
Elench. anim.pag.i 70.— Frédéric Cuvier, Ann.
du Mus. rom. 20. pag. 387. — Phoca leucogas-
ter j Péron.— Foca a ventre biancoj Ranzani,
Mem. di stor. natur. deçà prima, pag. 102.
C a r . ESSENT. Quatre dents incisives à chaque mâchoire
? pelage brun-noirâtre} uniforme en dessus;
ventre blanc ; soies des moustaches, lisses.
D im e n s . Il acquiert jusqu’ à 10 et 12 pieds de longueur.
Celui qui a été décrit par Hermann avoit les proportions
suivantes :
Longueur totale depuis le bout du pied. pouc. Iig.
museau jusqu’à l’extrémité de la queue. 8 *> M
— de la partie des pieds de derrière ,
au-delà de l ’extrémité de la queue.. . . » 8 »
Distance de l’extrémité du museau à
l'angle postérieur de. la jointure des
pieds de devant..................................... 2. 7 »
Circonférence du corps à sa partie
la plus grosse (c’ est-à-dire, derrière les
épaules)...... ........................................... y 2 »
Hauteur ou diamètre de l’animal y
du haut en bas, à la partie la plus épaisse,
derrière les épaules, pendant qu’il est
couché..................................................... 1 » *,
Longueur du pied de devant, prise
du côté antérieur, depuis la jointure
supérieure............................ '.................. 1 j »
Distance de la jointure de la main,
à l’extrémité du doigt antérieur du
pied de devant..................................... » .7 o
Long, de l’articulation de la cuisse. » *
— du pied de derrière, du côté antérieur...
. . . ........ » u 6
— du côté postérieur................ 1 » 6
— de la queue......................... » ƒ 6
D escr ip t. Sommet de. la tête très-plat ; front
peu élevé ; occiput peu bombé ; trente-deux
dents ; savoir y quatre incisives supérieures et
quatre inférieures, les intermédiaires plus .pe-.
tires que les latérales, et offrant un sillon transversal
peu marqué ; quatre canines et vingt molaires,
dix à chaque mâchoire; narines.grandes
et vastes, rondes lorsqu elles sont ouvertes, linéaires
quand elles sont fermées, et alors parallèles
l’une à l’autre ; lèvre supérieure épaisse ;
soies des moustaches longues et unies > yeux peu
saillans, grands et vifs, avec l’iris grande et d’un
brun-jaunatre, le blanc peu apparent, et la pupille
en forme de triangle isocèle renversé ; point
de cils aux1 paupières; oreilles entièrement dépourvues
de conque externe, avec l’orifice du canal
auditif très-petit et placé vis-à-vis du tympan;'
cou épais, plus gros que la tête, peu susceptible
de s’alonger ;, corps entièrement uni,
lisse, arrondi et sans formes .musculaires apparentes
à l’extérieur; poils assez ras, longs de
quatre lignes, couchés en ariière, très-serrés et
comme collés sur le corps; couleur du pelage
dans l’eau, noire sur le dos, la tête, la queue et
la partie supérieure des pattes; ventre, poitrine
dessous du cou, de la queue et des pattes mul
seau, côtés de la tête et dessus des yeux,’ d’un
blanc-gris jaunâtre ; à sec, les parties noires
beaucoup moins foncées, et les parties blanches
plus jaunâtres ; ongles des pieds de devant loims
d’un pouce, larges de deux lignes, peu courbés
ne dépassant pas de beaucoup l'extrémité des
doigts, et de couleur noire ; ongles des pieds de
derrière rudimentaires, et remplacés par un petit
cartilage arrondi, à peine distinct de la peau ■
queue assez large, immobile et obtuse, n’étant
pas entièrement séparée des pieds de derrière'
organes de la génération des mâles non appareils
à l'extérieur ; point dé testicules ni de scrotum
visibles; quatre mamelons situés par paires
deux au-dessus de l’ombilic et deux au-dessous
ec en étant à peu près à égale distance.
