
a 94 M A M M A
1 avant-bras, pieds de devant, ventre, aines, dedans
des cuisses et des jambes, côtés des métatarses
et doigts des pieds de derrière d’une couleur
blanche, légèrement teinte de fauve dans
quelques endroits et argentée sur quelques poils ;
face inférieure de la queue, depuis son origine
jusqu’à moitié de sa longueur, également blanche
ou blanchâtre. Moustaches noires, longues de
deux pouces ; poils de la queue presque disposés
comme ceux de la queue de l’écureuil. ( Daub. )
Habit. Il vit dans les forêts, grimpe sur les arbres
et saute de branche en branche avec- une
grande légèreté. Sa nourriture consiste en faînes,
châtaignes, noisettes et autres fruits sauvages. Il
mange aussi, dit-on, des oeufs et même de petits
oiseaux, lorsqu’il peut les atteindre. Il se construit
un nid de mousse, dans l’intérieur des arbres
creux et dans les fentes des rochers élevés et
secs. Son accouplement a lieu au printemps, et
sa femelle faic par portée quatre à-cinq petits. La
durée-de sa vie paroît être de cinq à six ans.
Il passe l’hiver dans un état- complet de léthargie,
roulé sur lui-même en boule, et ce n’est
qu’au printemps qu’il se réveille. Pendant son
sommeil, 'sa chaleur naturelle diminue considérablement';
et l’on remarque que c’est à la température
extérieure de cinq à sept degrés au-dessus
de zéro que. la léthargie de ceranimal est la
plus'complète , que l ’augmentation du froid'ac-
célère la circulation et la respiration , et que le
jeûne trop long produit son réveil.
Patrie. L ’espèce du loir n’est pas très-répandue1;
on ne la.trouve pas dans les climats très-froids,
comme la Laponie, la Suède, etc. ; du moins les
naturalistes n’en font.pas mention. Il n’y a point
de loirs dans des pays-découverts, comme' l’Angleterre.’
On en trouve en Espagne, dans la
France méridionale, en Grèce, en Allemagne,
en Suisse et en Italie, où ils habitent dans les forêts
quj couvrent'les pays de collines. Il y a lieu
de croire que-c’est le rat que les Romains en-
graissoient et servoient sur leurs tables.
464e. Esp. L ôIR LÉROT, myoxus nitela.
( Encycl. pi; 78. .fig. 3.) Mus avellanarum major
, Linn. Rai, Klein. — Lérot 3 Briss. Regn.
anim. pag. 16 1. n. 2. — Mus quercinus 3 L’in il.
Sysr. nat. éd. 12.— Mus nitidula , Pallas , Bodd.
»7— Myoxus riïtda 3 Gmel.— Lérot 3 Buff. Hist.
nat. tom. 8. pl. 25.— Sciurus quercinus 3 Erx le b.
■—- Vulgairement loir3 lérot et rat blanc. -
CAR. ESSENT. Pelage d’un gris-fauve, en dessus3
L O G T E .
blanchâtre en dessous ; une tache noire entoura™
l ’oeil et s’ étendant3 en s’ élargissant 3 jusque derrière
l’oreille ; queue longue 3 touffue seulement au
bout 3 noire 3 avec l’extrémité blanche.
Dimens. Longueur du corps entier , me- pied. pouc. jj;
sure en ligne droite, depuis le bout du
museau jusqu’à l’anus . . . . ; ......... » 4 .
— de la tête, depuis lé bout du mu- )
J seau jusqu’à l’occiput » 1 .
