
296 MAMMA
LXXXIII*. G e n r e ,
HYDROMYS, hydromys , Geoff. Illig. Cuv.
M u s j Gmel.
Myopotamus, Commerson.
C ar. Formule dentaire : incis.-, canines a o—.o *
molaires == 12. 2— 2 -
— Sciurüs déçus , Omet. — Chili an sq u irre lShaw , G en.
\o o l., tom. Il j part- 1 ; pag. 148.
Ce digu, selon Molina, est un peu plus gros que
notre rat commun. Sa robe est entièrement d'un blond
obscur , à l’exception des épaules, sur lesquelles on observe
une ligne noirâtre, qui descend jusqu’au coude. Sa
queue se termine, comme celle du lérot, par une petite
touffe de poils,mais qui ne diffère pas de la couleur du
corps j sa tête est courte ; ses oreilles sont arrondies ;
son museau, est pointu et garni de moustaches y ses pieds
de devant ont quatre doigts, et les postérieurs, cinq. Ses
deux mcisives supérieures sont en forme de coins, et les
inférieures sont aplaties.
Cet animal souterrain vît en société , près des haies
et des buissons , dans les environs des villes. Les terriers
qu'il s’y creuse , communiquent entr’eux par des
galeries. 11 amasse en hiver une grande provision de racines
et de fruits dont il fait sa nourriture; 11 n’hyberne
pas. ( ,
Les caractères de formes du dégu ne sont pas sufEsans
pour rapporter définitivement cet animal à aucun genre
de rongeurs. Ses moeurs le rapprocheraient plutôt de celui
des campagnols que de celui des loirs.
A ces espèces douteuses on peut ajouter encore :
6°. Un vrai Lo ir , très-voisin du muscardin par ses
formes et les douleurs de son pelage, mais de plus
grande taille. II a été rapporté récemment des environs
du Cap de Bonne-Espérance, par M. de. Lalande.
Enfin, il serait possible qu’on dût joindre aux espèces
de ce genre :
i°- Le Rat dfs Flortdes , mus floridtanus, Ord,
dont nous connoissons une très-bonne figure et une description
trop peu complète pour qu il nous soit possible
date rapporter plutôt à ce genre qu à celui des ta u . Ce
ne sera que lorsque: nous aurons des renseignemens sur
son système dentaire, que nous pourrons prendre une
détermination à son sujet} mais en attendant, nous le
laisserons dans le genre Rat, dans lequel M. Ord , qui
La fait connoîrre le premier, a cru devoir le ranger.
2° . La Sot RIS FRUGIVORE DE SlCILE, musculus fru-
pïvorus de Rafinesque, qui niche sur les arbres et vit de
fruits, mais que nous devons également conserver avec
les rats , ju squ à ce que nous connoissions la forme de
ses dents molaires.
30. La Sqüp.is a queue de deux couleurs ,
musculus dichrurus f de Rafiresque), qui habite dans
les champs, en Sicile, et qui tombe en léthargie pendant
1 hiver, sur laquelle nous desirons les mêmes renseigne-
mens.
Quant au glis seu! mus avelîanarum amtrïcanus albus -,
de "éba, T hés., tom. 1 , pag. jô, tab. 30, fig. 7, rien
n’autorise à le rapprocher plutôt des loirs, que de tout
autre rongeur de la famille des rats ilongue queue.
LOGIE. -
Incisives très-fortes.
Molaires m e fois plus longues que lames '
présentant â leut CourdHne, qui est plane, °an’
figure émailleuse ayant la forme du chiffre S
avec deux excavations correspondant aux espaces
qui existent dans le tracé de ce chiffre (i)/
Tête large et déprimée ; museau obtus.
Oreilles petites et tondes.
P ieds a cinq doigts j le pouce de ceux de de-
vant étant fort court et presqu’entièrement en_
veloppé, et les autres doigt» étant libres. Doigts
des pieds de derrière- engagés dans une mem-
brane natatoire, et l’externe seulement Bordé
pat cette membrane, ayant qnelqtre liberté.
Queue presque de la longueur du corps, cyli».
drique, poincue à son extrémité, et couverte de
gros poils.
Pelage composé d’un feutre épais, et de soies
assez longues et brillantes.
H abit. Vivant sur le bord des eaux ; nageant avec
facilité et se nourrissant de racines aquatiqties.
P a t r i e . L ’Amérique méridionale; les îles voisines
de la terre de Yan-Diémen.
4«7e. Esp. H y d r om y s c o y p o u , hydromys
eoypus.
’ (Encyd. pf. suppt. to. fig. i. ) Coypou, Mo-
hna, Hist. nat. duChiti, pag. 25; de la ttad.
franç. — ■ Mus eoypus , Gmel. — Quouiya, d'A-
zata, Essai sut l’Hisr. nat. des quadrup. du Paraguay
, rom. 2. pag. ; .— Myopotamus bonanenuy
Commerson ( manuscrits ) nèr~ Hydromys eoypus,
Geoff. Ann. Mus. tom. 6. pag. 90. fig. j ;.
