
grosse et vigoureuse à sa base, et nue en dessous
dans les quatre derniers pouces de son extrémité ;
quatre mamelles, dont deux pectorales et deux
ventrales.
H abit. Il se tient sur les grands arbres, grimpe
avec facilité a laide de ses pattes, et ne se sert
de sa queue prenante que pour descendre. Lorsqu’il
est à terre, sa démarche est lente : il est
sédentaire, et ne prend de mouvement que lorsqu’il
a faim. Sa nourriture consiste en fruits, en
feuilles et en fleurs de végétaux. Il mangé aussi
du bois tendre 3 mais il n’a pas de goût pour la
chair. II paroit que sa femelle fait ses petits en
septembre ou en octobre, et qu’ils sont peu nombreux.
PATRIE. Le Mexique et sans doute le Brésil 3 le
Paraguay, où il est rare.
558e. Esp. PoRC-EP; C COENDOU, hystrix cuandu.
(Encycl.pl. 64. fig. 4, le coëndou.) Cuandu.
Ourico cachiero des Portugais,Marcgr. Brasil. pag.
233. cum fig. — Jonst. tab. Gq. — Hystrix lon-
giùs caudatus, brevioribus aculeis, Barr. Fr. equi-
nox. pag. 153. — Grand porc-épic d'Amérique ,
hystrix americanus major, Briss. Reg. anim. pag.
130.-— Hystrix prehensilis , var. Gm e l.—
Coëndou à longue queue,Bufi. Suppl, tom. 7. pl. 78.
-— Hystrix prehensilis, Shaw, Gen. zôol. vol. 2.
part. 1. tab. 123.
C ar. ESSENT.' Corps couvert depiquans courts , an-
nelés de blanc et de noir , sans mélange de poils en
dessus y queue égale aux trois quarts de la longueur
du corps , pointue et prenante.
Dimens. Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. Iig.
puis le bout du museau jusqu’à l’origine
de là queue............. .................. . 2 » G
— de la queue ......................... 1 y 6
DESGRIPT. Nez gros, obtus, couvert de poils
brunâtres 3 oreilles nues, ayant seulement quelques
piquans sur les bords 3 de longues moustaches
noires ; corps couvert de piquans, longs d’un
pouce d deux pouces huit lignes sur le dos, d’un
pouce et demi sur les jambes.de devant, et de dix j
lignes seulement sur celles dé derrière, ayant tous !
leur base et leur pointe blanches, et leur milieu
noir 3 de pareils piquans sur la moitié de la
queue, qui est longue, assez mince et pointue,
noirâtre et couverte d’écailles depuis le milieu
jusqu’à son extrémité ; le dessous de cette queue,
jusqu’à l’endroit où s’étendent les piquans, ayant
de petits poils d’un brun clair, le reste étant garni
d’écailles comme le dessus’; quelques poils longs
interposés entre les piquans, sur le haut des jambes
de devant et de derrière.
H abit. Non décrites.
P a t r i e . Le Brésil, la Guyane, l’île de la Trinité
.(1
L X X X X V e. G e n r e .
L IE V R E , lepus, Briss. Linn. Schreb. Cuv. GjoF
Lacép. Illjg.
C ar. Formule dentaire: in c is ,can in e s
mol1a i• res 6—6 __ n 5~—— z5 = 28.
Incisives supérieures antérieures, grandes et cunéiformes,
ayant un sillon longitudinal en avanf
les postérieures petites et exactement appliquées
dans leur longueur contre les premières.
Incisives inférieures tranchantes, à coupe carrée.
Molaires supérieures au nombre de six de chaque
côté ( dont la dernière très-petite ), à couronne
plate, présentant des lames émailleuses
transversales, saillantes.
Molaires inférieures assez semblables à celles
de la mâchoire d’en haut.
Tête assez grosse 3 museau épais ; oreilles rrès-
grandes 3 yeux très-grands, saillans et latéraux:
intérieur de la bouche garni de poils.
Pieds antérieurs assez courts et grêles, à cinq
doigts, les postérieurs fort Longs, a quatre seulement;
tous ces doigts serrés les uns contre les
autres, et armés d’ongles médiocres, peu arqués
3 plantes et palmes velues.
Queue courte, velue et relevée.
Un repli de la peau , formant une, sorte ,de.
poche, sous chaque aine.
Mamelles au nombre de six à dix.
Un cæcum énorme et boursoufïlé, avec une lame
spirale qui en parcourt la longueur.
Espace sous-orbitaire percé en réseau dans le
squelette.
H a b it . Animaux nocturnes, timides, vivant exclusivement
de végétaux.
P a t r i e . Les deux Continens, sous toutes les latitudes.
.
(1) Deux autres rongeurs ont été rangés avec les porcs*
épies, sous les noms de hyxtrix macroura et de
fasciculata. Nous lés avons considérés, d’après l’avis de
M de Blâinville ; comme appartenant à la division a-
rats épineux. ( Poye\ n°s. 495 et 4$6, pages 307 et jo&J
c ESp. L iè vre o r d in a ir e , lepus timïdus.
(Encycl. pl. G i . fig. i. ) A u y a s , Ælien.—
Lepus, Pline. — Lepus timidus , Linn. Erxleb.
jj0dd, S— Schreb. rab. 233 A. — Lièvre, Buff.
Hisr. nat. tom. G. pl. 38.
