
Tête large et aplatie.
Langue légèrement papilleuse.
Oreilles courtes et arrohdies.
Corps fort long et bas sur pattes.
Doigts des pieds armés d’ongles crochus, non
rétractiles, et réunis par une membrane propre
à faciliter la natation.
Queue moins longue que le-corps, farté et
déprimée a sa base.
Corps couvert de poils de deux sortes, un
duvet excessivement fin et doux, et de longues
soies brillantes.
Deux petites glandes sécrétant une liqueur
fétide, situées près de l’anus. '
Point de cæcum.
H a b it . Carnassières comme les martes, mais vivant
presqu’exclusivement de poissons. Ne s’éloignant
point des bords des eaux douces ou salées,
et habitant dans des cavités des berges.
P a t r i e . L ’Europe, le nord de l’Asie, les deux
Amériques.
iScf . Esp. L o u t r e d E u r o p e , lutra vulgaris.
(Encycl. pl. 79. fig. 4.) Lutra vulgaris, Erxleb.
— Mustela lutra 3 Linn. Gmel. Bodd.— Schreb.
Saugth. tab. 126. A .— La loutre y Suffi Hist.*
nat. des anim. tom. 7. pl. 1 1 .— The ottery Pen-
nant, B rit. zool. pag. 3 2. fig.
C a r . ESSENt . Pelage brun en dessus et blanchâtre
en dessous.
Dim en-s. Longueur du corps entier, me- pied. pouc. Hg.
sure en ligne droite, depuis le bout du
museau jusqu’à l’anus . . . . ................... 2 1 »
— .de la tête, depuis le bout du museau
jusqu à l’occiput . . ........... » 4
— -des oreilles .................^
— de la queue................................... x x 9
— de l’avant-bras, depuis le coude
jusqu’au poignet................... w ^
— depuis le poignet jusqu’au bout
des ongles........ ........................................... *> 2
de la jambe, depuis le genou jusqu’
au talon.................................. „ . . n
— du pied, depuis le talon jusqu’au
bout des ongles,..................................... » . 4 j
DtSCRlPT. Corps a peu près aussi gros et aussi
lo rg que celui du blaireau, mais beaucoup plus
bas sur jambes; tête plate; museau fort large ;
lèvre supérieure très-épaisse et recouvrant l’inférieure,
comme cela existe chez les phoques;
soies des moustaches très-fortes; yeux noirs à
cornee bombee ; poils fins du corps d’un gris—
blanchâtre sur la plus grande partie de leur longueur
et bruns a leur pointe; grands poils des
parties supérieures gris-blanchâtres sur la moiti'
deJeur longueur, depuis la racine, et de couleil
brune très-luisante dans le reste de leur étendue-
côtés de la tête, mâchoire inférieure, gorge’
dessous et côtés du cou, poitrine, ventre ais-
selles, aines, face intérieure des jambes, de couleur
blanchâtre et luisante, parce que les grands
poils de ces parties ont cette couleur dansroute
leur étendue ; poils des pieds courts, et de couleur
brune mêlée d’une légère teinte roussâtre; dessus
de la tête et bout de la queue d’un brun foncé et
même noirâtre; membrane des pieds de derrière
plus longue que celle des pieds de devant.
Var. A. Loutre d'Europe tachetée. L. V. variegata.
Pelage brun en dessus, blanchâtre en dessous*
principalement soüs le cou , où le blanc est presque
pur; flancs parsemés d’une infinité de petites
taches blanches rondes , irrégulièrement distribuées.
H a bit. Elle ne quitte jamais. les bords des lacs,
des rivières ou des étangs, quelle dépeuple de
poissons ; vit solitaire; marche mal ; nage ave*
beaucoup de facilité et plonge bien ; se blotit
dans des creux naturels des rivages ou sous des
racines d’arbres ; compose son lit de petites bûchettes
et d’herbes, etc. Elle entre en chaleur
en hiver, et met bas en mars. Sa retraite, ou
elle rassemble le plus de poissons qu’elle peut
en saisir, est infectée par l’odeur que produit
leur décomposition.
PATRIE. L Europe, depuis la Suède jusqu’à l’Italie,
e t, dit-011, 1 Asie et l’Amérique septentrionales.
La variété .tachetée a été trouvée à
nie-Adam, près Paris.
190e. Esp. L o u t r e d ’A m é r iq u e , lutra brasi-
liensis.
(Encycl. pl. suppl, 5. fig. 3.} Lutra brasi-
liensisy Rai. Geoffi — Mustela lutris brasiliensis,
Linn. Gmel.— Saricovienne de la Guyane y Buff.
Suppl, tom. 6. pag. 287.— Loutre d’Amérique y
Cuv. Regn. anim. tom. 1. pag. 151. et totn. 4.
, % • 3- ’
C a r . E S S E N T . Pelage brun ou fauve y avec la gorge,
blanche ou jaunâtre.
Dim en s. Longueur du corps, mesuré de- pied. pouc. lig-
puis le bout du nez jusqu’à l’origine de
la queue ... . . . . . ‘........ 3 2 »
.7- de la tête................. . . . . . . . ,, <5 .»
