b a r ie , surtout depuis les règnes de H en r i V I I I
e t d’E lisabeth .
O n distingue parmi les moutons an g la is , des
variétés aussi nombreuses qu e parmi les moutons
français , selon les degrés de croisement et
le soin plus ou moins grand qu’on prend dans
tel c om t é , plutôt que dans tel au tre , relativemen
t au ch oix des béliers et des brebis destinés
à la propagation. A in s i :
a . L e s m outon s de L in co ln sh ir e e t de K e n t ont
la laine la plus lo n g u e , mais n on pas la plus
fine.
b. Le s m outon s du S u s s e x (surtout ceux de
L e v e e s et de B o u rn e ) on t la leur plus fine et
plus courte.
c . Le s m outon s des environs de C a n to rb e ry ,
o n t une laine qui tient.le milieu entre ce lle des
deux premières va rié té s , etc.
H a b i t , de l ’ espèce réduite à l ’ é ta t de domesticité»
L e s moutons s o n t , de tous les animaux asservis
par l’h om m e , ceux sur lesquels sa domination
a produit les plus puissans effets. L ’état d’abâtardissement
e t de dégénéra tion auquel ils sont
a r r ivé s , est t e l , que leur espèce ne pourroit plus
su b sister, si elle v en o it à être privée de ses
soins. L a tim id ité et la stu p id ité, qui forment
le fo n d de leur caractère , sont Tunique cause
de leur doc ilité et de leur douceur. L e s mâles
*• seuls, à Tépoqùe de la ch a leu r , montrent quel-
- q u ’énergie et se battent entr’eux , pour se
disputer la possession des brebis ;' tandis que
c e lle s -c i ne manifestant , pour ainsi dire ,
aucune trace du sentiment si ordinaire aux femelles
des autres quadrupèdes, se laissent en le
v e r leur agneau sans le dé fen d re, ou s’irriter,
sans résister ou sans marquer leur douleur pat
un cri différent du bêlement ordinaire. L a brebis
peut produire à un an et le bélier à deux ; mais
on recarde d ’une année l’époque de leur union ;
afin de leur laisser acquérir plus d e forcer U n
bélie r peut suffire pour trente brebis. L ’époque
d e la chaleur esc depuis le commencement de
n o v em b re jusqu’ à la fin d ’a v r il. L a durée de la
ges tation , est de cen t cinquante jours ou d e
c in q mois e n v ir o n , et il n’y a ordinairement
. q u ’un seul petit par portée (qu elque fo is deux et
très-rarement trois). Ce rtain es races de brebis
porten t deux fois Tannée. L a durée de la v ie
est pour l'ordinaire de dou?ô à quinze ans.
L ’âg e de ces animaux se reconnoît par l ’état
des dents incisives. A un a n , les deux incermédiaires
tombent et sont remplacées ; à dix-huit
m o is , les deux suivantes tom b ent aussi, et à
trois ans elles sont toutes renouvelées : elles sont
alors égales e t blan ch es , mais ensuite elles se
déchaussent, s’émoussent èt deÿiennentinégales
e t noires.
L e s individus châtrés (d è s le huitième ou le
douzième jour après la naissance ) , et auxquels
est réservé particulièrement le n om de moutons,
sont aussi craintifs et aussi timides que les brebis.
PATRIE. V oy e^ y pour chacune des races .décrites
plus haut., l ’in d ica tion du pays q ui lui esc particulier.
C X X I X C. G e n r e .
O V I B O S , o v ib o s 3 B la in ville .
B o s 3 P en n . G m e l. S h aw . B o d d . I llig . Cuv.
CARACT. F o rm u le dentaire : iiicls. 2 ; can. °-H°;
O . . O—0 '
molBaUir es 6g——6^ = 31,
C o rp s ép a is , trapu ; jam b e s fo r te s ;
T ê te courte ; fr o n t t rè s -é le v é ; chanfrein long
e t b u sq u é ; cornes t rè s -fo r te s , dirigées latéralemen
t , n on anguleuses n i noueuses.
P o in t de mufle (1) .
O r e ille s courtes , très-reculées ; y e u x petits.
P o in t de sillon â la lèvre supérieure.
P o in t de larmier s.
Q u eu e fort courte.
M am e lle s ?
P o i l s très-touffus e t longs.
P o in t de p o r e s inguinaux»
7 4 1 e. ESP. O v iB O S MUSQUÉ, o v ïb o s moschatus.
(E n c y c l. pl. suppl. .14 . fig. 3. ) M u s k ox,
P en n . Qu ad . tom. i .p a g . 3 1 . — Ejusd. Arct.
zo o l. tom. 1 . pag. 8. pl. 7 . -— i Ejusd. Nord du
g lob e , tom. 2. pag. 1 6 9 . pl......— B o s moscha.-
tu s , G m e l. B o d d . -t— S h a w , G en . zo o l. vol. u
part. 1. pag. 4 0 7 . pl. : 1 1 ; B oe u f musqué}
BufF. H is t . nac. Suppl, tom. 6 , pl. 5 , la tête.
( 1 ) Cette coupe générique est presqu'eritièrement
basée sur le manqué de mufle, qui existé fort développé
dans les boeufs, et dans la forme busquée du chanfrein
, qui rappelle celle du chanfrein des béliers. Ces
caractères sont sans doute peu importais, mais ils le sont
néanmçins autant, pour le moins, que ceux que l'on a
admis jusqu'à présent pour séparer génériquement les
chèvres des moutons. ..
