de sillon longitudinal dans le milieu de leur face
antérieure.
Pattes de devant très - courtes, munies de
quatre doigts distincts, armés d'ongles crochus
et ne laissant apercevoir aucun indice de pouce ;
pactes de derrière, au contraire, très-dévelop-
pées ; cuisses très - fortes et très - musculeuses ;
jambes très-longues, ainsi que les métatarses, qui
appuient en entier sur le sol dans le repos; doigts
au nombre de trois, dont celui du milieu est le
plus long et terminé par un ongle très-fort ; l'externe
beaucoup moins gros , et l ’interne, le plus
petit et le plus remonté de tous. ( La queue du
seul individu qbservé étoit tronquée et mutilée,
et il en restoit environ deux pouces. ) Poil doux,
épais et fourni, analogue à celui des lapins, très-
long. Couleur générale du pelage grise, comme
celle du surmulot , ou d’un brun un peu plus
fauve en dessus, les longs poils étant noirs à l’extrémité
; parties inférieures blanches ; un large
trait noir traversant l’oeil et se réunissant sur le
front à celui du côté opposé ; extrémité du nez
de la même couleur ; moustaches longues, très-
noires et formées de crins luisans ; deux autres
pinceaux ou bouquets de soies semblables , situés
aux côtés de la tête, mais beaucoup plus petits ,
l’un au-dessus de l’oeil, l’autre en arrière ; poils
de la base de la queue longs, mais non touffus ;
. métatarses couverts de poils très-courts, à peu
près comme dans les lapins.
H abit. Un seul individu de cette espèce, observé
à Londres par M. de Blainville, dans la ménagerie
du Strand, étoit extrêmement farouche et
inquiet. Sa manière de marcher étoit tout-à-fait
comparable à celle des lièvres ou des kanguroos.
Il se grattoir avec les pattes de derrière et se lé-
choit avec celles de devant. On le nourrissoit de
pain, de carottes et d’autres légumes, qu’il por-
roit à sa bouche avec ses mains. Ses excrémens
étoient noirs et de forme alongée.
P a t r i e . Ondisoir, mais vraisemblablementàtort,
que cet animal étoit originaire de la Nouvelle-
Hollande.
5 °5>ÿ. Esp. G erboise g e r bo , dipus gerboa.
(Encyclop. pl. 73. fîg. 2.) Daman y Shaw,
Voyage en Barbarie. — Mus agyptius y Hassel-
quist. -r-Mus jaculus y Linn. Syst. nar, édit. 10.
— Gerbo ou gerboise y Buff Hist. natur. suppl.
. 10m. 6. pl. 3 9 et 4o. — Jaculus orientalisy Erxleb.
%st. anim. pag. 404. — Mus sagitta y Pallas,
80V. Spec. glir. pag. 3 06. pl. 21 .— Dipusgerboa,
Gmel.— Olivier, Bull. soc. phil. n. 40.-—Jerh0
jerboa, yerbo y yerboa, yerbüa de divers auteurs
C a r . ESSENT. Pelage d’un fauve clair en dessus ■
la pointe de beaucoup de poils étant noire ; dessou
du corps blanc y ainsi qu’ un, croissant sur chaque
fesse ,* trois doigts aux pieds de derrièredont celui
du milieu est le plus long*
D im e n s . Longueur totale de la tête et du pied pouc \w
. w m —r de lma que..u.e.., .a.v.e..c.*.seBs pofilsl (Bpour B B
un p o u c e ) . . » g .
