
Canines supérieures, tantôt longues, coniques,
crochues, placées.immédiatement après les incisives;
tantôt remplacées par deux petites dents
coniques, fort distinctes des incisives, et dont
1 antérieure est la plus grande. Canines inférieures
nulles, mais suppléées par deux ou trois très-
petites dents égales, cylindriques, obtuses, sortant
à peine de la gencive.
Molaires-3 tantôt au nombre de cinq de chaque
côté des deux mâchoires, dont l'antérieure est
très-forte, conique et obtuse, et les quatre autres
presqu’égales, carrées, à couronne marquée de
deux espèces de collines transverses, qui sont composées
chacune de deux pyramides trièdres, obtuses
; tantôt les supérieures au nombre de six,
dont deux fausses et comprimées, et quatre
vraies, à tubercules, et les inférieures, au nombre
de cinq, une fàusse comprimée et dentelée,
et quatre vraies, tuberculeuses.
Tête alongée ( i ) ; chanfrein légèrement arque
; gueule médiocrement fendue.
Oreilles moyennes et arrondies.
Pieds pentadactyles, non réunis au corps par
la peau des flancs ; les antérieurs à doigts séparés,
armés d’ongles forts et crochus, non rétractiles.
Les postérieurs ayant un grand pouce sans ongle,
dirigé en arrière, fort distinct des autres doigts,
dont les deux internes, égaux entr’eux et beaucoup
plus courts que le quatrième et le cinquième,
sont réunis par la peau Jusqu’à la base des
ongles.
Queue tantôt nue, tantôt couverte de poils,
plus ou moins prenante, et presque toujours'aussi
longue que le corps.
Une poche abdominale assez ample dans les
femelles.'
Scrotum pendant et ne tenant que par un filet
dans les mâles.
M AM M A LO G IE .
t Queue nue et écailleuse et tout-cr-fait prenante
4 1 1 e. Esp. PHALANGER TACHETÉ,phalanmta
maculat a.
(Encycl. pl, 14. fig. I .) Phalanglsta macu-
lata, Geoff, Coll, du Mus. — Didelphis orien-
talcs J Linn. Gmel. Erxleb. Bodd.— Phalan-
ger mâlej Buff. Hisr. nat. tom. 13. pl. u t_
Cuscus amboinensis j Lacép. -— Vulgairement
rat de Surinam.
C a r . ESSENT. Pelage blanchâtre> tacheté de brun
ou-de noirâtre.
Dim ens. Longueur totale du corps, me- pied* pouc. Ug.,
sure depuis le bout.du nez jusqu’ à l'o rigine
de là q u e u e .. . . . . . . . . . . -,. v. . . . . > „ I0 .
— de la tête . . . . . . . . . . . . . . . . v . . » 2 6
— des oreilles.. . . . . . . . . . . . . . . » ' „ p
— de La queue...................................... . » a g
— de l’avant-bras, depuis le coude
jusqu'au poigne t.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . » \ ^
— depuis le poignet jusqu'au bout
dès ongles . . . . . . . . . . . . . . . . • , . . * . t .
— de la jambe , depuis le genou
jusqu’au ta lon .............................. ..............-, » 1 g
DESCRIPT. (Mâle,) Fond du pelage d’un blanc
sale jaunâtre en dessus, blanc en dessous; des
taches brunes.ou noirâtres, petires et peu apparentes
sur la tête, grandes et nombreuses sur le
dessus du cou, sur les épaules ec sur la face extérieure
des bras et des jambes; poil touffu et laineux
, doux au toucher, long de neuf lignes environ;
oreilles velues en dedans et en dehors;
queue nue dans les trois quarts de son étendue
et de couleur jaunâtre, uniforme. (Daubenton.)
Nota. Dans quelques individus, les taches
sont tuès-nombreuses" sur le dos et se touchent
presque r dans d’autres, le croupion est blanchâtre.
Cette espèce esc d’ailieurs très-voisine de
la suivante, ec, comme le die M. Cuvier (Règn.
anim,), on n’a pas encore suffisamment déterminé
leurs limites.
H a b it . Animaux se tenant presque constamment
sur les arbres, où ils vivent de fruits et d’insectes;
lenrs dans leurs mouvemens et répandant une
mauvaise odeur, qui est due à la liqueur que sécrètent
les glandes qu’on jfemarque près de leur
ahus.
Patrie. Les Moluques, la Nouvelle-Hollande
la terre de Van-Diémen.
(1) Moins que celle des didelphes, des dasyures et
des péramèles.
Patrie. Les îles Moluques. A Java, il porte le
nom de coèscoès.
4 12 e. Esp. P H A L A N G E R ROUX , phalanglsta tufa.
(Encycl. pl. 24. fig. 2.) Didelphis orientalis,
Linn. Gmel. Erxleb. ■—- Phalanglsta alba et
phalanglsta r u faGeoff. Coll. Mus. d’Hist. nat.
— P h alanger femelle > Buff. Hist. nat. tom. IJ*
pl. 10.
C a r . E S S E N T . Pelage roussâtre ou blanchâtre,
avec une ligne dorsale plus foncée.
D im ens. Longueur du corps entier, me- pied. po«c- "8*
• suré en ligne droite det uis le bout du
museau jusqu’à l’anus........................ 33 8 9
M A M M A L O G I E.
pied. pouc. li
2 ‘{>7
* Longueur des oreilles . . . . . . . . . .
