
jeunes individus de l’espèce du renne, tandis
que les bois fossiles se rapportent évidemment
a d,es ossemens d’individus adultes, dont la taille
approchoit de celle du chevreuil ordinaire ( inférieure
à celle du renne ).
G lS S E M E N T . Ces bois et ces os ont été trouvés en
abondance au milieu du sable de la vallée d’Etam-
pss, dans un état de mutilation te l, qu’il est à !
desirer que l’on fasse de nouvelles recherches I
pour obtenir un bois entier ; et ce ne sera qu’a- !
lors qu’on saura "avec certitude si ce cerf fossile j
diffé roit constamment du renne (i).
( i) M. Cuvier fait encore mention de trois espèces de
cerfs fossiles, dont l'existence a été constatée par des
débris de bois fossiles, suffisans pour faire reconnoître des
ressemblances générales avec quelques cerfs vivans,
mais en trop mauvais état pour qu’on puisse saisir les
différences spécifiques qui leur appartiennent. Ces es-»
pèces sont :
i°. Le C hevreuil fossile d’Or léan s/dont les
débris, consistant en deux morceaux de bois et plusieurs
portions de mâchoires, ont été trouvés à Mon-
tabusard , dans un calcaire marneux rougeâtre , contenant
aussi des coquilles d’eau douce, avec des ossemens
de palæotherium et de mastodontes. Ils se rapportaient
tellement aux parties analogues de notre chevreuil
commun, qu’ il a été impossible à M.. Cuvier de
les en distinguer, Si l’identité d’espèces existoit, dit ce
savant naturaliste, ce seroit la première fois qué l’on
auroit trouvé avec des os d’animaux perdus, d’autres
os que l'on ne peut distinguer de ceux d’une espèce vivante
de notre pays.
C hevreuil de la Somme. Un bois de cette
espèce, trouvé dans les tourbières de la vallée de la
Somme, qui renferment également de véritables bois de
chevreuil, est à peu près semblable à ceux-ci par sa dimension
générale et par la forme de ses branches} mais
il s’en distingue par la présence d’un petit andouiller
surnuméraire , à la base ae son merrain, et parce que le
troisième andouiller égale le second en hauteur} mais
M. Cuvier remarque que ces différences ne sont peut-
être pas spécifiques.
3°. C erf fossile. On trouve de nombreux fragmens
de bois d’un cerf fossile dans une foule de lieux, et ces
débris ont beaucoup d’analogie avec les parties du bois
de notre cerf; qu’on peut leur compare’r; mais on ne
sauroit se former une idée complète de leur disposition,
ce qui seroit rigoureusement nécessaire pour les considérer
comme appartenant à une espèce particulière.
Enfin, p P petit bois, trouvé à Mareuil, département
de J ’.Oise , et qui est conservé dans la collection
du Conseil des mines, sè rapporteroi.t à une espèce voisine
de celle du'chevreuil. Il est mince, droit, avec quelques
fortes sailliesirrégu'ières à sa base, long de huit pouces}
il porte un petit .andouiller en avant, qui naît à-h moitié
de sa hauteur ,_et son extrémité sans bifurcation a
seulement un.léger tubercule à la place de l’andouiller
postérieur.
Ici se bornent nos recherches sur les espèces de
. S E C O N D E T R I B U .
Des cornes ou proéminences de Vos frontal enve.
loppées d’une peau velue 3 qui se commue avec
celle de la tête et qui ne se détruit pas, dans /«
deux sexes.
C X X V ' . G e n r e .
G IR A FE , camelopardalis , Linn. Cuv. Bodd
Geoffr. Illig.
cerfs, tant vivantes que fossiles, dont il est fait mention
dans les ouvrages des naturalistes et des voyageurs.
Leur nombre est grand, et leurs caractères distinctifs sont
si difficiles à saisir, à cause surtout de l'imperfection des
descriptions qu’on en a faites, que nous sentons qu’il
resté beaucoup à desirer pour la perfection de notre
travail.
