
qui est fort douteux, la lidmée du docteur Shaw,
désignée seulement par ce voyageur, comme un
animal voisin de la gazelle, ayant la même
couleur, la même figure, mais en différant par
la taille qui est égale à celle du chevreuil, et par
ses cornes, qui ont quelquefois deux pieds de
long.'
69i c . E s p . A n t i l o p e s a ï g a , antilope saïga.
(Encycl. pl. 32.6g. 1 et A .) Colusy Stra-
bon, lib. 7. — Gesner , Quadrup. pag. 892.
.— Saigaj J. G. Gmel. Sibir. 1. pag. 2 12 .—
Ibex ïmberbis ., J. G. Gmel. nov. Comm. Petrop.
tom. 5. pag. 345.— tom. 7. tab. 19. — Capra
tatarïcay Linn. S ysr. nat. édir. 12. — Antilope
saïga, Pallas, Miscel. pag. 6. et Spicil zool. fasc.
X I I . tab. 1 et 3. — Antilope scythicay Ejusd.
Spicil. I. pag. 9. — Saiga> Buff. tom. 12. pl. 22.
CAR. ESSENT. Cornes du mâle jaunes> transparentes
y asse\ grosses y marquées de sei^e à dix-
huit anneaux complets y lisses , au bout y arquées
en branches de lyre ; museau cartilagineux y très-
gros y bombé y à narines très-ouvertes ; pelage fauve
en dessus y blanc en dessous ; des brosses aux poignets.
D imens. De la taille du daim; plus de 4 pieds de longueur;
formes moins élégantes et plus trapues que
celles des cerfs. — Queue longue de 3 pouces.
PESCRIPT, Tête grande; museau cartilagineux,
gros, bombé, comprimé latéralement, relevé
en bosse par-dessus, sillonné ou ridé en travers;
narines très^-ouvertes, velues sur leurs bords;
larmiers étroits ; oreilles médiocres ; cornes du
mâle de la longueur de la tête, jaunâtres et
demi-transparentes, en lyre, annelées ji^que
vers le bout. Pelagé lisse-, d’un gris-jaunâtre en
été, composé de poils plus longs et d’un gris-
blanchâtre en hiver. Femelle différant du mâle
par un poil plus doux et par l’absence des cornes.
Nota. La tête osseuse de cetté . espèce, a la
fosse nasale très-ouverte, parce que les os propres
du nez et le vomer restent toujours cartilag -
neux. Les cornes sont en nombre variable ; tantôt,
ou il n’y en a qu’une, et d’autrés fois on en
compte trois,
PABIT. Les saïgas se rassemblent vers l’autonïhe
en grands troupeaux, compbsés quelquefois de
dix mille individus, pour se rendre dans les pays
les plus méridionaux qu'ils habitent, et ils reviennent
au printemps, isolés ou par petites
troupes dans les contrées septentrionales, En
général ils s’éloignent peu des ftuuc » et lorsqu’ils
reposent, l’un d’eux fait sentinelle. Ils sont-foï.
blés, débiles ; leur vue est mauvaise; la saillie
considérable de leur nez les oblige de paître en
rétrogradant, ou â saisir l’herbe de côté, et ils
boivent en humant. Ils aiment les plantes aromatiques
et celles dont la saveur est âcre ou salée
Le rut a lieu à la fin de novembre ; alors les
mâles répandent une forte odeur de musc et se
battent pour se disputer la possession des femelles.
Celles-ci mettent bas en mai un seul
petit. On élève facilement cette espèce en domesticité.
Pa tr ie . Les saïgas habitent un espace de terrain
borné à l’occident par les régions peuplées et
cultivées de la Pologne et de la petite Russie:
au midi par les monts Crapacks, le Danube, la j
mer Noire, la mer Caspienne et celle d’Aral;
â l’orient par l’Irtisch, l’Ob et les monts Altaï:
. vers le septentrion, par le froid qui les retient
toujours en deçà du 55 e. degré et quelquefois
bien plus bas. Presque tout le pays qu’ils habitent
est aride, découvert, sablonneux et salé.
L ’espèce du saïga et celle du chamois sont les
seules de ce genre qui se trouvent en Europe;
encore le chamois est-il beaucoup plus éloigné
. que le saïga des vraies- gazelles, par l’ensemble
de son organisation.
69 2e. Esp. A n t i l o p e d s e r e n , antilope guttu-
rosa.
( Encyclop. pl. 52, fig. 2 , antilope goitreux.)
Hoang-yang ou chèvre jaune des Chinois, Duhalde
, Chin. 2, pag, 25 3 , 2.78 , 290. — Capra
gutturosay Messerschmidt, Mus. petrop. 1. pag.
3 3 6. n. X I . — Antilope gutturosay Pallas, Spicil,
- zool. fasc, X II. tab. 2 et 3. fig. 14-17. — Gmel,
Erxleb.— Schreb. tàb. 275 pag.
CAR. ESSENT. Cornes du mâle noires y en lyre,
marquées dans presque toute leur étendue d anneaux
ou bourrelets transversaux ; lary nx formant
une saillie très^remarquable en avant du cou ; une
poche renfermant une substance cérumineuse au
prépuce du mâle; pelage roussâtrey point de brosses
aux poignets.
Dimens. Taille et aspect de 1*antilope des pied. pouc. Iig. Indes.
Longueur totale d’un mâle. . . . . . . . 4 4 M
Hauteur.. . . . . , ; . . . . . . . . . . . . . . . . 2 ' ofè »•*
DESCRIPT. Taille plus trapue, mais plus considérable
que celle des gazelles proprement dites; cornes
noires,en lyre, à peu près de la longueur de h
tête, marquées dans presque toute leur étendue
d’une vingtaine d’anneaux transverses ; larmiers
très-petits ;. larynx volumineux, formant, surtout
dans le mâleadulte, une saillie très-remarquable
sur le devant du cou ; un sac situé au prépuce
renfermant du cérumen, mais non une matière
odorante, comme celui du chevrotain porte-
musc ; queue courre ; des bouquets de poils très-
courts sur les poignets , mais non des brosses.
