DESCRIPT. Corps oblong, convexe en dessus; tête
très-pointue ; oreilles courtes, larges, ar rondies ;
yeux saillans ; cou fort court ; jambes 'très^&as-
ses, laissant toucher le ventre à terre dans la
marche ; partie supérieure du corps revêtue de
piquans ronds, très-aigus à leur extrémité, à
peine longs d’un pouce, implantés par petits groupes,
divergeant, et s’entre-croisant dans toutes
les directions, ayant chacun la pointe blanchâtre,
ainsi que les deux tiers de sa longueur depuis la racine
, et un anneau brun dans le commencement
du troisième tiers; museau, front, côtés de la
tête, dessous et côtés du cou, poitrine, aisselles,
jambes couverts de poils rudes d’un blanc jaunâtre
sale ; pieds et queue revêtus de poils courts
et roides.
Nota. D ’après la forme du museau , des chasseurs
et quelques naturalistes distinguent deux
variétés dans cette espèce.
Variété A , la j>lus commune, selpn eux, est le
hérisson pourceau y ainsi nommé à cause de son
nez, qui est prolongé comme un groin.
Variété B , la plus rare (que Daubenton n’a pu
trouver en dix ans, et que nous n’avons jamais
vue ni vivante ni morte), est le hérisson-chien,
dont le nez est proportionnellement plus court,
â manteau épineux, moins étendu que dans le
précédent, à queue plus mince et plus longue,
à poils plus grossiers, plus roides, d’un roux
foncé. La seule figure qu’on possède de cette
dernière, a été donnée par Perrault. Mém. pour
servir à l’ hist. nat. des animaux y Collect. de
VAcad, des Sciences y tome III., i e. part., pl. 41.
H ab it . A celles que nous avons décrites pour le
genre, nous ajouterons que ce hérisson, lorsqu’il
est poursuivi, se roule tout-à-fait comme une
boule, en cachant parfaitement son museau,
ses pattes et sa queue, qui se trouvent comme
renfermés dans une bourse formée par la peau
épineuse du dos, et fermée par la contraction
des muscles; peaussiers de cette partie. Ces animaux
s’accouplent au. printemps ; les femelles
mettent bas, au commencement de l’été, trois,
quatre et quelquefois cinq petits, qui sont tout
blancs, et sur la peau desquels on voit déjà la
naissance des piquans. A l’époque du rut, les
mâles répandent une odeur désagréable, qui a
quelque rapport avec le musc.'
PATRIE. Toute l’Europe, à l’exception des pays
les plus froids, comme l’a Laponie, la Norvège
, etc.
230e. Esp. H ér is so n a l o n g u e s oreilles
erinaceus auritus.
(Non figuré dans l’Encyclop.^ Erinaceus au,
rïtus y Pallas, nov. Comm. Petrop. XIV. p. 57^
tab. 21. fig. 4. — S. G . Gmehn , nov. Comm
Petrop. XIV. p. 519. tab. 16. — Schreb, Saugth,
tab. 163. — Hérisson d’Egypte y Geoff. pl. de la
descript. de l’Egypte.
C ar. ESSENT. Museau court ; oreilles grandes
comme les deux tiers de la tête; piquans médiocrement
longs*
D im en s . Un peu plus petit que notre hérisson d'Europe.
DESCRIPT. Museau court; oreilles grandes; piquans
non réunis par touffes ou épis à leur racine,
séparés et couchés en arrière, dans le repos
de l’animal; narines dentelées comme.la crête
d’un coq; jambes un peu plus minces et plus
longues que celles du hérisson d’Europe; queue
un peu plus courte, conique, presque nue; poils
plus fins; museau garni de quatre rangs de moustaches
; piquans blancs à leur base, avec une zone
fort étroite de brun-noirâtre sur leur milieu, et
du jaunâtre à leur pointe; iris de l’oeil bleuâtre;
queue d’un blanc-jaunâtre.
H a b it . La femelle fait deux portées par an , chacune
composée de six à sept petits.
P a t r i e . La province d’Astracan, vers la partie
inférieure du Volga et de l’Oural, ainsi qu’à
l’orient , en deçà du lac Baikal ; l’Egypte,
2 3 1 e. Esp.* H ér is so n a o r e il l e s pendant
e s , erinaceus malaccensis.
( Encycl. pl. 36. fig. 4.) Porcus aculeatus,
Séba,Thes. p. 181. tab. 51. fig. 1. — Hystrix
braçhyuray Linn. Syst. nat. ed. 10. pag. 5 7
Erinaceus malaccensis y Briss. Quad. pag. 183.
—‘ Linn. Gmel.
CAR. ESSENT. Museaü court ; oreilles as s qr courtes
et pendantes ; piquans três-alongés > dirigés pu-,
rallelement les uns aux autres.
pied. pouc. lig-
Dimens. Longueur totale.............. .. » 8 »
D e SCRIPT. Yeux grands et brillans; oreilles presque
nues ec pendantes ; piquans longs de cin’q a
six pouces et variés de blanc, de noir ou dé rous-
sâtre ; des soies entre les piquans ; poils du dessous
du corps de couleur rousse.