;— de là tête.. . . . . . . . . */r. . . . '. , » 1 0
—- des oreilles.. . . . . . . . . . . . . . »3 „ e
— de l'avant-bras.. . . . . . ..* . .v i . . » » «»
— depuis le‘poignet jusqu’au bout
des ongles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . » ,,
— de la jambe (du genou au talon). » 2 M3 I
— de tout Iç pied ( du talon au bout
des ongles) ...* ...% ,... . . . ; . . . . . . . » 1 6 \
D E S C R IP T . Corps un peu alongé, plus large en
arrière qu’en avant et bien fourni de longs poils, !
très-doux et très-soyeux 3 tête fort grosse et fort
large à proportion du corps, mais plus élégante !
quecelle de la gerboise alagtàga, avec le nez plus j
petit et les dents plus courtes et plus larges; deux |
incisives supérieures verticales).coupées carrément
_ et divisées dans leur longueur par une rainure qui
les partage au milieu ; soies des moustachesayant
jusqu’à trois pouces de longueur ; yeux grands,
saillans et latéraux, écartés l’un de l’autre d’un
pouce et demi ; iris brun ; oreilles blanchâtres !
à la base de leur partie extérieure e£ grises dans
le reste de leur longueur ; leur intérieur, de !
même que les côtés de là tête, d’un jaune très- j
clair, mêlé de gris et de noirâtre ; poils du dessus
et des côtés du corps, cendrés dans la plus grande j
partie de leur longueur, ensuite d’un fauve clair,
puis noirâtres vers leur pointe, d’où il résulte |
une teinte générale d’un fauve clair lavé de noirâtre,
tranchant agréablement avec le beau blanc
du dessous du corps ; de chaque côté de la partie I
postérieure des cuisses, le blanc formant comme
une bande transverse, peu tranchée et en forme
décroissant. Pieds de devant très-courts, d’une
couleur blanche et ayant cinq doigts, desquels le
pouce ou .l’intérieur est fort court, muni d’un
ongle assez long et foçr, arrondi au bout et ca-
naliculé en dessous ; les quatre autres doigts»
dont le second est le plus grand, étant longs et
armés d’ongles crochus, qui ont ail moins six lignes.
Jambes de derrière très-longues, garnies
de longs poils fauves en dehors et de poils blancs
en dedans et sur les cuisses ; pieds entièrement
couverts de poils ras et peu serrés, de couleur
J grisâtre >
'grisâtre, munis dé trois-doigts/, donc celui-, du >
fnilieu est de bien peu pl.:s grand qüe le® autres, :
armés d’ongles courts, mais assez larges et obtus ;
le métatarse^ formé : d’un-seul o s , long d’un
" pouce dix lignés/- ■ :
Queue 'très-longue , et n’ayant guère plus' de
circonférence qu’une, grosse plume d’oie, qua-
dranguluire et non arrondie j d ’un gris plus foncé •
en dessus qcfeii dessous-, et garnie d’un poil ras
jusqu’à” son éxtrérhïçé , que termine une touffe
aplatie.de.iongs poils.distiques-, soyeux et mi-
partie de noir-brun-et de blailc ; les quatre pre- >
mièrs pbuces de cette queue d’un gris assez foncé,
le cinquième d’un gris plus clair ; après quoi commence
le flocon, qui n’a qu’ün pouce et denu.
Verge du mâle pourvue, près du gland, de deux
: crochets cornés, blancs et longs de trois lignes ;
prépuce garni de petites pointes cornées, dirigées
vers la base de la verge (1).
HABIT. Le gerbo habite les lieux sablonneux,
pierreux et déserts. Il vit en troupes, se pratique
des terriers qu’il creiise avec ses pattes de devant
et avec ses dents. Son naturel est inquiet, et lorsqu’il
n’a pas le temps de rejoindre sa demeure, il
fuit avec une rapidité extrême, en exécutant une
suite de sauts très-considérables. Sa nourriture
principale consiste ,en bulbes de plantes.
PATRIE. La Barbarie, l’Egypte, l’Arabie, la Syrie.
Son espèce ne dépasse pas le 50e degré de
latitude septentrionale et les contrées situées
, entré le Tan aïs et le Volga.
510e* Esp. G e r b o i s e a l à g t a g a , dipus jaculus.
