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 Le  pelage  est-généralement  long  et  touffu ;  des  poils  très-longs  
 couvrent  les  flancs,  l’intérieur  des  quatre  extrémités  et la  base de  
 la  queue.  Là  couleur  des  parties  supérieures  est d’un jaune  d’ocre  
 plus  foncé  le  long  de  l’épine  qu’ailleurs ;  toutes  les  parues  inferieures  
 et l’intérieur  des membres sont d’un blanc pur. Les  taches  de  
 la  nuque  et du bas  sont  longitudinales,  et  celles  du  v.entre  et .des  
 jambes  plus  ou moins  arrondies,  A  la  face  intérieure  des, pieds de  
 devant  sont  deux  grandes  plaques  noires  qui  forment des bandes  
 transversales.  La  bande  latérale  delà  nuque, forme  un  croissant,  
 dont  les  extrémités  sont  tournées  en  dehors ;  mais  la  bande  aux  
 épaules  forme  le  croissant  en  sens  inverse |   la  queue  porte  le plus  
 souvent  sept  anneaux  noirs,  quelquefois  huit,  et  le  bout est  egalement  
 terminé  de  noir.  Les  jeunes  individus  ont  le pelage plus  long  
 et  moins  régulièrement marqué que l’adulte.  Lés  taches  sont  aussi  
 plus écartées. 
 Longueur  totale  d’un  individu  de  forte  taille  environ  4  pieds;  
 queue,  i3 pouees  6  lignes;  longueur des oreilles,  2  pouces 6 lignes ;  
 hauteur  au  garrot  i 5  pouces. J’ai vu des  individus  adultes ,  dont  la  
 longueur  totale  n’excédait point 3  pieds. 
 Synonymie.  F élis  serval  et  c apen sis.  Linn.,, Gmel.,  S y s t.,  
 pag.  8 1 ,-  sp.  16  et  14 .— F elis  cap.ensis ,  Mull.,  Cinielia  p h y s.,  
 iab.  3g,  figure grossièrement  enluminee,  la  tete  de'grandeur  naturelle  
 très-exacte.— Thunb.,  M én .  de  Pétersb. ,  vol., 3.  — C’est  
 bien  certainement  le  C hat-P arii  de MM.  de  l’Academie.  Perrault,  
 pag.  8a,  tab.  il\ .— L e  Serval.  F. C uv. ,  Ménag.-.duMus.,  par  
 Maréchal, figure parfaite.— Buff., Quadr., vol. 3, pag. 4°5,  iab. 38,  
 —  Schreb., S augth.,  vól.  3 ,  ,pag.  4o5,  tab.  108 ;  copiés, sur celle  
 de Buffon , et  enluminée  d’après la description.— Géoff.,  Çatalog.,  
 mam.,  pag.  118.— L e  Serval.  F .  Cuv.,  Hist. nat.  des  martim.  ,  
 un  portrait  fidèle.— Les  descriptions  du Félis Serval,  Chat-pard  
 et Félis du Cap de ^Encyclopédie  reposent  sur  des  notices plus  ou  
 moins exactes du Serval d’Afrique ; celle du Felis capensis est fondée 
 DE  MAMMALOG-'IE.  I 00 
 primitivement  sur  la  figure des Cimelia de Muller, 'pi.  3g ;  celle du  
 Chat-pard des  académiciens est  très-vague., 
 Patrie.  Le  Cap  de  Bonne-Espérance ,  et toute  la  partie  méridionale  
 de l’Afrique, Au Cap,  on  le nomme Tyger-bosch kat. L’espèce  
 est  tres-repandue  a  la  baie d’Algoa. Nous ne  pouvons  point  garantir  
 son existence  dans d’autres  pays  que  l’Afrique,  toutes les dépouilles  
 qui  passent dans  le  commerce  sont  de  cette  contrée,  et les  individus  
 qui  arrivent vivans en Europe,  sont  tous  originaires du  Cap  de  
 Bonne-Espérance.  Il n’est pas  certain  s’il  faut  croire  à  l’existence du  
 Serval dans l ïnde, et  si  celui  du pere  Vincent-Marie,  est effectivement  
 la même espèce.  Mais il  est  certain que  le Mabracaya,  indiqué  
 dans les Voyages  de  d’Azara,  vol.  2, pag.  171  , ni le  Chat sauvage  
 de  la Nouvelle-Espagne  de Buffon,  ne  peuvent être  comparés  
 ,  sous aucun rapport,  à  notre Chat d’Afrique figuré par Buffon ,  
 G.  Cuvier et F.  Cuvier, sous la dénomination de Serval. Nous  conservons  
 cette, dénomination  au  Chat  du  présent article,  qui est généralement  
 connu sous  ce  nom  dans  les  collections et même dans le  
 commerce. J^avoue  que le nom de Serval donné  assez arbitrairement  
 par Buffon à notre Chat,  appartiendrait par droit de priorité  au carnassier  
 du  pere Vincent-Marie,  présumé  originaire  de  l’Inde,  et  
 moindre  que  la  Civette ;  mais  ce  carnassier de  l’Inde  n’existe dans  
 aucune des  collections  connues,  tandis  que  le Serval  dë Buffon  est  
 bien connu de tous  les naturalistes.  Au cas que, par la suite, on vînt  
 à retrouver  ce Chat du père  Vincent-Marie,  il  sera mieux vu de lui  
 donner  son nom Malabar  que  I-on  dit être  Maraputé. 
 Le  Caracab d A lg e r,  au  sujet  duquel Bruce  a  communiqué Une  
 note  à Buffon ,  voyez  tom.  3 ,  pag.  231, repose sur  une  description  
 assez  exacte de  notre  Serval. 
 Le musée  des  Pays-Bas  possède  plusieurs  individus  de  cette es-  
 pècè,  dont  on  conserve  aussi  des  crânes.  Deux  individus  sont  à  
 Paris, deux  à  Vienne,  etc. 
 T.  1.