
H abit. Animal dont l’aspect est à la fois bizarre
et effrayant, ayant une allure embarrassée, et
paroissant boiter lorsqu’il marche , parce qu’il
tient toujours son train de derrière beaucoup plus
bas que celui de devant, en en pliant fortement
les articulations; se retirant, pendant le jour,
dans les lieux d’un difficile accès et dans le fond
des cavernes, se nourrissant de proie vivante', et
aussi de la chair des cadavres d’hommes ou de
bestiaux, qu’il déterre avec facilité au moyen des
ongles robustes dont ses doigts sont armés ; se
défendant avec courage contre les lions, les panthères,
et aussi contre les chiens qui l’attaquent,
en leur brisant les pattes d’un seul coup de dent;
faisant entendre, pendant la nuit, une voix
gémissante ; lapant et buvant comme les
chiens, etc.
P a t r i e . La Barbarie, l’Egypte, l’Abyssinie, la
Nubie, la Syrie, la Perse.
J 5 i e. Esp. H y È N E T A C H E T É E , hy&na capensis,
Nob.
(Encycl. pl. suppl. 5. fig. 4.) Canis croc ut a,
Linn. Gmel. Erxleb. Bodd. — Schreb. Saugth.
pl. y6. B. — Hyène tachetée de Pennant,
Syn. quad. rab. 17. — Loup tigre de Kolbe? —-
Hyène, Barrow, Voyag. au Cap de Bonne Espérance,
rom. 2. pag. 55 de la traduct. franç.—-
Frédér. Cuvier, Mamm. lichogr. 9 e. livrais.—
Vulgairement*, hyène du Cap.
CAR. ESSENT. Pelage d’un jaune terne , parsemé
de taches brunes arrondies , en petit nombre.
D im en s . Tail'e et corpulence d’un grand Mâtin , avec
la tête plus épaisse et moins alongée que celle de cet
animal.
D E S C R I P T . Formes générales très-semblables à
celles de l’espèce précédente ; crinière également
remarquable ; couleur générale du pelage d’un
blond sale, tirant sur le brun-noir au ventre ,
aux Dardes postérieures et sur les membres ; des
taches d’un brun-noir plus ou moins foncé, petites,
peu nombreuses, sur toutes les parties du
corps, excepté le dessous du ventre et de la poitrine,
l’intérieur des membres’ et là tête ; extrémité
du museau noire ; face interne et bords des
oiernes garnis dé"-poils blancs ; queue brune sans
taches.
H a b i t . En tout analogues à celles de l’espèce
précédente.
PATRIE. Le midi de l’Afrique, aux environs du
Càp de Bonne-Espérance.
3 33e. Esp. * H yÈNE ROUSSE , hy&na rufa.
(Non figurée.) Hyène rousse, Guv. Recherch.
sur les ossemeus fossiles d’hyènes.
C ar. ESSENT. Pelage roux, tacheté de noirâtre.
DESCRIPT. Nota. M. Cuvier n’indique cette
nouvelle espèce que par ces mots ; « Elle est
marquée de taches comme l’hyène du Cap; mais
cette dernière est grise et tachetée de brun, tandis
que l’autre est rousse, tachetée de noirâtre,
et porte des oreilles cendrées aussi grandes que
celles de l’hyène rayée. »
H a b it , et P a t r i e . Inconnues.
334e. Esp. H yÈNE FOSSILE, hy&na fossilis.
Hyène fossile, Cuv. Rech. sur les ossemen«
| fossiles d’hyènes, tome 4. partie 4e. pl. 1.
CAR. ESSENT. D yun tiers environ plus grande que
rhyène rayée ; museau à proportion plus court que
celui de cet animal; dents très-semblables, pour les
formes, à celles de l’hyène tachetée, mais beaucoup
plus grandes.
G is em e n t . Dans les cavernes deFranconie, avec
les os d’ours arctoïdes, et dans celles de Mug-
gendorf; dans les sables entre Haldorf et Reiterbuch,
non loin d’Eichstaedt, en.............. ;
dans le roc de la caverne de Bauniann; dans
une argile jaunâtre, avec des os d’éléphans, à
Canstadt, dans la vallée du Necker; dans les
fissures d’un rocher calcaire à Fouvent-le-Prieuré,
près de Gray, département du Doubs (1).
LXIIIe. G e n r e .
CHAT ou F E L IS , Linn. Briss. Erxleb. Bodk
Cuv. Geoff. Illig.
CARACT. Formule dentaire : incis. - , can.1— ' 1
molaires | ^ j ou = 30 ou 2S.
Incisives inférieures sur une seule ligne.
Canines très-fortes.
Molaires supérieures au nombre de quatre de
(1) Le nom d’hyène et Arjièrique a été donné mal-à-propos
au loup rouge ou agouarachay (voy. n°. 296).
Il y a lieu de croire que l’ animal féroce de Madagascar,
indiqué sous le nom de Jacasse 3 appartient à ce
genre. . / ■ \ 'Ï Ï - . ' ,
On a trouvé tout récemment, dans une carrière de
Montmartre , un fragment de mâchoire garni de dents,
qui a beaucoup d’analogie avec une mâchoire d’hy ène*
chaque
chaque côté; savoir, deux fausses molaires coniques,
assez épaisses ; une carnassière très-
grande, à crois lobes, et une petite tuberculeuse
plus large que longue.(Nota. Cette dernière
manque dans quelques espèces.) Trois molaires
inférieuresy savoir, deux fausses molaires comprimées,
simples, et une carnassière bicuspide.
