
rieure, et par conséquent proportionnelle à leur
étendue.
On y trouve trois appareils distincts :
Celui de l’insalivation, qui n’est réellement
qu une certaine modification de l’appareil général
crypteux ou glanduleux de la peau, placé ici. tout
autour de la bouche, et versant des fluides muqueux
ou salivaires, - sécrétés dans les glandes
dîtes molaires j buccales 3 et dans les glandes salivaires
dî tes parotid.es , maxillaires et sublinguales * à
cause dé leur position.
i . Celui de la mastication, qui est essentiellement
operée par 1 action de la mâchoire inférieure
sur la supérieure immobile, et au moyen des muscles
élévateurs , le temporal y le masséter et les
ptérygoïdiens y et des abaisseurs, immédiats | le digastrique
j et médiats, les génio-hyoïdiens.sterno-
hyoidiens > etc..
Les mâchoires ne sont pas à nu dans l’intérieur
de la cavité buccale, mais elles sont recouvertes par
la peau interne, qui prend sur leur bord une dis-
position et un aspect particuliers : c’est çe qu’on
nomme gencives.
Mais en outre, et même le plusL sou vent, cette
peau est armée d’organes extrêmement durs , de
forme et en. nombre très-variable, que l’on considère
comme des os. et qu’on nomme dents (i
C est au moyen de ces gencives, et surtout'de
ces dents, qu.est exécutée la mastication des ali-
mens, ce qui a toujours lieu dans les animaux vivipares
, au contraire des ovipares..
Les différences que les mammifères offrent dans
le mode de mastication, et par conséquent dans les
organes qui l'exécutent, tiennent en général à. la
nature des alïmens.;
î * Enfin , le dernier appareil qui. se trouve dans
la cavité, buccale, ou celui de la déglutition, est.
essentiellement composé de la langue,. et. eu outre
de ce qu’on, nomme le palais,
La langue.,. dont nous avons déjà fait mention,
en. traitant du. sens, du goût, doit être considérée
comme le: prolongement de la couche musculaire
intérieure ou abdominale. C ’est un. organe entière-
ment charnu.,, composé de. deux parties : l'une postérieure,
constante, formée de-muscles particuliers
parfaitement; distincts., attachés à l’appendice que
1 on. nomme hyoïde y. et l’autre, antérieure, mobile,
(i) ce qui concerne les.dents, page 3.
moins constante , entièrement formée de fibres
musculaires cutanées.
Le palais3 contre lequel agît la base de la langue,
dans lacté de la déglutition, n’est qu’ une, partie
de la peau interne ayant à peu près éprouvé les
mêmes modifications que les gencives $ elle est appliquée
contre les os de la mâchoire supérieure , er
se prolonge au-delà de leur bord postérieur, en un
lambeau mou , flexible , musculo-membraneux ,
nommé voile du palaisy dont le milieu, quelquefois
plus long, est la luette.
A la suite de cette cavité buccale et plus ou moins
dans la même direction, mais quelquefois à angle
droit (1 ), vient le canal intestinal qui commence
paF le pharynx_
Le pharynx est une sorte de sac ou de dilatation
membrano-musculeuse non adhérent aux os, attaché
par sa circonférence à la voûte palatine, largement
échancré en avant pour recevoir la'communication
de la cavité buccale et celle des fosses,
nasales, et offrant inférieurement deux ouvertures :•
1 une qui en est la véritable continuation et qui
conduit dans le reste du canal digestif, et l’autre >
antérieure ou inférieure, qui appartient à l’organe
respiratoire. Les muscles qui entrent dans sa composition
sont les constricteurs du pharynx } le stylo-
pharyngien y le glosso-pharyngien. L e chaque côté-
de son point de communication avec la cavité buccale
, est un amas de cryptes' muqueux, formant
ce qu on appelle les amygdales.
L oesophagesuit le pharynx sans aucune apparence,
de séparation. C est un canal musculo-membraneux^
pfés ou moins alongé, qui suit la longueur du cou,,
traverse la poitrine,, appliqué contre le corps de la,
colonne vertébrale, traverse le diaphragme, et qui,,
parvenu dans la cavité abdominale, se dilate plus,
ou moins pour former l’estomac.,
L estomac esc donc un renflement plus ou moins
considérable du canal intestinal. Sa forme et la nature
de ses parois varient. L ’ouverture par laquelle,
il communique-avec- l’oesophage est appelée* car-
dta\y. et celle qui est l’issue du restant du canal:
intestinal est nommée pylore
Oh donne le nom d'estomacs simples a. ceux
dont les parois, de nature membraneuse, ont une
ferme plus ou-moins approchante de celle d"uner
cornemuse, er q.ui ne sont point partagés en deux,
ou plusieurs parties par des étranglemens extérieurs.
¥ ),- Comme dans {‘.homme,.
Il
ou des cloisons intérieures ( i ) , et au contraire, on
appelle estomacs complexes 3 ceux qui Sont divisés
en plusieurs poches placées les unes à la suite des
autres (z).
