
garnis de poils ; pied formé de cinq doigts dont
les trois intermédiaires sont les plus longs ^ celui
du milieu et les latéraux étant reculés jusqu’à
moitié du métatarse. Dans le squeletre, seulement
trois os métatarsiens, celui du milieu, soutenant
les trois doigts principaux et se terminant
par autant d’articulations en poulie, dont
celle du milieu est la plus avancée $ les métatarsiens
latéraux étant fort grêles et de moitié
moins longs.
H a b i t . L ’alagtaga se creuse des terriers assez profonds,
mais n’y amasse pas de provisions. Il y
passe la saison froide dans un sommeil léthargique,
après en avoir bouché toutes les issues. Sa
nourriture, qu’il recherche pendant la nuit,
consiste principalement en plantes ou en herbes
succulentes, en racines, en fruits, en petits oiseaux
et en insectes. Il n’épargne pas non plus
son espèce. Dans les pays chauds, sa femelle
produit plusieurs fois l’année, et il paroît que le
nombre de ses petits est assez considérable. Lorsque
cet animal fuit, en sautant, sa vitesse est si
grande, qu’il semble ne pas toucher la terre et
qu’on ne peut le dépasser avec un bon cheval.
Sa queue lui sert de point d’appui lorsqu’il
tombe à terre, et de gouvernail lorsqu’il est
lancé. Quand il marche, il se sert aussi de
cette partie pour s’appuyer et relever le train
de derrière, comme le font les kanguroos.
P A T R IE . Les déserts de la Tartarie, dans les collines
qui bordent le Tanaïs, le Volga, le Rhymn
et rirtisch. Pallas lui assigne pour patrie tout
le pays qui s’étend d’orient en occident, depuis -
les contrées situées entre l’Argun et l’.Onon,
jusqu’au désert de Crimée ou les terres voisines
de la Tauride Chersonèse, et du nord au midi,
depuis'le 5 0e. degré de latitude septentrionale
jusqu’au tropique.
oreilles asse% courtes ; pieds de derrière a c'm
doigts j dont les trois internes j les plus robustes
et d’ égale longueur entr’eux.
D i m e n s . Longueur totale , mesurée de- pied. p0uc. ij.
puis le bout du museau jusqu’à l’origine
de la queue . . . . . . . . . . . . . . . . . *> ^
— de la queue, mesurée sans les poils. » j »
— de la tête, mesurée depuis le nez
jusqu’à la nuque.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . » 1 2
— du bras, environ . . . . . . . . . îr . n » .
— de l’avant-bras............ v . . . . . ».'■ » ^
— de la main, avec les ongles.. . . , M .
f — de la cuisse............ . i . . » „< ^
— de la jambe . 4 . . 9 3 ' „ ç
— du métatarse............V « , . - . a a M ■
— du doigt du milieu, avec l’ongle, »a „ ^
DESCRIPT. Plus petite que la précédente, et à museau
moinsalongé; oreillesplus courtesetpluslarges
j pieds de derrière proportionnellement plus
courts, avec les doigts plus robusres, et l’ongle
du doigt du milieu moins long que ceux des deux
doigts latéraux. Queue cylindrique, plus épaisse,
plus courte proportionnellement et terminée par
un flocon dont les poils ne sont pas exactement
distiques, et dont la partie blanche a peu d’étendue.
Dessus du corps d’un gris-fauve sale, varié
de brun ; dessous blanc ; fesses marquées comme
dans les deux espèces précédentes et la suivante,
d’une bande transversale arquée et lunulaire blanche
; museau blanc à l’extrémité et brun en dessus
, comme dans l’alagtaga, et non de la même
couleur que le dos, comme dans la petite gerboise.
H a b i t . Semblables à celles de la gerboise alagtaga.
Elle recherche les bulbes du lys pompon, lilium
pomponium.
P a t r i e . La Tartarie orientale , 011 elle est très-
multipliée, et la Sibérie. C ’est elle seulement
que l’on rencontre au-delà du lac B a ïk a l, et
vraisemblablement dans la Sibérie.
5 1 1 e. Esp. G erboise bra ch yu r e , dipus bra-
chyurus.
( Non figurée.) Mus jaculus, var. B. Pallas,
nov. Spec. quadr. e glir. ordiii. pag. 297. — Dipus
jaculus médius y magnitudine ratti, Pennant,
Quadr. pag. 419. — Dipus brachyurus , Blainv.
— Desm. nouv. Dict. d’Hist. nat. 2e. édit. tom.
13. pag. 126.
C A R . ESSE N T . Pelage fauve pâle y varié de brun
en dessus y blanc en dessous ; un croissant blanc
sur chaque fesse ■ museau blanc à L’extrémité et
brun en dessus 3 queue et membres asse% épais /
5 12e. Esp. P e t ite g e r bo is e , dipus minutus.
(Non figurée.) Dipus jaculus y var. minot}
Pallas, nov. Spec. quadr. e glir. ordin. pag. 196.
— Dipus jaculus y varietas f>. Bodd. Elench,
anim. pag. 115. — Petite gerboise y dipus tninu-
tus y Blainv.— Desm. nouv. Dict. d ’Hist. nat,
tom. 13. pag. 127.
