
et que les aeux narines sont inférieures (1)3
Camus , lorsqu’il est aplati et qu’il commence
à ressembler à un museau (2).
Le museau , qui est placé à la partie inférieure de
la face, est une surface nue , granuleuse, toujours
humide, et sur les côtés de laquelle s’ouvrent les
narines (3) 3 il est :
Pointu , lorsque la tête est acuminée en avant
et qu’il ést tout-à-fait terminal (4)3
Court , lorsque la tête est peu prolongée et
qu’il fait à peine saillie (5)3
Simple , lorsqu’il n’offré aucune sinuosité ou
appendice remarquable (6) 3
Compliquéy lorsqu’il est accompagné de membranes
nues plus^ou moins développées, et affectant
les formes de fer de lance , de lyre , de
feuilles, d’étoiles, etc., ou de bourrelets presque
demi-circulaires, ou de sillons profonds se dirigeant
sur la ligne médiane du chanfrein ou du
front (7).
Le muffle y ou museau des ruminans , ne se remarque
pas chez tous ces animaux (8).
La trompe y ou museau très-prolongé et mobile,
existe dans un plus ou moins grand degré de développement
, dans quelques mammifères (9).
( 1 ) L * homme, les guenons na^ique et à -proéminent.
(2) La plupart des singes >
(3) Dans les ruminans, il reçoit le nom de muffle.
(4) Les makis , les coatis, les taupes , les fourmiliers
, etc.
(y) Les chats, la plupart des rongeurs.
(6) Dans la plupart des mammifères.
(7) Dans plusieurs genres de chéiroptères ou de chauves
souris.
(8) Les moutons, les chèvres, les chameaux, les la mas,
la girafe , le renne, Vélan et le buffle musqué ou ovi-
bos, en manquent totalement.
(9) Véléphant eft sans contredit, de tous les mamm
ifè re s , celui dont le nez a la conformation la plus singulière
: il constitue ce qu’on appelle la trompe ou cette
longue colonne charnue , mobile dans tous les sens,
creusée par le double canal des narines , et terminée par
une pince fort délicate, formée d’un doigt mobile qui
se rapporte, avec la plus grande justesse, au bord opposé
ae l’ouverture , sur le contour supérieur de laquelle
il est situé. Cette trompe supplée à l’extrême
brièveté du cou de l’éléphant, qui ne lui permettroit
pas de baisser sa tête jusqu’à terre pour prendre sa nourriture.
Mais cet instrument n’ est pas particulier à Y éléphant
: les mastodontes , animaux enfouis sur les bords
de l’Ohio, si connus sous le nom de mammonts ou mammouths
, en avoient un aussi considérable, et l’Amérique
méridionale renferme un genre d’animaux vivans,
les tapirs, dont les formes générales ont beaucoup d’analogie
avec celle des cochons, çt chez lesquels pn
Les narines sont tantôt de sîmplès fentes peu
ouvertes (1) 5 d’autres foitf des cavités assez grandes
(2) 3 quelquefois elles sont réunies sur le sommet
de la tête, et alors prennent le nom & évents (3) ;
elles sont contournées en spirale dans quelques
mammifères (4) 5 bouchées par une opercule dans
d’autres (5). Dans quelques-uns elles ont la propriété
de se fermer totalement à l’aide de muscles
disposés à cet effet, etc. (6).
Le chanfrein est la partie supérieure du nez des
animaux ruminans , comprise entre le front et les
narines. Il est arqué en dessus (7) 3 courbé légèrement
en sens inverse (8) 3 droit armé (9) d’une oïl
de deux cornes (10) 3 creusé en gouttière longitudinale
( 1 1 ) , etc.
Nous nous bornerons à indiquer ic i, comme
une dépendance de l’organe de l’olfaction , ou
comme intermédiaire pour ainsi dire à ce sens et
trouve une trompe, mais beaucoup plus petite à proportion
que celle des éléphans et des mastodontes. Les
. pal&otherium , dont on rencontre des débris dans les
gypfes de Montmartre, en étoient également pourvus.
Le nez du porc ou groin a bien encore quelqu'analogiè
avec ces nez prolongés3 il est mobile, arme, comme
celui de la taupe, d’un osselet particulier, appelé os du
boutoir, qui lui donne de la consistance et le rend
propre à fouiller la terre. Le desman e s t encore un animal
fort remarquable sous ce rapport : il a une véritable
trompe qui lui permet de plonger dans l’eau sans s’asphyxier,
parce qu’il tient les ouvertures des narines au
dehors.
(1) Les singes, les carnassiers digitigrades y les rongeurs.
(2) Le cheval, Y âne , Y hipppotame.
(3) Les cétacés proprement dits ont ^les narines ouvertes
sur le sommet de la tête , et sans nez proprement
dit, en deux ouvertures ou évents , qui servent d’égouts
pour faire sortir l’énorme quantité d’eau que ces animaux
avalent en poursuivant leur proie. Tantôt ces évents ont
un orifice commun , tantôt ils sont séparés. L’eau qui en
sort forme des jets ou des gerbes souvent très-considérables
dans les grosses espèces , ce qui a valu aux cétacés
la dénomination de souffleurs, qui leur est généralement
appliquée.
(4) Les quadrumanes de la famille des makis.
(5) Certaines chauves-souris y et notamment les n ie ter
es.
