
( Encycl. pl. suppl. 4. fig. 7.) Taupe du Canada
3 Delafaille , Essai sur l’hisr. nat. de la
taupe, fig. 1769. — BufF. Hist. nat. tom. 6.
pl. 37 ( d’après la figure de Delafaille). — Sorex
cristatus y Linn. Erxleb. Gmel. Bodd. — Ra-
diated mole ^Penn.Syn. quadr. pag. 3 1 3. n. 243.
tab. 28. fig. 1. — Desmar. Note sur le genre
condylure y Journ. de Phys. sept. 1819. pl. 2.
C a r . ESSENT. Narines entourées d'un cercle de
tanières membraneuses } disposées en étoiles ; queue
moins longue que la moitié du corps.
pied. pouc. Jig.
D.mfns. Longueur .totale.. . T .. » 4 »
Circonférence du disque frangé du
museau.......8....................... . »» » y
Longueur totale de la main............... m » 6
— du pied......................., ................ n » io
— du plus grand ongle des pieds de
devant...................................................... m s» i \
— de la queue....................'.............. » 1 . 8
Distance des yeux entr’eux............. » » .3
DESCRIPT. Museau très - prolongé, très-ridé,
pourvu d’un os du boutoir, et muni à sa pointe
d’un disque nu qui renferme dans son centre
l ’ouverture des deux narines, et dont les bords
soht garnis de pointes cartilagineuses de couleur
rose, mobiles ét a surface granulée, au nombre
de vingt, les deux intermédiaires supérieures et
les quatre intermédiaires inférieures étant réunies
à leur base, et placées sur un plan un peu
plus avancé que les autres. Cou non distinct ;
pattes antérieures très-courtes, avec les .mains
fort larges, nues, écailleuses, à tranchant inférieur
moins marqué que dans la taupe, a cinq
doigts courts, unis jusqu’à la seconde phalange
et munis d’ongles .très-grands, droits, assez larges,
linéaires, et dont la longueur relative'est déterminée
ainsi qu’il suit ; le plus court est celui du
pouce 3 ceux des second, troisième et quatrième
^doigts, sont successivement plus longs l’un que
. l ’autre, dans une proportion 'égale 3 l’ongle du
doigt externe ou du petit doigt est exactement
aussi grand que celui de l ’indicateur 5 pieds de
derrière proportionnellement plus longs que
ceux des taupes proprement dites, er des sca-
lopes ; mais au contraire de ce qui a lieu dans
- ces animaux, étant plus longs d’un tiers que les
pieds antérieurs 3 étant d’ailleurs mincés, -foibl,es,
nus, écailleux, avec leurs doigts divisés profondément
, toutes les phalanges étant libres 3 leurs
ongles, quoique longs, l’étant moins que ceux
des mains, et ayant aussi moins de largeur et
plus de courbure. En dessous, vers le milieu de
la longueur du pied, du côté interne, une asseg
large écaille membraneuse mince, de forme ar-
. rondie et. rebordée dans son contour j queue
assez mince, avec ses vertèbres un peu saillantes
(1)3 la peau qui la recouvre, divisée en
replis transversaux médiocrement serrés et écail-
leux, d’entre lesquels partent des poils plus rares
et plus roides que ceux des autres parties du
corps. Pelage coure, rrès-doux, un peu moins
fin et moins fourni que celui de la taupe d’Europe,
mais absolument du même' gris-noirâtre
velouté. Moustaches composées de poils roides
assez longs, et dont la direction n’ëst point horizontale
et l.atérale comme celle des moustaches
de la plupart des mammifères, mais au .contraire
étant relevées, presque parallèles entr’elles, et
portées en avant vers je museau. Sourcils indiqués
par trois ou quatre poils pareils et plus fins
qu’il est facile d’apercevoir, et qui décèlent la
place dès yeux. Le tranchant extérieur des mains
garni d’une série de poils roides et assez longs,
un peu 'recourbés vers la paume, qui est absolument
nue.
Palais ridé transversalement 3 mâchoire inférieure
très-étroite et très-mince 3 seize vertèbres
à la queue.
H a b it . Non observées suffisamment. Delafaille
assure que cet animal peut à volonté écarter ou
rapprocher les franges cartilagineuses roses qui
terminent son nez, à la maniéré du calice des
fleurs, en enveloppant et renfermant les conduits
nasaux auxquels elles servent d’abri.
P a t r i e . Le Canada,.où il est très-commun, et
* les Etats-Unis du Nord. M. Lesueur nous a envoyé
un individu de cette espèce, qu’il avoir pris
aux environs de Philadelphie, en Pensylvanie.
249e. Esp. * CONDYLURE A LONGUE QUEUE,
. condylura longicaudata.
( Encycl. ,pl. 28. fig. 5.) Lo'ng-tailed moley
Penn. Syn. quadr. pag. 314. n. 244. cab. 18.
fig. 2.,— Talpa longicaudata, Erxleb. Sysr. anim.
tom. 1. pag. 118. — Gmel. Sysr. nat. Bodd.
Elench. anim. pag. iz6. sp. 2.
( i) La figure que Delafaille donne de cet animal est
particulièrement inexacte p ar la maniéré dont la queue
est représentée : on y voit vingt-quatre éia n g lem en s très-
prononcés, qui n’exLtentp o in t dans l'animal Lés apophyses
articulaires des vertèbres (au nombre de seize)
sont seulement plus apparentes que dans les autres animaux.
