
3 4 M A M M A L O G IE.
Dimbns. Grandeur du rat commun. Longueur de la
queue, 6 pouces (mesure anglaise).
D e Sc RIPT. Port du rat commun ; museau plus
pointu 5 oreilles nues, arrondies, médiocres ;
bouche très-petite, pourvue de deux vastes abajoues
formées par une dupücature des tégumens
communs, se dirigeant en en bas de la base des
incisives supérieures jusque vers le gosier, et
montant sur les côtés de la tête jusqu’à la hauteur
des yeux et des oreilles ; ces cavités étant
tapissées en dedans par des poils rares et de couleur
blanche ; pieds ayant six tubercules ou callosités
en dessous, et tous divisés en cinq doigts,
dont l’intérieur ou le pouce esc très - petit;
ongles des doigts internes et externes à proportion
plus petits que les autres; queue cylindrique,
écailleuse et portant quelques poils épars ; corps
couvert d’épines lancéolées, fines, plus fortes sur
le dos qu’ailleurs, et n’étant que des poils soyeux
assez gros et roides sous le gosier et le ventre ;
partout les piquans étant entremêlés de poils fins.
Dessus du corps d’un brun-marron ; parties inférieures
des joues et de la gorge, dedans des
membres, ventre et moitié inférieure de la queue
blancs ; partie supérieure de cette dernière partie
noire (x).
Habit. Inconnues.
PATRIE. L ’île de la Trinité, dans le golfe du
Mexique (1).
depuis, nous avons pensé qu’avant de proposer ce nouveau
genre , il étoit convenable d’avoir dés renseigne-
mens positifs sur son système dentaire.
Le nom spécifique que nous adoptons pour cet animal
nous paroît justement appliqué, à cause des rapports
qu’il présente avec plusieurs rongeurs très-difré-
rens les uns des autres. Ainsi la présence des abajoues
en fait un hamster ; la forme générale du corps et dè la
queue le rapproche des rats proprement dits , tandis que
lçs piquans aplatis du dos le font ressembler aux échimys.
(1) Nous soupçonnons qu’un rongeur conservé dans la
liqueur et qui fait partie de la collection du Muséum
d'histoire naturelle de Paris, se rapproche de notre
hamster anomal. Il a des abajoues dont on voit bien distinctement
les ouvertures de chaque côté delà gueule ;
sa queue est longue et annelée en travers, comme celle
des rats proprement dits ; ses oreilles sont médiocres,
arrondies et dénuées de poils ; son dos est brunâtre et
son ventre blànc-sale. Nous ne possédons aucune notion
surdon origine. (2) M. Rafinesque-Smaltz a donné , dans différens ouvrages
publiés en Amérique, des descriptions de ron-;
geurs qui se rapportent plus particulièrement aux hamsters
qu’aux autres genres du même ordre, à cause de
la présence des abajoues.
il considère d’abord comme vrai hamster l’animal qu’jl
appelle;
L X X X V I e. G e n r e .
G ER BO ISE , dipusj Schreb. Gmel, Lacép CU7
Geoff. Illig.
Hamster a bandes; cricetus fa s cia tus. Annals of
nature, nov. 1820. 11 est roux, avec environ dix raies
transversales noires sur le dos, et les jambes marquées
de quelques rayures aussi noires. Sa queue est un peu
plus courte que le corps, mince, avec des-anneaux noirs
Son corps est épais5 ses yeux sont petits; ses oreilles
courtes, ovales et un peu aiguës. Ses abajoues sont pendantes.
C’est le hamster des prairies du Kentucky et des
autres provinces de l’ouest.
Le même naturaliste forme, sous les noms de geomys
de cynomys et de diplostoma, trois genres nouvèaux contenant
plusieurs espèces , auxquels il assigne les caractères
suivans.
1. GEOMYS ; geomys. Mag. Monthl. Amer. 1817,
pag. 4f. Rongeurs ayant cinq doigts onguiculés à tous
les pieds; ongles de ceux de devant très longs ; bouche
munie d’abajoues extérieures ; queue ronde et nue. Ces
animaux , qui vivent sous terre, diffèrent seulement des
hamsters par leur queue qui ressemble à celle des rats.
