Patrie. Il habite seul ou avec sa compagne lés, bords des forets,
les buissons, les ronces et les fossés , sans s’exposer dans les endroits
découverts. Il grimpe aux arbres avec facilité, vit d’oiseaux , de
sarigues, de rats et autres petits animaux. Il s’apprivoise facilement.
On le trouve au Paraguay, et c’est l’espèce la plus commune de Chat
dans les contrées de la Guyane ; les peaux arrivent des colonies de
Surinam et d’Essequebo, mais ne servent à aucun usage regulier en
pelleterie. Les sujets de Surinam sont les plus grands que j’aie vus.
Le musée des Pays-Bas possède un jeune, âge moyen , du Paraguay,
provenant du musée de Paris ; les autres sont de Surinam.
On voit un bel individu dans le musée de Paris, un autre à Francfort;
à Vienne, une femelle rapportée du Brésil.
FÉLIS A VENTRE TACHETÉ. — FELIS CELIDOGJSTER.
■ Taille du Renard d’Europe; face large obtuse; queue un peu
plus courte que la moitié de la longueur du corps et de la tête ;
oreilles médiocres ; moustaches labiales noires , à’ pointe blanche ;
toutes les parties inférieures marquées de grandes taches rondes.
Le pelage est court, lisse et très-doüx ; tout le fond de la robe est
d’un gris uniforme couleur de souris, marqué de taches pleines d’un
brun couleur chocolat; les taches pleines, disposées le long de Tépine
dorsale , ont une forme un peu oblongue, les autres sont rondes ;
de petites taches brunes sont disposées sur les joues et sur les
lèvres dont le fond est blanchâtre-, six ou sept rangées de bandes
brunes , demi-circulaires, couvrent le fond grisâtre de la poitrine ;
toutes les parties inférieures du corps et la face interne des quatre
membres sont d’un blanc pur , symétriquement tacheté de grandes
plaques rondes d’un brun chocolat ; deux bandes de cette couleur
couvrent la face interne des pieds de devant et forment quatre bandes
semblables sur celle des pieds postérieurs ; la queue est d’un brun
foncé, irrégulièrement tachetée de brun plus clair; la face externe des
oreilles est noire ; les ongles sont blancs.
Largeur totale prise sur un sujet unique, 3 pieds 3 pouces ; la
DE MÂMMALOGIE.
queue seule prend i3 pouces; distance du bord anterieur des yeux
à la pointe du nez , i pouce 6 lignes ; hauteur au garrot, 12 pouces
6 lignes.
Synonymie. L’espèce parait etre inédite. Il sera facile de la
reconnaître au pelage’gris de souris marque de taches pleines, couleur
chocolat, et surtout aux taches très-foncées .dés parties inférieures ,
d’un brun chocolat, très-rapprochées et placées sur un fond blanc pur.
Patrie. Cette espècea été rapportée, dit-on , des côtes du Chili ou
du Pérou ; elle a vécu à la ménagerie d’Exeter-Change à Londres; sa
dépouille a été placée dans le cabinet de M. Bullock a Londres; j en lis
l’acquisition à la vente de cette collection. L ’individu mentionne fait
aujourd’hui partie du musée des Pays-Bas.
FÉLIS BAI (1). — FELIS RUFA.
Taille du Renard d’Europe ; à peu près de la même grandeur que
notre Félis parde ; queue courte, grêle ; des favoris très-courts aux
joués ; pelage ondé et rayé dans toutes les saisons ; roussatre en ete
et brun cendré en hiver ; de petits pinceaux aux oreilles , difficiles à
distinguer dans l’époque des mues ; queue très-grêle.
Pelage d’hiver. D’un fauve cendré légèrement roussatre ; le feutre
ou poil laineux, dans toutes les saisons d’un roux clair ; le poil
soyeux plus long en hiver qu’en été ; en hiver, annelé de gris et
(1) Bay-càt est le nom que porte ce Félis dans tous les États-Unis; il me paraît plus caractéristique
que celui cle Loup cervier, terme de pelleterie, que l’on donne assez généralement à
toutes les fourrures de Lyn x , sans distinction d’espèce ou d origine. Notre Félis ly n x , d Europe
, est à la vérité plus roux que la petite espèce des États-Unis à laquelle on a donué le
nom de Félis rufa/ mais il aurait été mal vu de changer le nom sous lequel il est aujourd'hui
généralement connu. Nous laissons le nom de Félis cervier à la grande espèce marquée de
taches d’un noir plein , dont les peaux nous arrivent de Russie, et qui sont très-estimées dans
le commerce. Les peaux du Félis bay de l’Amérique septentrionale arrivent par grandes pacotilles,
et sont peu estimées;.quoique plus petites, elles passent dans le commerce à peu
près au même taux que les peaux du Félis lynx d’Europe.