
Petits de deux mois > ayant déjà toutes les
couleurs des adultes et des cornes longues de ;six
• a huit lignes.
HABIT. Habitant la région boisée des chaînes de
. montagnes les plus élevées, et se tenant de pré-
. férence sur les pentes les plus escarpées et au
bord des-précipices , les chamois vont ordinairement
par petites troupes de trois, quatre, cinq,
six individus, et souvent aussi par troiipea.ux de
dix, quinze, vingt et plus. Ils passent, aux approches
de l’hiver,des cantons exposés au nord, '
à ceux qui le sont au sud, et ne paissent.que
le matin et le soir. Les vieux mâles se tiennent
à l’écart , si ce h’est dans le temps du
rut 3 alors ils répandent une odeur analogue
à celle du bouc, et même plus forte. xL accouplement
a lieu en septembre ou octobre 3 les
petits naissent en avril et mai;, et il n’y en a
ordinairement qu’un seul par portée. Celui-ci
accompagne sa mère jusqu’au mois de septembre
oii d’octobre, et dès l’âge d’un an il a acquis
une taille près qu’égale à celle «les adultes. On
dit que la durée de la vie du * chamois est de
vingt à trente ans.
Ces animaux ont les sens de la vue, de l’ouïe et
de l’odorat exquis. Il est très-difficile de les approcher,
et lorsqu’ils sont poursuivis, ils boni
dissent de rochers en rochers avec une vigueur
et une adresse surprenantes.,, et se mettent bientôt
hors de portée. Quand ils sont réunis en
troupes,. le premier d’entr’eux qui a coimois-
sance de quelque danger , fait entendre un sifflement
aigu et prolongé, qui est le signal de la
fuite pour tous les autres. Lorsqu’ils sont tranquilles,
leur voix est un bêlement analogue à
celui de la chèvre..
PATRIE. L ’Europe y et principalement les montagnes
de la Suisse, du Piémont, de la Savoie,
des Pyrénées , des diverses chaînes de l’Allemagne,
de la Grèce et de quelques-unes des îles de
l’Archipel.
7 3 ze. Esp. * A n t il o p e a m é r ic a in e , antilope \
americana.
( Non figurée dans l’Encycl. ) Antilope americana,
Blainv. nouv. Bull. soc. phil, 18 i 6.pag.. j
8o-, — Manama, sericea3 Rafinesque, Amer.
Monthly Magaz. 1817. pag. 44.
CAR. ESSENT. Cornes courtes, coniques, légèrement
courbées en arrière 3 noires et annelées ; pe- ;
lage blanc y garni de lo-ngs poils soyeux 3. point de :
crinière. ■ " ;
D imens. Taille d’une chèvre de médiocre grosseur.
D escript. Corps alongé, peu élevé sur jambes^
entièrement couvert de longs poils pendans
non frisés, comme soyeux et cout-à-fait blancs1
tête assez alongée, sans mufle ou partie nue-
front droit ; oreilles médiocres j cornes courtes
assez grosses, noires, ‘un peu annulées transversalement,
rondes, presque droites,.dirigées en
. arrière et terminées par une pointe mousse;
jambes grosses et supportées par des sabots
courts et épais’, queue très-courte.
Habit. Inconnues (1).
PA TR IE . L ’Amérique septentrionale..
(1) M. de Blainville a regardé cet animal comme se
rapportant au Pùdu ( Capra Pudu de Molina ; Ovis Pudu
Gmel. ) > mais ce que l°on sait de cet animal nous paroît
trop vague pour qu’il nous soit permis d’ adopter ce rapprochement.
En effet, Molina se borne à dire que c’est
une chèvre sauvage, de la grandeur d’un chevreau de six
mois, à poil brun, et dont le mâle seul/ a des cornes
très-petites. Elle manque de barbe. Elle descend des
Andes en grand nombpe, au commencement de l’hiver,
pour paître dans les plaines des provinces australes du
Chili. On l'apprivoise facilement.