Tête arrondie ; chanfrein court et légèrement
arqué ; arcades zygomatiques très-voûtées ; mâchoires
courtes.
Langue couverte de papilles cornées, dont la
pointe esc dirigée en arrière.
Nez terminé par un mufle assez petit, avec les
narines percées de côté et en dessous.
Oreilles assez courtes, droites, triangulaires.
Pupilles se contractant tantôt en ligne verticale
, tantôt en cercle.
Jambes assez courtes relativement à la longueur
du corps ; pieds antérieurs pentadactyles,
les postérieurs tétradactyles.
Ongles des pieds de devant complètement rétractiles,
relevés dans le repos et couchés obliquement
dans les intervalles des doigts.
Queue plus ou moins longue.
Point de poches ou de follicules aux environs
des organes de la génération et de l’anus.
Gland des mâles couvert de petites papilles
cornées.
Habit. Animaux très-carnassiers, ne se nourrissant,
dans l’érat de nature, que de proie vivante,
qu’ils saisissent par surprise, et non à la
course, comme le font les chiens; sautant et
grimpant facilement; courant mal payant le sens
de l’odorat assez foible, mais celui de la vue
très-parfait; vivant dans les forêts, etc.
Patrie. Les différens climats des deux continens.
On n’en a point rencontré en Australasie.
t Grands chats fauves et sans taches (1).
$35C* Esp. F e l is LION , felis leo.
(Encycl. pl. 90. fig. 4 , et 91. fig. 1.) Felis
ko, Linn. Erxleb. Bodd. — Schreb. cab. 97. A.
et 97- B. — Le lion j BufF. Hist. natur. to'rn. 9.
pl. 1 et 2.— Le lion, G. Cuvier, Ménag. du Mus.
La lionne, Lacép. Ménag. du Mus.— Lion du
^°US ,avons suivi, pour diviser ce genre extrême-
5(./ y ? tur.e') la marche adoptée par M. Cuvier, dans
viemoite sur les espèces de enats, inséré dans les
■ a es du Muséum d'hist. nat., tome XIV, pag. 136,
Sénégal, Fréd. Cuv. Mamm. lirhog. Iivr. 9e.
et lion de Barbarie , livrais. 1 1 e.
CAR. LSSENT. Pelage fauve; queue floconneuse au
bout y cou. du mâle adulte garni d’une crinière.
D im e n s . ( i ) Longueur du corps, me- pied. pouc. lig.
suré depuis le bout du museau jusqu’à
l’origine de la queue............................... y 2 >»
— de la tête, mesurée depuis la base
des oreilles jusqu’au bout du nez......... r 2 »
—- de la queue................................... 2 2 »
Hauteur au train de derrière............. 2 - 9 »
— au train de devait......................... 2 9 >»
DESCRIPT. [Lion.) Corps musculeux ; membres
forts; tête grosse ; dos, flancs, train de derrière,
jambes de devant et tête couverts de poils courts
et serrés d’un brun-fauve, provenant de ce que
ces poils, fauves dans la plus grande partie de
leur longueur, sont noirs à leur extrémité, et
de ce qu’ils sont mêlés de quelques autres poils
épars, entièrement noirs ; poitrine, partie antérieure
du ventre, épaules, cou, devant de la
tête et bout de la queue, revêtus de longs poils
mélangés de noir et de fauve; ceux des côtés du
cou et de la tête beaucoup plus longs que les
autres, et tombant en mèches épaisses qui forment
la crinière; pupilles fondes; conque externe
des oreilles petite et arrondie.
(Lionne.) Ne différant du lion que par l’absence
de crinière, par des proportions plus alon-
gées, par la tête plus petite, etc.
( Lionceau en naissant.) Longueur du corps,
de l’occiput à l’origine de la queue, 8 pouces;
de la tête, depuis le bout du museau jusqu’à l’occiput,
3 pouces 6 lignes; de la queue, 5 pouces
6 lignes ; hauteur au train de devant et à celui de
derrière, 5 pouces 6 lignes ; point de crinière
ni de flocon au bout de la queue ; pelage
assez touffii , à demi frisé et non lisse, d’un
fauve sali par du noir et du gris, provenant
d’anneaux de ces diverses couleurs répartis sur
les poils ; des bandes noires transversales et parallèles
sur les flancs, qui, sur le dos, se réunissent
à une ligne longitudinale médiane s’étendant
depuis la tête jusque vers l’extrémité de la
queue ; des taches noirâtres de diverses formes,
plus ou moins nombreuses, sur la tête et sur les
membres; derrière des oreilles tout noir; parties
inférieures et latérales du corps plus claires que
les supérieures; moustaches fortes (Fréd. Cuvier);
(1) Ces dimensions sont celles des lions de moyenne
taille^ On assure qu’ il existe de ces- animaux qui orfe
jusqu’ à 8 ou 9 pieds de longueur.
Ee