— des oreilles.................. » » ^
— du tronçon de la queue i .........■ » 4 „
— de l’avant-bras , depuis le coude
jusqu’au poignet........................... » » r,
— depuis le poignet jusqu’au bout
des ongles. . . . . . . . J.. . . . . . f » .» g
— de la jambe , depuis le gènôu jusqu’au
talon...................... . . . » 1 j
— depuis le talon jusqu’au bout des
ongles...................... » 1 »
DESCRIPT. Corps et tête plus courts que dans -Ie
! loir proprement dit ; oreilles plus longues ; museau
un peu plus pointu ; chanfrein et partie antérieure
du-front d’un fauve-jaunâtre ; dessus de
j la tête, du cou et du dos, face externe du bras et
[ de la cuisse d’un gris-fauve, qui s’éclaircit sur les
! parties latérales ; face externe de la jambe d’un
gris-noirâtre ; partie inférieure des joues, des-
! sous- du menton, gorge, poitrine, ventre, face
intérieure et extrémité des quatre pattes, d’un
1 blanc sale; une tache d’un brun-noir, bordant
l’oeil et passant au-dessous de l’oreille en s’élargissant
; oreilles ayant une petite tache d’un
blanc-jaunâtre en avant de leur bord antérieur;
leur'surface externe étant couverte de très-petits
poils d’un gris-fauve. Poils des parties supérieures
du,:corps d’un-gris de souris foncé dans, les trois
quarts de leur longueur et terminés' de fauve plus
ou moins brunâtrè ; ceux des parties inférieures
également gris dans la plus grande partie de leur
longueur et terminés de blanc. Queue noire a
poil ras , avec le bouc blanc , où elle èsc terminée
par un flocon de longs poils. Dix mamelles, dont
quatre pectorales et six ventrales.
HABIT. I l habite dans les jardins, et quelquefois
dans les maisons. Il niche dans les trous des murailles
ou dans les vieux arbres creux. Sa nourriture
consiste en fruits pulpeux, comme pêches,
abrico'ts, pommes, poirés, etc., et en fruits secs,
tels que noix, noisettes, pois,'haricots, etc.,
dont il fait des provisions dans sa retraite. ,
Les lérots s’engourdissent en hiver comme
les loirs, et se réunissent alors au nombre de huir
ou dix individus, pour s’endormir ensemble au
milieu de leurs provisions. L accouplement a
M A M M A
fieu au printemps ; les portées so,nt de cinq à six 1
petits qui croissent promptement, mais qui, ce- i
pendant, ne produisent eux-mêmes que l’année
suivante.
PATRIE. Tous les climats tempérés de l’Europe ,
et même en Pologne et en Prusse ; mais il ne
paroîc pas qu’il y en ait en Suède, ni dans les :
pays septentrionaux.
ÂÆEsp. * L oir dryade, myoxus dryas.
(Encycl. pl. 78. fig. 2.) Myoxus dryas3 Schreb.
tab. 115 Biî-Gmel. Syst. nat. tom. 1. pag. 15 6.
n, 1.— Le loir3 variété, Cuv. Regn. anim. tom.
1. pag. 19 5. note ï .
Car. ESSENT. Pelage d’un gris-fauve en dessus et ,
d’un blanc sale en dessous 3 avec une tache obscure
qui entoure l’oeil et se rend à l’oreille; queue
asse('courte3 couverte de grands poils à sa base.
Dimen.s. Longueur totale .du corps, me- p»eJ, pouc. lîg.
siiré depuis le bout du museau jusqu’à
l1’' origine de 1la« queue........................ . •. »; 4A HS”f
— dç la queue.................................. »» $ **
DESCRIPT. Couleur du dessus du corps, ainsi que
celle de la, queue, d’un brun-ferrugineux ; parties
infériéures d’un blanc-jaunâtre ; oeil situé au milieu
d’une bande brune, comme dans le léroc,
mais qui ne s’étend que jusqu’à la base de l’oreille,
au Lieu de se porter jusqu’à l’épaule ; queue poilue
depuis son origine., comme celle du. loir, et ses
poils étant distiques, comme ceux de la queue
de l’écureuil..
Habit, et P a t r i e . Il habite, dit-on, les bois en
Russie et en Géorgie.
