
semblable à celui au cerf et très-cassant, plus
long sous le cou qu’ailleurs. Couleur du pelage
variant selon les saisons de l’année et l’âge de
l’animal ; Faon ayant les parties supérieures du
corps brunes, et les inférieures, ainsi que les
extrémités, rousses ; Adulte, d’un brun foncé au
printemps, et passant successivement au gris-
brun, au gris-blanc, et presqu’entièrement au
blanc dans les jours les plus chauds de l’été ; bas
des jambes d’une teinte plus foncée que le haut,
avec un anneau étroit et blanc au-dessus des
sabots.
Une femelle , âgée de deux ans, décrite
et figurée par M. F. Cuvier, avoit le dessus du
dos d’un brun foncé ; les flancs gris-brun>jaunâtre
et bordés d’une bande d’un brun-rioir qui se joi—
gnoit près du coude à une autre bande étroite
qu’on voyoit sousle sternum; le ventre éroit d’un
blanc-jaunâtre et sale, et l’intérieur des membres
roux. Le haut des fesses étoit blanc, et la
queue, brune en dessus, avoit ses faces inférieure
et latérales aussi blanches (i).
Nota. Le Caribou. d’Amérique est regardé
comme ne différant pas spécifiquement du Renne.
Il seroit néanmoins à souhaiter qu’on en fît une
bonne description, afin de la comparer à celle
de ce dernier animal, et d'affirmer ou d’infirmer
le rapprochement qu’on a fait. Nous avons re^
marqué des différences assez notables dans plusieurs
bois, qu’on regardoit comme appartenant
au renne, pour soupçonner qu’il existe
une espèce différente, mais voisine de la sienne.
H abit. Les rennes sont les seuls animaux du genre
des cerfs qui aient été asservis par l’homme.
Leur^spèce, encore sauvage dans l’Amérique
du nord, est en partie domptée dans les contrées
les plus septentrionales de l’ancien Continent.
Les faons ont des bossettes en naissant , et des
dagues longues d’un pouce, au bout de quinze
jours. Les individus mâles adultes et les femelles
stériles, perdent Jeurs bois en hiver,, et n’en ont
de nouveaux, entièrement refaits, qu’au mois
d’août. Les femelles pleines conservent les leurs
jusqu’au mois de mai. Les rennes châtrés gardent
souvent leurs bois une année de plus que
les autres ; mais ils en changent au bout de ce
temps. Les mâles répandent à l’époque du rut,
qui a lieu en octobre * une odeur de bouc très-
(i ) L e renne a une poch e membraneu se,.placée entre
1 os h yo ïd e e t te cartilage th yro ïd e, qui communique
ayec le laryn x, sous l’ép iglotte.
désagréable. Us ne couvrent les femelles que h
nuit. Ces femelles portent trente-trois semaines
et mettent bas au mois de mai, deux petits. La
vie de ces animaux ne dépasse pas seize ans. Us
mangent des herbes en été et des lichens, surtout
le lichen rangiferinus en hiver. Dans cette saison
ils grattent la neige avec leurs pieds, pour décou!
vrir cette dernière plante. Un insecte diptère dii
genre oestre* dépose ses larves sous la peau de
rennes, de la même manière que d’autres espèces
du même genre le font sous celle du
boeuf, du cerf et du daim.
P a t r ie et USAGES. Les Lapons rassemblent de
grands troupeaux de rennes, et voyagent avec
eux, selon les saisons, pour procurer à ces animaux
la nourriture qui leur convient en plus
grande abondance. Ils châtrent la plupart des
mâles, et les dressent pour tirer des traîneaux;
les femelles leur fournissent du lait. La chair et le
sang des rennes sont employés comme alimens,
les peaux comme vêtemens ,Iestendons enguise-
de fil, etc. etc. En Amérique, les caribous habitent
les régions les plus septentrionales, le
Spitzberg, le Groenland, le Canada, etc., et ne
dépassent pas le district du Maine, aux Etats-
Unis ; néanmoins ils descendent, ainsi qu’il est
facile de s’en convaincre, à des latitudes moindres
que celles où se trouvent les rennes, dans-
1 ancien Continent. Ceux-ci sont presque tous
domestiqués dans la Laponie : il y en a davantage
à l’état sauvage dans la Dafécarlie. On h en.
trouve point en Europe au-dessous du 60e. degré
; et cependant, d’après quelques anciens-
auteurs , il paroît qu’ils ont existé dans les Gaules,
où ils étoient appelés rangiers * et spécialement
dans les Pyrénées.- Tout le nord-est de la
Sibérie est peuplé de rennes. On les retrouve
sauvages dans les monts Uraliens , le long de la
rivière Kenya , jusqu’à Kungus. Les Samoïèdes,.
les Korekis et les Koriaques sont les principaux
peuples de l’Asie qui en forment des troupeaux,
et qui s’en servent aux mêmes usages que les-
Lapons.
664e. Esp. C e r f "WAPITI, cervus major.
[Non figuré dans l’Encycl.) .Céryus. major,
Ord. •— W^apiti * Warden,. Descripr. des Etats-
Unis , tony . 5. pag,. 6.3 8 .— É la n amér icain * Ber-
wick , Hist. des quadr. —- Ceryus w a p i t iy Mit-
chill, Leach. — Le waphi * Éréd, Cuv. Manvm.
lithogr. 21e. livrais. — £/£ des Américains.