Le même individu décrit par M. de Blainville a été
regardé depuis comme appartenant réellement au genre
des chèvres; m^is l’a-t-on suffisamment examiné? Il se
pourroit qu’il appartînt à un groupe intermediaire à celui
qui comprend ces animaux, et à celui du so.us-:genre des
, antilopes, où L’on a placé le.chamois. D’ailleurs le chamois
lui-même, ainsi que l’a remarqué M. Cuvier, s’éloigne
considérablement des vraies .antilopes-par ses
formes, èt plus encore par son naturel. Sous ce dernier
rapport, au contraire, l’antilop.e américaine se trouve-
roit rapprochée de cet anima).
La forme ronde des cornes-e.tle manque dê barbe nous
fournissent , pour le moment, ‘les caractères sur lesquels-
nous nous fondons le plus pour déc» ire ce ruminanc plu-
tôt ici, qu’en traitant du genre des chèvres-
M. Rafinesque ,-qui a reconnuTe premier la. possibilité
de former un groupe intérmédiàirè. à celui des antilopes
et à celui, des chèvres, l’a indiqué dans Je journal
intitulé : American Monthly Miga^iney i % i j t pag» 44- H-
y forme le genre :
Maz-ame , ma^arna. Caractérisé par des cornes droites.,
solides, simplesrondes , permanentes ; le cou et
les jambes peu longs ; la queue courte ; les supports des
cornes pleins-. 11 le place .Sdfms la famille qu’il nomme
rumïndlia et dans P ordre des, ste/edeeria. Il en distingue
cinq espèces.
. i°; Manama t e n t a fauve-brun en dessus, blanc en
dessous; cornes cylindriques,, droites-et lisses* Il dit qu il
différé du - ..
20. Ma-çam*pita, parce qu’il est plus petit, plus fonce
en dessus,plus blanc en dessous,.et qu’il a des cornes
plus grandes et plus grosses. Nous soupçonnons que ces
deux espèces ne diffèrent pas des deux vra-is cerfs goua-
youpit'a et goua^oubira que nous avons décrits ci-avant,
pages 44 y «446.. • •
| I l ':Mü lama- dors ata. Entièrement blanc j pelage $1'
Yjt, Sous-genre. AntILOCHÈVRE, anùloéapra,
Ord. Blaiijv. Cornes des deux sexes peu longues,
comprimées , recourbées en crochet postérieuàpient
\ers la pointe, et munies d’un andouiller'anterieur;
point de mufle ; point de larmiers, ni de
brosses aux poignets ; formes générales dis antilopes.
-,3'. Esp. A ntilope a fourche, antilope fur.-
dfer.
S (Non figurée dans l’Encyclop.) Anùlocapra
americana, Ordjourn.de phys. 181 S. — CePvus
Hfurcatus, Rafinesque, — Antilope bifurcata,
Smith.’ — Antilope furcïfer, Ejusd. Tftns. soc,
Linn. rom. 15. pi. 1. — Cerf à bois recoorbe,
cervus hamatus, Blainv. nouv. Bull. soc. phiiom.
1816. pag. 80.— Schreb. Goldfuss, tab. 1 64
g, —. Desm. nouv. Dict. dhist. nat. torn. 29.
pag- 541-*
CAR. ESSENT. Cornes rugueuses, triangulaires à la
base y et pourvues d’un très-petit andouiller comprimé
et déjeté en dehors y terminées supérieurement
par une pointe recôùrbee en crp'chet en arriéré et
un peu en dehors $ pelage fauve-roussatre en dessus,
blanc en dessous ; poils asscç courts y rudes et
grossiers'j une crinière rousse sur le cou.
