
forme et la grandeur, a celui du phoque océanique
; tête n’étant pas aussi grande que celle de
. cet animal, mais plus alongée; lèvre supérieure
plus grosse et aussi épaisse que celle d’un veau ;
dents semblables pour le nombre à celles du phoque
océanique, mais beaucoup plus fortes; poils
des moustaches épais et forts, placés sur quinze
rangs ; bras assez foibles ; mains petites, serrées
et comme coupées; membrane qui unit les doigts
ne formant point une demi-lune, mais étant
égale partout ; queue plus courre et plus épaisse
que celle de l’espèce précédente.
Poils longs, peu serrés, non couchés sur le
corps ; peau ayant une épaisseur remarquable
(quatre lignes) ; pelage d’un blanc saie, mêlé
dun peu de jaune, et jamais moucheté.
Pelage des jeunes individus semblable à celui
des lièvres [lu pu s v a r ia b ilis ) par sa longueur, sa
■ flexibilité et sa blancheur.
H abit. Il se tient à l’embouchure des fleuves qui
se rendent dans la mer, les monte avec le flux et
les redescend avec le reflux. Sa peau sert à faire
des ha mois très-solides.
PATRIE. Lepéchin l’a observé, pendant les mois
d’été, -dans la Mer-Blanche. Il fréquente aussi
les mers d’I s lan d e e t se trouve souvent entre
le Spitzberg et le pays des Tchutschkis.'
375e. Esp. Phoque commun, p h o ca v itu lin a .
(Encycl. pl. 109. fig. 4.) P h o c a v itu lin a 3
Linn.— P h o q u e commun 3 BufF. tom. 1 3. pl. 45,
■ et Suppl. 6. pl. 46.— C h ien de mer3 loup marin et*
veau marin des voyageurs et des marins.-—Fréd.
Cuv. Ann. du Mus. tom. 17. p. 377. Obs. zool.
• sur les facult. intellect, du phoque commun.
CAR. ESSE N T. S i x in c is iv e s supérieures ; quatre
inférieures ; ong les asse^ f o r t s ; so ie s d es mousta-
' chcs ondulées ; p ela ge d ’ ùn g ris - ja u n â t r e , p lu s ou
m o in s on d é ou ta ch e té de brun y s e lo n P a g e ; p o i l
abondant et assez épa is .
Dim ENS- Longueur du corps entier, me pied,
sure depuis le bout du museau jusqu’à
l’anus.......... ............................................... 2
' — jusqu’au bout des pieds'de derrière..........................................
pouc. lig.
8
3 6
6 6
3 4
4 1
9 §
m 10;
3
— de la tête, depuis le bout du museau
jusqu à l’occiput ....................... »
— du tronçon de la queue.. . . . . . . . »
— depuis le poignet jusqu’au bout
des ongles ............................................ »
— depuis le talon jusqu'au bout des
o n g l e s . . . . . . . . . . ......................... »
— des grands ongles des pieds de
derrière............... , ................................. »
Circonférence du corps, derrière les pied. poue. iî#
jambes de devant............................. 1 ç 5‘
DESCRIPT. Corps alongé , conique , diminuant
de grosseur depuis la poitrine jusqu’à la queue-
cou très-court; tête ronde, ayant dans sa partie
antérieure beaucoup de rapport avec celle de la
loutre; museau large, plat et comme tronqué•
lèvre supérieure très-mobile , pourvue de moustaches
fort longues , de grosseur inégale et
comme ondulées ; bouche manie de six dents
incisives supérieures, de quatre inférieures de
quatre canines moyennes et de cinq molaires
tranchantes et lobées de chaque côré, tant en haut
qu’en bas; nez peu saillant ; oreilles marquées
seulement par un très-pecic tubercule qui s’élève
sur le bord antérieur de leur orifice ; conduit auditif
ayant son ouverture très en avant du tympan
, du côré de l’oeil ; yeux placés plus près des
oreilles que du bout du nez ; sourcils formés de
sept ou huit poils semblables à ceux des moustaches,
mais plus petits; partie postérieure de la
tête très-grosse-, sans crêtes occipitales ou sagittales
; pieds courts et à cinq doigts, enveloppés
dans line membrane; les ongles qui en sortent
étant plus grands aux pieds de derrière qu’à ceux
de devant, épais, longs, libres et de couleur
noire ; poil serré, non couché en arrière comme
dans la plupart des phoques, mais dirigé de façon
à présenter des sortes de bandes comme les
soies d’une vergette , les plus longs ayant huit
lignes; chaque poil à part étant plat, pointu,
sec, roide, mais fin et luisant, brun ou noirâtre
j .squ’à la pointe, qui est d’un gris-jaunâtre;
couleur générale du corps d’un gris-jaunâtre,
plus ou moinsondée ou rachetée de brun,
selon l’âge, ordinairement plus foncée sur la tête
et sur le dos que sur les flancs ; ventre pâle.
