
de la grande mangouste, avec laquelle on pour-
roic confondre celle-ci. Poils annelés de fauve
et de brun-marron, un anneau fauve terminant
chacun d’eux ; et quoique les anneaux bruns-
marron soient plus larges, ils sont tellement
arrangés, qu’ils offrent une distribution si égale,
que la teinte générale n’est autre que le mélange
de ces deux couleurs.
H a b it . Vivant de rats, de reptiles, d’oeufs et d’oiseaux,
qu’elle tue à la manière des martes, en leur
suçant le sang et la cervelle ; se tenant toujours
au voisinage des eaux et dans les petits canaux
qui servent à l’irrigation des terres. Craintive
et défiante, elle observe avec la plus grande
attention les lieux où elle n’a pas encore pénétré.
On l’apprivoise facilement.
P a t r i e . L ’Egypte, où elle a été adorée par les
anciens Egyptiens, qui la regardoient comme
1 ennemi le plus acharné des crocodiles et des
autres reptiles. Maintenant elle est très-commune
dans plus de la moitié septentrionale de
ce pays, c’est-à-dire, entre la mer Méditerranée
et la ville de Siour., Elle est au contraire très-
rare dans l’Egypte supérieure, et il est à remarquer
qu’elle est moins abondante où les crocodiles
sont plus communs, et qu’on la trouve plus
fréquente où les crocodiles n’existent pas.
L X I e. G e n r e .
SU R IK A T E , suricata g Desm.
Viverra 3 Linn. Erxleb. Bodd, Schreb.
Ry^&na , Illig.
C a k . Formule dentaire : incis. 6, canin. LU,1 }
mol1a i- res 6-— — 6- = 40. 6 — 6
Seconde incisive inférieure de chaque côté un
peu rentrée.
Canines assez fortes.
Molaires supérieures, six de chaque côté ; savoir,
trois fausses molaires, une carnassière avec
un talon intérieur, et deux petites tuberculeuses.
Molaires inférieures au nombre de six aussi ; savoir,
quatre fausses, une carnassière semblable
à celle d’en haut, et une seule tuberculeuse.,
Museau pointu.
Oreilles petites et arrondies,
fangue couverte de papiilçs çqrnç£$t
Pieds antérieurs et postérieurs, à quatre doigts
armés d’ongles arqués et robustes.
Une poche semblable à celle des mangoustes
, près de l’anus.
Queue assez longue et pointue.
Pelage composé de poils annelés de différentes
teintes.
3 30e. Esp. SüRIKATE DU CAP, suricata capensis,
Nob.
( Encycl. pl. 85; fig. 4, sous la fausse dénomination
de coati brun; et fig. 1, le %enick.)— Su-
rïkate3 Buff. Hist. nat. des quadr. tom. 13. ni.7.
<— Viverra tetradactyla, Linn. Gmel.:— Schreb.
tab. 117. — Zenick 3 Sonnerar, Voy. aux Indes
et à la Chine , pl. 92.— Viverra %enick3 Gmel.
C a r . ESSENT. Pelage mêlé de brun3 de blanc3 de
jaunâtre et de noir.
Dipmueisn sl.e Lboonugtu eduur dnue zc ojurspqsu, ’mà els’ourriég dinee- pied. pouc. Ug. de —la qdue elua etê. t e .................................................... 1 » » — de la queue. . . ........... ........... » 2 8 2 8 »
D E S C R I P T . Très - rapproché des mangoustes par
ses formes et la nature de son pelage ; museau
prolongé de façon à dépasser de quatre lignes
la lèvre inférieure 3 nez, tour des yeux et oreilles
noirs 5 chanfrein brun ; côtés de la tête et du
museau, et dessous de la mâchoire inférieure,
blanchâtres3 restant de la tête, cou, dos, croupe,
côtés du corps, épaules, bras, face externe
des avant-bras, des cuisses et des jambes, de
couleur mêlée de blanc, de brun , de jaunârre et
de noir, résultant des anneaux des poils, qui
sont de deux sortes; les plus longs étant fermes
et noirs près de leur racine, marqués plus haut
et successivement de blanc, de noir et de brun,
avec la pointe noire ; les plus courts laineux,
plus doux et de couleur brun-jaunâtre; poitrine,
ventre, face interne des avant bras, des cuisses
et des jambes, et les quatre pieds, jaunâtres;
queue jaunâtre, avec du noir mêlé sur sa partie
supérieure, et le bout de cette dernière couleur;
ongles des quatre doigts des pieds, tant anterieurs
que postérieurs, fort longs, pliés en gouttière
et de couleur noire. [Daubent.)
H a b it . Sa manière de vivre est celle des mangoustes
; elle se nourrit des mêmes objets, cc
parole fouir la terre. Son urine est très-puante.
P a t r i e . Les environs du Cap de Bon ne-frff
rance,
IIIe. DIVISION. Point de petite dent du tout derrière
la grosse molaire ou carnassière d’en bas.
L X I I C. G e n r e .
HYÈNE , hy&na3 Briss. Storr. Cuv. Geoff. Illig.