C A R . E S S EN T . Pelage d’un gris-jaunâtre pâle y varie
de brun en dessus , blanc, en dessous y ainsi que les
extrémités et une bande transverse en croissant sur
chaque fesse ; museau de la couleur du dos ; efflj
doigts aux pieds de derrière , les ongles des'trois
intermédiaires de meme longueur.
n meus. Longueur totale du corps me- pied. pouc. lig.
sure depuis le bout du museau jusqu’à
l’origine de la queue..................... .. » » 4 3
de la queue, mesurée sans les
poils •••••*;’ *............. *.......... • • • • 5 *
de la tete...................................... 99 1 5 de l’avant-bras........................... 99 ” 7 x
delà main, y compris les ongles. »» « 4?
— de la jambe................................ ■ 99 ' 1
— du métatarse............. ................ - ■ 1 1 2 * t,
— du doigt du milieu...................... » 99 ƒ 7
Nota. Cette espèce est en général six fois plus petite
que celle de la gerboise alagtaga, et sa taille ne
surpasse pas celle du mulot (Q. Cette grandeur est
; constante, car les divers individus que Pallas a disséqués
avoient les épiphyses des os consolidées.
DESCRIPT. Extrémités plus longues proportionnellement
que dans la gerboise brachyure-*, formes
assez généralement semblables à celles de
l’alagtaga 5 queue longue, terminée par un flocon
de poils distiques, dont la partie blanche ou terminale
est assez étendue. Dessus du corps d’un
gris-jaunâtre pâle, mêlé de brun, principalement
sur la croupe j dessous d’un beau blanc, ainsi
que les extrémités ; une bande blanche transversale
, légèrement contournée en croissant sur
chaque fesse j museau de la même couleur que
les parties supérieures du corps, au lieu d’être
blanc à l’extrémité et brun en dessus, comme
j dans les gerboises alagtaga et brachyure. Dans
quelques sujets, un trait blanc sur le front, et
dans d’autres, une grande tache noire sur l’épigastre.
Nota. Pallas dit qu’il n’a trouyé que trois
molaires de chaque côté de la mâchoire supérieure
dans cette espèce 5 M. Fréd. Cuvier présume
que la quatrième dent n’existoit pas, parce
quelle étoit déjà tombée.
j Patrie. Les environs de la mer Caspienne, dans
| les régions où habite la gerboise alagtaga, et sur
les parties inférieures du Rhymn et du Volga,
où elle se trouve avec la gerboise brachyure.
L X X X V I I 6. G e n r e .
GERBILLE, gerbillus. Desm. Fréd. Cuv. Rafin.
Meriones f Illiger.
(i) II y a quelques différences dans les proportions des
os de cet animal, comparés à ceux des deux espèces
précédentes, et l’une des plus remarquables consiste en
ce que l’os de la cuisse a proportionnellement un peu
plus de longueur que dans l’ alagtaga j mais il n’est pas
plus long que le tibia, comme nous l’avons dit à tort
dans l!article gerboise du nouveau Dictionnaire d Histoire
tyfSBË
Mus y Pallas , Pennant.
Dipus y Gmel. Bodd. Schreb. Oliv. GeofF.
Sciurus 3 Erxleb.
CARACT. Formule dentaire : incis. -, can. TL ,
molaires = 16 (1).
Molaires semblables, aux deux mâchoires ; la
première étant la plus grande et à trois tubercules
qui la partagent à peu près également dans
sa longueur ; la seconde n’en ayant que deux,
et la troisième, qui est la plus petite, n’en ayant
qu’un.
Tête alongée j pommettes peu renflées.
Oreilles médiocrement longues, arrondies à
l’extrémité.
Pieds antérieurs courts, à quatre doigts onguiculés,
avec un rudiment de pouce ; les postérieurs
longs ou très-longs, terminés par cinq doigts
onguiculés, ayant chacun son os métatarsien
particulier.
Queue longue, couverte de poils.
H ab it. Elles vivent dans des trous qu’elles se
creusent en terre et sautent avec force comme
les gerboises : une espèce hyberne.
P a t r ie . Les contrées moyennes et, chaudes de
l’ancien Continent, telles que 1 Egypte et la
Perse, et les parties septentrionales du nouveau
(2).
* Gerbilles à jambes postérieures médiocrement alon•
H gées y corps asse% épais.
,513e. Esp. G eRBILLE DU TAMARISC, gerbillus
tamaricinus,
( Encyclop. pl. 7 3. fig. 5, sous le nom de gerboise
à queue annelée•) Mus tamaricinus, Pallas,
nov. Quadr. e glir. ord. pag. 312. pl. 19.
— Sciurus tamaricinus y Erxleb. — Dipus tamaricinus
y Gmel.— Schreb. tab. 232. - Myoxus
tamaricinus y Desm. nouv. Diction. d’Hist. nat.
i re. édit. tabl. méthod. — Gerbillus y Ejusd.
2e. édit.
C A R . E S S E N T . Pelage d’un gris-jaunâtre en dessus y
blanc en dessous ; queue à peu près de la longueur
(1) . On n’a encore pu examiner le système dentaire
que d’une seule espèce, la gerbille £ Egypte.
(2) Ce genre , d’abord formé de trois ou quatre rongeurs,
s’est augmenté d’un nombre assez grand d’espèces
qui ont été découvertes en Amérique par M. Ra-.
I finesque-Smaltz.
Ss 2