_ de la queue................ ............ ” 1.0 »
__ de l’avant-bras, depuis le coude
jusqu’au p o i g n e t »» 1 9
— depuis le poignet jusqu au bout
des o n g l e s . . . . . . . ........ • • • “ I 55
de la jambe, depuis le genou jusqu'au
talon . . . . . . . . ------ . . . . . . . . . . » l »
— depuis le talon jusqu au bout des
ongles... ...................,v - ” 1 8
Nota. Des individus de cette espece nous ont paru
I de plus grande taille que ceux de la précédente.
I DESCRIPT. Dessus du mûseàu, front, sommet
I delà tête, oreilles en dehors, dessus du cou,
I dos, croupe; côté du corps ec face supérieure de
la partie de la queue qui est garnie de poil, face
extérieure des membres et dessus des quatre
I pieds, de couleur roussâtre, mêlée de jaunâtre;
I une bande noirâtre ou brune, large d’environ
I trois lignes, s’étendant depuis le front, le long I du cou ec du dos, jusqu’à l’origine de la queue ; I côtés du museau, de la tête ec du cou, mâchoire
I inférieure, gorge, dessous du cou, poitrine,
f ventre,, face inférieure de la partie poilue de la I queue ec face interne des quatre membres d’un
I blanc sale ou jaunâtre ; partie nue de la queue
I variée de jaunâtre ec de brun. (Daubenton.) Pe- I jage doux; preilies nues en dedans; queue I 1 grosse à sa base er velue dans le premier cin- I quième de sa longueur, les poils, formant une I pointe en dessus ; ongles grands, arqués ec com-
I primés. Var. A. D ’un blanc-fauve très-clair; la ligne dor- I sale brune, à peine'visible. I Var. B. D’un blanc reirit très-légèrement de cou-
I leur roussâtre , uniforme, si ce n’est vers la gorge
où l’on voir une teinte jaune plus décidée. P'hal.
alba-, Geoff. Coéscoes} Valentin, t. 3. p. 272.
Patrie. Les îles Moluques. La variété B est,
dit-on , de Java.
■ j* -j* Queue velue.
413e. Esp. PHALANGER RENARD, phalanglsta
j viiipina.
(Encycl. suppl. 8. fig. 2.) Phalanglsta vul-
i pina> Desin. nouv. Dict. d’Hist. nat. 2e. édir.
tom. 2 5. pag. 47 5. — Didelphis lemurina et vul-
pina_, Shaw, Gen. zool. tom. 1. p. 487 et 503.
I pl. r 1 o. — Didelphis peregrinus y Bodd. Eiench.
•anim. — Le brunà> Vicq-d’Azyr, Sysr. anar. des
amm. rom. 2. p. 2 51. — Wha tapoa roo> Voyage
à-laNouvelle-Galles du sud, pag. 278.
ESSENT. P e la g e d ’ un gris-brun en d e s su s3
passant au gris-fauve sur la tête et les épaules 3
grisâtre en dessous j queue touffue, ayant sa base
de la couleur du dos et son extrémité noire.
D im e n s . De la taille d’un grand chat.
DESCRIPT. Formes générales du corps plus élégances
et plus $velces que celles des autres espèces
de ce genre. Dessus er côtés du corps, ainsi
que la base de la queue, d’un gris-brun passant
• au gris-fauve sur les épaules ; tête d’un gris-fauve
plus foncé que cëluLdu ventre ; oreilles nues en
dedans er couvertes de poils grisée fauves en dehors
; face extérieure des membres, d’une couleur
plus obscure que celle du dos; bouc des partes
de devant brun, ainsi que le commencement
du métatarse des pieds de derrière; queue velue
dans toute son étendue, excepté dans une bande
étroite, placée en dessous, qui commence vers
son milieu et se continue jusqu’à sa pointe; peau
qui recouvre cetce bande légèrement grenue ;
poils dé la queue longs, d’un beau noir dans
presque toute sa longueur, si ce n’est à la base,
où ils sont de la couleur du dos.
Femelles semblables au mâle adulte.
Jeunes mâles d’une couleur grise analogue a
celle de l’écureuil petit-gris sur les parties supérieures
du corps et la face extérieure des membres
jusqu’aux bouts des quatre pieds, qui
sont roussâcres; museau d’une couleur claire
tirant sur le blanc sale ; dessous du corps d’un
blanc-jaunâtre sale; queue grise à sa base,
comme le dos, ec devenant progressivement plus
foncée, jusqu’à l’extrémité qui est touc-à-faic
noire ; face supérieure de cetre queue étant marquée
d’une'ligne noire étroite , longitudinale,
très-distincte,, qui s’étend jusqu’à sa pointe et qui
commence à un pouce ec demi de son origine.
Nota. Dans cetre espèce, le nombre total des
dents est de trente-huit. La canine supérieure est
peu pointue et ressemble plutôt à une fausse molaire
qu’à une vraie canine; elle est suivie, après
un intervalle, d’une autre petite denc conique
qui, elle-même, esc distante des molaires;
celles-ci sont au nombre de six, quatre vraies ec
deux fausses. A la mâchoire inférieure on trouve,
sur la batte qui sépare les incisives des molaires,
deux très-petites dents ; il y a cinq molaires donc
une fausse.
H a b it . Selon M. Piollin, ancien chirurgien de
la marine anglaise au port Jackson , ce phalan-
ger habite dans des terriers, se nourrit de périr
eibier, chasse les oiseaux comme les didel-
phes.ecc. ■ '
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