Di M'EU SY Longueur du corps, mesurée pouc. lig.
de la' partie antérieure des épaules, à la
croupe ( mesures anglaises ) ........ - • • • •2 4 9 ”
Hauteur du train de devant y au garro
t............... 2 9 M
■ Longueur de la queue.............. >» 4 33
des cornes du mâle. . . . .......... • i a> “
de l’andouiller de ess cornes....... » 2 33
neux ; unexrinière de grands-poils le,long du cou et du dos; cornes coniques et subulées, pointues et légèrement
courbées en arrière, avec leur base rugueuse. C est le
mountain shep.j ovis roo'ntana de M. Ofd, Journ. aCad.
sc. nàt. Philadelp. mai 1817. vol. 1.
40. Manama sericea s <\m e s t l’animal ^notritné afttUope
americana par M. de Blainville, décrit ci-dessus.
j°. Maiama Pudu de Molina. V oy e^ plus haut.
. M. Rafinesque, en faisant remarquer que ces trois dernières
espèces ont les cor-nes courbées , au lieu de les
D e SG r i pt. Cornes marquées de légères r i des
transversales et de rugosités, un peu inclinées
en dehors et recourbées en arrière- a leur extrémité
avoir droites comme les deux premières, propose d en
former un genre particulier, ou peut être un sous-genre
qu’il nommé orèamnos. Il remarque que c-es trois rumi-
nans different encore des autres en ce qu’ils vivent dans .
les pays~de montagnes.
Ne doutant, pas que les deux premières espèces ne
soient des cerfs, nous pensons d ailleurs qu’il sera
nécessaire de se procurer des renseignemens nouveaux
sur les trois autres, pour admettre le sous-genre proposé
par M. Rafinesque.
y qui eSt lisse y pourvues, vers les deux tiers
de leur hauteur., d’un andouiller assez court,
dirigé en avant. Yeux .grands j placés très-haut
et sous la base des cornes ; oreilles pointues, de
moitié moins longues que lé chanfreiri j base des
cornes- touffue 3 cou supportant une grande- crinière
3 jambes très-fines 3 queue courte 3 poils
épais, rudes, grossiers, aplatis, ondulés et renfermant
dans leur milieu une sorte de moelle.
Dos, flancs, faeê extérieure des jambes de devant
ec dessus de la queue d’un fauve-rougeâtre 3
poitrine-, ventre, intérieur des membres, fesses
et dessous de la queue blancs 3 sommet de la
rête .blanc./'ainsi que. les joues et les lèvres 3
face et n.ez d’un châtain foncé e cou d un fauve-
rougeâcre en dessus y avec un.e tache blanche
près des oreilles, et marqué de blanc en dessous 5
crinière rousse.
Nota. Une petite corne de quatre ou cinq
pouces de longueur, vue à Londres par M. de
Blainville ,. appartient à cette espèce, ainsi
quô s’en est assuré M. Ord, a qui Ion doit
k première description de l’antilope à fourche.
M. de Blainville avoit donné à l’animal duquel
provenoit cette corne, dont 1 apparence extérieure
étoic tout-à-faic celle d un bois de chevreuil,
le nom d e cervus hamatus, M. Goldfussa
figuré ce prétendu bois dans- le n. éT<; de la continuation
dès saugtkiere de Schreb. tab. 264 B , ec
nous avions aussi admis le cervus hamatus dans
le Nouveau Dictionnaire d’histoire naturelle3 mais
actuellement, convaincus que cette espèce doit
être rapportée à celle dont nous traicons ic i,
nous nous empressons de la retirer de la nomen-
clatüre des mammifères.
Habit, et Patrie. Cette antilope a été rencontrée
à l’état sauvage dans les contrées de 1 ouest
de l’Amérique septentrionale ( les bords du
Missouri) par les voyageurs Lewis et Clarke.
734e. Esp. * A ntilope a empaumure, antilope
palmata.
( Non figurée dans l’Encyciop. ) Antilope palmata
y Hamilton, Smith , Trans.' o f soc. Linn.
tom. 13. pl. 3. — ■ Madame y Hernandez, lib. 9,
cap. 14?
C ar. ESSENT. Cornes renversées en arrière, à la
pointe y et présentant une empaumure anterieure
aplatie d’ avant en arrière y et saillante depuis leur
p p p 1
*