
Museau court et gros. '
Oreilles larges, isolées et latérales, avec Yoreil-
' Ion intérieur.
Membrane interfémorale moyenne.
Queue longue, à demi enveloppée à sa base
et libre à son extrémité.
15>5>c. Esp. M y o p t e r e RAT-VOLANT, myopteris
Daubentonïi.
(Non figuré.) Rat-volanty Daubenton, Mém.
de l’Acad. roy. des sciences de Paris, ann. 1759.
pag. 386. — Geoff. Descript. de l'Egypt. Hisr*
nar. tom. 2. pag. 113.
CAR. ESSENT. Dessus de la tête et du corps dé rouleur
brune y dessous d’un blanc sale y avec une
légère teinte de fauve.
D im e n s . Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. Iîg.
puis le bout des lèvres jusqu’à l’origine
de la queue.............................................. » , 3 »
DEbCRlPT. Oreilles larges 3 oreillon petit 3 incisives
supérieures pointues et rapprochées l’une
contre l’autre 3 incisives inférieures bilobées et
occupant tout l’espace qui est entre les canines 3
membranes des ailes et de la queue présentant
des teintes de brun et de gris.
H a b it . Ignorées j mais probablement analogues à
celles des autres chéiroptères.
P a t r i e . Inconnue.
XXXIXe. G e n r e .
V E S P E R T I L I O N , vespertilio3 Linn. Erxleb.
Briss. Pall. Schreb. Cuv. Geoff. Illig. (1).
Plecotus y Geoff. 1
(1) Le nom de vespertilion, vespertilio, a été employé
dans le principe pour désigner le petit nombre de
chauve-souris connues de nos anciens méthodistes.
Brisson, le premier, détacha du genre vespertilio, le
genre pteropus (roussette), fondé sur la différence du
nombre des incisives. Erxîeben adopta cette distinction,
quoiqu'il reconnût que les caractères assignés par Bris-
son à ses \ espertiUons, ne convenoient plus ', puisqu’il
étoit obligé de placer avec, eux des espèces découvertes
récemment, et qui offroient des combinaisons variées
dans le nombre des dents incisives des deux mâchoires.
Linnæus, dans le Systema nature , composa le genre
noctilio avec le vespertilio lêporinus, et le plaça, sans.,
aucun motif, dans l'ordre des rongeurs. Son genre vespertilio
, augmenté par des espèces nouvellement découvertes,
comprenoit encore (aux noctilio et aux pteropus
près) , tous les chéiroptères connus alors.
Gmelin , dans la dernière édition du Systema nature,
proposa différentes coupes du genre vespertilio, fondées
sur les différences qu'on remarque dans le nombre des
dents incisives.
CARACT. Formule dentaire : incis. 1 , can. T-Z!
<> "• < i-i> , . 4-4 i- 5-5 - _ molaires -— - , ou 5—5 bien ■—- , — 32 ou z 6. ' y o— (f ' y }
Enfin, M. Geoffroy Saint-Hilaire, et après lui MM
Illiger;et Rafinesque, entreprirent de fixer en titre de
genres toutes les subdivisions que l’ on pouvoit caractériser
, soit d’après la considération du système dentaire
soit d’après l’examen des parties extérieures.
M. Geoffroy, surtout, a rendu un vrai service à li
zoologie dans cette occasion. Ses recherches nous ont
procuré la connoissance de plus de soixante espèces de
chéiroptères y et c'est à lui qu'on doit le principal travail
qui ait encore été fait sur l’histoire naturelle de ces ani-
maux. Il a fondé les genres Céph alote , N yctinome Stenoderme , T a p h ie n , Nyctère , M olosse*
G lo s's o p h a g e , Ph y l l o s t o m e , Rhinolophe, Myop-
tère , Rhinopome et Oreillard.
Il a fixé les caractères du genre vespertilion à peu près
tels que ,nous allons les détailler en tête de ce genre (à
cela près que nous réunissons les Oreillards aux vespeni-
lions, parce que les premiers ne.diffèrent essentiellement
des derniers que par les oreilles., .qui sont réunies à
leur base par leur bord interne).
MM. Kuhl, Leisler et Bechstein, en Allemagne, ont
distingué assez nouvellement plusieurs espèces de véritables
vespertilions qui avoient échappé aux" recherches
de Daubenton, qui, le premier, avoit fait remarquer que
la France renfermoit, non-seulçmént les deux espèces
annoncées par les anciens naturalistes comme particulières
à l’ Europe', mais encore cinq autres espèces, savoir,
la noctule y la sérotine, la pipistrelle, la batbastellew,
le fer- a-cheval. (Rhinolophe de M. Geoffroy.)