— de la queue............................... j e ' »
, Hauteur moyenne du corps....... .... .» 10 f
DÉSCRIPT. Tête arrondie ; côu fort long ; • poil
assez court, d un fauve-brun, couché sur le corps,
et encore plus ras sur la queue que partout ail'
leurs.; queue brunâtre et passant au brun vers le
bout ’ flancs et-dessous du corps de la même couleur
que le dos ; mâchoire inférieure, dessous du
cou et gorge d’un blanc sale, légèrement teint
de jaune (1). - . - . . , , v
Jeunes individus ayant un pelage semblable a
celui des adultes, à céla près que le dessous de la
porcre et du cou, au lieu,d’être d’une teinte jaunâtre.
uniforme, se trouve varié, de cette couleur
et de celle du reste du pelage.
H\BiT. Elle forme des troupes plus ou moins
nombreuses, qui fréquentent les fleuves et les
savanes noyées par l’eau douce seulement. Sa
nourriture consiste en poissons. Elle a pour, ennemis
des quadrupèdes du genre des chats, et
notamment le jaguar et le couguar.
PATRIE. Les grands fleuves de la Guyane, et quelques
uns de l’Amérique septentrionale.
291e. Esp. L ou tr e , MARINE , lutra marina.
( Encycl. pl. ģ>. fig. 3O Lutra marina. Erxleb.
.—Mustela lutris y Linn. Gmel.— Schreb. Saugth.
tab. 12.8. — Loutre de- mer y Cook, $*. Voyagé,
trad. franc, pl. 43. — Loutre du Kamtchatka y
Geoffi Gollect. du Mus. d’hist. nat. — Die see-
biberoder seeotter3 Steller, Kamtch., pag. 97.
CAR. ESSENT. Corps très-alongé; queue égale au
tiers de la longueur du corps ; pieds de derrière
très-courts ; pelage noirâtre y d*un vif éclat.
Dim en s. Longueur totale du corps et de pied. pouc. lig.
la tête, mesuré en ligne droite , depuis
le museau jusqu’à l’anus....................... 2 10 ”
— de la queue............ ^...................... » 9 à iq »
Son poids eft de 70 à 80 livres. _
D e s c r ip t . Tête petite et arrondie ; oreilles
drpites, coniques et couvertes de poil ; yeux
assez grands, avec l’iris variant du brun au noir ;
une grande membrane clignotante à l’angle interne
des yeux, s’étendant à peu près sur la moitié
du globe; narines très-noires et ridées ;
lèvres très - épaisses ; ouverture de la gueule assez
grande ; mâchoire supérieure armée de quatorze
dents, dont quatre incisives très-aiguës (2) ; une
(0 II paroît qu’ il y a plusieurs variétés de couleur
dans, cette espèce, ou même qu’il existe plusieurs
espèces dans ,son pays. Laborde en cite de noirâtres
et de jaunâtres, et Sonnini parle de- loutres de
Cayenne, d’ un gris plus .ou moins foncé, et de loutres
argentées.
(2) Cette description, faite par Steller, présente un
caractère d’exactitude remarquable. Elle offre une anomalie
notable dans le nombre des dents incisives, qui rapproche
particulièrement la loutre du ,Kamtchatka des
phoques, avec lesquels elle a d’ailleurs plusieurs points
de ressemblance très-marqués.
canine assez longue de chaque cote, et quatre
ou cinq molaires larges et épaisses, la première
étant tranchante et les dernières garnies de tubercules
mousses; une molaire de plus à la mâchoire
inférieure, qui d’ailleurs a egalement deux
canines et quatre incisives ; langue assez longue,
un peu fourchue à son extrémité et recouverte
de papilles cornées; hanches et cuisses érroires;
cuisses et jambes courtes, et placées plus près de
l’anus que dans les autres quadrupèdes, si ce
n’est dans les phoques ; doigts réunis enrr eux
par une membrane couverte de poils, et cet mm espar
un ongle crochu; queue épaisse en déprimée;
pelage très-fourni, généralement noir ou brunâtre..
Femelles plus petites que les males, et aÿ.int
la couleur du pelage plus foncée.
Variété A. Loutre marine à tête blanchey Dict.
des scient, nat. fasc. 7. pl. 1 9 .'fig- * 2- Reloge
très - luisant et parsemé de quelques pôils
blancs, d’où il résulte que la couleur générale
du corps esc le brun-noir piqueté de blanc. La
tête, la gorge, la poitrine, les puces de devant,
sont couvertes de poils d’un blanc sale , au milieu
desquels s’en trouvent quelques-uns de
couleur brune.
Nota. Plusieurs loutres marines ont le menton
et la gorge seulement variés de longs poils
très-blancs et très-doux; d’autres ont la gorge
jaunâtre, et .portent plutôt un feutre crépu ,
brun et court sur le corps, qu un poil proprement
dit.
H a b it . Pendant l’hiver, elle se tient tantôt sur les
glaces des bords de la mer, tantôt sur le rivage;
en été, elle se rend par les fleuves jusque dans
les lacs, d’eau douce : vivant par couple ; la femelle
ne faisant qu un petit a la fois, et rarement
deux, à la suite d’une gestation de huit à
neuf mois; se nourrissant de crustacés, de coquillages
, de vers marins, de poissons, de fruits
rejetés sur le rivage en été, de fucus-, etc.
P a t r i e . Les bords de la mer de l’Amérique septentrionale,
notamment sur la cote nord-ouest
de ce Continent. On la trouve aussi sur les cotes
orientales du Kamtchatka et dans les lies voisines,
depuis le 30e. degré jusqu’au 60e., et il
ne s’en rencontre que peu ou point dans la mer
intérieure, à l’occident du Kamtchatka. L ’île
Bering, les îles Kouriles et Aloutiennes, en
contiennent beaucoup. On chasse cet animal