
— The polar bear , Penn. Syn. quadr. pag. 191.
n. 139. tab. 10. fig. 1. — Pallas, Spicileg. zoo-
log. XIV. tab. 1.
C a r . ESSENT. Tête alongée; crâne aplati; cou long;
plante du pied très-grande ; poils longs , doux et'
blancs,
Dimens. Longueur totale, depuis le pied. pouc. lig.
bout du museau jusqu'à l'anus. . . . . . . . f 7 1
— de la tête. ................................... 1 y 6
,— de la paume des mains....... ..... » 10 2
— de la plante des pieds............. « j 1 9
— de la queue.............................. n 2 9
Hauteur du train de devant............. 3 4 »
Nota. Les plus grands individus observés n’a-
voient pas plus de six pieds sept pouces de longueur.
DESCRIPT. Corps et cou plus alongés à proportion
j tè e plus mince et plus plate que dans l’ours
brun 3 front presqu’en ligne droite avec le nez 3
museau plus épais que dans l’espèce d’Europe 3
oreilles plus courtes, plus arrondies 3 pieds de derrière
ayant environ le sixième de la longueur totale
, appuyant le talon et la plante en entier 3
poil fin, doux, très-laineux, fort long sur le
ventre et les jambes, assez court sur la tête et
sur les parties supérieures du corps, partout d’un
assez beau blanc; bout du nez, ongles et bords"
des paupières d’un noir foncé ; lèvres tirant sur
le vjoiet; intérieur de la bouche d’un violet pâle 3
une petite dent conique de plus, située tant en
haut qu’en bas, derrière chaque canine, et'sé-
parée de la première molaire par un espace vide.
H a b it . Très-vorace, et ne' vivant presque que de
substances animales 3 mangeant la chair des phoques,
des cétacés, des oiseaux d’eau, des poissons
, et ne dédaignant pas les cadavres 3 attaquant
avec avantage l’homme et les animaux les
plus forts et les mieux armés, cornue lès morses
et divers dauphins; nageant avec une grande facilité,
et se reposant sur les glaces flottantes ; sa
femelle faisant ses petits au mois de mars , après
six ou sept mois de gestation , et les déposant
dans des fosses profondes, sous la neige, où élle-
même passe l’hiver-, isolée, et dans un état de
léthargie complète, etc.
En captiviré,dans nos ménageries, cet animal ’
souffre beaucoup de la température ordinaire de
nos étés, et l’on est obligé alors de lui jeter très-
fréquemment, pour le rafraîchir, des seaux d’eau
sur le corps. ■
PATRIE. Les rivages de l’Océan glacial, le Spitz-
beig et les cotes les plus septentrionales de l’A mérique,
vers la baie d’Hudson. Il ne descend
pas sur les côtes orientales;.de la Sibérie, ni au
Kamtchatka, et n’habite pas les. îles situées
encre la Sibérie et l’Amérique. Quelques indi.
vidus, portés par les glaçons, viennent quelquefois
échouer sur les côtes d’Islande et de Nor-
wège.
a5 8e* Esp. O urs a u x g r a n d e s l è v r e s , ursus
labiatus.
(Encycl. pl.suppl. 5. fig. 2.) Ursus labiatus,
Blainville, nouv. Bullet.de la soc. philom.1817.
— Bradypus ursinus, Shaw, Gen. zool. tom. 1.
part. 1. pl. 4.— Ursiform sloth, Penn. — Paresseux
ours, Journ. de phys. 1792. pl. 1. — Pro-
chilus, Illig. — Melursus3 Meyer. .
CAR. ESSENT. Lèvres extrêmement longues-et extensibles
; p o il n o ir, passant dans quelques endroits
au brun,
D im e n s . Taille de Y ours brun.
D esCRIPT. Tète grosse; front large et couvert
d’un poil court; irçuseau brusquement pointu;
yeux petits, noirs, ternes, sans vivacité; lèvres
minces et très-longues, et pourvues de muscles
qui permettent de les étendre en avant, à peu
près comme celles de l’étalon à l ’approche' de la
jument; formes du corps épaisses et grossières3
dos présentant une bosse assez considérable couverte
de poils longs de dix à douze pouces; poil
des autres parties épais, dur, rude, long de deux
pouces, noir, passant dans quelques endroits au
brun; museau en avant des yeux, d’un blanc
sale; une tache blanche à l’angle inférieur de
chaque oeil ; une autre tache blanche en forme
de V, sur la poitrine ;-pieds à cinq doigts, armés
d’ongles longs et crochus, propres à fouir.
H a b it . Se retire dans les cavernes, et creuse la
terre avec ses griffes; paroît se nourrir de fourmis
• blanches, auxquelles il joint des fruits d’un palmier
[borassus JlabeUiformis), du riz et du
miel; va par couples., auxquels se joignent un
ou deux petits,, qui montent sur le dos de leur
mère lorsqu’ils sont en danger (1). f\‘
P a t r i e . Les pays montagneux de l’Inde.
(1) L’individu unique, d’après lequel cette description
a été faite, a été montré vivant en Europe, sous
le nom de paresseux ours. On lui avoit arraché toutes les
incisives. Illiger n’ayant pas connu cette mutilation, en
avoit fait un genre d’édentés, sous le nom deprockilus.