466*i Esp. LOIR MUSCARDIN, myoxus avella-
Mrfatfc : ;
(Encycl. pl. 78. fig. 5.) Mus avellanarum
minor} Linn. Syst. nat. édit. 6. — Croque-noix 3
Bris?. Regn. anim. pag. 162.0. 3. — Mus avel-
lanariusjLinn. Sysr. nat. édit. 12. — Bodd. —
Muscardin3 BuffrHist.’ nat. tom. 8. pl. 26. —•
Sciurus^veîlqnqnus,3 Erxieb.—Myoxus tnuscar-
diniis3 Gmel. -— Schreb. tab. 2. 2.7?
Car. ESSENT. Pelage, d’un fauve clair en dessus 3
: presque blanchâtre en dessous ; queue de la longueur
. du. corps 3 aplatie horizontalement et formée de
poils exactement distiques.
Dimens. Longueur du corps entier, tue- pM- pouc.lîg.
suré en. ligne droite, depuis le bout
dujnuseau jusqu’à l’anus. . . . . . . . . . . . » 2 8
— dé là tête, depuis le bout du mu-
-seau-jusqu’ à l’occiput.................. » » n
g s des oreilles..................... » » / 4
T du tronçon’ de la queue... . . . . . . . z 6
0 G I E . 2 95
Longueur de l’avant-bras, depuis le Piecl. pouc. lig.
coude jusqu’au poignet......................... *» » 6
— depuis le poignet jusqu’au bout
des ongles ........................................... *» » 4
—- de la jambe, depuis le genou jus-
, >. 8
— depuis le talon jusqu'au bout des
ongles *» » 7
DESCRIPT. Tête plus large, museau moins alongé,
yeux plus grands en oreilles plus courtes, front plus
élevé que dans le loir et le lérot. Oreilles ayant
à peu près la même forme et la même grandeur
que celles du loir ; queue aplatie, linéaire, garnie,
de poils distiques assez longs ; dessus du
corps de couleur fauve claire et blonde ; ventre
et dessous de la tête jaunâtres ; gorge presque
blanche. Poils du dos gris, avec leur pointe
rousse.; quelques-uns cependant, plus longs que
les autres, d’un brun assez'uniforme ; ceux de la
queue, d’un roux cerne dans toute leur longueur.
Moustaches longues d’un pouce deux lignes.
HABIT. Ce joli petit animal fait son nid à peu près
comme l’écureuil, niais le place bien plus près
de terre, entre les branches d’un noisetier ou
dans un buisson. Il lui donne une forme ronde,
avec , une ouverture conique par en haut et le
compose d’herbes entrelacées. Chaque portée
est de trois à quatre petits, Ceux-ci abandonnent
le nid où ils ont pris naissance dès qu’ils sont
grands, et cherchent a giter dans le creux ou sous
le tronc des vieux arbres ; et c’est là qu ils reposent,
qu’ils font leurs*provisions et qu’ils s’engourdissent.
(Buff)
PATRIE. On le trouveen Europe, depuis l’Italie
et l’Espagne jusqü?en Suède et en Angleterre.
Il esc assez rare, aux environs de Paris (1),
(i) Outre ces espèces, on a encore placé dans le
genre Lo ir , myoxus, quelques autres rongeurs , notamment
:
i°. Le.tamaricin (mus tamaricinusf que nous rangeons
dans le genre gerbïliè.
2°. L e lérot à queue dorée de Buffon, ou notre éckimys
huppé.
3°. Les écureuils y appelés guerlinguets, dont Illiger a
formé son -genre tamias. ■
40. L e loir d’ Afrique (myoxus africanus , Shaw ) , désigne
seulement par les caractères suivans : d’un ferrugineux
pâle en dessus et blanchâtre en dessous; une ligne
blanche au dessus de chaque oeil -, tête plate ; nez obtus ;
lèvre supérieure fendue ; queue médiocre , noire au milieu,
grise sur les côtés ; yeux pleins et noirs ; moustaches
longues ; oreilles très-courtes. C’est au moins une
espèce douteuse.
f°. Le dégUy Mo lin a y Histoire naturelle du Chili, p, 269.
p P 1