H a b it . Animal très-intelligent et susceptible d’at-
■ tachement pour l’homme ; facile à dresser à divers
exercices, dormant et pouvanc rester fort
long-temps au fond de l’eau sans respirer; vivant
dé poissons et, suivant le rapport des pêcheurs, de
plantes marines- Sa voix est courte et semblable
à celle d’un chien enroué, sonnant à peu près
comme les mots v a , v a , et quelquefois étant
un peu hurlante et plaintive, mais foible,
PATRIE. La mer Adriatique. Celui que décrit
Hermann avoir été pris sur fîle d’Osero avec
un autre de la même espèce.
375e. Esp. P h o q u e o c é a n iq u e , ph oca o y t -
n ic a ., Cuv.
( Non figuré dans l’Encyclop. ) Phoca ocea-
n ica , Lepéchin, Act. petrop. rom. r. tab. 7 et
8. — Journ. de phys. rom. 2 j . pag. 134.
C ar. ES&ENT. Q u a tr e dents in c is iv e s à chaque
mâ choire ; pela ge du m â le d 'u n g r is -b la n c , marq
u é d ’ une grande ta che brune su r lè s ép a u le s , d’ où
p a r t une bande obliq ue su r chaque f la n c , qui se
p o r te ju s q u à la région du p én is ; tête d’ un brun-
marron tira n t su r le n o i r ; ong les des pieds de deva
n t asseq robustes.
Dîmens. Longueur totale du corps, me- pied- pouc. !ig-
suré depuis le bout du -nez jusqu’à
l’extrémité dès pieds de derrière.1. . . . . 6 7 6
— jusqu’à la naissance de la queue . y 7 M
— de ta queue............... » 5
-— des pieds de derrière.............. 1 ; I
&
— du devant.................. » 0
8 f
pieds Circonférence,antérieurs . du . . . corps,...........................
après les 8 I
DESCRIPT. Quatre incisives à chacune des mâchoires
; â la supérieure, celles du milieu petites
celles des côtés plus forces que les canines,
et toutes les quatre très-aiguës*, les inférieures
moins aiguës ; canines médiocres ;
molaires au nombre de six de chaque côté, à
trois pointes, celle du milieu étant la plus forte;
iris noire.
Poils courts, très-serrés , et offrant les variétés
de couleur suivantes, selon l’âge des individus.
Diffé rences d ’â ge s et de s e x e s . — La première
année, il a le dos de couleur cendrée et brillante,
avec le ventre plus blanc,et marqué partout
de petites taches dispersées, noirâtres,
tantôt rondes, tantôt oblongues ; alors les habi-
cans l’appellent impropre me n t .phoque bla nc. La
seconde année, cette couleur cendrée blanchit,
les taches s’agrandissent et paroissent davantage ;
alors on lui donne le nom de p h o q u e tigré. La
femelle conserve toujours cette même couleur,
seulement le nombre et la forme des taches changent*,
mais le mâle, en avançant en âge , prend
d’autres nuances. Lorsqu’il a toute sa croissance ^
sa peau est dure, épaisse ec couverte de poils
courts et très-serrés ; le dessus de la tête d’un marron
obscur et tirant sur le noir ; une teinte plus pâle
se voit au-dessus des oreilles, et une plus foncée
au-dessous; le reste du corps est d’un blanc sale,
mais le ventre a plus de blanc. Sur le dos, vers les
épaules, on aperçoit une tache de la même couleur
de la tête, qui se sépare bientôt et forme
une bifurcation qui s’étend sur les deux flancs jusqu’à
la région où est placé le pénis, et présentant
une espèce de croissant. En général, la forme
de cette tache est ’ toujours la même. On remarque
encore quelques antres petites taches de
la même couleur semées irrégulièrement. L ’espèce
de croissant brun que portent ces phoques
leur a fait donner le nom russe de p k o q à e s a ilés
( krylatca
Nota. Nous regardons comme très-voisin de
cette espèce le p h o ca g roen lan d ica de Fabricius,
sous le rapport de la configuration extérieure.