Canis3 Linn. Gmel. Erxleb. Bodd.
CARACT. Formule dentaire : in c is .c a n in . ,
moIlair es 45——^5== 34.
Incisives inférieures sur une seule ligne.
Canines fortes.
Molaires supérieures au nombre de cinq de,
chaque côté ; savoir, trois fausses molaires coniques,
mousses et fort grosses; une carnassière,
la plus grande dé routes, tricuspide en dehors,
et munie d’un petit tubercule en dedans et en
avant, et une petite tuberculeuse. Molaires inférieures
semblables, si ce n’est que la tuberculeuse
manque, et que la carnassière n’est que
bicuspide et est dépourvue de tubercule.
Tête d’une grosseur médiocre, à chanfrein relevé,
à museau assez fin et à mâchoires plus
courtes que celles des chiens et plus longues que
■ celles des chats.
Langue garnie de papilles cornées.
Yeux grands, à prunelles longitudinales, anguleuses
en haut et arrondies en bas.
Oreilles longues , pointues , mobiles, très-
ouvertes.
Pieds terminés, tant les antérieurs que les
postérieurs, par quatre doigts, dont les ongles,
assez robustes., ne sont point rétractiles ; train
de derrière en apparence plus bas que celui de
‘ Rêvant.
Une poche profonde et glanduleuse sous l’anus.
Queue courte.
Mamelles au nombre de quatre seulement.
Poil long et grossier, présentant des taches
ou dés bandes obscures sur un fond plus clair.
Habit.. Cruell es, farouches, nocturnes.
Patr ie . L ’ancien continent.
531<:« Esp. H y ENE R A YÉ E, hy&na vulgaris,
Nob.
(Encycl. pl. 108. fig. 1.) Hy&na des Anciens.—
Canis hy&na 3 Linn. Gmel. Bodd.—
L hyène3 Buff. Hist. nat. suppl. pl. 46 .— Cuv.
Menag. du Mus. d’hist. natur. — Frédér. Cuv.
Mamm. lithograph. 10e. livrais. — Hyène d3A byssinie3
Bruce, Voyag. tom. 5. pag. 130.—
Foadh de Sliaw, Voyag. en Barbarie, tom. 1.
pag. 317. — Vulgairement hyène d’Orient ou
du Levant.
C a r . ESSENT. Pelage d’un gris - jaunâtre 3 rayé
transversalement de brun sur les J.ancs et sur les
pattes.
D im ens. Longueur du corps, mesuré de- p*cd. pouc. lig.
puis le bout du museau jusqu’à l’ origine
de la queue................ 3 1 9>
— de la tête , depuis le bout du
museau jusqu’à l’occiput....................... » 9 s»
— de la queue.................................... » 6 »
Hauteur au train de devant aux épaules.............................................................
1 6 »
D E S C R IP T . Pelage composé de deux sortes de poils;
les laineux en petite quantité, et les soyeux,seuls
appareils au dehors, longs, roides, peu épais,
excepté sur les membres, où ils sont courts et
serrés, et sur le museau, qui est tout-à-fait ras,
ainsi que la face externe des oreilles ; poils de la
ligne dorsale beaucoup plus grands que les autres,
surtout au garrot, et formant une crinière qui
s’étend depuis la nuque jusqu’à l’origine de la
queue, celle-ci couverte de longs poils ; fond du
pelage, aux parties supérieures, d’un gris-jau-
nâtte, varié de bandes transversales d’un brun-
noir; parties inférieures grises,-excepté le dessous
du cou et de la gorge, qui est noir; membres
de la couleur du cou , gris-jaunâtres, variés
de bandes transversales noires; crinière grise,
avec quelques taches noires, ainsi que le dessus
de la queue, dont les autres parties sont jaunâtres;
museau et face externe des oreilles d’uu
brun-violâcre (1).
- ( 0 L’hyène d’Abyssinie et de Nubie, décrite comme
espèce nouvelle par Bruce (can is hy&nomelas)3 ne diffère
en rien d’essentiel, ainsi que le remarque M. Cuvier,
de l’hyène rayée. Ce mammifère est seulement
d’une taille un peu plus forte 5.sa tête est très-grosse,
son museau droit.et épais ; les poils qui couvrent les côtés
de son corps sont peu touffus et aussi longs que ceux
de la crinière, d’un brun uniforme dans toute leur longueur,
et légèrement teints de grisâtre sur quelques parties
du corps. Sa tête est couverte de poils courts, d’un
brun-grisâtre > sa nuque, les côtés et le devant de son
cou sont de couleur blanchâtre ; ses pattes sont annelées
de lignes brunes et de lignes blanchâtres; le dessous de
son corps, d’un blanc sale, est taché d’un peu de brun ;
sa queue est longue et couverte de grands poils bruns sur
son dessus et blanchâtres en dessous. Sa longueur totale
est de y pieds 9 pouces. (Encycl pl. 108. fig. 2.)
Félix Casai, ancien gardien des animaux féroces au
Jardin des Plantes, dit avoir vu, en Barbarie, des hyènes
longues de cinq pieds.