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 Incisives petites et symétriquement rangées; museau un peu allongé ;  
 pelage  fin,  lisse,  très-court  quoique serré ;  membres mal  couverts;  
 point de poils  sur  les membranes des flancs. 
 Le pelage très-court,  et  surtout ras  sur le dos,  dont  il  ne  couvre  
 point  toute la  largeur,  vu que  les membranes du  vol sont plus  rapprochées  
 de la ligne moyenne ou de l’épine dorsale que dans les autres  
 espèces de Roussettes,  de  petite taille.  Un brun  roussâtrecouvre la  
 tête  et  les parties  supérieures ;  du gris-brun  roussâtre,  un  peu  mélangé  
 de couleur lie de vin ,  forme la teinte des  parties  inférieures ;  le  
 njâle  tire  un peu plus sur le  rou i,  et  la  femelle  sur  le  brun  ;  toutes  
 les membranes  sont d’un brun  roussâtre et  les  doigts d’un  brun jaunâtre  
 ,  c’est aussi  la couleur  de la queue, qui n’est point velue. Longueur  
 totale de l’adulte, 4pouces  5 ou 6 lignes ; envergure,  iôpouces;  
 antibrachium ,  à peu  près 3  pouces ; queue, 7 lignes.  J’ai  pris la mesure  
 d’une  femelle  plus  petite,  dont  l’envergure  n’était  que  de  i5  
 pouces. Les jeunes  ont  le corps mal couvert d’un  poil très-ras  mais  
 doux,  fin  et  lisse. 
 Les  vieux individus n’ont point encore  subi un  examen sévère.  Le  
 mâle adulte  offre  quelques  indices  de  l’existence  d’un  siphon  recouvert  
 de  poils,  comme  dans  le mâle  de la Roussette mammilevre. 
 La découverte  de  cette  espèce est  due  à  MM.  Péron  et  Lesueur,  
 dans  le voyage fait aux Terres Australes. M. Geoffroy  lui  a  donné  le  
 nom  indiqué dans  le  15e.  volume  clés Annales du Musée, pag. 96,  
 fig-  4  (*)• MM. Diard et Duvaucel ont  aussi rapporté  de  ces  Roussettes  
 prises dans les environs  de  Bencoulen ,  et  j ’en  ai  vu  deux  envoyées  
 de  Siam. 
 Patrie.  Les  îles  de  Timor,  d’Amhoine  et  de  Sumatra.  Fous  ne  
 l’avons point  reçue  de  Java ; on la trouve aussi dans l’Inde. 
 Une femelle  adulte et un jeune font partie du Musée des Pays-Bas. 
 (0 M.  Geoffroy dit  que le trait,le.plus remarquable  de dette Roussette  est la dimension  de sa  
 queue, dont la longueur n'excède pourtant  pas  celle  de la  cuisse  La  membrane  interfémorale  
 n'ejjt pas  aussi fortement échancrée  que  dans les autres ,  mais  s'étend de part  en part  de  manière  
 à passer par-dessus la queue  et  à  en  recouvrir la petite moitié.