Illiger a formé son genre Saçcopteryx avec le v«-
pertilio lepturus- dè Linnæus, qui est un iaphicn pour M,
Geoffroy, et il a changé- le nom de cephalotes donné
par ce naturaliste à un genre très-voisin des roussttus,
en celui de harpyia.
M. Rafinesqüfe, lorsqu’ il étoit en Sicile, avoit formé
un genre particulier sous le nom d’Atàlapha (wjq
ci-après, pag. 146), et dans lequel il plaçoitlevesperth
novehoracensis de Linnæus' et une espèce de Sicile qui
nous est inconnue. Depuis son retour en Amérique;
ayant visité les parties inférieures de l’Ohio et de la
Wabash, et ayant parcouru les Etats d'Indiana et des- 11-
|. Iinois, il a découvert plusieurs espèces nouvelles dont
les unes se rapportent, suivant lui, apx genres noctilioy
atalapha et myopteris, et les autres aux deux genres
qu'il établit soiis les noms de Hypexodon et de
Nycticeius. C ç s ' chéiroptères nous étant inconnus,
et les caractères que leur assigne M. Rafinesque
étant trop peu développés, parce qu’ils le sont seulement
; à la manière linneenne, nous nous abstiendrons, quant à
présent, de les admettre dans notre méthode /quoique
nous ayons la presque certitude que leur distinction est
I fondée. D’Azara, au contraire , ayant donné des descrip-
; tions assez complètes des espèces qu'il a vues dans
l'Amérique méridionale, et M. Geoffroy les ayant intro-
! duites dans son travail sur le genre Vespertilion, nous le
suivrons en ce point. .
. Quant aux espèces , plutôt indiquées que décrites par
M. Piafinesque, nous allons, dès à présent, les mentionner
ici, afin de compléter, autant qu'il est en nous»
l'énumération des mammifères signalés jusqu’ à cej;oiit
Incisives supérieures séparées par paires, cylindriques
et pointues ; inférieures très-rappro-
• les naturalistes, ne prétendant par conséquent, en 'aucune façon, les ranger dans le genre et
'atc=ndant, pour les classer définitivement, l’epoque ou
elles seront mieux connues. I Son genre Hypexodon est ainsi caractérisé: museau lu; narines rondes, saillantes; incisives supérieures nul-
fieS>} six incisives inférieures échancrées ; canines inférieurrieesu
aryea nt un tubercule (une verrue ) à leur base exté{.
queue en entier, comprise dans la membrane in- .
iterfimorale. 11 ne renferme qu'une espèce seulement.
I L'HYPEXODON A MOUSTACHES, hypexodon mystax,
fest entièrement fauve, avec le dessus de la tête brun , et
l e s ailes et les membranes noires. • Sa queue est mucro-
Kiée; ses moustaches sont longues j ses oreilles brunes ,
îplus longues que la tête et pourvues d’un oreillon ; sa
Eon^ueur totale est de trois pouces , la queue en ayant
Ideux. Ses ailes ont quatorze pouces d’envergure..11 est
|du Kentucky'. . . . . , .
m . Son gtnre Nycticeius a deux incisives superieures
»séparées par un grand intervalle , accolées aux canines
■ et à crénelures aiguës ; six incisives inférieures tronquées ;
Iles canines sans tubercules ou verrues à leur base- H renferme
deux espèces; savoir : ' .
K 1". Le Nycticeius huméral, nycticeius hume raps
! (Black shoulder bat. ) , est-long de trois pouces et denÂ
■ depuis le bout du museau jusqu’à l'extrémité dé la
! queue; celle-ci est pres qu'égale au corps et fortement
imucronée; ses oreilles sont ovales, plus longues que la
■ tête et noirâtres, ainsi que le museau ; ses yeux sont
ipetits et cachés par le poil ; son pelage-est d'un brun
■ foncé en dessus, gris en dessous , avec les épaules noi-
ires ; ses membranes sont noirâtres. 11 est du Kentucky.
B 2°. Le N Y C T IC E IU S M A R Q U E T E , nycticeius tessella-
I 'tus (Netted bat. ) , est long de quatre pouces, mesuré
■ depuis le bóut du nez jusqu’à l’extrémité de la queue, •
I qui est égalé au corps et terminée par une verrue sail-
ilante; son nez est bilobé ; ses oreilles sont presque ca-
■ chées dans le poil; son pelage est bai en dessus, fauve
Ben dessous,avec un collier étroit, jaunâtre, et les, aissel-
Bles blanches;'ses ailes sont-réticulées et pointillees de
K roux. 11 est du Kentucky.
