
osseuse, de quatre pouces de diamètre et de
deux pouces de hauteur ; cornes droites, légèrement
coniques, dirigées à peu près parallèlement
et en arrière, couvertes d’une peau garnie
de petits poils noirs et terminées par une sorte
de touffe ou pinceau de longs poils ; oreilles longues
et pointues ; yeux grands, à paupières garnies
de cilsj point de larmiers ; cou très-long,
comprimé, garni d’une crinière en dessus, depuis
la tête jusqu’au garrot dans les adultes, et
jusqu’au milieu du dos dans les jeunes individus;
garrot très-élevé et soutenu par les apophyses
• épineuses des vertèbres , qui sont démesurément
longues ; queue mince, ayant son tronçon
long de deux pieds et son extrémité garnie
d’une touffe, de poils- noirs aplatis, très-
forts, et aussi longs de deux pieds. Poil du corps
ras ; fond du pelage d’un blanc sale et partout
marqué de taches, généralement anguleuses,
plus ou moins brunes ou ferrugineuses, grandes,
et ràpprochéës les unes des autres.
Femelles plus petites que les mâles et présentant
des couleurs plus claires. Jeunes mâles ne
différant des adultes que par ce dernier caractère.
H a b i t . Les girafes habitent uniquement les plaines
; elles vont en petites troupes de cinq ou
six et quelquefois de dix ou douze ; lëur allure
ordinaire est une sorte d’amble, et elles se reposent
en se couchant sur le ventre, ce qui leur
donne des callosités à la poitrine et aux jointures
des jambes. Leur nourriture consiste en
feuilles et en fruits des arbres, ainsi qu’en herbes,
qu’elles ne peuvent saisir qu’en pliant les genoux,
à cause de la hauteur’de leurs jambes dé
devant. On dit que les femelles ne font qu’un
seul petit par portée, et que la durée de la gestation
est. douze mois.
P a t r i e . L ’Afrique, vers le 28e. degré de latitude
méridionale, dans le pays des nègres brinas ou
briquas L ’espèce ne paroît pas être répandue vers
le sud, au-delà du 29e. degré, et ne s’étend à
l’est qu’à cinq ou six degrés du méridien du Cap
de Bonne-Espérance. Il 11’y a point de girafes
dans le pays des Cafres, qui compose les côtes
orientales de l’Afrique, et aucun voyageur n'en
a vu sur les côtes occidentales. Vers le nord, on
en retrouve en Abyssinie, et c’est vraisemblablement
de cette dernière contrée qu’avoient
été amenées celles que les Romains montrèrent
vivantes dans leurs jeux. (Jul. Capit. Gordien JII.
ç a p .ij.)
T R O I S I È M E T R I B U .
Proéminences de l’ os frontal revêtues d’un étui
de corne 3 composé de fibres agglutinées , qui croît
par couches et pendant toute, la vie.
C X X V P . G e n r e .
A N T IL O P E , antilope 3 Pallas, Schreb. Gmel.
Scopoli, Erxleb. Bodd. Cuv. Geoffr. Illig,
Tragus 3 Klein.
Capra3 Moschus , Linn,
Ga^ella 3 Brîss.
Tragulus 3 Briss* Klein.
Antilocapra 3 Ord.
Manama 3 Rafinesque.
C A R A C T . Formule dentaire : incis. | ; can. Î I !?■
s 0—0 ’
molaires 6 -~o = '32,
Incisives souvent à peu près égales entr’elles
e r contiguës pa| leurs bords ; quelquefois les
deux intermédiaires très-larges, un peu séparées
entr’elles, s’appuyant sur les latérales par
leur face postérieure, et ces dernières étant
aussi disposées à recouvrement les unes à l’égard
des autres.
Des cornes dans les deux sexes, ou dans le
sexe mâle seulement , revêtant une cheville
osseuse du frontal, ordinairement solide et sans
cavités ou sinus ; rondes, diversement contournées,
souvent marquées d’anneaux transversaux,
ou d’une arête spirale saillante ; quelquefois bi-
furquées.
Chanfrein plus ou moins droit. ■
Un mufle ou un demi-mufle dans la plupart;
point de mufle A ans quelques espèces.
Souvent des larmiers ou des sillons sous-orbitaires
nus, sécrétant une humeur particulière.
Oreilles grandes, pointues, mobiles; yeux
souvent très-ouverts ; langue douce.
Corps généralement^Bsjte, comme celui des
cerfs; jambes fines.-
Queue courte ou moyenne.
Quelquefois des pores inguinaux ou des replis
de la peau assez profonds dans les aines, un de
chaque côté.
Dés brosses ou touffes de poils plus longs qus
les autres sur les poignets, dans quelques espèces,
Deux ou quatre mamelles ; quelquefois même
l’un de ces nombres s’observant dans le mâle, et
l’autre dans la femelle.
Pelage généralement ras et orné de couleurs
assez vives et agréablement disposées ; point de
barbe au menton (1).
Une v é s icu le du f i e l (2).
HaBIT. Animaux paisibles et tout-à-fait herbi-,
vores ; se réunissant ordinairement en troupes ;
vivant la plupart sous la zone torride, les autres
dans les climats tempérés, et quelques-uns dans
les contrées septentrionales et sur les sommités
des montagnes toujours couvertes de neige ; rapides
à la course comme les cerfs ; faisant un ou
deux petits par portée, etc.