Le us pieds sont à peu près conformés comme ceux des
taupes,
rj G eomys des pins (geomys pinetis), d’un gris de
souris ; queue entièrement nue, plus courte que le corps.
Grandeur du rat.
Nota. Cet animal a été nommé hamster de Géorgie par
Mitchill, Anderson, Meares, etc II se trouve en Géorgie
; dans la région des pins, où il élève de petitsmon-
tieules.
2. Geomys cendré (geomys cinereus ) , d’une teinte
grise, analogue à celle de l’écorce de frêne ; queue très-
courte, presque nue.
Nota. C’est le mus bursarius ou rat couleur de frêne que
nous venons de décrire n°. 505. Il est un peu plus grand
que le précédent,
II. CYNOMYS; cynomys. Mag. Amer. Monthl.’ 1817,
pag. 4y. Rongeurs ayant des abajoues ; dents semblables
a celles des écureuils; les quatre pieds pentadactyles, avec
les deux doigts extérieurs plus courts que lés autres; les
deux doigts internes des pieds de devant munis d’ongles
aigus; queue couverte de poils distiques. M.Rafinesquele
considère' comme très-voisin des écureuils de terre, qu'il
nomme tenotus, et qui sont les tamia d’Illiger ; mais il en
diffère par la forme et par le nombre des doigts, et aussi
par l’habitude qu’ont les animaux qu’il renferme, de yî*
vre en société,
1. C ynomys social ; cynomys socialis. Tête grosse;
corps large antérieurement; jambes courtes , d’une couleur
analogue à celle de la briqué rouge en dessus, gns
en dessous ; queue ayant le quart de la longueur totale
de l'animal, qui est de dix-sept pouces anglais.
La véritable connoissançe de cette espèce est due aux
capitaines Lewis et Clarke, qui la nomment écureuil jappant.
Robin, Dupratz, Dumont et d'autres voyageurs eu
avoient dit quelques mots, mais insuffisans pour en donner
une idée exacte. Le cynomis social habite les plaines
du Missouri, et forme dé vastés demeures souterrain^
chaque trou renfermant plusieurs individus. Sa yoix
M u s j Linn. '
Ja cu lu s , Erxleb.
CaRAGT. Formule dentaire : incis. î- , can. SS?-,-'
molaires ou j = 16 ou 18.
Incisives supérieures plates et terminées en biseau
à leur extrémité*, les inférieures subulées et
très-aiguës à leur pointe.
Mo laires simples, à couronne tuberculeuse,
légèrement échancrées.
'Tête fort large ; pommettes très-saillantes.
Yeux grands. *I.
semble au jappement d’ün petit chien. Sa pourriture consiste
en racines et en herbes. C’est la marmotte du M issouri;
arctomys missouriensis, Warden, ou le Wistonwisch
des Indiens ( nom qui rappelte son cri ).
1. Cy n o m y s g r i s ; cynomysgriseus. Entièrement gris;
fourrure très-fine; ongles longs. Longueur totale, onze
pouces trois lignes (mesure anglaise) ou dix pouces
quatre lignes (mesure française); queue ayant le tiers de
cette longueur.
Les capitaines Lewis et Clarke , qui ont décrit cet animal,
ne disent pas s’il est pourvu a’abajoues. M. Râfi-
nesqüe l’a réuni au genre cynom ys, à cause de la ressem-
[blance qu’il offre avec le précédent ; mais s’il n’a point
d’abajoues, il pense- qu’on devra le placer dans son
; genre anysonyx. I) ressemble encore au cynomys social
par ses habitudes, mais les réunions qu’il forme sont
moins nombreuses. Il ne jappe pas, mais il siffle.
| On le trouve aussi sur les bords du Missouri, où il re-
, çoit des Indiens le nom depetit chien.