- r Pour faciliter la détermination des espèces, nous
croyons utile de le terminer par le résumé d’ un Mémoire
que M. de Blainville vient de faire sur le même sujet,
et qu’ il a bien voulu nous communiquer. Nous y joindrons
la distribution géographique des espèces de
cerfs sur le Globe, en faisant remarquer que l’Afrique
méridionale , si riche en espèces du genre antilope,
n’a aucun cerf proprement d ît, et que la Nouvelle-
Hollande en est également dépourvue.
Distribution des especes de cerfs, d’apres les formes des bois
et la couleur du pelage, par M . de Blainville. ■
I. Bois sessiles ou subsessiles.
A. Divisés. -
a. Sans andouillers basilaire ni médian} les supérieurs
plus ou moins réunis et élargis en une
vaste empaumure digitée à son bord externe seulement.
Elans. Esp. Élan 662 } Cerf couronné
è y 3.
b. Avec andouillers
t Basilaire et médian ,
* Aplatis. Rennes. Esp. Renne ordinaire 66y,
Renne d’Etampes 6SB.
* * Coniques;
o 1 es supérieurs aplatis, formant, par leur
réunion, une empa,umure dentelée sur les
deux bords. D a im s . Esp. Daim commun
672} Daim d’IrlanHe (fossile) 68r } Daim
d’Abbev.ille 687.
00. Les supérieurs également coniques.
C erfs. Esp. Cerf ordinaire 666. C. wapiti
66 4. Cerf du. Canada? 665.
1 1 Basilaire sans médians, A xis. Especes tachetées.
Axis ordinaire 668} Cerf cochon 670. Especes
aune seule couleur. i°.PerchesbifurquéesjHip-
pelapheééy} Cerf des Mariannes 665). 2°. Perches
simples} Cerf noir 671.
t t f Médian sans basilaire; une bande noire,
oblique en arrière du mufle, bordée de blanc.
C hevreuils. i °. Queue presque nulle. Espèces
de l’ ancien Continent,• Chevreuil ordinaire
674} Cerf Ahu ou pygargue 67y. 20. Queue plus
ou moins longue. Especes du nouveau Continent ■>
Gifaffd, Briss.
Cervusj Erxleb.
Car. Formule dentaire : incis. J , canines ,
molaires = 3 2 .
Tête très-longue, ayant un tubercule osseux au
milieu du chanfrein, et deux chevilles également
osseuses sur les frontaux , revêtues de peau velue
et terminées pat une touffe de poils.
Point de mufle ,* lèvre supérieure non fendue 5
point de larmiers; oreilles assez grandes, pointues
; langue garnie de papilles cornées ; yeux
grands. ^
Train de devant très-haut comparativement à
celui de derrière; garrot très-élevé; dos oblique. *I.
Cerf de Virginie 679} Gouazoupoucou 680 ;
Cerf du Mexique 68 r; C e r f Gouazouti 682.
B. Simples à tous les âges. Daguets. Esp. Gouazoupita
683 ; Gouazoubira 684.
II.Bois longuement pédonculés} C ervules. i °. Dents
canines des mâles très-longues. CerfMuntjac 676} Cerf
Musc 677. 2°. Dents canines nulles ; Cerf a petit bois
678.
Distribution géographique des cerfs.
I. Communs aux contrées septentrionales des deux
Continens. Renne 663 ; Elan 662;
II. Particuliers à l’ ancien Continent.
û. Européens, Asiatiques et Africains. Cerf ordinaire
666. .
b. Européens et Asiatiques. Chevreuil 674} Daim
672. " ,
c. Asiatiques. Pygargue 67J} Axis. 668; Cerf cochon
670; Hippelaphe 667; Cerf des îles Mariannes
669; Cerf noir 671, et les espèces-moins connues,
voisines, telles quelle'grand Axis de Pennant
669 (note)! l’Axis unicolor 669 (noté); l’ Axis de
Timor 669 (noté) ; le Cerf des Philippines 678
(note); l’Axis de Sumatra 669 (note) ; la Biche du
G’ange 671, et peut-être le Cerf nain 684 (note) ;
le Cerf Muntjac 676 } le'Cerf Musc 677 ; le Cerf
à-petit bois 678.-
III. Particuliers au nouveau Continent.
a. De l’Amérique septentrionale. Le Wapiti 664;
le Cerf canadien ? ,665 ; le Cerf de Virginie 679 ;
le Cerf mulet cj^fnûte).