(Encyclop. pl. 73. fig. 1.) Mus jaculus y
Pallas, nov. Spec. glir. pag. 275. tab. id . —
— Cuniculus pumilio saliens y caudâ longissimâ ,
S. G. Gmel. nov. Comm. Petrop. i7<jô.Voyag.
tab. 9* fig. 1 .— Monguly Vicq-d’A zyr,. Syst.
anat. des anim. ( i re variété ).— Dipus alagtaga,
Oliv. Bull. soc. phil. n. 50. — Dipus jaculus y
Bodd. Gmel.— Morin jalma des Calmoucks.—
(1) La gerboise décrite et figurée par Bruce ( Voyage
aux sources du N i l , tom. V , pl. 27) paroît constituer une
variété dans cette espèce, différant des gerbos communs
par son corps plus mince ; par des oreilles plus longues,
plus arrondies} par la brièveté des ongles des quatre
pieds j par la couleur moins foncée du pelage j par la
oande blanche en croissant des cuisses, plus marquée j
par l'aplatissement du museau j enfin, par la couleur
oorre des talons.
Elle a été trouvée dans le déseit de Barca.
Alag-daaga ou àlcikdaaglia c!e quelques voyageurs.
C A R . E S S E N T . Pelàgè d’un fauve très-pâle en des-
' sus et blanc en dessous ; museau blanc, une raie
' blanche eh croissant sur les fesses f cinq doigts
' aux pieds de derrière y dont les latéraux très petits
et l’ intermédiaire le plus long j oreilles longues',
f
DiMEŸîs; Longueur totale, mesurée de- pied. pouc. lig.
puis le bout du nez jusqu'à l'origine de
la queue. . ....... » 6 9
—■ de la queue, sans les poils....... « 10 * ï
— de la tête.. . . . . . . . . . . ; ........ » i- io f
— de l'avant-bras. . . . . . . . . . . . . . . . - » I 1 »»
— delà main, y compris les ongles. » =» . 8f
1 — de la jambe........................... »> 2 7
— du métatarse ? depuis le talon
jusqu'à l'articulation du doigt du milieu
................................ . »» 2 6
— du doigt du milieu, avec l’ongle. *> « io f
Nota. La femelle est un peu plus grande que le
, mâle.
DESCRIPT. Tê te oblongue ; mùseau avancé, mais
épais et très-obtus ; nez grand, comme tronqué,
de couleur de chair, figuré en coeur, avec des
narines en croissant, séparées par une cloison ;
lèvre supérieure bilobée, et recouvrant, avec l’inférieure
, les dents qui sont au nombre de dix-
huit ; deux incisives à chaque mâchoire, quatre
molaires à la supérieure et trois à celle de dessous
de chaque côté ; moustaches formées .par des
poils longs et noirs ; yeux assez grands ; iris d’un
brun-jaunâtre ; prunelle presque ronde ; oreilles
plus longues que la tête, demi-cylindriques, roulées
sur elles-mêmes , oblongues, nues ou presque
nues et transparentes, ayant un léger duvet
jaunâtre ; cou très-court ; queue plus longue que
le corps, revêtue, sur plus des deux tiers dé sa longueur,
de poils courts, rudes et rares, de la même
couleur que ceux du corps, et terminée par un
panache formé de deux rangs de poils et mi-partie
de noir et de blanc : cette dernière couleur
étant terminale et pénétrant en angle dans la
couleur noire ( ce qui est dû à la direction obliqué
dés poils).
Pelage très-doux et fort lisse, d’un fauve-jaunâtre
sur ,1e corps, mais varié d’un gris-brun, notamment
vers la croupe, à cause de l’abondance
de poils plus longs qui traversent les autres et qui
ont leur pointe de cette couleur ; museau blanc à
son extrémité et brun en dessus ; dessous du corps
et dedans des membres blancs ; côtés gris ; fesses
marquées chacune d’une tache blanche, étroite,
transverse et en forme de croissant, comme dans
le gerbo. Tarse et métatarse fort longs et peu