Ce caractère forcé a donné à Illiger 1 idée de nommer
condylure :c,et "animal, dp nodus , et de#?*»
çaudcif
ÇaR- ESSPNT. Point de crêtes nasales $ queue aussi
longue que la moitié du corps.
DiMSNS- Longueur totale du corps et de la tête, 4 a
6 pouces. '
DESCRIPT. Mains antérieures latges.et conformées
comme celles de la taupe d’Europe 3 pieds de
derrière, écailleux et parsemés de poils rares et
courts, ayant leurs doigts longs et grêles 3 poils
du corps doux, d’un brun-ferrugineux 3 queue
couverte de poils courts.
Nota, Les seuls caractères donnés par Pen-
nant à son long-tailed mole y et l’autorité d’Uli-
ger, qui cite.cet animal comme un exemple de
son genre Condyluray nous ont déterminé à le
placer ici* M. Cuvier le rejette de son genre
Taupe y qui renferme le condylure, en disant
qu’il appartient probablement à la première division.
des carnassiers insectivores 3 mais il ne
fait pas connaître les motifs sur lesquels il fonde
cette opinion.
Habit. Inconnues.
Patr ie. L ’Amérique septentrionale.
IIIe. DIVISION. Quatre canines écartées y entre lesquelles
sont de petites incisives.
X L V I I e. G e n r e .
TAUPE, talpa y Linn. Briss. Erxleb. Bodd. Cuv.
Lacép. GeofF. Iliig.
Cà RACT. Formule dentaire : incis* ®8 , canin. 1l——»I §
molaires = 44.
V. P—o . * (i) 1
Incisives supérieures petites, verticales, à peu
près égales en hautéur, les intermédiaires écant
plus larges que ks latérales 3 incisives, inférieures
petites, disposées en arc et un peu déclives.
Canines dépassant les incisives, triangulaires,
comprimées, les supérieures écant plus grandes,
que les inférieures et ayant deux racines.
‘ Les trois molaires antérieures de la mâchoire
supérieure fort petites-, placées dans la portion la
plus étroite du museau, ayant à peu près la forme
des canines, si ce n’est qu’elles sont plus petites 3
la quatrième triquècre à sa base, à couronne formée
par une seule pointe 3 la cinquième à couronne
ayant un bord tranchant avec deux poulies,
dont , la postérieure est la plus grande ec
munie d’un périt talon antérieur, présentant une
petite pointe 3 la sixième la plus grosse de toutes,
et d’ailleurs semblable à la cinquième 5 la
septième triangulaire, à sommet en dehors ec
.dirigée transversalement.
Les deux premières molaires inférieures semblables
à la canine, mais plus petites3 la troisième
tranchanre, pointue, triangulaire, avec
un petit talon en arrière, et les trois dernières
plus grosses, la pénultième surtout 3 toutes composées
d’un bord tranchant externe divisé en
trois tubercules aigus, ec d’un talon double pour
les deux premières, ec simple pour la postérieure.
Tête prolongée, terminée par une sorte de
boutoir.
Yeux très-petits.
Point à'oreilles externes.
Membres courts, à cinq doigts 3 les antérieurs
plus forts que les autres ec terminés par d-es mains
extrêmement larges, ayant la paume toujours
tournée en dehors ou en arrière, le bord interne
coupant, et les doigts réunis jusqu’à la racine
des ongles, qui sont peu arqués, longs, forts et
tranchans. Pieds postérieurs plus grêles, à doigts
plus foibles, plus séparés, et munis d’ongles médiocres.
Queue courte, peu garnie de poils.
Six mamelles abdominales.
Corps couvert d’un poil court, fin j très-doux
et perpendiculaire à la peau (1).
(1) Les taupes offrent des caractères anatomiques
très-remarquables. Leur tête est très-alongée-, et leur
crâne un peu aplati en dessus; le ligament cervical est
d'une force extrême ; les os des extrémités antérieures
sont anguleux, si épais et si gros, que leur longueur ne
surpasse presque pas leur diamètre transversal ; les deux
os de l’avant-bas sont soudés; les clavicules sont très-
fortes ; un os du carpe, très-alongé, donne de la solidité
au tranchant inférieur de la main ; les muscles moteurs
de ces extrémités sont énormes, les pectoraux
surtout, qui viennent s’attacher sur un sternum très-
grand, formé de cinq pièces, et qui, comme celui des
chéiroptères, a une'arête moyenne fort développée; le
•bassin est très-étroit; les pubis ne sont point, réunis par
une symphyse> ce qui, selon les observations de AL
Breton, médecin de Grenoble .(*), permet le déplacement
de la, vulve, à l'époque du part, et son mouvement
en avant du bassin , mouvement absolument nécessaire,
selon cet observateur, pour que les petits puissent sortir
, ce qu’ils ne pourroient faire par la voie ordinaire , à
caus,e du petit diamètre du détroit du bassin 3 l’estomac
est membraneux et de forme alongée; le coeciim n'existe
pas ; le foie est à trois lobes,; la vésicule du fiel ropde; etc.
(*) Nquv. Bull, de la Soc. philom. ■