III. DIPLOSTOME ; diplostoma, the Amer. Monthl.
Mag. 1817, pag. 44. Bouche double ; l’extérieure , formée
par deux grandes poches ou abajoues, qui se rap-
t procnent èn avant des dents incisives, lesquelles sont
sillonnées, tant en haut qu’en bas ; ces sacs atteignant
; en arrière, jusqu’aux épaules ; seize molairesquatre de
chaque coté à chaque mâchoire; corps cylindrique, sans
flueue, sans oreilles ; yeux couverts par le poil ; quatre
doigts à chaque pied.
Nota. Ce genre a beaucoup de rapport avec celui des
rats-taupes ; mais il en diffère par la présence des abajoues
et par le nombre des doigts.
. Deux espèces de ce genre ont été découvertes dans
les plaines du Missouri par Bradbury. Elles vivent sous
| ^erre et mangent des racines. Les premiers voyageurs
français qui les. ont observées. leur donnoient le nom de
gaufres;
g Diplos.tome b r u n e ; diplostoma fusea+ Entièrement
brune;.longue de douze pouces anglais.
2- Diplostome b l a n c h e ; diplostoma alba. Entiè-
Kment blanche y longue seulement de six pouces.
Le rongeur nomme par Molina Guangue ( mus cya-
nf s» Gmel. );, et dont nous avons décrit les caractères
dans une note jointe à notre genre campagnol (pag. 286),
Ijourroit bien appartenir au genre hamster, s’il avoit des
Oreilles longues et pointues.
Pieds antérieurs courts, à quatre doigts, avec
une verrue onguiculéé en place de pouce ; pieds
postérieurs cinq ou six fois plus longs que les antérieurs
, terminés par trois ou par cinq doigts.
Un seul métatarsien pour les trois doigrs du
milieu.
Queue très-longue, cylindrique, couverte
de poils courts dans son écendue et terminée par
un flocon de grands poils.
Verge du mâle écailleuse et épineuse.
Mamelles au nombre de huir.
H a b it . Animaux nocturnes, vivant à la manière
des rats et se retirant dans des trous creusés sous,
terre; saurant avec beaucoup de force et de vitesse
, à l’aide de leurs longues jambes de derrière
et de leur queue qui- leur ,sert comme de
balancier j s’endormant en hiver. Leur nourriture
consistant en fruits, en racines, etc.
PATRIE.. Les contrées centrales de l’ancien Continent.
508 e. Esp. G e r b o ise g é a n t e , dtp us maximum
( Non figurée. ) JDipus maxïmus , Blainv. —
Desm. nouv. Diction, d’hisr. natuu tom. i j .
pag- l l 7
CAR. ESSENT. Pelage dé un gris clair en dessus p
tête marquée d’une ligne noire sur chaque oeil, qui
se réunit sur le chanfrein avec la ligne opposée p
parties inférieures blanches ; quatre doigts aux:
pieds de devant et trois à ceux de derrière.
Dimens. De la grosseur à 'o n la p in de moyenne taille.
DESCRIPT. Tê te grosse et arrondie; yeux grands„
écartés et cout-à-fait latéraux, très-noirs et à pupille
ronde ; pommettes.élargies museau- court,,
très-gros,., avec un sillon très-profond, séparant
la lèvre supérieure en deux et se continuant jus-
q;u’à la cloison des narines; oreilles très-minces-
et transparentes, peu couvertes de poils à. leur
face extérieure,, grandes, arrondies à l’extrémité,
avec une soute de dilatation également
arrondie au cô:é externe de leur base ; nez très-
plissé ; ouvertures des nanneS'SemivIunaiEeSj.obli-
. qtres, placées, latéralement et surmontées pat un
pli- profond en forme de V , donc les branches,
sont aussi bifurquées,, et dont la pointe se termine.
dans le sillon de la lèvre.. Bouche très-pen
fendue ; incisives très-apparentes, longues,.étroit
tes et tranchantes à l’extrémité, comme dans les
vrais rongeurs, et. les. supérieures n’ayant point