Les vieux individus étant plus blanchâtres que
les autres (1).
(1) C’est à cette espèce, la plus connue des marins,
que presque toutes les autres du même genre ont été
rapportées sous la dénomination générale de veaux ou
de chien; marins.
Les ouvragés de naturalistes offrent des variétés assez
nombreuses de l’espèce du phoque commun , dont nous
nous abstiendrons de faire cônnoître les caractères. Nous
ne ferons qu’indiquer,
i°. Celle du golfe de Bothnie ( P h. vital. Botknlca,
Linn., Faiin. su'ec.), qui a te nez plus large, les ongles
plus longs et le pelage plus obscur 5
. 2°. Celle des lacs Orom et Baïkal (P h . vitui.Sibirica,
Gmel. ) , qu’on, dit argentée j et qui, selon Péron, pour-
roit bien être unè loutre i
1 30. Celle de la Caspienne (PA. vital, Caspica, de Pal-
Habit; L’histoire dit Veau marin est peu diffé- I
rente de celle des divers animaux du même genre
à l’état de nature. Les récits qu’on en possède
sont le plus souvent remplis de traits qui appartiennent
aux autres espèces, que les marins ont
confondues avec la siérine. Nous n’avons de ren-
seioriemens positifs que ceux qui résultent de
l’étude de plusieurs de ces animaux échoués sur
les côtes. M. Frédéric Cuvier a observé notamment
quelques individus qui ont vécu au Muséum
dhistoire naturelle, et il a fait connoitre
leur intelligence, bien plus développée qu’on ne
pourroit S'attendre à le trouver dans des animaux
tout-à-fait conformés pour la vie aquatique. Ils
s’attachent à l’homme, et exécutent à son commandement
différentes actions même peu en
rapport avec leurs habitudes naturelles. En captivité,
ils vivent de poissons, qu’ils saisissent
avec adresse dans les cuves pleines d’eau où 011
les conserve. Ils restent souvent un temps considérable
sous l’eau sans respirer, parce qu’ils
peuvent fermer hermétiquement leurs narines à * 1
las, Krachenninikow et Gmel. ) , qu’on dit être de la taille
du phoque commun ou plus petite, et variée de noir , de
jaune, de cendré et de blanchâtre., |
C'est avec plus de probabilité que l’on rapporte à
cette espèce le phoque dont parle Olafsen dans son
Voyage en Islande, sous le nom de landselur. Il est, dit-
il, de l'espèce de ceux qu’on trouve dans^ la Baltique.
On le prènd au printemps; il fait et nourrit ses petits à
cette époque, sur les anses qui sont basses, et conséquemment
sous eau, lorsque la marée est haute. Les^ femelles
tiennent ces petits à terre jusqu’à ce qu'ils aient
changé leur premier poil. Ce poil est blanc , et quelquefois
d’un jaune clair 5 il devient ensuite d'une couleur
foncée et mouchetée de gris un peu plus clair sous le
ventre qu’ailleurs, marqué de taches blanches et rondes
sur les côtés. A mesure qu’il vieillit, la couleur s’éclaircit
encore, et., à la fin, il est d’un blanc tirant sur le gris. La
taille de ce phoque se rapproche d’ailleurs assez de celle
de l’espèce commune.
