
Seconde année.' Poil gris. ( Atteiksiak. )
Troisième année. Poil variable. ( Âglektok. )
Quatrième année. Poil tacheté. ( Milektok.)
Cinquième année. Poil d’un beau gris-blanc,
avec un croissant brun sur le dos, dont les deux
pointes se regardent. ( Il porte alors le nom
cl’Auarsoak. )
H abit. Il vit de poissons, et poursuit particulièrement
le lottus sco'rpius et le salmo arcticus. L ’accouplement
à lieu au mois de juillet, et les femelles
mettent bas au mois de mars ou dans les
premiers jours d’avril de l’année suivante. Elles
né font qu’un petit et rarement deux, sur des
fragmens de glace éloignés de la terre.
P a t r ie . Les cotes du Groenland, d’ou ils S'éloignent
deux fois dans l’année3 au mois de mars
pour revènir en mai, et au mois de juillet pour
revenir en septembre : on les trouvé aussi au
Spitzberg (i).
377e. Esp P hoque PUANT , phoca foetida.
( Encycl. pl. 11 o. fig. 2. ) Phoca foetidaj Mull.
Prodr. 8.— Neitsek j Crantz, 164. gl. 1.5.4.—
Phoca foetidaj Oth. Fabric. Faun. groenland.
pag. 15. sp. B.— Phoca hispida Schreb. tàb. 86.
— -Erxleb. Bodd.-Gmél. ^ Phoque heïtsoak,
Buff. Hist. nar. suppl. tom. 6.
CAR. ESSENT. Six incisives supérieures, quatre
inférieures ; pelage d’un brun pâle , varié de blanchâtre
en dessus 3 d’un blanc sale en dessous y poil
hérissé; ongles assez forts,
D imens. (D’après Oth. Fabricius ) Longueur totale, quatre
pieds et demi au plus.
D esc’RIPT. Système. dentaire comme dans le phoque
commun 3 tête courte, arrondie5 museau
(1) C'est peut-être à cétte espèce , ainsi que l’indique
Fabricius, qü'il -faut rapporter le vade-snel ou hav-
sael des Islandais, qui 5 suivant Olafrèn, est presqu’aussi
fort que Yutselur ou phoque puant, et même .plus gros
et plus gras que lui ; qui a la pèau très-épaisse, 'et le pelage
noir et plein de grosses taches rondes, plus petites
sur le dos qu’e sur les flancs. Ce phoque nage en ligne
droite par grandes troupes serrées et avec ordre, et qui
ont pour chef de file le plus fort d'entr’eux.
On ne voit jamais ce*phoque en ferre ferme, mais séu
lement sur les glaçons , où les habitans, principalement
ceux qui occupent-tes côf^sépfemrionàles d’ Islande, lui
font la chasse. Il vient cependant dans quelques golfes ,
comme, par exemple, dans ceux d’ Iso, d’Arnar et de
Patrixfiora. Il dépose ses petits en avril, sur des anses
très-éloignées et dans des îles , car il disparoîc de ces
parages en mars ; et lorsqu’il revient au mois de mai, il
ramène ses petits avec lui. ( Voyage en Islande, traduction
française, tom. IJI, pag. 213. )
à peu près égal au tiers dé la longueur de la tête •
soies des moustaches pâles ( les plus petites noires
) , pointues, comprimées, avec leur bord en
totalité ondulé ; yeux petits, avec l’iris brune
comme dans le phoque commun, dont les pieds*
lés oreilles, la langue et la queue sont aussi semblables
j corps de figure presqu elliptique ; talon
des pieds de derrière â peine apparent, à cause de
l’obésité de l’animal j dos très-bombé: ventre
plat 3 poils très-épais, presque droits sur la peau
doux au toucher, assez longs et fins 3 soies du
fond laineux très-frisées 5 pelage presque brun
varié de blanchâtre 5 ventre blanc, avec quelques
taches brunes.
Jeunes, ayant le dös d’un blanc sale ou livide,
sans taches et le ventre blanc 3 vieux ^ ayant le
pelage très-varié, lé museau presque nu, et le
poil du corps râs.
Erxleben dit qüe cet animal a le poil hérissé,
et mêlé de soies aussi rudes que celles d’un cochon
; la robe d’un brun pâle, tachetée en dessus,
blanchâtre en 'dessous, avec le tour des
yeux noir.
Une 'variété esc toute blarrche, avec ufie ligne
dofsale.