OR. ESSENT. Pelage d'un gris-fauve nuancé de
brun • oreilles plus longues que la tête d'un dixième,
[ a plus courtes que Us pieds de derrière, cendrées en
1 arrière et noires à la pointe j queue de la longueur
de la cuisse, oiancne, avec une
ligne noire en
dessus.
Di MENS: Longueur du corps entier,
mesuré eh ligne droite depuis le bout du
museau jusqu’à l’anus.------ ------------
Hauteur du train de devant...............
— du train de derrière . . . . . . ---- -
Longueur de la tête, depuis le bout
du museau jusqu’à l’occiput . . . ----
— des oreilles............... ’•...............
— du tronçon de la queue.............
— de l’avant-bras, depuis le coude
jusqu’au poignet................................
— depuis le poignet jusqu’au bout
des ongles. . . . . . . . . . . .................
— de la jambe , depuis le genou jus
qu’au talon....................................
— depuis le talon jusqu’au bout des
. ongles . . . . . . ' . . . . . . . . . . . .
pied. pouc. lig.
i 9 6
» 11 8
1 2
» $ 8
B s »»
4
S s »
» 2 8
» G '"'-2
■ M S 6
Nota. Le lièvre qui a servi à cette description étoit
très grand, La taille moyenne de cet animal- e;t de
seize à dix-huit pouces delongueur, et toutes les autres
dimensions sont proportionnelles.
DESCRIPT. Tête assez'grosse ; yeux grands, ovales,
I- saillans-, latéraux 3 oreilles d’un dixième plus
\ longues que la tête 3 membres postérieurs très-
longs, comparativement aux antérieurs. Jambe
tarse, métatarse, et pied principalement, alon- I gés. Queue de la longueur de la cuisse. Verge
du mâle pointue et recourbée en arc en dessous 3
I clitoris de la femelle très- grand. Pelage composé
d’un duvet traversé par de longs poils, seuls appareils
au dehors, d’un gris plus ou moins fauve
j ou roux selon les localités ( 1 ) , résultant du mé-
lange des couleurs qui sont distribuées par an-
[ neaux sur ces poils, savoir : le gris à la base, le noir
j au milieu et le fauve ou le roux à la pointe 3 dessous
j de la mâchoire inférieure et-ventre blancs 3 bout
des oreilles hoir 3 queue blanche, avec une ligne
longitudinale noire en dessus 3 pieds d’un gris-
fauve 3 poils de la plante des pieds rouxé Chair
| noire. *I
i , 0) Les lièvres de montagnes sont en général plus
I roulT ?Ur H cou ^ue C€UX pf J^nesi sonc presque
Femelles ou hases plus grosses que les mâles
ou bouquins 3 les jeunes ou levrauts' ayant souvent
un épi de poils blancs ou étoile, placé sur
lé sommet de la tête.
Var. A. Lièvre blanc, Z. timïdus albus. Variété
résultant de la maladie albine (1).
HABIT. Il habite ordinairement les pays découverts
, ne se creuse pas de galeries comme le
lapin (2), et gîte sur la terre, entre quelques
mottes ou dans un sillon. Il demeure tranquille
pendant le jour, et ne recherche sa nourriture
que la nuit. Lorsqu’il est chassé, il décrit un
grand circuit pour revenir à son gîte, et il recherche
les pentes, qu’il monte avec une extrême
rapidité ( mais qu’il descend difficilement
) , à cause de la disproportion de ses membres.
Il engendre dès la première année de sa
vie. 'Sa femelle ne porte que trente ou trente-un
, jours 3 elle produit en hiver, un, deux, trois et
jusqu’à quatre petits, qu’elle met bas sur une
touffe d’herbes ou au pied d’un buisson, sans aucun
apprêt. Ces petits naissent les yeux ouverts ,
et son t'allai téspendant vingt jours , après quoi
ils se séparent de leur mère et cherchent eux-
mêmes leur nourriture: dans les premiers temps,
ils ne s’écartent pas beaucoup les uns des autres,
ni du lieu où ils sont nés.
Le lièvre voit mal pendant le jour, mais il a
. l’ouïe d’une grande finesse. Sa nourriture consiste
en herbes, en racines, en feuilles, en fruits
et en graines. Il préfère les’ plantes dont la sève
est laiteuse, et il ronge l’écorce de quelques arbres
, et surtout de la viorne pendant l’hiver 3
l’aune et le tilleul sont presque les seuls auxquels
il ne touche pas. Pris jeune, il esc susceptible
d’une sorte d’éducation.
P a t r i e . Les lièvres sonc communs en Angleterre,
en Suède, et principalement en Allemagne. Il y
en a aussi beaucoup en France 3 dans la plus
grande partie de la Russie, en Valachie, en
Grèce , en Asie mineure, en Syrie, etc.
(1) Quelques auteurs ont fait mention de lièvres comas,
dont la tête étoit surmontée d’un petit bois semblable à
celui d’un chevreuil, et Jonston,Gesner , Klein et Schre-
ber en ont donné des figures. ( P o y .Encycl. pl. 6 1 . fig. 3.)
N’en ayant jamais vu , nous nous abstiendrons de mentionner
cette variété, dont l’existence est d’ailleurs révoquée
en doute par de bons naturalistes.
(2) M. Hettinger , selon le rapport de Buffon, a observé
que, dans les Pyrénées , les lièvres se creusent
souvent des tanières entre les rochers.