CAR. ESSEN.T, Pelage brun-marron sur le dos,
roux sur le s jla n e s et brun clair sous le ventre.;
.; ... picd. pouc. lig-
Dimens. Longueur totale du corps..... x 9 6
— de la tête l *.'.*'.. . . ^ » 4. \
— de la queue........ . . . .7„ 1 z J
— moyenne des extrémités .. ... »- 4 0
D e s c r ip t . Il se distingue des deux autres hydro-
*nys par sa grande taille et pac les. couleurs de son
pelage.-Chaque poil dut dos esc annelé de brun
et de roux, mais le brun y domine ; sur lesfhncsy,
les poils ont leur partie rousse très-étendue, et le
brun-cendré seulement à l’origine. Le feutre est
d’un brun-cendré, et seulement plus clair sous le
ventre qu’ailleurs 5 poils de la queue rares, courts,
0 ) Ce caractère avoir d’abord fait nommer ce genre
CsloUon par M. Geoffroy»
MÀMMAL
roiées et d’un toux sale * sôrtant de dessous des
écailles rangées en veHicitles-, comme on en voit
dans la queue du rat commun ; contour de la
bouche ec exttèmité du museau blancs; moustaches
longues et roides, la plupart blanches.
Nota. Il existe plusieurs variétés de couleurs
dans cette espèce : t°. une toute rousse ; 2°. une
avec la grande raie dorsale presque rouge ec les
flancs très-pâles ; ;°. enfin d’autres qui offrent
des taches blanches plus ou moins étendues, et
qui sont un indice de la maladie albine.
Le mâle ne diffère pas sensiblement de la femelle
par le* teintes du pelage.
Habit. Il habite sur le bord des eaux, et quelquefois
il s’éloigne beaucoup pour chercher d’autres
rivières. Il nage avec facilité, creuse des terriers
dans les berges avec ses ongles, qui sont vigoureux,
ec s’y réfugie. La femelle met bas cinq ou
six petits, selon Molina, ec quatre â sept suivant
d’Azara, quelle conduit toujours avec elle. Sa
nourriture est végétale ; son caractère est fort
doux.
Pa t r ie . Le Chili. Très-commun dans les provinces
de Buenos-Ayres et de Tucuman ; mais
fort rare au Paraguay.
Nota. Le feutre de cet animal, connu par les
pelletiers sous le nom de racoonda, a été utilement
employé dans la fabrication des.chapeaux,
en remplacement du feutre de castor.
468e.Esp. H yd r om y s a v e n t r e j a u n e , hydromys
chrysogaster.
(Encyclop. pl. Suppl. 10. fig. 2.) Hydromys
chrysogaster, Geoff. Ann. Mus. tom. -S. pag. 8<î.
pl. 564.
Car. ESSENT. Pelagebrun-matroncndessus , orangé
m'dessous.
Dimens. Longueur totale du corps, de- Pîe(L pouc.. Iig.
puis le bout du.miîseau jusqu’à l’origine
de la queue .......................................... * » -
—' de la t ê t e ........................... .......... M 1 7
LA» de la queue................................. .. 11 M
De s c r ip t . Poils plus courts et plus fins que dans
le précédenc, très-doux au toucher, ayanc leur
partie apparente, en dessus d’un brun-marron,
et en dessous d’une belle couleur orangée ; cendrés
à leur racine. Queue entièrement couverte
de poils très-courts et très-roides, étant vers son
origine assez grosse et bien garnie de poils de la
même couleur que le dos dans les trois premiers
pouces de sa longueur, d’une teinte noirâtre dans
les six pouces sui.yans, et d’un blanc très pur dans
O G IE. 297
les deux pouces de l’extrémité ; membrane des
doigts des pieds de derrière moins étendues que
dans l’hydromys coypou, ses découpures inrer-
digitaires étant un peu plus profondes ; pattes
antérieures brunes comme le dos, mais ces deux
parties étant séparées par une teinte rousse qui
vient des flancs ec qui se prolonge jusqu’aux coins
de la bouche.
Habit. Inconnues.
P a t b ie . L ’îie Bruni, l’une de celles dn détroit
d’Entrécasteaux, au sud de la terre de Van-
Diémen.
459e. Esp. H y d r o m y s a v e n t r e b l a n c , hydromys
leucogaster.
(Encyclop.pI.suppl.ua. fig. 5.) Hydromys
leucogaster, Geoff. Ann. Mus. tom. 6. pl. 3fi.
fig. B. C . D.
C a r . ESSENT. Pelage brun en dessus, blanc en
dessous.
D imens. Taille du précédent ; tête plus longue proportionnellement.
DtSCRIPT. Fourrure moins fine et moins douce
au toucher que celle de l’espèce précédente ; dos
brun ; ventre blanc ; queue d’un brun clair à sa
base, terminée de blanc, mais dans une étendue
plus considérable que celle de l’hydromys à ventre
jaune (cette couleur occupe à peu près le tiers
de sa longueur ) ; pattes antérieures sensiblement
plus courtes que les postérieures, leurs doigts
étant foibles et armés d’ongles courts et crochus ;
pattes de dettière larges, à doigts forts, armés
d’ongles très-comprimés et arqués, dont l’intérieur
et l’extérieur sont les plus courts, tous réunis
par une membrane assez peu ample.
N ota. Il y a tant de rapports communs entre
cette espèce et celle de [’hydromys à ventre jaune,
qu’on seroit tenté de les réunir.
Habit. Inconnues.
Patrie. L’île Maria, sur la côte Est de la terre de
Van-Diémen.
LXXXIVL G e n r e .
R A T , mus, Linn. Erxleb. Briss. Cuv. Geoff
Illig ., etc.
Rattus, Penn.
C aRACT. Formule dentaire : incis. î, can. — ,
molaires —-ij = »<>.
Incisives supérieures en coin-; les inférieure»
comprimées et très-aiguës.