette  montre  un  pouce  
 distinct,  comme  cinquième  doigt  aux  pieds  de  devant  ;  ce  doigt  
 manque  de phalange onguéale  et est occulte. La queue est plus courte  
 que  la moitié  du  corps et de  la tête,  et  totalement couverte de poils.  
 Les  oreilles sont très-grandes, le  bord externe  en  demi-cercle  complet, 
  et la conque  pourvue de  plusieurs  appendices membraneux. 
 Notre animal a quelques rapports avec les Porc-Épics (Hystrix) et  
 c’est  des  Marmottes  (Arctomys)  qu’il  s’éloigne  le  moins  par  la  
 forme des  dents  ( i).  Les  caractères  les  plus  marquans  de  sa  charpente  
 osseuse,  sont les suivans  : 
 "  (i)  Comme  cette  notice, est basée  sur l’examen d on sujet dans le premier  période de  l’âge ,  
 la comparaison  des dents est  établie  sur des màcbclières non  usées  de marmottes.  Il ne  serait 
 L’arcade zygomatique  très-large,  est formée en  grande partie  par  
 le jugal ;  cette  partie  est très-large à sa face antérieure,  et  atteint par  
 son  bord  supérieur  le  lacrymal,  à  l’origine  duquel  les  incisives  
 prennent  naissance.  La  largeur  excessive  du  museau  semble  due  
 aux crêtes  tranchantes des intermaxillaires,  qui  sont  extraordinairement  
 proéminentes ; les  branches montantes de l’intermaxillaire vont  
 derrière les nasaux.  Le  tronc  porte  treize  côtes, dont quatre fausses  
 côtes , toutes comprimées ; le sternum est composé de six os ,  dont le  
 premier donne  attache aux  eîavieulés  assez grêles,  mais  complètes.  
 Le radins  et  le  cubitus  sont distincts ; le trapeyoïde s’articule  avec  la  
 partie interne  du métacarpien de l’index et  porte  le  très-petit pouce,  
 qui  n’est pas visible  extérieurement.  Le  tibia  et  le péroné  sont  surtout  
 très-distincts  rce dernier est large, mince,  et ses bords se recourbent  
 en dedans,  de manière qu’ils  forment un  sillon longitudinal ; la  
 tête supérieure du péroné est plus large que l’inférieure, et cet os , dans  
 toute sa longueur,  suit  la  courbure du  tibia; un  très-petit  os lamelliforme  
 paraît représenter un vestige de pouce  aux pieds postérieurs. 
 La  planche  a5 ,  accompagnant  cette  septième  monographie  
 représente yig.  i  , l’ulacode,  très-jeune individu ,  grandeur naturelle,  
 Sur le  sujet unique  tiré  de  l’esprit-de-vin. 
 Fig.  2.  Squelette du même  individu. 
 Fig.  3  et 4-  La  tête. 
 Fig.  5 ,  6  et  7.  La  mâchoire  inférieure  et  les  incisives  supérieures  
 vues  de  face. 
 Fig.  8  et  9.  Pied postérieur et  antérieur  en  dessous. 
 Fig.  10.  Clavicule. 
 Fig.  n .   La  langue. 
 Fig.  12.  La rate. 
 Fig.  i 3.  Le ccecum. 
 Fig.  14 et  i 5.  L’estomac  et  le  coeur. 
 pas difficile de multiplier les coupes nouvelles sans Borne assignable,  en prenant  comme  objets  
 de  comparaison  des  sujets d’âge  différent ;  car,,  dans  les rongeurs, les différeDS  degrés d ’usure  
 des molaires produisent,  dans la forme des couronnes émaillées, une série d’anomalies très-propres  
 à induire  en erreur  ceux qui veuleut  établir des genres selon les  seuls indices fournis par  
 la forme des mâclielières;