C a r . ESSENT. Bois rameux ■ cylin'drique * trèsptand}
sans empaumure * g ayant le premier an-
fouiller un peu rabaissé dans la direction du chanfrein
j un mufle très-large y des larmiers ; queue
très-courte; des canines supérieures dans les mâles.
Pelage fauve*plus ou moins brun* avec une grande
tache £un jaunâtre très-pâle sur les fesses* comprenant
la queue.
r ■ ■ • . pouc. lig.
DimeSS. Hauteur au gartot. . . . . . . . . 4 » »
Longueur de la q u e u e : 2. »
Proportions généralement semblables à celles du
animal.
DESCRIPT. ( Pelage d’automne. ) Tête absolument
semblable à celle du cerf commun par ses
formes; dessus du front, occiput et mâchoire
inférieure d’un brun fauve, assez vif ; une tache
noire descendant du coin de la bouche de chaque
côté de cette mâchoire ; tour de l’oeil brun ; cou
d’une teinte plus foncée que les côtés du corps,
d’un roux mêlé de noir, avec des poils épais et noirs
en forme de fanon; dessus du corps et flancs d’un
blond-roux très-clair ; membres d’un brun plus
foncé antérieurement que postérieurement ; une
tache d’un jaunâtre très-pâle sur les fesses, bordée
d’une ligne noire sur les cuisses ; queue de
la même couleur ; bois des adultes branchu, à ;
merrain arrondi, ayant toujours trois andouil- '
lers, sans compter les subdivisions plus ou nyoins
nombreuses de la couronne ; premier ou maître
andouiller des bois rabaissé un peu dans la direction
du chanfrein. Poils de longueur moyenne
sur les épaules ,'les flancs, les cuisses et le dessus
de la tête ; des poils plus courts sur lès-côtés et
les membres, et de très-longs sur les côtés postérieurs
de la tête eu sü.r le cou, principalement
en 'dessous ; une bross.e de poils fauves envi-
tonnant une Substance cornée de forme étroite
et alongée à la partie postérieure et extérieure
de la jambe de derrière; intérieur des oreilles
blanc, garni de poils touffus, et leur face
externe de la couleur des" parties voisines ; une
place triangulaire nue vers, l’angle interne de
îcéil,; autour; du larmier , qui est très-grand.
Femelle ne différant du mâle ^que par le manque
de bois, .et parce que ses couleurs sont moins
fondées.
Ua^IT. Lçs.wapitis vivent .en famille ; les mâles
ne Rattachent qu’à .une seule femelle ; .les mena-
bies de chaque troupe sont très-unis entr’eux,
et §|suffit d’en tuer un, pour que tous les autres,
frappés de’triscessé, deviennent une*proie
facile- poür lè 'chasseur. Le rut commence eu
. septembre , et les biches mettent bas deux
petits dans le mois de juillet. A l’époque du
rut, les mâles deviennent furieux et poussent
des cris très-aigres et rrès-prolongés, qui ont
quelques rapports avec ceux des chiens. Pris
jeunes, ces animaux s’apprivoisent facilement
et sont quelquefois attelés à des traîneaux par les
Indiens de diverses peuplades de l’Amérique.
P a t r ie . La vallée du haut Missouri, dans les contrées
à l’ouest des Etats-Unis; le Canada.
Nota. \Celk des Américains, qu’il ne faut
pas confondre avec notre élan , qui est leur
moose * se rapporte totalement à l’espèce du
wapiti par sa taille, la forme de ses bois et la
direction du premier andouiller, la brièveté de
sa queue, la présence de grands poils sous le cou,
la couleur plus foncée de la cêce ec des jambes
que celle du corps. Anciennement, il étoit excessivement
commun dans les parties nord de
la Nouvelle^Angleterre*
665e. Esp. * CERF CANADIEN, cervus cana-
densis.
( Encyd. pl» 3 8. fig .1. ) Cerf du Canada* Perrault,
Mém. sur les anim. tom. 1. pl. 4 5 .—
Cerf du Canada , stag* red deer * Warden, Des-
cript. des Etats-Unis., tom. 5. pag. 637. — Ceryus
canadensis * Briss. — C. Elaphus var. cana-
densis y Gmel. — Cervus stongyloceros * Schreb..
tab. — Stag of America * Catesby, Carol. app.
pag. î!i. ?
CAR. E S S E N T . Bois cylindriques * branchus * sans
empaumure terminale * ayant six andouillers isolés
* recourbés À leur extrémité y dont les trois premiers
sont dirigés en avant et les trois derniers
naissent en arrière y queue asse^ longue; un mufle.
Pelage fauve obscur *, point de tache jaunâtre
sur les fess.es, f. .
D im e n s . Hauteur dii c o r p s, mesurée au pied. pouc. lig.
g a r r o t . . . . . . . . . . . . . . ......... . ........ ;• 4 » **•
— des bois . .. ......................... 3 » >»-
Longueu r du premier a n d o u ille r.. . . 1 >» »
•— du seco n d ......... ........................ »» 10 »
D E S C R IP T . Nous admettons cette espèce , d’après
le témoignage de M. Warden, qui la. distingue
de la précédente ; mais l’absence des caractères,
autres que ceux que- nous venons de rap-
| porter,, fie nous.permet pas de la classer au rang,
de celles dont nous regardons l’existence comme
incontestable. M. G. Cuvier pense qu’elle pour-
roit bien n’êrre qu’une variété de celle du cerf d’Europe
„dont les bois seroient seulement plus dé:-