Habit. Les vieux mâles répandent une odeur très-
puante et nauséabonde., qui existe aussi dans leur
chair et dans leur graisse, qui est très-fluide.
Cette espèce vit de poissons, mais principalement
de crevettes et d’autres crustacés. Les sexes
se rapprochent dans le mois de juin, et les ferne
lies mettent bas en février.
. P a t k iÈ. Les golfes les moins fréquentés du Groenland
(-i)-.
3,78e. Esp. P h o q u e b a r bu , pho ca -barhata.
(Encycl. pl. 1 1 1 . fig. 1.) Phoca bafbata> MùiL
Prodr. p. 8.— Urksuk , Crantz, 165 Phoca
barbata, Oth. Fabr. Faun, groenland., pag. 1 y
. sp. 9. — Erxleb. Bodd. Gmel. — Phoca major;
Parsons, Phil. trans. tom. 47. pag. 121.— Grand * Il
(;) Othon Fabricius rapporte avec doute à cette espèce
, et comme en étant un vieux individu, le phoque
appelé en Islande utsélur ou vèir'ar-selur (chien de mer d’hiver,
pàrce'qu'il fait ses petits dans cette saison). Il a jusqu’à
deux aunes et demie de longueur. S,on pelage, lorsqu’il
est adulte, est foncé et moucheté de gris. En vieillissant
il devient tout blanc, à commencer par la tête et le cou.
Il passe ensuite plusieurs années avant que le reste "du
corps ne blanchisse tout-à-fait, et cela arrive même rarement,
à moins qu'il ne devienne très vieux. Cet animal
est méchant, et il est dangereux de l’irriter.
phoque j Buff. Hist. nar. tom. 6. suppl. pl. 45
Ç*K. RSS.ENT. Six incisives supérieures * quatre inférieures.
y pouce dos mains plus courts que les autres
doigts ; pelage noirâtre.
DiMkNS- Dix pieds environ de longueur totale.
DëSCRIPT. Système dentaire semblable à celui du
phoque commun ; tête alongée j museau large 3
lèvres lâches ; soies des moustaches nombreuses,
fortes, cornées, flexibles, très-légèrement comprimées,
lisses, transparences, tenant peu fortement
3 ouvertures des. oreilles plus grandes que
dans les autres espèces;, yeux grands, pupille
ronde, iris brune 3 pieds anrérieurs longs, ayant
le doigt du milieu le plus grand et les latéraux
les plus petits ( ce qui ne s’observe dans aucune
autre espèce) ; corps alongé, robuste 3. dos renflé ;
langue et pieds postérieurs comme dans le phoque
commun 3 poil dés jeunes abondant et doux,
celui des vieux plus rare, et quelquefois presque
nul. Pelage d’abord livide en dessus et blanc en
dessous, ensuite noirâtre, puis tout noir dans
les vieux individus.
Habit, et P a t r i e . I l habite les hautes mers du
Groenland. Sa femelle met bas vers le mois
de mars sur quelques gros fragmens de glace
et ne fait qu’un petit.
379e. Esp. P h o q u e a u x p e t it s o n g l e s ,
phoca leptonyx (t).
(Non figuré.) Phoca leptonyx, Blainv.
(1), A la suite de la description des treize phoques
sans oreilles externes, dont l’existence ne nous paroît
pas douteuse, nous allons rapporter succinctement les caractères
de onze autres, qui sont bien moins connus.
i°. Le Ph o q u e u r ig h ê , phoca lupina. SuivantMolina,
H a le système dentaire du phoque commun, quatre doigts
seulement aux pieds de devant et la lèvre supérieure un
peu cannelée, comme celle du lion marin d’Anson. Sa
gueule est ri grande d’ouverture qu'une boule d'un pied
de diamètre pourrort y entrer.
On remarque dans ces détails , ainsi que dans d’autres
sur lés moeurs, la voix, etc. de cet animal, des exprès-
sions exactement conformes à celles qu’on trouve dans
h description du lion marin des îles Falkland de dom
Pernetty. Aussi ne doutons-nous guère que cette description
de l’urigne n'appartienne à notre phoque d’Anson.
z°- Le Phoque de l’ ile Sa in t -Pa u l phoca Coxii,
Nob. Nouv. Dict. d’Hist. natv, 2e. édit. — Lion marin
de Cox, Descript. de l’ile de Saint-Paul. — Fîeurieu,
Relat. du voy. du Cap Marchand, tom. III, pag. 17.