— O v ib o s >
.— O v ïb o s , B la in v . nouv. B u ll, de la soc. phil.
juin , 1 8 1 6 . — C u v . Re ch ; sur les ossem. foss.
i re. édit. tom . 4. pag. 5 9 .p l. 3. fig. 9 et 10 .
C a r . ESSENT-. C o rn es n a is sa n t su r le som m et de
la tête j très-pr ès l ’ une de l’ autre3 fo r t larges à leur
base j s e recourbant d ’ abord en en bas 3 p o u r se
relever latéralement à la p o in t e ; p o in t de mufle ;
pelage com p o s é d e gra nds p o il s haineux de couleur
■ brune foncée»
Dim e n s . Taille d'une génisse de deux ans.
DESCRIPT. [M a l e . ) A sp e c t général étant plutôt
celui d’ un gros mouton que d’un boe uf; corps
e t tête alongës ; front très-élevé éc orné d ’une
sorte de crinière de longs poiltsi-divergens d’ un
centre commun et couvrant la racine des co r nes.;
celles-ci toutes n o ir e s , lisses, é la rg ie s , se
touchant à leur b a s e , sé courbant ensuite en
avant et un peu en b a s , en s’appliquant sur les
côtés de la tête , puis se relevant brusquement
en haut et en a r r iè re ; oreilles courtes, très-
reculée s , et toutes couvertes de poils doux et
ép a is ; yeux très^-petits, très-distans entr’e u x ,
fort éloignés du bout du museau, compris dans
le premier arc formé par les corn e s; n e z ou
chanfrein très-alo.ngé, busqué com m e dans un
b é lie r ; narines latérales et p e t ite s , plus rapprochées
entr’elies que celles du boe u f , niais moins
que celles du b é lie r ; point de mufle; bouche
fort p e t ite ; lèvres peu épaisses, la supérieure
n ’offrant pas de sillon méd ian; membres forts
e t courts; sabots plus grands aux pieds de devant
qu’ à ceux de d e r r iè re , d ’un brun fon cé et con-
vergens l’un vers l’autre à chaque pied ; queue
fort courte et entièrement cachée par lès poils
de la crou pe; c o u , tronc et origine des m em bres
, revêtus .d e poils de deux s o r t e s , une
bourre ou laine fort épaisse et lo n g u e , et des
soies très-fines qui la •traversent-;- e x trém ité s ,
depuis la m o itié de l’avant-bras en avant , et J e
commen cemen t des jambes en a r r iè re , garnies
de poils courts et très-serrés contre la peau; dessous
du cou et ganache fournis de poils très-,
lo n g s , de la même nature que ceux du do s ;
poils d e là face d’autant plus courts , qu’ ils s’a p prochent
’davantage du bout du museau, qui en
est entièrement couvert. C ou leur générale le
brun-roussâtre, avec du brun presque n oir en
quelques endroits ; tour des narines, lèv re supérieure
e t extrémité de l’ inférieure blancs.
N o ta . D eu x crânes qu’on rapporte à cette.espèce,
trouvés en S ib é r ie , l ’un sur les bords de
l ’O b , près d ’O b d o r , e t l’autre près de T u n d r a ,
on t été décrits et figurés par Pallas ( n ov. C om m .
Petrop . tom . X I I I . p. 6 0 1 ), et leurs figures ont
é té reproduites par M . C u vie r . (R e c h . sur les
ossem-. fos siles, i rc. édit. tom . 4. ru min. foss.
pl. 3. fig. 9 e t 1 0 .) Ils ont surtout du rapport
avec la tê te osseuse du buffle du C.ap ; mais ils
en d iffè ren t, i G. en ce que les cornes se rap prochent
de manière que leurs bases se regardent
par des lignes droites pa ra llèles, au lieu de former
un angle a ig u , donc la pointe est dirigée
vers le somme t de la t ê te ; 20. parce que le
museau est plus large à proportion ; 30. en ce
que les orbites forment des cubes saiJlans, tandis
que dans le bufle du C a p ils ne sont point proé-
mînens.
H a b it . L e s buffles musqués ou o v ib o s v o n t par
troupes de v in g t ou t ren te , se plaisent surtout
sur les montagnes stériles e t fréquentent raremen
t les parties boisées. Ils sont légers à la
course et grimpent facilement sut les rochers.
L e u r chair a un g o û t de musc.
PATRIE. L ’espèce de Tovibos est for t nombreuse
entre le 6 6 e . et le 7 3 e. degré de laritude septentrionale
en Am é r iq u e , et les premiers individus
que Ton rencontre, en se porranr vers le nord d es
E ta ts -U n is , -so n t entre la rivière C h u rc ill et
cé lle . des V e a u x -m a r in s , sur le côté occidental
de la baie d’Hu dson.
-O n présume que les crânes trouvés en S ib é -
" rie y on t été apportés par les g la c e s , si toutefois
ces crânes appartiennent à cette espèce'; ce qui
n ’est pas encore cout-à-fait hors de d o u te , ainsi
que M . C u v ie r le fait remarquer.
C X X X C. G e n r e .
B G E U F , bas j L in n . Briss. E rx leb . B o d d . C u v ;
G eo ffr. I llig .
Tau rus 3 Storr.
CARACT. F o rm u le dent. : incis. canines
molaires 6^ — 6? = 3 2..
In c is iv e s inférieures rangées régu liè rem en t,
larges e t en fo rm e de palette.
C o rp s de grande t a i l le , supporté par des
membres épais.
T ê te fo r c e , â ch anfrein droit.
U n large mufle terminant le museau.
O r e ille s g ran d e s , en c o rn e t, m o b ile s ; y e u x
gran d s; langu e lon gu e e t douce.
P o in t de larmier s.
R r ;