Othon Fabricius rapporte encore à l'espèce du phoca
vitulina, le kassigiak de Crantzius, distingué aussi comme
devant former une espèce particulière par Boddaert
( Ph.macu/uia ) et par BufFon. Tout ce qu’on sait sur les
caractères de cet animal se réduit à ceci : pelage des adultes
tig-é; celui des jeunes noir en dessus et blanc en dessous ;
ce qui n'est pas suffisant pour le faire distinguer du phoque
commun.
11 paroît encore que les naturalistes eux-mêmes confondent
plusieurs espèces différentes, sous le nom de
phoca vitulina ,• du moins c’est ce que nous a appris
M. Otto, professeur d’anatomie comparée à Breslaw, qui
nous a assuré qu’il, avoit disséqué deux phoques de la
mer Baltique, très-semblables par leurs caractères extérieurs,
mais dont les têtes osseuses offroieut des dissent
bhnees remarquables dans l’écartement des orbites et
dans l'alongement du crâne,
l’aide d’un appareil musculaire qui a été décrit
par M. de Blainville [Bull. soc. philom.). Leur
voix est une sorte d’aboiement un peu plus foible
que celui d’un chien, et ils la font entendre le
soir ou lorsque le temps est dispose a changer.
Quand ils sont en colère, cette voix ressemble
au sifflement d’un chat qui menace.
PATRIE. Les mers boréales. Ils fréquentent les
côtes du Spitzberg, du Groenland, de 1 Amérique
septentrionale , de la Russie , de la Norvège
, des pays littoraux de la Baltique, de la
Hollande , de l’Angleterre et de la France.
376e. Esp. Phoque A CROISSANT , phoca groen-
landica.
( Non figuré dans l’Encycl. ) Phoca groenlan~
die a y Mull. Prodr. pag. 8. — Och.'Fabric.
Fauna groenlandica, pag. 11. sp. 7 .— Svart-
■ side y Egede , 46. fig. — Attarsoak 3 Crânez ,
1(53-169.— Phoca semïlunarisy Bodd, — Iiarp
sealy Shaw, Gen. zoolog. tab/71.
CAR. ESSENT. Six incisives supérieures et quatre
inférieures. Pelage des mâles adultes blanchâtre ,
avec le front et une grande tache en croissant sur
chaque flanc y noirs $ ongles asse^ forts.
.pied. pouc. lig.
Dimens. Longueur totale du corps... . . . 6 » »
Circonférence......... .............. • • 4 ff "
DESCRIPT. Cette espèce, confondue avec la précédente,
en est cependant bien distincte par
sa taille , le nombre de ses dents molaires et les
couleurs du pelage. Sous ce dernier rapport, elle
se rapproche plus du phoque océanique, avec
lequel nous l’avions d’abord réunie, à l’exemp'e
de Lepéchin ; mais la différence dans le nombre
des incisives suffit pour l ’en faire distinguer.
Trente-huit dents en tout, savoir : six incisives
supérieures, quatre inférieures, deux canines
et douze molaires à chaque mâchoire ;
tête longue, déprimée ; museau très-proéminent
; soies des mouscaches grises, un peu comprimées
et ondulées dans leur milieu, aiguës vers
la pointe ; yeux,oreilles, langue et pieds comme
dans le phoque commun ; poils très-courts,
couchés, biillans, avec très-peu de fond laineux.
Différence des âges.
Foetus. Tout blanc et couvert d’un poil laineux.
( Iblau des Groenlandais. )
Première année. Poil un peu moins blanc.
( Attarak. ) '