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auxquels on est souvent obligé de recourir. Enfin. nous devions nous déterminer
dans le choix d’une méthode de classification, -eT adopter un plan uniforme à
suivre dans nos descriptions.
Nous avons été encouragés dans nos recherches , souvent minutieuses et dépourvues
d’intérêt lorsqu’on les considère isolément, par l ’idée que leur résultat
pourroit être un jour de quelqu’utilité à ceux qui exécuteroient le projet formé par
l ’un de nos plus illustres naturalistes et digne de notre siècle , de publier une
nouvelle édition du Systema Naturae. Nous avons fait tous nos efforts pour
rendre complète la liste des êtres dont nous nous sommes occupés, en indiquant
toutefois, d’une part, les notions positives que l’on possède sur le plus grand
nombre, et de l’autre, en signalant l ’incertitude qui existe à l’égard de quelques-uns.
Linnæus, Pallas , Buff’on, Daubenton , ont été nos premiers guides , e t , à l’ex-
tiait de leurs travaux , nous avons joint celui des observations des naturalistes plus
recens , mais dont la réputation d’exactitude n’est pas moins acquise. Parmi ceux-
ci nous nous bornerons à citer : Erxleben, Storr, Hermann, Camper, Vicq'-d’Azyr,
llliger , MM. Blumenbach, Georges Cuvier, Lacépède, Geoffroy-Saint-Hilaire ,
Frédéric Cuvier, Blainville , Duméril, Humboldt, Lichtenstein, Tiedmann , Hoff-
: tttanssegg, d’Azara , Péron , Lesueur, Kuhl, Fischer, Bechstein , le prince Maximilien
de Neuwicd, Leach , etc. etc.
La méthode que nous avons adoptée, , à quelques modifications près, est celle
que M. G. Cuvier a publiée , il y a quatre ans , dans son dernier ouvrage intitulé :
L e Règne animal distribué d’après son organisation.
Dans la description particulière des genres nous nous sommes attachés à faire
connoître les principaux caractères communs à tous les animaux qu’ijs renferment,
et nous avons constamment placé en première ligne et développé convenablement
ceux qui tiennent au système dentaire, en leur subordonnant ceux qui
sont relatifs aux organes des sens et ceux qui ont rapport aux différens modes de
locomotion. Nous avons joint à ces caractères quelques notes sur les habitudes
générales de ces animaux et sur les climats qu’ils habitent de préférence.
Les especes sont caractérisées par une phrase comparative ; leur synonymie la
plus importante est relatée; leurs dimensions principales sont exposées toujours
dans le même ordre ; leur description plus détaillée vient ensuite avec l ’indication
des différences de formes et de couleurs, qui dépendent du sexe ou de l’âge.
Enfin , nous donnons pour chacune des particularités sur ses habitudes naturelles
et sur la patrie qui lui est propre. Nous avons cherché, autant qu’il a
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été possible, à caractériser les races domestiques et à les faire entrer dans notre
système.
Nous avons adopté, à l’exemple des naturalistes qui ont publié des Faunes de
divers pays , un numérotage général, depuis la première espèce du premier genre,
jusqu’à la dernière du dernier genre. Notre but, comme le leur, a été de rendre moins
longues les citations qu’on pourra faire de notre ouvrage, et il est aussi, de
préparer les matériaux d’une nouvelle carte zoographique , que nous avons l ’intention
d’exécuter sur le plan de celle de Zimmermann , mais qui nous semble susceptible
de plus d’exactitude, à raison du grand nombre de découvertes en histoire
naturelle et en géographie , qui ont été faites depuis l ’époque de la publication de
son ouvrage intitulé : Specimen zoologioegeographicae qua drupeduni, domicilia
et migrationes sistens. 11778.
Le nombre des espèces que nous admettons est d’environ huit cents, en y
comprenant quelques espèces fossiles bien caractérisées, et les cétacés dont nous
ne traiterons que sommairement , afin de ne point recommencer en entier le
travail de Bonnaterre sur çes animaux.
Sous le seul rapport du nombre de ces espèces, nous croyons donner un aperçu
des progrès de la science, en indiquant simplement celui que les principaux no-
menclateurs admettoient dans leurs systèmes : Brisson en comptoit deux cent
soixante-quinze (1) ; Erxleben , trois cent quarante-cinq (a) ; Pennant, quatre cent
douze (3); Boddaert, trois cent quarante-quatre (4); Buffon , trois cent trente-trois
(en y comprenant celles qui sont décrites dans les Supplémens de son ouvrage ,
et les cétacés de J\'I. de Lacépède ) (5) ; Gmelin, quatre cent quarante (6) ; et
Vicq-d’Azyr, trois cent soixante-treize (7).
Mais parmi ces auteurs, ceux qui ont décrit ou indiqué le plus d’espèces, Pennant,
Gmelin, Boddaert et Vicq-d’Azyr, l’ont fait presque sans critique, et souvent
sur le simple énoncé d’une phrase caractéristique très-vague. Nous devons dire
que nous avons procédé d’une manière plus rigoureuse, et que beaucoup de
ces espèces (un huitième au moins) nous ont paru tellement douteuses, que nous
n’avons cru devoir en faire mention que dans de simples notes.
Nous n’avons inséré dans notre liste que des espèces bien connues, ou que
( 1 y-Rêgne a n im a l, i y 56.
(2) Systema Mammaliurn } 1777V
(3) Synopsis o f quadrupeds y 1771.
(4) E lenchus A n im a lium > 178)5.-
(5) His toire g éné ra le e t particulière d es A n im a u x .
1769-17855 Cétacés y 1806".
(6) Systema N a tu r c e , i 3e. édit. , 1789.
(7) Système anatomique d es A n im a u x , tome I I , 1 r-c