
H a b it . Animaux éminemment organisés pour I
fouir la terre ; vivant d’insectes, de larves, de 1
vers de terre et des racines tendres de quelques
plantes; ayant les sens de l’ouïe et du tact très—
parfaits, etc,
250e. Esp, T a u p e d ’E u r o p e , talpa curop&a.
( Encycl, pl, 28. fig. 1. ) Talpa vulgaris j Briss.
Regn. anim. pag. 280. n, i .—-La taupe3 Buff.
Hist. nat. tom. 8. pag. 81.pl. 12 .—• Talpa eu-
ropdta y Lion. Erxleb. Bodd.— A/o/cy Penn.
Brit. zool. pag. 52.
C a r . ESSENT. Pelage d o u x 3 noir y luisant; queue
courte.
Dimens. Longueur du c^rps entier,sure en droite ligne , depuis le bou mtoeir- Pie(1- Pouc- 1*6* jus—qu 'àd el ’laan tuêste.. .,. ..d..e.p..u..i.s..-.l.e.. .b..o..u...t.o.i.r jus**
$ *> qu’à 1 entre-deux des oreilles............... » 1 6
— de la queue......... . . . . . . ............ » 1 2
— de l’avanf-bras , depuis le coude jus—qu ?adue plao imgnaient,. .d..e..p..u..i.s. ..l.e. .p..o..i..g..n..e..t .ju .s .
» » 8 qu'—au bdoe ulta djeasm obneg l,e s d..e.p...u.i..s. ...l.e.. ..g..e.n ou » »» 97 jus—qu ’dauu tpaileodn,. .d..e..p..u..i.s.. .l.e.. .t.a.l..o..n.. .j.u..s.q..u..’.a..u. » • 9 ' bout ddeess o p.nlugs lgerasn.d.s. .o.n.g.l.e.s .d.e.s. .p.ie.d.s » » 9 de —de vdaesn tp..l.u.s.. .g..r.a..n..d..s.. .o..n.g..le..s. ..d..e..s. .p..i.e..d..s •» » 3 à de derrière ..................... .. ». » 17
D e SCRIPT. Corps épais, oblong, presque cylindrique,
posant à terre; tête pointue, terminée
en boutoir; yeux extrêmement petits, noirs,
situés au milieu d’un espace de deux lignes de
diamètre, dépourvu de poils ; oreilles sans
conques, n’étant marquées au dehors que par
l ’orifice du conduit auditif externe, donc le bord
est un peu saillant au-dessous de la peau, dans
la portion inférieure du cercle qu’ il forme ; pieds
. antérieurs très-robustes, épais ; doigts courts,
armés d’ongles aussi longs qu’eux , à poignet ;
caché dans le poil ; queue écâilieuse commç celle ,
des rats, mais garnie d’un poil plus long ; anus
saillant et très-éloigné de l ’origine de la queue ;
pelage doux j luisant et d’une couleur cendrée,
qui prend différentes teintes lorsqu’on le voit
sous divers aspects (cendré clair, lorsqu’on regarde
l’animal depuis la tête jusqu’à la queue, et
que les poils sont couchés en arrière ; noir sans
luisant, lorsqu’on regarde au contraire par-derrière,
depuis la queue jusqu’ à la tête ; noirâtre
.seulement sur la poitrine .et le ventre) ; une légère
teinte de fauve sur la mâchoire inférieure
et sur le milieu du ventre.
Variété A. Taupe tachetée. (Encycl. pl*. 28. fig. 8
Talpa variegata. Briss. Quadr. pag,. 282. n, ,
— Talpa maculata3 Oost-Frïsia3 Klein, Quadr
pag. <30. — Séba, Thés. tom. 1. tab. 41. fig, 4
Un peu plus grande que la taupe commune; pe.
lage marbré de taches blanches et de taches
noires.^—De l’Oost-Frise.
Variété B. Taupe blanche (Encycl. pl. 28. fig. /j
Briss. Quadr. p. 282. n. 2,— Talpa albanostras,
Séba, Thés. tom. 1. pag. 51. tab. 32. fig. lt
Blancheur rotale du pelage, résultant de la maladie
alhine. Commune en Pologne et dans le
canton de Kouschwa, non loin des monts Durais.
On la trouve quelquefois en Hollande, en
Suisse et en Lorraine.
Variété C. Taupe jaune. — Talpa flava 3 Penn.
Quadt. pag* 311. n. 241. £. — Pelage jaunâtre,
dépendant encore de. la maladie albine. — Habite
le pays d’Aunis, suivant Delafaille.
VariétéD. Taupe cendrée.— Talpa cinerea3 Hubsch.
Naturforcher 3. pag. 98. — Talpa finerea pal«
mis angustioribus3 Richter, Abhand iiber diephys,
Bechaff. von Boehmen, Prag. et Dresd. 178(3.
pag. 82.
H a b it . Elle vit sous terre; recherche les terrains
meubles et cultivés ; change de cantons suivant
les variations de l'atmosphère, et en établissant
son gîte dans les lieux élevés pendant la saison
des pluies., et dans les vallons durant la séché-
resse; se creusant de longues galeries , qui communiquent
toutes, enrr’elies, paraLlèi le nient à la
surface du sol et à peu de profondeîlr ; rejetant
au dehors les déblais soiis forme de buttes coniques
appelées taupinières; creusant avec le groin
et les pattes de-devant ; sbulevant la terre avec
la tête; ne dormant pas en hiver, comme la plupart
des mammifères de la même famille; vivant
d’insectes, de larves, de vers, de racines
tendres et succulentes, de bulbes .de colchi*
que, etc. ; entrant, en amour au premier prin-
temos, et faisant par an deux portées de quatre
à cinq petits chacune, entre le mois de mars et
le .mois d’aout ; soignant ses petits avec beaucoup
de tendresse, sur un lit de feuilles et d’herbes
qui tapisse le sol d’une sorte de chambre
assez spacieuse, dont la voûte est supportée pat
des piliers, et qui est située de manière à être a
l’abri des inondations.