A la suite de L’estomac vient le canal intestinal
proprement dit. Ses dimensions ne sont pas les
mêmes dans toute son étendue \ aussi la partie antérieure
a-t-elle reçu le nom d’intestins grêles y et la
postérieure, celui de gros intestins. Les intestins
grêles sont distingués assez arbitrairement en rrois
parties, appélées duodénum , jéjunum et iléon. Les
gros intestins le sont également en trois parties,
appelées colon3 cæcum et rectum. Le cæcum est une
sorte d’appendice aveugle, hors de ligne du canal
intestinal proprement dit, ayant son issue entre le
col'on et le rectum. Il manque quelquefois. Dans
beaucoup de quadrupèdes il est fort court ; dans
d’autres, au contraire , il est fort long, et souvent
son intérieur offre des brides nombreuses qui augmentent
l’étendue de sa surface.
C ’est dans [’estomac que s’exécute, on ne sait
trop comment, la première digestion, qui consiste
dans la conversion des substances alimentaires
en chyme. La seconde digestion ,, c'est-à-dire y
la conversion en chyle y. se fait dans, le duodénum ,
au moyen de deux fluides d’une nature particulière ,
la bile et le suc pancréatique , qui sont sécrétés par
deux organes glanduleux, le foie et le pancréas.
L e foie y bien pins considérable que le pancréas ,
est un amas d’une innombrable quantité de petits
cryp'es extrêmement serrés ou très-peu distincts, formant
une masse plus où moins divisée en plusieurs
parties nommées lobes 3 située à la région supérieure
ou antérieure de la cavité abdominale, sous Thypo-
condre droit t il esj: essentiellement composé de
deux parties, l’une droite et l’autre gauche ,. séparées
par l’entrée ou la sortie de vaisseaux qui s’y
rendent ou qui en sortent, chaque lobe étant quelquefois
lui-même subdiviséen lobules..
Le canal excréteur, qui en sort assez souvent
dilaté en une vésicule de dépôt, appelée vésicule du 1
(1) Les1 animaux, carnassiers les omnivores , Xes rongeurs
, quelques herbivores pachydérmes ont leur estomac
simple.
(z) Les animaux ruminans ontrdes estomacs complexes
dont les parois ont une épaisseur considérable. Ces
estomacs sont désignés par les noms de panse, de bonnet,
de feu ille tet de caillette. D’autres animaux* herbivores onc
leur estomac membraneux , mais très-divisé par des
cloisons internes. Le dauphin a pour ainsi dire plusieurs,
estomacs membraneux à la suite L’un de l’ autre^
fiel y qui ne se trouve pas dans la même direction,
va se terminer , sous le nom de canal cholédoque 9
dans le duodénum.
Le pancréas est une grosse glande fort analogue
pour sa structure avec les salivaires, plate , située
transversalement au-devant de la colonne vertébrale
, et se terminant par un canal unique, quelquefois
dans le canal cholédoque lui-même , ou
directement dans le duodénum. Les variations peu
nombreuses que les mammifères offrent sous le
rapport de cet organe, ne présentent rien de bien
remarquable.
Le canal intestinal et ses annexes seroient près-
qu’entièremenr flottans librement dans la cavité
abdominale, sans une membrane fibreuse, perspi-
rable, en un mot, séreuse , qui, après avoir tapissé
celle-ci, se porte à celui-là pour l’enveloper ; c’est
ce qu’on nomme le péritoine. La partie plus ou
moins longue de ce péritoine, dans toute son étendue
, qui se porte de la cavité à l’organe, et qui est
formée de deux lames entre lesquelles passent les
vaisseaux ou les nerfs qui. vont de l ’un à l’autre ,.
est désignée sous le nom générique de mésentère,
et spécifique de mésocolon , mésorectum , suivant
qu’elle appartient à telle ou telle partie du canal
et enfin les replis plus ou moins considérables que
ce même péritoine fait dans différentes parties, et
essentiellement en passant de l’estomac au colon
transvèrse, sont connus sous la désignation à’épiploon.
Quoiqu on sache d une manière générale
que ces appendices du péritoine sont essentiellement
vasculaires ,. èt surtout veineux , et qu’ils servent
spécialement de lieux d’accumulation de la
graisse, nous ne pouvons cependant encore guère-
expliquer les différences que les mammifères offrent
sous ce rapport. Tout ce qu’on peut dire , c’est1 que.
ceux qui sont suscesptibles de s’endormir l’hiver,,
les ont plus développés qu’aucun autre. Quoi qu’il
en soit, le canal intestinal se termine par son ori -
fice postérieur ou anus, qui se retrouve dans la-
ligne médiane , et qui est souvent accompagné:
d’amas ccypreux de nature particulière , quelquefois
fort puante, comme dans les carnassiers (1),
Il est percé dans une sorte de muscle cutané'
otbiculaite , nommé sphincter, et presque tout-à-
fait analogie à celui que nous avons vu bordée
rp.rifice antérieur du canal digestif.
, C ’est dans les intestins proprement dits que
s’exécute le départ du résultat de la digestion par:
l’absorption-du chyle, et par l’éjection du résidu ou;
CO ïàans les moufettes et les maria surtout!-