Longueur de la queue, depuis sa base pied. pouc. ?lig.
jusqu’à son extrémité.................. 1 as »
Largeur de la queue.................... » 4 2
Epaisseur de la queue . . . . . . . . . . . . a> ~ »> 1
Hauteur du train de devant............. sa 10 4
Hauteur du train de derrière.......... »a 11 1 sa
Longueur de l’avant-bras , depuis le
coude jusqu’au poignet...................... as 4 »
— depuis le poignet jusqu’au bout
des ongles.................................. sa 2 4
- — de la jambe , depuis le genou jusqu’au
talon......................... sa 4 8
— du pied, depuis le talon jusqu’au
bout des ongles sa 4 10-
— des plus grands ongles . .................. aa sa 6
Nota. Quelques individus acquièrent jusqu’à trois
pieds de longueur totale.
D e s c r i p t . Museau gros et court, muni de fortes
moustaches ; chanfrein assez arqué ; sommet de
la tête aplati ; yeux assez petits, de couleur noirâtre
; oreilles courtes et arrondies ; cou court ;
corps assez gros et trapu, surtout dans sa partie
postérieure; dos arqué; queue très-aplatie, large,
de forme ovale et nue , ayant la peau couverte
d’écailles de forme généralement hexagonale et
plus épaisses en dessous qü’én dessus. Pelage
formé de poils de deux sortes ; les uns assez
courts, très-touffus*; fins et doux, et disposés en
flocons, d’un gris-argenté, offrant quelques variétés
dans ses nuances ; les autres longs, assez
roides et élastiques, gris dans leurs deux premiers
tiers, depuis la racine, et terminés de brun-roux
luisant a leur extrémité; d’où résulte la teinte
générale du pelage, qui est plus brillante en dessus
qu’en dessous ; soies des moustaches noires ;
poils de la tête et des pattes plus courts que ceux
des autres parties du corps. >
Var. A. Castor de France, castor G allia y
Geoff. Couleur du pelage généralement d’un
fauve-olivâtre.
Var. B. Castor noir, castor niger. Pelage
noir.
Vir. C. Castor blanc, castor atbus * Briss.
Regn; anirri. pag. i3 5’.n . 2.' • •
Var. D. Castor varié, cdstpr varias. Pelage
blanc,’ taché de gris et mêlé de roux.
Var. E. Castor jaune, castor Jlavus. Pelage
jaunâtre ou couleur de paille...
Nota. Nous avons cru devoir réunir., d’après
MM. Cuvier.yde.castor d’Europe à celui du Canada,
surtout d’après l’observation récente de
ses moeurs en captivité , qui prouve évidemment
que”-ce castor à , comme faut ré, un penchant
inné à „construire'. Les différences entr’eux consistent
seulement dans la taille, un peu p|u.
considérable dans le castor d’Europe, et dans les
teintes du pelage qu’il a plus claires. Du reste
les proportions des diverses parties du corps sont
les mêmes, et la comparaison de leurs têtes osseuses
n’offre rien de caractéristique.
H ab it. Vivant sur les rivages des fleuves, des tiviè-
. res ou des lacs, l’été solitaires dans des terriers
l’hiver réunis en troupes plus ou moins nombreuses,
dans des sortes de huttes qu’ils se construisent
près du bord des eaux non courantes*
interceprant les ruisseaux pour former des sortes
d’étangs, à l’aide de fortes digues en arc
dont la convexité est opposée au courant
qu’ils composent de pierres, de limon, de branches
d’arbres entrelacées, etc., et qui deviennent
ensuite très-solides, parce que ces dernières prennent
racines et poussent. Leurs huttes étant établies
sur ces étangs, et formées des mêmes matières
que la digue; ayant ordinairement une forme
ovale, une couverture en dôme et un diamètre
relatif au nombre des individus qui doivent y demeurer;
consistant en une grande chambre, dont
là partie basse, où se trouve la seule issue qui
existe pour y arriver, est constamment baignée
par l’eau, et dont la partie plus élevée sert de
lieu de réfuge aux castors. Ces animaux se servent
de leurs dents pour couper les branches
d’arbres qu’ils emploient, les racines aquatiques
et les écorces de saule et de peuplier, dont ils se
nourrissent, ainsi que pour transporter les diffé-
rens matériaux de leurs constructions. Ils nagent
très-bien, et sont aidés, dans cette action ,, par
leurs pieds postérieurs palmés et heur queue aplatie.
Les femelles mettent bas vers le-commencement
du printemps deuxou trois petits, après une
gestation de quatre mois. La durée de l’accroissement
dans cette espèce est de deux ans environ,
et celle de la vie, de quinze années-
Nota. Les castors des contrées désertes du
nord de l ’Amérique présentent les moeurs que
nous venons de décrire. Ceux qui ont persisté en
Europe, sont isolés et se creusent des terriers
dans les. berges d’un difficile accès qui bordent
quelques grands fleuves.
Les fourrures des castors sont d’un grand usage
dans la chapellerie. Autrefois, l’humeur (ou castor
eum) renfermée dans les glandes des parues
de la génération des. mâles, étoit.employéedans
la pharmacie. *
Pa t r ie . L ’Amé tique septentrionaie , depuis le
Canada jusqu’au 30e, degré de latitude septeii'
\
trionale, sur la côte de l’Atlantique, ét plus bas*
dans les montagnes rocheuses ; en Sibérie et dans
l’Europe septentrionale et tempérée ; au voisinage
des grands fleuves, comme le Rhin, le
Rhône, le Danube, etc.