PATRIE. L ’Afrique , l’Inde , la Tartarie ; les
grandes Alpes de l’Europe ; les montagnes
Rocky de l’Amérique septentrionale.
[Ier, Sous-genre. ANTILOPE, a n tilo p e. D e s cornes
dans le s e x e m â le seu lem en t3 à double (3) ou triple
courbure , su bspirales , a n n e lé e s3 sa n s arête ;
| des larmiers ; p o in t de mufle ; des brosses le p lu s
! souvent y des por es in g u in a u x ,• d eu x mam elles .
Uc;oc. Esp. A n t il o p e d e s I n d e s , a n tilo pe cer -
vicapra.
(Encyclop. pl. 56, fig. 3 ,m â l e . ) Cervicapra 3
Thévenot, Voyag. — Mandelslo, Itiner. ad
calcem Olear. cap. 12 .— T h e a n tilo p e3 ga^ella
africana 3 Ra i, Syn, quadr. pag. 79.— A n t ilo p e
cervicapra y Pallas., Miscell. pag. 9. — Ejusd.
I Spicîlegia zoologica, fasc. iï;- pag. 18. .19.
[ tab. 1. mas. 2. fem. 1. — Linn. Erxleb. Bodd.
— Schreb. tab. 268. — Antilope3 Buff. Hisr.
nat. tom. 12. pl. 35 et $6.— Lidmée3 Shaw,
Voyag. pag. ; 14 ?
Di mens. (Mâle de trois ans. ) Longueur p^d. pouc. lig.
du corps , mesurée sur le dos, entre le
bout du museau et l’origine de la queue. 3 10 6
Hauteur du train de devant.. . . . . . z 6 9
.— du train de derrière................... 2 7 6
Longueur de la tête , depuis le milieu
du museau jusqu’ à l’intervalle des
cornes...................................................... *• 7 6
— de l’intervalle des cornes à la nuque > » 3 6
— des cornes..................................... » 9 6
*— dès oreilles.................................... » y 7
— du cou, depuis la nuque jusqu’au
d o s ... . . . ................................................ *» 8 . 9
— des bras, depuis le coude jusqu’au
poignet.......................................... *» 7 6
— du canon.......................... » 8 5
— du restant du pied, jusqu’au bout
des sabots ......................... »» 4 1
; ,<■ '-y- du genou au talon ................ . . . g 11 1
— du canon ...................................... »» 8 6
— du restant du pied jusqu’au bout
des sabots................ » 4 1
— de la queue , sans poils............. »> 6 »>
— de la même partie avec les poils . » 8 9
Nota. Les cornes acquièrent jusqu’ à 14 pouces de
/longueur.
DESCRIPT. Corps svelte ; tête moyenne ; museau
peu renflé; narines linéaires, un peu obliques ;
cornes du mâle noires, rondes, divergentes, formant
chacune trois tours de spire très.-alongés.;
lissés à l’extrémité et marquées de nombreux anneaux
médiocrement saillans, interrompus par
une bande striée qui suit le mouvement spiral
de la corne; larmiers très-grands. Pelage ana-
logue à celui du cerf; d’un brun-fauve en dessus,
plus foncé dans le mâle que dans la femelle, et
: blanc sur les parties inférieures et le dedans des
membres; tour des yeux blanchâtre.. Femelles
Requérant,vers l’âge do1 six ans, une bande blanche
de chaque côté de l’épine. Jeunes moins colorés
que les adultes ; cornes des mâles paraissant
à sept mois, formant deux tours de spire et présentant
douze anneaux à trois ans, et croissant
ensuite très-lentement.
Car. ESSÉNT. Cornes noires 3 asse% longues3 à
triple courbure, avec beaucoup d’anneaux dans une
grande partie de leur longueur; des brosses aux
poignets ; pelage fauve sur le dos 3 blanc sous le
ventre 3 sans ligne brund sur lesflancs.
0 ) Si ce n’est dans l’antilope Coudous ou Condoma.
(2) On peut remarquer qu’il ^’existe aucun caractère
absolu pour ce genre nombreux en espèces. En le divi-
sjp.t d’après M. de Blainville en plusieurs groupes ou
sous-genres, nous arriverons sans' doute à -faire mieux
c°nnoitre les rapports de ces espèces entr’elles.
(0 Ou en lyre.
H a b it . Inconnues dans l’état de nature. En captivité,
ce sont des animaux très-doux, et les
femelles surtout s’apprivoisent facilement. Ils
ne font point entendre de voix. Ils s’accouplent
en tout temps, et la femelle ne fait qu’un
petit, qu’elle porte neuf mois et quelques jours.
Ce petit reste couché huit jours après sa nais-
. sance , avant de suivre sa mère ; il est trois ans à
croître, et ce n’est qu’au bout de ce temps quM
peut engendrer.
P a t r i e . L’Inde, selon les voyageurs Thévenot e t
Mandelslo ; l’Afrique, au royaume de Tunis et
d’Alger, si l ’on peut rapporter à cette espèce, ce