I Les autres espèces de chéiroptères, que M. Rafinesque
■ nomme provisoirement vespertilio, mais parmi lesquels
il en est,qui doivent, dit-il, se, rapporter aux genres
m'ûtalapha et myopteris, sont les suivantes :
r I ° .L e V e SPERT IL ON A U X AILES B L E U E S , vespertilio
m-cyanopterus. (Blue wing bat.) La longueur de son corps
I et de sa queue est de trois pouces ; l'énvergure de ses
■ ailes est de dix pouces ; sa queue a un pouce et demi ;
if sa mâchoire supérieure n’a que deux incisives et l'-infé-
■ ••rieure en a six ; ses oreilles sont plus longues que la
■ tête et munies d’un oreillon; son pelage , d'un gris foncé.
I en dessus, est d'un gris tirant sur le bleu en dessous;
I les membranes de ses ailes sont d’un gris-bleuâtre foncé,
■ avec les doigts noirs.
I 2 ° .Le Vespertilio n a dos n o ir , vespertilio mcla-
Bnon/j. (Black back bat.) Il a quatre pouces* et demi
■ depuis le bout du nez jusqu’à l ’extrémité de la queue;
m cette, dernière partie a la moitié de cette longueur ; l’en-
■ vergure des ailes est de douze pouces et demi; lés
■ oreines.sont munies d’un oreillon, et de forme arrondie ;
■ son pelage est noirâtre en dessus et blanchâtre en deschées,
à tranchant bilobé, couchées et dirigées
en avant.
Canines médiocres, ne se touchant pas par
. leur base.
Molaires antérieures simplement coniques ;
les postérieures à couronne large, hérissée de
pointes ; les inférieures sillonnées sur les côtés 3
les supérieures deux fois larges comme celle-ci,
ayant une couronne à tranchant oblique.
Ne% sans feuilles membraneuses, ni sillon, ni
rides, ni opercules sur les narines.
Lèvre inférieure simple.
Langue lisse, moyenne, non protractile.
Oreilles plus ou moins grandes, avec un
oreillon.
Membranes des ailes très-étendues, et ayant
sous; les membranes sont d’un gris foncé avec les
doigts noirs.
3°. Le Vespertilion éperonné , vespertilio calcara-
tus. (Sparred bat.) 11 est en totalité long de quatre
pouces, et l’envergure de ses ailes est d'un pied; il a une
sorte d'éperon à la partie intérieure de la première phalange;
son pelage est d'un brun-noirâtre en- dessus, et
d'un fauve ronce en dessous; ses ailes sont noires avec
les doigts roses ; ses' pieds de derrière sont noirs.
4°.' Le Vespertilion Moine, vespertilio monackus.
( Monk bat. ) Il est de la taille du précédent, et ses ailes
ont la même envergure > sa queue est-égale au tiers de
la longueur totale, velue en dessus, et enveloppée en entier
dans la membrane interfémorale ; ses oreilles sent
petites et cachées dans le poil qui est très long; son pelage
est en dessus d'un fauve-rouge foncé , et en dessous
fauve,; ses pattes de derrière sont noires, les membranes
,de ses ailes-d'un gris foncé, et ses doigts, ainsi que son
n e z d e couleur rose.
50. Le Vespertilion a face noire, vespertilio
pqhuaaïtorpes ,p o(Buclaecs ke tf adceemd i,b aatv.e)*c, uenset leonnvge rgeunr et odtael ittér eidzee pcroouncéees ; às as aq upeuoein at ed;e usxes pionucciseisv etrso issu pliégrnieeus reest seostn tm auu- ' nupnne ibgrrea nddee qvuearrtruée, pdleautxe , dineé gcahlaeqsu ,e l cesô etéx,t érsiéepuarreése sé tpanart pinlifqés rgieruanredse ss qounet laeus innotémriberuer edse esti xb i(lo*b) é; else ; lpeesl aingcei sdiv'uens fbarcuen--, basie s oObsrceuilrle se ne td elsessu sm eetm pblruasn epsâ ldee esne sd easilseosu ss;o nsat noirâtres.
■ 6°. Le Vespertilion a grandes oreilles, vespertilio
mégalo iis. ( Big-eared bat.) Sa longueur totale
est de.quatre pouces, et l’envergure de ses ailes, d'un
pied; sa queue a un peu moins de deux pouces; son pelage,'
d’un gris foncé en dessus, est d’un gris pâle en
dessous; ses oreilles, très-grandes et doubles, sont
pourvues d’oreillons aussi longs qu’elles (**).
(*) Il est probable que cette espèce est un vrai vespertilion.
(**) Il y a lieu de croire que cc cheïroptère est très voisin du vespertilion
oreillard.