(6) Les phoques. Dans les échidnés et les fourmiliers,
le nez fait partie de l’alongement de la tête, et les narines
sont ouvertes au bout, dans Yornithorhynque, on
les voit supérieurement et vers la base du bec si singulier
qui termine la tête de cet animal.
(7) Dans les moutons.
(8) Dans les chèvres.
(9) . Dans les cochons.*
(10) Dans les rhinocéros, t
(u ) Dans les nyaères.
â celui du go û t, Vorgane de Jacohson. C ’est un
appareil fort singulier, situé de chaque côté de l’articulation
du vomer, avec les os maxillaires supérieurs,
composé d’une sorte de lame cartilagineuse
recourbée sur elle-même, de manière à laisser une
fente dans toute sa longueur supérieure , tapissée à
l’intérieur par une membrane muqueuse vasculaire,
se terminant antérieurement par un canal qui s’ouvre
dans le trou incisif de Scerion, et par conséquent
dans la bouche. Cet organe , qui n’a encore
été observé que dans les mammifères, paroît jusqu’à
un certain point en rapport avec l’espèce de
nourriture.
La VUE. Les organes de la vision, ou les yeux,
ont une forme plus ou moins sphérique, et reçoivent
chacun un nerf de la seconde paire encéphalique.
Chaque oeil est forme d’une enveloppe générale
fibreuse, nommée sclérotique y tapissée à l’intérieur
par une membrane vasculaire, appelée cAo-
roïde y et enfin à la face interne de laquelle se
trouve la membrane nerveuse ou sentante, développement
du nerf. La face antérieure de l’oeil
seroit percée, sans une partie cornée, transparente
, composée de lames ou de cônes extrêmement
aplatis , nommée cornée, transparente , et qui
sert en effet à laisser passer les rayons lumineux
dans l’intérieur de l’oeil, qui est entièrement rempli
de fluides de différentes densités, nommés humeur
aqueuse y cristalline et vitrée y disposés pour
des usages qui tiennent à la théorie de la vision.
L ’oeil de tous les animaux mammifères est presque
toujours , dans l’intérieur de la cavité qui le
contient, par un assez grand nombre de muscles,
quatre et quelquefois huit, droits qui, de la circonférence
du trou par où pénètre le nerf de l'organe
, vont à l’extrémité des deux diamètres du
globe , soit sur un ou sur deux plans, et deux muscles
obliques : un supérieur, qui du même point va
au-dessus du globe de l’oe il, réfléchi par un anneau
situé à l’angle interne 3 et l’autre inférieur, qui,
de la partie inférieure et extérieure de l’orbite,
va à la face inférieure du bulbe.
Il est constamment mis à l’abri du contact des
corps extérieurs au moyen d’un appareil protecteur
osseux , formé de l’os frontal en dessus, du maxillaire
supérieur en dessous , du zygomatique en
dehors , du lacrymal en dedans, et enfin du palatin
et du sphénoïde antérieur en arrière, dont l’ensemble
forme ce qu’on nomme Yorbite.
Cet organe peut encore être mis à l’abri d’une'
manière plus complète , mais momentanée , a
l’aide d’un double repli de.la peau, mobile, servant
de voile, et appelé paupière. Dans tous les
mammifères , la paupière supérieure est la plus
mobile 3 elle a son muscle élévateur qui, provenant
du fond de l ’orbite, et s’épanouissant jusqu’au cartilage
qui la borde, sert à la relever, son propre
poids la fermant contre le bord de l ’inférieure.
Jamais il n’y a de troisième paupière ou de paupière
interne verticale ; ou s’il en existe une, c’est un
simple repli cartilagineux contre lequel le globe de
l’oeil peut s’avancer, mais qui ne peut presque
jamais se développer indépendamment de lui.
Enfin, outre ces appareils de protection , il y a
encore dans la très-grande partie des mammifères,
à moins qu’ils ne soient aquatiques , un appareil
lacrymal formé d’une ou deux glandes plus ou
moins considérables, situées entre l’orbite et le
bulbe , et qui versent leur fluide à la surface de la
peau très-aminçie qui tapisse la partie antérieure de
celui-ci, Sous le nom de conjonctive y d’où il esc
conduit au moyen d’un canal formé par la réunion
des bords desL paupières, jusque vers l’angle intérieur
de l’oeil. Là il. est absorbé par les pores dits
lacrymaux, et versé, au moyen du canal et du sac
lacrymal , placé essentiellement dans l’os de ce
nom , jusque dans la cavité nasale au-dessous du
cornet inférieur des narines.
L ’oeil est :
Rudimentaire , lorsqu’il n’en existe aucune
trace au dehors, mais qu’on en retrouve des vestiges
au-dessous de la peau (1)3
Apparent, lorsqu’il est apercevable , et c’est
le plus grand nombre des cas (2).
Relàtivement à ses dimensions , il est :
Très-grand , dans plusieurs animaux nocturnes
et dans quelques espèces aquatiques (3)3
Médiocre ou moyen , dans la plupart des quadrupèdes
terrestres (4) 3
Petit ou très-petit y dans les espèces qui vivent
sous terre , et dans quelques espèces nocturnes
(5).
(1) Dans le rat-taup^jçemni.
(2) Dans la généralité des mammifères, en en exceptant
le rat-taupe [emni.
(3) Les galagosy les lièvres , les polatouches , les phoques
y les loutres.
(4) Les quadrumanes , les carnassiers proprement dits,
les ruminans.
(y) Les taupes , les bathyergues , les chéiroptères.