P A T R I E . Presque toutes les contrées fertiles
l’Europe.. On n’en trouve point en Irlande,
l’on en vpit peu dans la Grèce, où son qspéce
9 est
est remplacée par celle du rat-taupe %emni ou
aspalax des Anciens.
X L Y 1 1 Ie. G e n r e .
TANREC, centenes 3 Illig.
Tenrecus3 L'acép.
Setigery Cuv. Geoffr.
Erinaceus, Linn. Gmel. Bodd. Erxleb.
CAR. Formule dentaire : incis. g ou , canin.
I Z l , molaires = 40 ou 38. ( Voyt\ la
note suivante.)
Incisives supérieures crochues; les inférieures
tranchantes et lobées latéralement.
Canines semblables, pour la forme et la grandeur,
à celles des carnassiers proprement dits.
Six molaires supérieures de chaque côté, dont -
une fausse 3 petite, comprimée, isolée, et cinq
véritables; la première de celles-ci très-saillante,
à une pointe, avec un petit tubercule à la base
de son côté interne ; les trois suivantes triangulaires
avec l’angle le plus aigu, regardant l’intérieur
de la mâchoire, et une échancrure à leur
face externe, qui est formée par des tubercules;
la dernière mince et placée transversalement,
offrant une échancrure à sa face antérieure et
une autre à sa face postérieure ; six molaires inférieures
de chaque côté, dont une fausse3 isolée,
et semblable pour la forme à celle d’en haut,
mais plus petite ; la première vraie molaire ressemblant
à son analogue supérieure ; les quatre
suivantes de même forme et de même grosseur
entr’elles, et ressemblant à un triangle dont un
des angles seroit en dehors, avec un talon à leur
face postérieure.
Tête alongée.
Museau très-pointu.
Yeux médiocres.
Oreilles courtes et arrondies ou presque nulles.
Corps bas sur jambes, couvert de piquans
comme celui des hérissons; mais ne pouvant se
rouler en boule.
Cinq doigts à chaque pied, armés d ongles
* assez robustes.
Point de queue.
I Habit. Ces animaux se creusent des terriers dans
le voisinage des eaux, et s’y endorment plusieurs
mois dans l’année, pendant les grandes chaleurs.
Ils se vautrent dans la fange, et séjournent plus
long-temps dans l’eau que sut terre. Ils multiplient
beaucoup.
PATRIE. L’île de Madagascar.
251e. Esp. TANREC SOYEUX ou T anrEC proprement
dit, centenes setosùs.
(Encycl. pl. 37. fig. 2, sous le nom de tanrec.)
Tanrec3 Buffon , tom. 12. pl. 56.— Eri-
naceus setosus3 Linn. Gmel. — Schreb. tab. 164.
— Erinaceus tanrec3 Bodd. El. Anim. pag. 129.
sp. 5 .— Tendrac , Cuv. Regn. anim. — Desrn.
nouv. Dict. d’hist. nat. — Setiger itiauris3 GeofF.
Collect. du Mus.
C ar. ESSENT. Piquans longs et Jlexibles3 semblables
à des soies ; quatre incisives échancrées à
chaque mâchoire (1).
Dimens. Longueur totale, 10 pouces à un pied.
Dfc-SCRIPT. C ’est la plus grande espèce du genre.
Museau à proportion plus long , oreilles moins
courtes que dans le tendrac; fie vrais piquans,
seulement sur le front, sur les tempes, sur le
sommet et le derrière fie la tête, sur le dessus et
les côtés du cou ,#sur les épaules et sur le garrot,
jaunâtres vers leur racine et à leur pointe et
noirs dans leur milieu, les plus longs ayant
plus d’un pouce et formant une sorte de huppe
au-dessus de la tête ; dos, croupe et côtés du corps
couverts de soies qui présentent les mêmes couleurs
que les piquans, et dont les plus longues ,
celles du dos, ont au moins un pouce ; quelques
poils jaunâtres, et d’autres plus gros et noirs,
dont quelques-uns ont environ fieux pouces de
longueur, entremêlés avec les soies; museau,
•gorge, dessous du cou, poitrine, ventre et jambes
couverts de poils-durs et fins, de couleur
jaunâtre et même roussâtre sur les pieds ; museau
présentant quelques longs poils de cette couleur.
(Descript. du tanrec par Daubenton.)
Nota. Cette espèce,à laquelle, depuis Buffon,
les auteurs, à l’exception deBoddaerc, ont transporté
le nom de tendrac3 qui appartient à la suivante,
nommée tanrec par eux, nous a présenté
quelques traits que Daubenton n a pas remarqués.
D’abord cer auteur lui donne, pour dimension
de longueur mesurée depuis le bout du nez
(1) M. Frédéric Cuvier, d’après qui nous décrivons
les dents des tanrecs, a trouvé dans un jeune individu
de cette espèce deux petites incisives supérieures surnuméraires
, situées chacune en avant de la canine, et qu’il
présume devoir tomber avec l’âge.