.Sonnini et M. de Blainville ont contribuéparleurs remarques
et leurs observations, à faire rapporter cet animal
au genre Ours , auquel il appartient réellement.
Esp. O l :RS DES CAVERNES, ursus speUus
(fossile).
(Non figuré dans l’Encycl.) Ursus speUus,
Blum. Cuvier, Rech. sur les ossem. fossiles de
quadrup. tom. 4. i rc. parc. mém. 1. pag. 41.
pl.’ 3. fig. 1 et 2. .
CA.R. ESSENT. Front très-élevé au-dessus de la faune
du ne%, présentant deux bosses convexes.
dA ens. D’un cinquième plus grand que les ours.bruns
E u ro p ey ou les ours polaires, de la plus forté taille.
D eSCRIPT. Outre les caractères rapportés ci-dessus
comme essentiels, on remarque encore dans cet
ours la grande saillie et le prompt rapprochement
des crêtes temporales, ce qui rend la crête
sagittale d’aucanc plus longue ; les ours^ d’Europe
et d’Amérique s’en rapprochant sous cette dernière
considération , mais n’ayant pas les bosses
du front , et l’ours.blanc polaire, qui en manque
également, ayant les crêtes du crâne moins prononcées.
GISEMENT. Dans les cavernes calcaires de la Fran-
conie, et notamment dans .celles de Guylen-/
reuth, de Belle-Roche, de Roche-Fontaine, de
Nobberg, de\Vizer-Loch, de Wutidév-Hoehle,
de Klaustein , de Mokas, de Rahenstein, de
Kirch -Ahofn , de Zewig , de H o r e n -M ir -
Schfeld ; toures dépendances du pays de Ba-
reuch.
Dans les cavernes de Hongrie, du comté de
Liptow, sur la pence méridionale des monts
Crapaks.
Dans les casernes du Hartz, et notamment
dans celle de Bauman, dans’le pays de Blaken-
bourg; dans la caverne de la Licorne, près
Scharzfclds; dans celle d’Hartzbourg, d’Ufftrun-
gen, dans le comté de Stolberg, etc.
Partout, les débris nombreux de cette grande
espèce d’ours, qui est maintenant inconnue, sont
situés dans des cavités très-vastes et d’un très-
difficile, accès, mêlés avec beaucoup d’ossemens
de grands Carnassiers, également inconnus dans
la même contrée. Ils sont épars, tanrôç englobés
dans des dépôts calcaires, tantôt isolés dans un
terreau noir, qui paroîc dû à la décomposition
des chairs de ces animaux.
*6ûc. Esp. O urs A FRONT PLAT, ursus arctoi-
deus (fossile).
( Non figuré dans l’Encycî. ) Ursus arctoideus,
B umenb. — Cuv. Rech. sur les ossem. fossiles
de quadrup. tom. 4. i re. parc. nlém. 4. pag. 46.
pl* 3* y ci? 4.
C a r . ESSENT. Crâne: asise% semblable à celui de
Fours noir d'Amérique, mais ayant à proportion
moins d’élévation verticale et le museau plus
alongé,
D im e n s . A peu près de la taille de l’espèce précédente.
D e sCRIPT. Cette espèce a surtout des rapports de
ressemblance avec l’ours noir ; mais, ainsi que
la précédente, elle diffère de toutes les espèces
: vivantes par le manque delà petite dent conique
ou fausse molaire, qui se trouve derrière h canine.
Fronc n’ayant pas les deux protubérances
que l’on remarque sur celui de l’ours des cavernes.
G is em e n t . Le même que celui des débris de
l’espèce précédence (1). .
L c. G e n r e .
R A T O N , procyon j Scorr, Cuv.
Ursus , Linn. Erxleb. Bodd. Gmel.
Coati, Klein.
Lotor, Tiedmann.
C a r . Formule dentaire : incisiv. - , canin. - ,
mol1 ai•r es 6- —— 6- _=_ 40. 6 — o
Incisives inférieures bien rangées.
Canines grandes et comprimées de chaque
côté: les trois premières molaires simples, Triangulaires,
pointues, distances enrr’elles; les trois
dernières tuherculeuses ; la quatrième présentant
trois pointes sur son bord externe ; la cinquième
presqu’en entier tuberculeuse et la plus forte de
toutes ; la sixième n’offrant absolument que des
tubercules.
Corps peu massif.
Museau pointu.
Oreilles externes petites, ovales.
Langue douce.
Queue longue et pointue, non prenante.
Pieds penradactyles, armés d’ongles assez acérés;
talons des pieds de derrière n’appuyant pas
tout-à-fait sur le sol dans la marche.
Six mamelles ventrales.
H a b it . Vivan t, comme les ours, de matièresani-
(1) Un humérus qui n’ a pu appartenir qu’à un ours ,
et trouvé dans une des cavernes de Franconie, a un
trou particulier qu’on ne remarqué point dans les humérus
dès deux éspèces que nous venons de citer, ce qui
a engagé M. !e professeur Golfuss à le considérer comme
ayant appartenu à une troisième.