
Queue courre et grosse, située encre les deux
jambes de derrière.
Mamelles au nombre de quatre, abdominales.
Poil en général court, roide et couché sur la
peau.
Moustaches très-fortes et nombreuses'.
Estomac simple, membraneux; intestins d’un
égal diamètre dans toute leur, écendue ; cæcum
petit.
H abit. An Unaux aquatiques, ne venant -a terre
que pour s’accoupler ou pour mettre bas et allaiter
leurs petits; nageant avec la plus grande
facilité et plongeant de même ; vivanc de poissons,
de mollusques et d’herbes marines , ayanc
les organes de la vision disposés pour le séjour
dans le fond’des eaux, l’ouïe peu délicate, le sens
du goût peu parfait, le toucher assez obtus, à
cause de l’épaisse couche de graisse dont ils sont
revêtus; mais l’odorat exquis.
Ils voyagent et vivent en troupes très-nombreuses,
et dans la meilleure intelligence entre
eux, si ce n’est dans le temps de la chaleur,
époque â laquelle les mâles se disputent la possession
des femelles et se livrent des combats
furieux. Les femelles mettent bas une seule fois
dans l’année, et n’ont par portée qu’un ou deux
petits, qu’elles allaitent et qu’elles élèvent avec
le plus grand soin.
PATRIE. Toiices les mers, mais spécialement les
. mers polaires. La Méditerranée, la Caspienne,
e t , dit-on, le lac Baik.il, dont les eaux sont
v douces (i).
I er. Sous-genre. PHOQUE, phocay Péron.— Caract.
Point d’oreilles externes ; incisives à. tranchant
simple y molaires/tranchantes et à plusieurs pointes
y doigts des pieds de derrière terminés par des
ongles pointus placés sur le bord de la membrane
qui les unit.
*j* Espèces à. tête garnie d’appendices cutanées 3 ou
d’une sorte de trompe.
368e; Esp. P hoque a t r om p e , phoca probos-
cidea.
( Encyclop. pl, suppl. 6. fig, 4,) Eléphant
. (i) Les espèces de phoques sont encore assez mal
connues} les descriptions des voyageurs et de beaucoup
-de naturalistes ne sont pas assez étendues pour I
qu’il soit facile de les bien distinguer, et il est vrai- I
jsembiable que leur nombre est- beaucoup plus consi dé- .|
marin ou phoca proboscidea 3 Péron et Léèueur
Voyage aux Terres australes, tom. 11. , 1
et Atlas, pl. 51 .— Miouroung des sauvages de la
Nouvelle-Hollande.
C ar. ESSENT. Ne^ du mâle prolongé en une sorte
de trompe molle et susceptible de se gonfler; quatre
incisives supérieures, dont les deux intermédiaires
très-grosses ; deux inférieures seulement ; crêtes
occipitale et. sagittale très-saillantes ; apophyse
mastoide peu développée y poil excessivement ras
et gris; ongles des mains très-petits.
Dimens. Vingt à vingt-cinq et même trente pieds de
longueur , et quinze à dix-huit de circonférence.
DESCRIPT; Corps alongé, très-gras ; tête arrondie
; les deux canines inférieures apparentes
longues, fortes, et arquées au dehors; des moustaches
formées de poils durs, rudes, très-longs,
et tordus comme une espèce de vis ; nez du mâle
susceptible d’érection et prenant alor% la forme
d’un tube long de douze pouces environ, perçé à
son extrémité et de chaque coté par ies narines,
affaissé et pendant dans le repos ; yeux extrêmement
gros et proéminens , surmontés d’un bouquet
de gros poils semblables à ceux des moustaches;
cou très-court, aussi gros'que la tête;
nageoires antérieures fortes et vigoureuses, présentant
à leur extrémité, tout près du bord postérieur,
cinq petits ongles noirâtres ; queue très-
courte , cachée pour ainsi dire encre deux nageoires
horizontalement aplaties , et plus larges
vers leur partie postérieure ; poil du corps, dans
les individus de l’un et de l’autre sexe, extrêmement
ras; couleur générale tantôt grisâtre, tantôt
d’un gris-bleuâtre, plus rarement d’un brun-
noirâtre. .
Femelles sans trompe, ayant la lèvre supérieure
légèrement échancrée vers le bord.
Tête osseuse. Uiie tête de phoque de cette espèce
, autant qu’on en puisse juger par ses dimensions
énormes et le lieu d’où elle vient',
que nous avons vue au Hâvre dans le courant de
cette année , chez M. Hauville , a été observée
par M. de Blainville, qui a/bien voulu nous
communiquer la description qu’il en a faite et
qui présente les traits caractéristiques suivans.
