
fig. 2.— Viverra caudivolvula, Schreb. tab. 115.
B. er 41.— Potot 3 Bufl-. Hist.nat. suppl. tom. 3.
pi. 51.
C a r . ESSENT. Pelage d’un fauve-brunâtre très-
clair.
pied. pouc. lig.
Dimkns. Longueur totale....................... 1 4 »
— de la tête.................................. >» 3 »
— de l’avant-bras. ........................... *> 2 9
— de la main , depuis le poignet
jusqu’au bout des ongles..................... » 2 »
— de la jambe, depuis le genou jusqu’au
talon........................................ » 3 3
— du pied, depuis le talon jusqu’au
bout des ongles.......................... » 2 8
— de la queue (£ ) .,..... • • • ................. 1 4 **
—- des oreilles . » i »
D e ^CRIPT. Taille d’un chat, mais plus mince et
plus alongé ; museau conique ; occiput arrondi ;
oreilles plus longues que larges, s’arrondissant â
leur bout, et n’étant couvertes que d’un poil ras*,
langue étroite , longue, assez douce , pouvant
sortir de la bouche, à la volonté de l’animal, de
trois â quatre pouces; train de derrière plus élevé
que celui de devant; paume des mains entièrement
nue; plante des pieds aussi en grande partie
nue, mais ayant le talon garni de poils; doigts
des quatre extrémités très-longs, très-divisés1,
armés d’ongles comprimés, crochus et en gour:
tière en dessous; queue assez grosse à la base,
au moins aussi longue que le corps,'non dénudée
à son extrémité, mais prenante; poil court et
épais , un peu laineux , tenant un peu du poil intérieur
de la loutre, mais g;is-fauve, tirant sur
le brunâtre dans les parties supérieures, d’un fauve
presque pur en dessous, et d’un roux assez v if
• sur les côtés du cou er sur les joues ; de longs
poils noirâtres, épars sous le menton et sur la
lèvre supérieure ; iris de l’oeil d’un brun-rous-
sâtre ; peau nue du dessous des pieds, .de couleur
vermeille ; ongles blancs.
H a b it . Il recherche les contrées solitaires et mon-
tueuses; dort pendant le jour roulé en boule; se
met à raffut sur les branches d’arbres, la queue
étendue horizontalement et en volute à l ’extrémité
;-atteint les petits quadrupèdes et les oiseaux,
dont il fait sa proie, avec beaucoup de dextérité ;
se jette avec avidité sur les volailles, en les saisissant
sous l’aile et en en buvant le sang, sans
(1) Il paroit que certains individus ont la queue pro-
portionelîement plus longue que celui dont nous donnons
la description ;,lè kinkajou de Buffon avoit le corps
et la tête , pris ensemble , longs de quinze pouces,, tandis
que sa queue seule en avoit dix-sept.
les déchirer ; joignant à cette nourriture du mîel
d’abeilles sauvages, des bananes, des oeufs, erc.*
s’apprivoisant très-aisément, et devenant même
caressant ; très-vif dans ses mouvemens, et ayant
les manières d’un singe.
Nota. Quelques auteurs ont attribué, sans doute
trompés qu’ils étoient par la ressemblance de
noms, les moeurs du carcajouy espèce de blaireau
, au kinkajou potot.
P a t r i e . Selon M . de Humboldt, cette espèce est
particulièrement abondante dans le royaume de.
la Nouvelle-Grenade , près de Muzo, et dansja
Mésa de Guandiaz, où les Indiens l’appellent
cuchumbi. On l’a trouvée aussi dans les forêts de
Férnanbouc et sur les rives du Rio-Negro. On
ne la rencontre pas dans les provinces de C11-
mana et des Caracas. Sonnini dit qu’elle existe
dans l’Amérique septentrionale ('sans doute dans
la Louisiane et les Florides), et il répète, avec
Pennant, qu’on la voit aussi à la Jamaïque , où
elle est rare et porte le nom de potot ou poto.
M. de Humboldt ne l’a pas rencontrée dans l’île
de Cuba. M. Warden dit qu’on la trouve dans
le New-Hamsphire ; mais il ne l ’affirme pas,
et paroît même en douter.
L 11 I e. G E N R E.
B L A IR E AU , taxusy Linn. Geoff.
Meles, Briss. Scorr. Bodd. Cuv. Illig.
XJrsus y Linn. Erxleb.
C AR A C T .F o rm .d en r . : incis. &S canines -LU
*> i—i'
molaires O — O 728.
Seconde incisive inférieure de chaque côté,
placée un peu plus en arrière que les autres.
Canines fortes..
Molaires supérieures au nombre de cinq de
chaque côté, formant une série non interrompue;
la première, linéaire et petite;. la secondé
et la troisième, aplaties latéralement, et â une
seule pointe aiguë ; la quatrième, triangulaire ;
la dernière* très-grande, presqu’aussi large que
longue, à couronne présentant des tubercules obtus;
six molairçs inférieures de chaque côté, la
première n’étant qu’un petit tubercule linéaire
à peine apparent, les trois suivantes aplaties latéralement,
et à une seule pointe aiguë ; la cinquième,
la plus grande de.toutes, ayant trois
pointes aiguës et coniques à la partie antérieure, ■
et quatre tubercules presque mousses â la partie
postérieure ; la sixième, ronde, petite et garnie
de tubercules peu distincts.
