
 
        
         
		partie  est  couverte.  Sur le dos et  vers  la base  de la  queue,  sont seize  
 bandes  noires  transversales,  d’un noir  parfait.  Elles  sont  réparties  
 de manière  que  la première bande-naît en arrière des épaules,  et  les  
 deux dernières  couvrent la base de la queue.  Les  trois  ou quatre premières  
 bandes sont étroites et courtes ; celles qui suivent ont une plus  
 grande  étendue ;  elles  descendent sur  les flancs  et sur  les  cuisses ;  la  
 quatrième,  à  compter depuis la  base  de  la queue,  fait  sur la cuisse  
 une courbure en  avant vers le  genou;  toutes ces bandes transversales  
 sont  plus  ou  moins  réunies  sur  la  ligne  moyenne  du  dós  par  uue  
 bande  longitudinale.  La mâchoire  inférieure  est  blanchâtre ;  le dessous  
 du  cou,  la  poitrine,  le  ventre  et la  face  interne  des  cuisses,  
 d’un  cendré  clair,  qui  prend une  teinte  plus  foncée  Vers  l’anus ;  
 toute  la région  du scrotum  est  rongeâjre. 
 Les  doigts  des  pieds  sont’ cachés  sous  un  poil  long  et  rude  d’un  
 hlanc jaunâtre; il CxiSte  cinq doigts.aux pieds de devant, et, quatre à  
 ceux  de derrière, tous armés d’ongles forts,  obtus et presquétdroits. 
 L’ensemble  des formes  de Cet  animal  offre au premier coup  d’oeil  
 de nombreux rapports  avec  les Loups,  mais  il  tient  de  plus  près à  
 la  famille  des Dasyures  et  des  Sarigues,  par  son  corps  allongé  et  
 surtout par ses  extrémités  courtes.  La  forme  de  la  queue est singulière; 
   d’abord  arrondie  à la base,  elle  devient plus  comprimée  vers  
 le milieu,  et prend  à  la  pointe  une  forme  aplatie  ou en  lamh  comprimée  
 ,  arrondie  et  obtuse  par  le  bout ;  elle  est  bien  fournie»  de  
 poils à la base, nue au milieu,  surtout en dessus,  et terminée par un  
 petit  pinceau de poils longs  et rades.  Les arcades  zygomatiques  sont  
 très-écartées  et  le  museau  très-comprimé,  à  chanfrein  arqué;  le  
 mufle  est  divisé par  un  sillon  longitudinal,  et  les  narines  latérales  
 et  très-grandes. 
 Les jeunes  ont le pelage  coloré  de la même  manière que  les adul-  
 tes ; leur fourrure est un peu plus longue et moins  lisse,  mais  la  distribution  
 des bandes  noires  est absolument  la même.  Je n’ai  pas eu  
 occasion  de  voir  le  crâne  du  jeune ,  mais j’ai  examiné  deux  peaux  
 très-endommagées  de jeunes  sujets  qui m’ont  fourni  la  preuve des  
 rapports  indiqués dans  la couleur  du pelage. 
 Les  dimensions de l’individu dont  la  tète  osseuse est figurée pl.  7,  
 fig.  1  à 4 5 sont,  longueur totale,  5  pieds 2  pouces 5 lignes ; la queue  
 seule a  1  pied 7  pouces  2  lignés;  la tête  8  pouces  11  lignes;  distance  
 du  bord  antérieur, des  yeux  à la pointe du  nez,  4 pouces  6  lignes ;  
 hauteur  des  oreilles,  3 pouces  6  lignes ;  hauteur du corps aux épaules  
 ,  1  pied 4  poücès  7  lignes;'et  à la  croupe;  1  pied  5  pouces 7  lignes. 
  UnVsecond individu  offre  en  longueur totale à peu près6 pieds,  
 et  toutes  les  autres dimensions  correspondantes  en  proportion. 
 Synonymie. Harris  a  fait mention  de  cette  espèce  découverte par  
 lui  à«la Terre de Diérpen ; il  l’indique sans-doute  d’après un individu  
 qui  n’avait point  encore  ses  arrière -  molaires  supérieures  poussées  
 des  alvéoles.  C’est DiüELPtfïs cïANOÇEPHALX,  Transact.  Linn.  So-  
 ciet.,  vol.  9,  tab.  19.  Une figure  exacte ,  dont le  calque  a-été  donné  
 d a n sÆ ÿ -Ë n c y c Z .  manynal., pl.  süppl.  7 ,   fig .  3 .  — D a stu 'r u s   c t n o -   
 c e p h à x u s ',  Geoff., Ann. du^Muséé, vol.  i 5, pag. 3o4- 
 Pairie.  La  première  découverte  en  à-été  faite  à  la Terre de Diémen., 
   dans  les  parties  montueuses  et peu accessibles  de  cette  terre  
 méridionale.  On  dit que  l’espèce  a' été  trouvée  depuis dans  différentes  
 parties  de la  grande  terre  de  l’Océanie. Harris dit que  cet  animal  
 se  tient  sur  les  rochers  près des  bords  de  la  mer,  et qu’il  se réfugie  
 dans  les antres (et dans  les cavernes.  Il est carnassier et chasse,  dit-on,  
 les  échîdnés ,  les  orni thorhynques.,  le  kanguro  Dasyure  ou  hrush  
 kanguro des Anglais, et  les crâbeS.  Les moeurs de  ce  carnassier marsupial  
 n’ont  point  encore  été  étudiées ; ils méritent,‘  sous  plusieurs  
 rapports,  de,fixer-l’attention  des  naturalistes qui  visiteront  les  contrées  
 dè  l’Océanie. 
 Deux  individus  d’une  conservation  parfaite  et de  forte  taille  font  
 partie du musée des Pays-Bas ;  un  troisième,  moins  grand,  est déposé  
 dans le musée  de là  Société  linnéenne à  Londres;  et un  quatrième  
 dans  le  cabinet  de  M,  Brocks,  Les  deux  crânes  du  musée  des  
 Pays-Bas ont été enlevés'des deux  sujets ci-dessus mentionnés.