Nota. On a trouvé dans les tourbières du département
de la Somme, des têtes osseuses de
castor, qui ne différoient en rien de celles des
castors qui vivent actuellement.
Enfin l’on â découvert dans le lignite exploité
près d’Annecy, en Savoie, d’autres débris de
castors, trop incomplets pour qu’on pût constater
ou rejeter leur identité avec les parties correspondantes
de l’espèce actuelle.
4j3c. Esp.* C astor tr o g o n th er ium , castor
trogontherium.
( Non figuré. ) Castor trogontherium , Fischer,
Mém. de la sôc. des naturalistes de Mqscqu,
tom. 2..
CAR. ESSENT. (Constaté sur une seule tête fossile.)
Formes semblables en tous points' àcélles du castor
ordinaire. Dimensions beaucoup plus grandes.
Descript. et P a tr ie . M. Cuvier remarque
qu’il n’est pas certain que nous possédions les
plus grandes têtes de castors .viyans qu’il y ait,
et que, comme le castor habitoit autrefois et
habite peut - être encore les , côtes du Pont-
Euxin, dont les-bords, vers la mer d’Azôf,
ne sont que de vastes alluvions, il seroic nécessaire
de bien connoître le gisement de cette
tête, avant de décider si elle appartient à un animal
perdu.
L X X V I I I 6. G e n r e .;
ONDATRA, jiber3 Cuv. Geoff. Iliig.
Ondatra3 Lacép. Geoff.
Castor, Briss. Linn. Erxleb. Bodd.
Mus, Gmel.
Caract. Formule denr. : incis. -a , canin. o-r-o , . ' 3__3 ‘
molaires-3- ---= 16. — 3. .
Incisives supérieures planes1 et taillées en biseau;
les inférieures aiguës, arrondies antérieu-
temèrit.
Molaires composées, à couronne plane et présentant
des lames écailleuses transverses en zigzag.
Pieds antérieurs à quatre doigts (le pouce rudimentaire)
; les postérieures à cinq doigts, tous
très-divisés, avec leurs bords garnis de cils roides,
remplaçant la membrane des pieds des mammifères
aquatiques.
Queue longue, linéaire, comprimée latéralement
, à peau nue et granuleuse, parsemée de
quelques poils, h
Des glandes pubiennes secrétant une matière
blanchâtre, très-odorante* et là versant par deux
canaux soir à la base du gland du mâle, soit dans
le canal de l’urètre de la femelle.
Six mamelles ventrales.
434e. Esp. O nd atr a du C a n a d a , fiber ÿbe-
thicus.
(Encycl. pl. 67. fig. 7 -Rat musqué 3 Sarra-
zin, Mém. de l’Acad. roy. des sc. de Paris, 1715.
pag. 323. tab. 1 1 -Rat musqué du Canada3 Briss.
Regn.;,anim. p. 13 6 .— Castor fibethïcus, Linn.
: Erxleb. Bodd .-^[Ondatra 3 Buff.His.t. nat. tom.
1 Qî ; pl- 1 . — Mus, fibcthïcus , Gmel. ;
C ar. essent. Pelage d’un brun teint de roux en
dessus y et cendré en. dessous.-
DiMens. Longueur totale,,depuis .le bout Pied- Pouc- I,6-
du museau jusqu’à l’anus.................... 1 » 7
:rr: de la tête, depips le bout du museau
jusqu’à l’occiput . . . . . . . . .w f y , L » » 3
— de la queue...................... . . . . . ” 9 ”,
Hauteur ae là queue, dans son milieu » »
Epaisseur de1 la queue, dans sôn milieu
..................................... .. | ■ » 4 i
Longueur de l’avant-bras, depuis le
coude jusqu’au poignet . . . . . . . . . . . . . . 2 *»
— depuis le poignet jusqu’au bout
des ongles. . . . ................................... » > 1 4
— de la jauibe, depuis, le genou, ju$- j
qu’au talon . . . . . . V . . » 2 4
— du pied, depuis le talon jusqu’au
bout des ongles . . . . . . . . 1...........*.. »» 2 10
— des plus grands ongles,. . . . . . . . » » 6
D escript. Très-semblable au campagnol rat d’eau
par se* for ni es extér ieures, mais en différant par
sa queue tj:es*çomprimée. Museau court et épais ;
' yeux grands et latéraux ; oreilles courtes, obliques,
arrondies et entièrement couvertes de poils ;
soies des moustaches très-grandes; pelage luisant
et doux, formé de deux sortes de poils, dont le
plus long êst d’un btùn4roüssâtre sur les parties
supérieures'dû corpS , d’un roux mêlé de cendré
sur les flancs et fl’ua cehdré-roussâtre sur la poitrine
et le ventre f\d'uVet ou poil intérieur du dos
très-fin et doux , d’une couleur cendrée près de sa
racine et d’un brun-roussâtre à sa pointe ; celui
des parties inférieures d’un gris clair et brillant ;
pattes couvertes de poils courts et luisans ; queue
N n 2