
Quant â ceux qui meuvent le membre en totalité
sur cette ceinture, ils peuvent, comme dans l’antérieur,
être divisés en quatre groupes.
Le grand fessier est évidemment l’analogue du
deltoïde 3 dans sa forme , ses insertions, sa position
et même sa structure.
JJ iliaque et le grand psoas réunis sont l’analogue
du souVscapulaire, avec cette différence, que leur
insertion a pu remonter beaucoup .plus haut et venir
de la colonne vertébrale.
Le moyen fessier 3 le petit fessier et le pyramidal
peuvent être les représentais des sur-épineux, sous-
épineux et petit rond.
Les adducteursj plus ou moins subdivisés, sont
aussi les analogues du grand pectoral ; le cctrrê peut
être envisagé comme celui du grand rond , le grand
dorsal n’ayant pu exister. -
Quant aux muscles obturateurs externe et interne
et jumeaux 3 ce sont'évidemment des muscles particuliers
aux extrémités postérieures , et qui n’ont
point d analogue' dans les antérieures , parce que
l ’ischion n’y existe pas.
Les muscles moteurs de la jambe sont, de même'
qu’au membre antérieur , des extenseurs et des fléchisseurs
seulemenr. Les extenseurs sont : i° . le
droit antérieur analogue de la longue portion du
triceps olécranien ; 20. le triceps crural qui représente
l’autre portion : vaste muscle composé de trois
et quelquefois quatre faisceaux qui vont se terminer
avec le précédent, à un gros tendon dans lequel
se développe la rotule, et qui se fixe au tibia.
Les fléchisseurs, beaucoup plus subdivisés qu’au
bras, sont partagés en externes et en internes, mais
d’une manière beaucoup plus tranchée. Les internes
qui correspondent- au biceps, sont le couturier, le
grêle interne, \e. demi-membraneux et \è demi-tendineux;
le fléchisseur interne 3 analogue du brachial antérieur,
est unique ; c’est le biceps de la cuisse, qui,
de la tubérosité ischiatique , et quelquefois des
parties environnantes., va au péroné.
Les deux os de la jambe n’éprouvant l’un sur !
l’autre que très-peu de mouvement, on ne trouve
entr’eux qu’un seul muscle-, 1 epoplité, analogue du
rond pronateur, et qui, en effet, du condyle.interne,
ici externe du fémur, se porte au tibia ana-
logue du radius.
Les muscles du pied peuvent aussi être rapportées
aisément à ceux de la main.
Les extenseurs, qui sont ici nommés\esfléchis- I
seurs du coude-pied 3 sont : i°. le tibial antérieury
analogue des radiaux externes ; i 6A e moyen péronier
3 analogue au cubital postérieur. Les fléchisseurs
de la main , ici les exenseurs, sont le tibial
postérieur ou radial antérieur ; les gastroenémiens et
soléaires 3 analogues au cubital antérieur-3 et comme
lui se terminant au pisiforme , qui est ici la tubérosité
du calcanéum.
Le long péronier qui, du bord externe du
péroné , se porte au coté externe du pied, pour
passer derrière-et-aller se terminer à un os métatarsien,
est un muscle nouveau, n’ayant point d’analogue
à la main.
Les muscles fléchisseurs des doigts sont comme
a la main : i°. le plantaire grêle analogue du palmaire
grêle, qui doit être regardé comme continué
par le court-flêchisseur-superficiél qui alors n’existe
ici que sous le pied ; 20. le fléchisseur profond ou
perforant avec ses accessoires, les lombricaux et le
carre du pied ; enfin , le fléchisseur propre du pouce.
Les extenseurs sont : 1 °. l’extenseur commun s
l’extenseur propre du gros orteil 3 celui de l’ indicateur
et celui du petit doigt 3 nommé petitpéronier ; enfin ,
le pédieux ou court extenseur qui n’existe jamais à la
main.
Les abducteurs et adducteurs 3 quelquefois séparés
aussi en courts fléchisseurs 3 sont les inter-osseux.
Il est inutile, sans doute, de rappeler ici que les
cétacés n’offrdïit que quelques traces-des muscles
qui s attachent immédiatement au bassin , et qu’ils
sont absolument dépourvus de tous les autres.
O11 conçoit aussi facilement que tous les muscles
que nous venons de nommer éprouvent dans les
diverses espèces de mammifères des variations de
forme et'de dimensions très-nombreuses; en raison
de la disposition du système osseux qui lui sert de
base.
§• I I - S Y S T EM E N E R V E U X.
Le système nerveux ou d’incitation se compose
de la masse cérébrale ou cerveau, de la moelle
alongée et des nerfs.