Longueur totale d’arrière en avant, près de
rable qu’on ne l’a cru jusqu’iti. Nous avons tenté , dans
le nouveau Dictionnaire £ Histoire naturelle (ze. édition ),
d’en donner une monographie aussi complète qu’il nous
a été possible de le faire , en engageant les naturalistes
et les voyageurs à venir de ne pas négliger l’étude de
ces animaux.
deux pieds; crête occipitale très - prononcée ;
fosses temporales énormes ; arcade zygomatique
très-épaisse, avec une sorte d’apophyse orbitaire
remarquable, ce qui annonce une grande puis-
• sance dans la mastication; mâchoire inférieure
très-solide et épaisse, et donc la symphyse seule
forme un ovale de cinq pouces de long sur trois
ou quatre de large.; front très-renflé ec bombé,
comme dans l’éléphant, sans douce pour donner
attache aux muscles de la trompe ; os propres du
nez très-petits, bornés à la racine du front, et
n’allant pas au-delà des os unguis ; vômer osseux,
très-épais, ec les dépassant un peu ; museau
alongé-; fosses nasales énormes ; cinq molaires de
chaque côté aux deux mâchoires, coniques, irrégulières
, distantes; canines énormes, ayant à
leur base près d’un pouce et demi de diamètre ;
quatre incisives en haut, doive les extérieures
très-petites en comparaison des intermédiaires;
deux incisives inférieures.
Nota. Cette têre avoit été apportée de l’île de
la Désolation , située près le 50e. degré de latitude
méridionale ec le 4e. de longitude orientale.
Elle appartient aujourd’hui â la collection
du Muséum d’histoire naturelle de Paris.
Habit. Les phoques de cette espèce voyagent en
troupes dans les mers de l’hémisphère austral,
entre le 35e. et le 5 5e. degrés, remontant vers le
nord en hiver, et se portant vers le sud en été.
Les femelles arrivées dans lés îles les plus septen-
, trionales comprises entre ces parallèles , vers la
fin de juin, pénètrent sur les plages sablonneuses
à quelques distances du rivage , et met-,
tent bas, réunies toutes ensemble et entourées
par les mâles. Elles n’ont qu’un seul petit à cha-
’ que portée, qu’elles allaitent pendant sept ou
huit-semai nés ., pendant lesquelles aucun membre
de la famille ne mange et ne descend à la mer.
Après ce temps, ils passent tous un mois environ
dans l’eau, pour se refairè ; puis les mâles et les
femelles reviennent à terre pour s’accoupler.
Adultes à trois pns, les mâles se battent encr’eux
pour se disputer la possession des femelles, et se
font le plus Souvent de profondes blessures. Leur
accouplement se fait ventre contre ventre, et
dure douze à quinze minutes. La gestation est
de neuf mois environ, depuis la fin de septembre'
jusqu’à la mi-juillet de l’année suivante.
Leur démarche est excessivement lente et pénible
lorsqu’ils sont â terre, et au contraire
très-facil e quand ils sont dans l’eau. Le cri des
femelles esc assez semblable aux mugisse me ns
d’un boeuf vigoureux ; la voix des mâles adultes
est rauque, et semblable au bruit que fait un
homme en se gargarisant.
Ces animaux paroissent se nourrir principalement
de mollusques céphalopodes et de fucus ;
du moins lorsque les pêcheurs ouvrenr leur esro-
• mac, y trouvent-ils ordinairement un grand
nombre de becs de sèches ec des plantes marines,
ainsi que beaucoup de pierres et de gravier.
La durée présumée de la vie de ces phoques
est de vingt-cinq â trente ans.
P a tr ie . Les parages méridionaux de la Nouvelle-
Hollande , notamment les rivages de l'île Kmg
dans le détroit de Bass ec les côtes de la Nouvelle-
Zélande , et où ils sont l’objet d’une pêche
très-abondante.
369e. Esp. P hoque d’A n so n , phoca Ansonii.
(Encyclop. pl. 109. fig. z. sous le nom de
loup marin. ) lion marin Dampier, Voyage 1.
. pag. 118 ? — Lion marin , Anson , Voyag. trad.
franc. pag..iÔQ. — Loup marin , Pernetty, Voy.
aux îles Maloiiines..— Phoca le o n in a Linn.
Grnel. Erxleb. — Schreb. tab. 83 A. — Phoque
à museau ridé3 Buff. — Fleurieu, Voy. de Marchand,
tom. 3. pag. 10.
CAR. ESSENT. IVqr du mâle prolongé en une sorte
de trompe molle et susceptible de se gonflery poil
court et de couleur fauve-clair y. ongles des mains
robustes. Six incisives supérieures y deux incisives
inférieures cylindriques , ‘dirigées en avant et
comme tronquées à Vextrémité y crêtes occipitales
et sagittales peu développées ; apophyses mastoï-
des non saillantes.
Dim e n s . Douze à vingt pieds anglais au plus, et depuis
h uit jusqu’à quinze de circonférence.
DESCRIPT. Voisin du précédent par ses formes extérieures,
mais plus petit ; peau de la lèvre supérieure
et du nez, dans le mâle, formant une espèce
de crête où trompe ridée qui pend au bout
de la mâchoire, et qui peut avoir cinq ou six pouces
de longueur dans l’état d’affaissement, mais
qui se gonfle lorsque l’animal est irrité; lèvre supérieure
de la fèmellé fendue ; canines longues
:de crois pouces.
Poil court, de couleur tannée claire ou fauve ;
membres et queue noirâtres.,
Tête osseuse. M. de Blainville a vu â Londres,
dans rancienne collection de Hunter, un
crâne de grand phoque, provenant vraisemblablement
de l’expédition de l’amiral Anson et qui