Cette espèce sans trompe nous paroît exister réellement,
mais elle a été décrite si imparfaitement que nous
avons pas cru devoir l’admettre dans notre classilica-
fton. Sa 1ongueur est de vingt pieds anglais environ et sa
^conférence de vingt-un. Son pelage est généralement
CAR. ESSENT. Ongles très-petits, surtout ceux
des pieds de derrière y pelage gris en dessus avec
d’ une couleur de b.ufle sale, tantôt d'une teinte plus
brune-, tantôt d’un blanc sale ou couleur de pierre.
Ces phoques sont si abondans aux Îles d’Amsterdam
et de Saint-Paul, dans, l’ Océan indien ( situées par le 38e.
degré de latitude méridionale et le 75e. de longitude
orientale), que le lieutenant Cox en tua douze cents en
dix jours. Ils, se tiennent à terre au milieu des joncs et des
roseaux ,.et leurs femelles ne fo.nt qu’un.petit par portée.
3°. Le Phoque a long c o u , long neckcd s ea l, Parsons,
Phil. Trans.-, tom. XLWI, pl. 6 ; phoca longicollisy
Shaw, Gen. zool. Celui-ci, dont la patrie est inconnue,
a le corps très-élancé; les jambes antérieures placées à
égale distance de l’extrémité du museau et du bout des
nageoires postérieures; point d’ongles aux pieds de devant.
D’après*la mauvaise figure qu'on en trouve dans
- les Transactions philosophiques, on seroit d’abord tenté
de le regarder comme une espèce factice établie sur l’ob -
servation d’une peau mal préparée ; mais on doit cependant
ajourner toute décision à cet égard, attendu que
Péron a rencontré: des phoques qui présentoient des variétés
assez remarquables dans la posé ion des membres
antérieurs. Il lui a paru « que le courage et l’activité de
ces animaux sont dans un rapport assez exact avec la position
.relative de leurs pieds de devant : suivant que ces
principaux agens de la locomotion se trouvent plus ou
moins rapprochés de la poitrine, la démarche est plus ou
mois facile 5 et comme chez les phoques , ainsi que chez
tous les autres animaux, la possibilité d’échapper aux
périls est un motif de l'affronte*, il s’ensuit naturellement
que ces amphibies en sont encore plus ou moins
timides. » ( Voy. aux Terres australes, tom. I l, pag. 118.)
4°. Le Phoque a t e te de to r t u e du même auteur”,
tortoise seul ( phoca. testudmea, Shaw). Cette espèce, eue
Parsons dit exister sur plusieurs côtes de l’Europe,.n’a
pas été obseivée depuis ce naturaliste. 11 dit qu’elle a la
tête conformée comme celle de la tortue • le cou alongé ;
les pieds semblables à ceux du phoque commun.
5®. Le Phoque fa sc i ê , ribbon . r;/, Pepnant ; phoca
■ fas d a ta , Shaw. Çette espèce n’est encore connue que
par sa peau, qui a été décrite par P ail as. Elle est des îles
Kouriles ; son poil est court, épais, roide et de couleur
noirâtre uniforme, mais marqué sur la partie supérieure
d’une bandé jaune semblable à un ruban, et tellement
disposée, qu’elle représente en quelque manière le contour
d’une selle occupant un large espace sur le dos. La
tête et les jambes, ne sont pas décrites. Le port de l’animal
est inconnu. C’est une grande espèce.
6°. Le Phoque p o n c t u é , phoca punctata de l'Encyclopédie
anglaise ( speckled s e u l) , qui a le corps, la tète
et les membres tachetés, et qui habite les îles Kouriles.
70. Le Phoque m o u ch e t é , des mêmes contrées,
pkoça mâculata y le spotted seal de l’Ençyclop. anglaise
dont le corps estmoucheté de brun.
8°. Le Phoque n o ir , phoca nigra ou black seal de
l’Encyclop. anglaise, des mêmes mers; remarquable,
dit-on, par la singulière conformation de ses pieds qu’on
ne décrit pas.
90. Le Phoque l a k h t a k de Krachenninikow, Hist.
des Voyag., tom. XIX, pag. 260. — Dèscript. duKamts-
chatka, tom. HT, pag. 240. Ce phoque, selon Krachen-
] ninikow, ne diffère du phoque marin que par la grosseur
seulement, puisque sa taille égale celle du plus gros*