Pelage d’été, gris-fauve en dessus et blanc en
dessous i pelage d’hiver, d’un grisâtre presque
blanc. Femelle plus petite que le mâle, sans
cornes ni sac analogue à celui qu’il a au prépuce ;
n’ayant que deux mamelles, tandis qu’il en a
quatre.
Habit. Cette antilope recherche plus qu aucune
espèce du même genre les plaines arides, sablonneuses
et rocailleuses, ainsi que les mon.tar
gnes à cime découverte. Elle va par troupes plus
nombreuses en automne qu’en été ; elle s appro-,
ehe des habitations en hiver et se mêle souvent
avec le bétail domestique. Sa course est très-
rapide et elle saute très-bien. Sa nourriture
consiste plutôt en herbes douces qu’en plantes
salées et aromatiques. Le rut a heu en décembre,
et la femelle fait ses petits vers la mi-juin.
Ceux-ci sont lents à croître et faciles à apprivoiser.
Pa t r i e . Les déserts1 de la Mongolie, entre le
Thibet, la Chiné et quelques contrées de la Sibérie
méridionale. Elle n’est nulle part plus
abondante que dans le grand désert sablonneux
de Gobi.
IIe. Sous-genre. G A Z E L L E , ga^ella,, Blainv. Des
cornes à. double courbure (en lyre) ,•■constamment annelées
y sans arêtes y dans les deux sexes ; souvent
des larmiers ; point de mußt ; ordinairement des
brosses aux poignets; des pores inguinaux; deux
mamelles ; queue courte ; couleur plus ou moins
foncée du dos y souvent séparée de celle du ventre
par une bande plus obscure.
69 f .. Esp. A n t i l o p e g a z e l l e , antilope dorcas.
(Encycl. pl, 5 3 , fig- 2 , la gabelle; 5 3 > % 3»
le kevel; 5 3, fig. 4 , la corine.) Dorcas antiqûo-
rum3 T%ebi biblica y Ga^ella seu Anülopey Shaw,
Afric. 152 , 557. — La gabelle y Buff..tom. 12.
pl. 13. — Antilope dorcas y Pallas, Mise. zool.
pag. Spicil. zool. fasc. I . pag. 1 1 . fasc. X I I .
p. 1 $. — Linn, Erxleb. Bodd. Gmel.— Schreb.
tab. 269. — Lichstenstein , Berl. Magaz. V I .
pag. 168.
Kevely Buff. tom. 12. pl. 16. — Antilope kev
e lla y Pali. Spicil. zoo!, fasc. X II. pag. 1 5 .—
Erxleb. Gmel. Bold. ^-Schreb. tab. 270.—
F. C u v . Martim. lithogr.
Corine y Buff. tom. 1 2 . pl. 27 et 31. fig. 3 et
4.— Antilope corinna, Pallas, Mise. zool. pag. 7.
— Erxleb. Gmel. Bodd. — Antilope kevella ,
var. B. Pallas, Spicil. zool. fasc. XII. pag. 15.—
^ Schreb. tab. 271 .— G. Cuv. Ménag. nat.—
Alga^el des Arabes.
CAR. ESSENT. Cornes des deux sexes noires y en
lyre y plus ou moins grosses y armelees dans une
grande partie de leur longueur 3 point de repli de la
peau sur le dos ; pelage fauve en dessus y blanc en
dessous y avec une bande d'un brun-noir sur chaque
flanc; queue noire au bout et dans presque
toute sa longueur ; point de renflement au larynx.
DiméN S .(Corine, Buff.) Longueur du pied. pouc.
corps entier, mesurée en ligne droite ,
depuis le bout du museau jusqu’à l’anus 2 2
— de la tête, depuis le bout du museau
jusqu’à l'origine des cornes........ »» 4
— des oreilles.............. »» 4
— du tronçon de la queue.............. » 4
— du canon des pieds de devant.. • » y
— depuis le bas du pied jusqu’au
poignèt................................. >» 8
— du canon des pieds de derrière.. 7
( K e v e l , d’après Buffon. ) Longueur
du corps entier........................... * S
— de la tête .................................. »» 4
— des oreilles . .................. »* 4
— du tronçon de la queue.. ............ » ƒ
— du canon des jambes de dévant.. » 6
— du pied, depuis la terre jusqu’au
poignet « 8
— du canon des pieds de derrière.. « o
(K eve l de M. F. Cuvier.) Longueur
de la tête, de l’occiput au bout du
6
3
3
3
6ï
2
r
— du cou, depuis la mâchoire inférieure
jusqu’à l’épaule....................... 1 3 6
■— du corps , mesuré depuis les
épaules jusqu’à l’origine de la queue. . 1 6 » »
— des jambes, de devant, depuis
l’articulation de l’humérus avec le cubi-
-tus jusqu’au sabot. ............................... 1 * **
— des jambes de derrière, depuis
le genou jusqu’au sabot..................... • 1 5 **
D e s C R IP T . Nota. La gazelle de Buffon, son kevel
et sa corine, sont des animaux . tellement
voisins par leur taille, leurs formes générales et
la distribution des.couleurs de leur pelage, qu'on
manque de moyens suffisans polit les distinguer
spécifiquement, M. G. Cuvier ne trouve de
légères différences que les cornes rondes ec
grosses dans la gazelle ; grosses et un peu comprimées
dans le kevel, et minces et presque
lisses dans la corine. M. F. Cuvier pense que le
Man m