En effet, ce phoque, de même taille que le p h o ca
oceanica j présente des variations dans les couleurs
du pelage assez analogues à celles qu’on remarque
dans celui-ci ; mais il s’en distingue par
le nombre des incisives.
Habit, et P a t r i e . Cette espèce voyage, et n’ap-
paroît aux rivages de la Mer-Blanche que pendant
l’hiver ; tandis que le phoque commun qui
habite la même mer, s’y trouve toute l’année.
A la fin d’avril, après avoir mis bas ec nourri
son petit, elle retourne dans l’Océan glacial.
Les jeunes restent jusqu’à ce que la glace se détache
des bords ; alors ils vont rejoindre leur famille.
On en trouve route l’année, selon les
pêcheurs, autour de la Nouvelle-Zemble. On
les tue pour en avoir la graisse et la peau.
Celle des adultes sert à faire des couvertures ;
celle des jeunes, dans l’île de Solowki, est employée
pour faire des bottes.
374e. Esp. P h o q u e LIEVRE, p h o c a leporina (i).
(Non figuré dans l’Encycl.) P h o q u e liè v r e y
Lepéchin, Act. Acad, petrop. tom. i . part. i.
tab. 8. et 9.— Journ. de phys. tom. 26. pag. 137.
— P h o c a lepor ina y Bodd. Shaw.
C a r . ESSENT. Q u a tr e in c is iv e s à chaque m â cho ir e>
tê te e t corps couverts de p o i l s b la n c s 3 long s e t très-
d o u x ; ong les des p ied s antérieurs a sse£ f o r t s .
Dimens. Longueur de l’animal, depuis le Pied* pouc. Iig.
bout du nez-jusqu’au bout de la queue. 6 6 »
— de la .queue........ ...................... » 4 2
— des nageoires postérieures. . . . . . » 11 4
— de la naissance du pied postérieur
(le talon), à la racine des ongles. . . . » - 8 10
— des nageoires antérieures.......... » 6 3
— des soies des moustaches . . . . . . » y »
Circonférence du corps, derrière les
bras .................... y 1 »
DESCRIPT. Corps ressemblant beaucoup, pour la
(1) Ce phoque est le quatrième de ceux qui sont
pourvus de quatre incisives à chaque mâchoire. .Nous
n’ en connoissons point d’autres décrits par les auteurs,
ui offrent ce’ caractère. Cependant M. de Blainville ,
ans-son article Déni du nouveau Dictionnaire d‘Histoire
naturelle y parle d’une tête à quatre incisives partout,
que nous ne pouvons rapporter à aucune de ces espèces.
« Les incisives supérieures internes sont coniques, ai-
» gués, et un peu plus hautes que les externes, qui sont
■ ». fort épaisses, à peu près rondes, pointues (e t non,
» ainsi qu il est dit dans cet article, plates par l’usure,
» comme si elles avoient été coupées carrément). Les
» inférieures sont toutes les quatre coniques et poin-
» tues, surtout les externes. Les molaires, au nombre
» de cinq de chaque côté, en haut et en bas , sont
» remarquables par la hauteur des trois pointes fort ai-
» 'guës dont elles sont formées. »
Cette tête, dont M. de Blainville nous a communiqué
la'description, a beaucoup d’analogie avec celle du pho
que commun. Son crâne proprement dit est dépourvu de
crêtes occipitales- ou sagittales ; il est déprimé etétrân-
glé en..arrière des orbites , quoique moins que dans le
phoque commun. La disposition et la proportion des os
de sa face sont tout-à-rait semblables à ce qui existe
dans cet animal. L’ os palatin est coupé-carrément en arrière.
Cette tête, parla forme des molaires, se rapproche
plutôt de celles du phoque qccaaique et du phoque iievre
j que de celle du phoque moine.
Hh 2