Nota. Cet animal ne nous est connu que par
la figure et la courte description qu’en donne
Séba, et que nous venons d’extraire.. Nous ne le
plaçons que provisoirement dans le genre He-
KISSON, parce que son faciès général, et la forme
et la longueur Je ses piquans, semblent le rap-
piocher plutôt des porcs-épic; et ce ne sera que
lorsqu’on aura la connoissance de son système
dentaire, qu’on pourra lui assigner la véritable
place qui lui convient dans nos classifications.
Habit. Inconnues.
p iTRIt. Java, Sumatra ,1 ec principalement Ma-
lacca^(i).
X L I I C. G e n r e .
MUSARAIGNE, sorexy Linn. Erxl. Schreb. Cuv.
Laèép. Ulig-
Musaraneus y Brisson. .
C\R.Fotm* dent. : incis. interméd. - , fausses canines
ou incis. latérales ou vraiesmol.
lu i = 28 ou 30. ' Y - s 7
Incisives supérieures intermédiaires à double
crochet, ayant un fore éperon situé à leur talon;
incisives inférieures alongées , sortant droites de
l’alvéole, et ne se recourbant qu’à l’exrrémitéV
Fausses canines y surtout les supérieures, beaucoup
plus petites que les incisives intermédiaires.
(1) Outre les trois espèces que nous admettons , il y
en a encore deui autres que les naturalistes rangent dans
le genre Hérisson.
La première est celle du Hérisson de Sib érie, çn-
nactus sibiricus, Erxleb. Briss. Klein. Elle n’offre de dissemblance
avec nos hérissons, que par ses oreilles plates
et couttes, ses narines non Frangées, la couleur rousse
de ses piquans, dont la pointe est jaune d’or ; la couleur
cendrée .claire et nuancée de jaune, des poils de la partie
inférieure de son corps. M. Sonnini ne la considéré que
comme une variété du hérisson d'Europe. Nous ne 1 a-
vons point vue en nature.
La seconde est le H é r i s s o n s a n s o r e i l l e s , erlna-
ceus inauris , ou hérisson d'Amérique (Encyclop. pl. 36.
fig- 3 ). Elle n'est connue que par une ligure et une
courte description qu’en donne Séba (tab. 49, fig.,3).
Ses oreilles n'ont point de conque externe, ses piquans
sont d’un cendré un peu jaunâtre. Le devant de sa tête,
son ventre et ses jambes sontcouverts.de poils, soyeux
et blanchâtres; ceux qui garnissent le dessus des yeux
sont d’un brun foncé; ceux des tempes longs et noirâtres.
'
Selon Séba, qui, sans doute, aura été trompé sur la patrie
de cet animal, il habiteroit la Guyane hollandaise, où
il se nourriroit de fruits , de racines, d'herbes et de larves
ou oeufs de fourmis- Sa chair blanche et appétissante
serviroit de nourriture aux habitans de ce pays.
L ’Azarà soupçonne , avec raison , que ce orétendu hérisson
n’est que son couy. Foye^ le genre G o u n d o u .
Molaires à couronne large, hérissée de pointes,
les supérieures éranr les plus grandes et ayant leur
tranchant oblique.
Tête très-alongée ; ne\ prolongé et mobile.
Oreilles courtes, arrondies.
Yeux petits, mais visibles.
Queue plus ou, moins longue, tantôt tétra-
gone, tantôt comprimée dans une partie de sa
longueur, quelquefois térétile.
Corps couvert de poils fins et courts.
Pieds à doigts foibles, sépares, munis d ongles
crochus' non propres à fouir la terre.
Mamelles au nombre de six ou de huit, tant
pectorales que ventrales.
U ne' viande sébacée sur chaque flanc, entourée
de soies*roides et serrées, laissant suinter une
humeur grasse.
H a b it . En été, se tiennent dans des trous; en
hiver, pénètrent dans les greniers à foin; vivent
de vers et d’insectes; ont une démarche lente;
répandent, dans le temps du rut, une odeur
assez forte ; leur morsure est réputée , mais a
tort, dangereuse pour les chevaux et les bestiaux
, etc. etc.
P a t r i e . Les contrées tempérées et chaudes de
l ’ancien Continent.
23 2e.Esp. M u s a r a ig n e v u l g a ir e , sorex aran-
- eus y Linn. Gmel. — Daubent. Mém. de l’Acad.
des science?, 17$ 6. pag. 212. pl. 5. — La musaraigne
y BafFon, Hist. nat. torn. 8. pl. 1 o. fig. 1.
— Vicq-d’Azyr, Sysr. anat. des anim. tom. 3.
i re, partie, p..33.— Geoff. Ann. Mus. tom. 17«
pag. 203'. pl. 2. fig. 2. — Schreb. Saugth.
tab. i (jo.
CAR. ESTENT. Oreilles grandes et nues y ayant en
dedans deux replis ou lobes placés l’un au-dessus
de l’autre; pelage gris de souris} plus pâle en dessous
y tirant quelquefois sur le fauve ou sur le brun;
queue carrée y un peu moins longue que le corps.
D im e n s . Longueur du corps, mesuré en Pie<L
ligne droite, depuis le bout du museau
jusqu’à l’anus. ............... »
— de la tête, depuis le bout du muséau
jusqu’à l'occiput. : ....... '............. »
— des oreilles................................ .** '
— de la queue............... ................ 99
- de l’avant-bras, du coude au
poignet............................ -......... , • • • 99
— de là patte de devant, depuis le
poignet jusqu’au bout des ongles . . . . »
1 il
1 6