Corps épais, bas sur jambes.
Museau peu prolongé.
Oreillescourtes et- arrondies.
Yeux très-petits.
Langue lisse.
Pieds divisés en cinq doigts, armés d’ongles
très robustes.
Queue très-courte.
U ne poche ou follicule entre l’anus et la queue,
ayant son orifice transversal , et laissant suinter
une matière grasse très-fétide.
Six mamelles y donc deux pectorales et quatre
ventrales.
Poil rude et long.
Habit. Analogues â celles des ours.
Patrie. L ’Europe, l’Asie et l’Amérique septentrionale.
166e. Esp. B l a ir e a u o r d in a ir e , meles vul-
garis.
(Encycl. pi. 3 5. fig. 4- et pl. 3 8. fig. 2.) Melisy
Pline. —I Taxus sive meles3 Ray.''— Blaireau ou
taisson, Biiss. Regn. anim. pag. 253.11. 1.-^-
Ursus meles , Linn. Gmel. Erxleb. Bodd. —-
Schreb,,tab. 141. — Lè blaireau y BufF. Hist. nat.
tom. 7 et Carcajou x ejusd. suppl. tom. 3.
pl. 49.— The badger, Penn. Bric. zool. pag. 30.
— Ursus la.bradoricus , Linn. Gmel.
Car. ESSENT. Pelage d’un gris-brun en dessus; noir
en dessous; une bande longitudinale noire de chaque
côté de la tête y passant sur l’oeil et sur L’oreille.
Dimens. Longueur du corps entier, me- pie<L p°uc- Assuré
en ligne droite , depuis le bout du.
museau jusqu’à l’anus.. ......................... 2 3' 6
Hauteur du train de devant............... 11 »
— du train de derrière............................1 « »
Longueur de la tête , depuis le bout
du museau jusqu’à l'occiput ................. » 6 3
—- des oreilles .................................... » 1 3
— de la queue (le tronçon) . . . . . . • » 7 6
— de .1- avant-bras, depuis le coude
jusqu'au poignet................. » 4 9
7- de la patte proprement dite, depuis
le poignet jusqu’au bout des on-
B1« . . . . . . ............ » 3 3
p de la jambe, depuis le genou jusqu
au talon 4 8
1 Ü pi-d. depuis le talon jusqu’au
bout des ongles................... » 4 2
Rescript. Taille d’un chien de médiocre grandeur;
physionomie du mâtin; corps très-bas sur
jambes, et le paroissant encore plus qu’il ne l’est
réellement, à cause delà longueur des poils, qui
traînent jusqu’à terre ; oreilles presque cachées
dans le poil des côtés de la tête ; queue ne descendant
guère que jusqu’au milieu des jambes
postérieures; cinq doigts à tous les pieds, armés
d’ongles très-forts et crochus, propres â fouir la
terre ; poils du corps durs, rares, longs et de trois
couleurs, blancs, noirs et roux, la proportion de
ces trois teintes variant selon les parties où on
les observe ; tête blanche, excepté le dessous de
la mp.ch.oire inférieure, et deux taches noires
longitudinales, qui naissent de chaque côté entre
l’extrémité du museau et l’oe il, et qui vont en
s’élargissant de manière à envelopper l’oeil et l’oreille
, derrière laquelle elles se terminent ; une
large bande blanche sur le milieu du front ;
gorge, face inférieure du cou, poitrine, aisselles,
face intérieure du bras,ventre, aines ? face intérieure
de la cuisse et des quatre jambes, noirs.;
tout le restant du corps (excepté les cô:és, la
queue et les .alentours de l’anus, qui sont d’un
blanc sale) d’un gris-roussâtre.
H a b it . Se rient dans les lieux les plus écartés,
dans les bois les plus solitaires, et s’y creuse un
terrier qu’il tient fojt propre, et où il passe les
trois quarts de sa vie. Il ne sort guère que la nuit,
pour se procurer sa nourriture , qui consista en
chair et en fruits, ou pour se livrer aux plaisirs
de l’amour. Lorsqu’il est attaqué vivement, il
se défend avec courage et mord avec ténacité,
ce qui lui est rendu facile par le mode d*aréticulation
de sa mâchoire inférieure,. dont les
condyles sont transverses et presque totalement
emboîtés dans la cavité glenoïde. Sa-femelle met
bas, en été, trois ou quatre petits, sur un lit
d’herbes et de mousse qu’elle s’est préparé d’avance.
Elle les nourrit de lapereaux, de mulots,
de lézards, et de miel lorsqu’elle découvre des
nids de bourdons. Les jeunes s’apprivoisent facilement.
P a t r i e . L ’espèce du blaireau est répandue en Espagne,
en Italie, en France,en Allemagne, eu
Pologne, en Angleterre, en Suède, en Nor-
wège, dans les terres, montueuses qui bordent le
Volga, en Bulgarie, ainsi que sur les rives du
Jaïk. Elle est partout assez rare, surtout dans les
premières de ces contrées.
Le carcajou figuré par Buffon dans ses Sup-
plémens (Encycl. pl. 38. fig. 2. ursus labrado-
ricus} Gmel . )est un vrai blaireau du pays des