En général, le cerveau des mammifères est plus
développé que celui des autres animaux vertébrés ; •
ses hémisphères ou grands lobes ont plus de développement
et recouvrent en partie le cervelet ; la
•commissure qui les réunit , ou corps-calleux qu
mésolobe 3 est très-large ; les pédoncules de communication
avec le reste de la partie centrale sont
gros et fort distincts j 1 espèce de cavité qu’on trouve
à la face intérieure , et qui est connue sous le nom
d e ventricules latéraux a une forme bien déterminée
; les saillies qui.se voient à leur face inférieure
sont assez grosses et nombreuses.
Le cervelet offre cela d’assez caractéristique, que
sa partie moyenne est peu développée, au moins
proportionellemént aux latérales qui la cachent
presqu’entièreinent ; aussi leur commissure ou pont
de varole a-t-elle une grosseur relative.
La. moelle alongée > renfermée dans le canal rachidien
qui traverse les vertèbres , n'offre rien de bien
remarquable. Elle se prolonge seulement plus ou
moins selon les espèces.
L es nerfs des organes de,s sens spéciaux tirent tous
leur origine de la face inférieure du cerveau, et
leur origine est recouverte par les hémisphères.
Les autres nerfs sôrterit tous de la moelle alo.n-
gée, se répandent et se réunissent à l’infini dans
toutes les parties du corps ; le plus^ remarquable
d’entr’eux, ou le grand sympathique3 qu’on peut pour
ainsi dire regarder comme un moyen de communication
entre la série des ganglions émanés du système
central et ceux du coeur et du canal intestinal
, existe d’une extrémité de la colonne vertébrale
à l’autre , communiquant avec chaque paire
centrale ; ainsi , commençant par le ganglion
ophthalmique 3 il se continue dans le canal vertébral
des vertèbres cervicales, puis dans le thorax,
etc.
Quant au reste du système nerveux, il offre peu
de chose digne de remarque,.
Organes des sens.
TOUCHER. L e sens du toucher réside dans l’enveloppe
extérieure" oü la peau.
Cette peau 3 plus ou moins mobile sur 1 appareil
de la locomotion ou le système musculaire, est
d’une épaisseur assez variable suivant, les espèces.
Elle est toujours composée : i° . du derme proprement
d it, ou tissu fibreux plus ou moins serre,
dans lequel se remarqué la variété d épaisseur ;
2°, d u réseau muqueux 3 traversé par le corps papillaire
3 que l’on considère comme nerveux ; 30. d un
épiderme plus ou moins épais, servant de corps protecteur,
presqu’inerte et tout-à-fait; extérieur.
La plupart des mammifères ont la peau recouverte
de poils plus ou moins nombreux , de forme ,
de grosseur et de longueur très-variables, suivant
les endroits du corps et les espèces auxquelles ils
appartiennent.
Chaque poil est formé : i°. d’un bulbe ou organe
producteur, pourvu de nerfs et de vaisseaux ; 20. du
poil proprement dit, ou partie produite , tout-à-fait
inerte.
C ’est toute cette enveloppe»extérieure qui constitue
l’appareil du contact, du toucher, et même
du tact. C ’est elle qui est évidemment la base, la
source et l’origine de tout organe des sens.
Le sens du toucher est d’autant plus parfait que
"la peau est moins épaisse, qu’elle est moins recouverte
de poils ou de parties-cornées de la même
nature.
Certaines parties sont spécialement destinées au
tact ; ce sont notamment les lèvres, les extrémités
des membres,. et quelquefois le nez ou la queue.
Les lèvres entourent la bouche ; la peau qui les
recouvre est plus fine que celle du reste du corps,
et aussi plus sensible ; elles affectent diverses
formes.
Tantôt elles sont à peine marquées, et ne laissent
qu’une très-petite ouverture pour la bouche (1) ;
Ou bien elles sont presque milles et pourvues d un
appareil de corne analogue à un bec de canard (z);
Ou très-ouvertes et garnies de dentelures charnues
(3).
La supérieure est le plus souvent entière 3 d’autres
-fois elle est fendue (4).
L ’inférieure est quelquefois terminée en pointe ).
Dans beaucoup d’animaux herbivores, ce sont
de véritables organes de préhension (6) , etc.
Le wqr ne peut être considéré comme organe du
tact que dans peu de mammifères. Il prend alors
un rJ ongement considérable et jouit dune grande
mobilité (7).
La queue est aussi, dans certains cas , propre à
servir en même temps à la préhension et au tacr.
Elle est nue dans une partie d.e sa longueur, et
munie de muscles, assez forts pour la porter dans
toutes les directions et pour la faire s’enrouler sur
elle-même : on dit alors que la queue est prenante.
Mais les parties, qui sont généralement considé-
(1) Fourmilier, oryctérope , échidné.
(2) Ôrnilhorhyiupie.
(3) Le s chiens.
(4) Les rongeurs, les chameaux.
(3) L ’ éléphant.
(•6) Les raminans , les chevaux.
(7) L’éléphant, le tapir, etc.
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