b. Particuliers à l’Amérique méridionale ; Gouzou-
poucou 68o;;Gouazouti 682; Cerf du Mexique
681 ; Gouazoupita 683 ; Gouazoubira 684.
III. D’origine inconnue. Cerf couronné 673.^
Nota. Nous devions traiter ici des Aritilochevres de
M. Ord, parce que nous soupçonnions d’abord qu’elles
se rapprochoient principalement des cerfs. Maintenant
Que nous avons acquis de nouvelles notions sur ces animaux
américains, nous croyons plus convenable de faire
leur histoire à la suite du genre Antilope , auquel nous
renvoyons.
C o u rrès-long.
Jambes /assez minces, terminées par des sabots
semblables à ceux des ruminans proprement
dits.
Une callosité au sternum.
Mamelles au nombre de quatre.
689e. Esp. G ir a f e a f r i c a in e , cam elopa rd alis
s iraffa- .
(Encycl. pl. 56. fig. 4.) Camelopardalisy Plin.
Oppian. Gesner. — Gÿraffa, quam Zurnapa,
Gr&ci et Latini camelopardalin nommant 3 Bel-
lon, Observ. pag. 118. fig. — Prosper Alpin,
Æoypt. 1. pag. 236. tab. 14. fig. 4* — Camelor-
pardalus seu girafra , Jonst. Quadr. tab» 39. —
Camelus indicus, Ejusd. tab. 40. — Cervus camelopardalis
, Linn; Erxleb. — Girajfa camelo-
pàrdalisj Bnss.— Camelopardalis girajfa, Gmel.
— Schreb. tab. 25$ et .25 5*. pag. 1 140 .—
Girajfa, Buff. Hist. nat. tom. 13. pag. 1. er
Suppl, tom. 7. pl. 81.
C a r . ËSSENT. Pelage varié de taches brunes et
ferrugineuses , anguleuses , très-nombreuses ;
queue terminée par une touffe de longs poils.
Dimens. Hauteur mesurée en ligne droite p«d. pouc. lig.
depuis la plante des pieds de devant,
jusqu’au dessus du tubercule qui est
sur la tête lorsque l’animal a le cou
dressé perpendiculairement............... iy 2 »
Longueur totale du corps, depuis le
bout du museau jusqu’à l’origine de la
queue , en suivant la courbure........ 13 »» 6
— dû-corps , en ligne droite, depuis
la poitrine jusqu’à l’anus-. ..................... 5 7 7
Hauteur du garrot, au-dessus du sol. 9 11 «
— du train de derrière.............. 8 2 «
— de la parti® inférieure du corps,
au-dessus du sol /près de la poitrine . .. y 7 6
Longueur dé la tête, depuis le bout
du museau jusque derrière les éminences
qui sont entre les cornes et les
oreilles.................................... ........... 1 4 4
— des cornes!. . . . * » 7 *•
— des oreilles....................... .. 9 »»
— du cou.............................. .. y 11 6
— de la queue et de ses crins. . . . . . 4 3 *>
— des jambes de devant, depuis la
plante du pied jusqu’au coude........... 3 2 3
— des jambes de derrière, depuis la
plante des pieds jusqu’au genou . . . . 2 10 3
— de la plante du pied de devant.. »» 9 »
— de la plante du pied de derrière.. »> 8 «
DESCRIPT. Tê te ayant beaucoup de rapport avec
celles du cheval et de l’élan, par la forme du
museau et des narines ; lèvre supérieure dépassant
rir.fcrieure et n’étant pas fendue ; front
ayant dans son milieu un tubercule de natu&a