
287e. Esp. M o u f e t t e d’A m é r iq u e , mustcla
amencana.
(Encycl. pi. 86. fig. 3, le chinche ; fig. 2 , le
conepate.) N ota. L es citations des auteurs seront
rapportées à chaque variété.
C a É. E S S E N T . Pelage doux lustré, marqué de bandes
blanches longitudinales sur un fond brun-noirâtre|
queue couverte de poils très-longs et très-touffus.
Dimens. générale. De la taille du chat domestique*
D escr ip t. des variétés selon M. Cuvier.
V ar. A. Moufette ysquiepatl (second), d’Hernandez
, marquée de plusieurs raies blanches.
Var. B. Moufette polécat ou putois, de Catesby,
Carol. 1 i.p . 62. tab. 62 (Encÿcl. pi. 86. fig. 2.),
marquée de neuf lignes blanches et digitigrade,
à en juger d’après la figure.
Var. C. Moufette conepate de Buffon, tom. i | |
pl. 40, dessinée plantigrade,, et portant six raies
blanches.
N ota. M. Cuvier pense que cette figure est
composée d’après celle de Caresby.
V ar. D. Moufette conepatl d’Hernandez, Mexic.
p. 332, n’ayant que deux raies blanches régnant
sur la queue.
V ar. E. Moufette mapurito deMutis^ Acr. Hol-
miens. pag. 68.——V iverramapurito, Gmel..
Syst. nac. tom. t.pag.88.sp. i f jMGloutonmapurito,
Humboldt, Rec. d’observ. zoolog. — Pelage
touffu, d’un noir foncé 3; dos marqué d’une
seule bande blanche, qui commence au front et
se termine à la moitié du corps j. oreilles ex»
ternes presque nulles, ne présentant qu’un rebord
mince entouré de poîls plus longs que ceux
de la tête 3 queue blanche à l’extrémité, et de la
moitié de la longueur du corps 3. cou très-court
grade, et le range parmi lies gloutons, ainsi qu*une autre
espèce qu’il nomme atok ou \orra de Quito. Cette dernière,
est bien certainement une moufette , ainsi que le prouve
sa description, que nous rapporterons dans la suite de
cet article.
La difficulté de distinguer les différentes moufettes ,,
si toutefois il en existe plusieurs espèces, nous force
de les réunir en une seule, ainsi que le propose M. Cuvier,
en faisant remarquer néanmoins que les variétés
qu’elles présentent dans la disposition des bandes blanches
de leur pelage, sont le plus souvent assez constantes
dans une même contrée, et que l’espèce (-s’il n’y
en a réellement qu’une) s’étend dans toute l’Amérique,,
depirsle centre des Etats-Unis, jusqu’au Paraguay, dans
les plaines comme dans les pays de montagnes, dans-
les endroits boisés comme dans les lieux découverts.
Ces animaux sont généralement connus sous les noms
de bê.es puantes, enfans du diable et ytrilly, qui en espagnol
signifie petit renard*
(surtout dans le mâle, au dire des Indiens). p||
se creuse des terriers, dans lesquels elle dort |e
jour. Sa nourriture consiste en vers et en larve,
d’insecres. Son odeur est insupportable.
M. de Humboldt la trouvée auprès des villes
de Pamplona et de Santa-Fé de Bogota à I»
Nouvelle-Grenade.
Var. F. Moufette du Chili, Buffon, Sugpl. tom,7
pl. 57.— Mephitis chiliensis, Geoff. — Dict.des
scienc. nat. _fasc. 7 . pl. 19. fig. 1. Longueur
totale, un pied cinq pouces. — de la tête, trois
pouces. — de la queue, sept pouces. Pelage
d’un brun-marron, avec deux raies blanches sut
les côtés du corps, se réunissant derrière la tète
en forme de croissanr ; queue très-touffue, mélangée
de blanc et de brun. Rapportée du Chili,
par Dombey. Sa fourrure est la plus- commune,
dans le commerce des pelleteries.
V 1 r. G. Moufette chinche ou chinche de Buffon
tom. i j . pl. 39.— Viverra mephitis, Gnicl..
Deuxjtaies blanches excessivement larges, postérieurement
; queue fournie de très-longs poils,
blancs., mêlés d’un peu de noir; front marqué-
d’une bande longitudinale blanche, se joignant
à celles du dos ; le restant du corps d’un brun
plus ou moins foncé » avec deux petites taches,
blanches sur les épaules er sur le ventre. IL habite
le Chili.
Var. H.. Moufette chinche de Feuiilée. (Journal du
P. Feuillée, Paris, 1 7 1.4. pag. 271.)/Marquée
de deux raies blanches qui s'écartent et finisstnr
sur les côtés. Elle vit dans un terrier, et présente-
d’ailleurs- des moeurs très-analogues icelles des
putois et des martes. Le Brésil »er principalement
les environs de Buenos-Ayres.
Var. I. Moufette yagouaré: de d’Azara, (-Essai sut
l'histoire natur. des quadrup. du Paraguay, trad..
ftanç. rom. 1. pag. 211») Pelage d’un brun-
noir, qui s’éclaircit avec l’âge, er marqué de
deux bandes blanches qui- s’étendent jusqu’à la,
queue. Quelques individus manquent absolument
de raies blanches ; d’autres les 011C à peine
indiquées ou peu sensibles sur les flancs, et d’autres
les ont plus ou moins étendues sur les côtés
de la queue. Mlle n’existe point au Paraguay, er
d’Azara ne l’a pas trouvée plus au nord que le
29e. degré 40 minutes le latitude méridionale.
Var. K. Moufette polécat. Polécat ou patois de
Kalm (Voyage, pag. 45 2 ). Skunk des Améri-.
cains. D’un brun-noir, avec une ligne blanche
longitudinale sur le dos, et une de chaque coté
de la même couleur et. de la même longueur.
'Quelquefois attaquée de la maladie albine. Elle
a toutes les habitudes et la mauvaise odeur du
putois. On la trouve dans tous les Etats-Unis de
l’Amérique.
y ar L. Moufette zorille de Gemelli - Carreri
(Voyag. tom. 6. pag. 212 et 213). Indiquée
seulement comme étant blanche et .noire, et
comme ayant une très-belle queue.
far. M. Moufette mapurira deGumilla (Hist. nat.
dé l’Orénoque, tom. 3. pag. 240).; Mafutiliqui
des Indiens. Corps tout tacheté de blanc et de
noir ; queue garnie d’un très-beau poil. De l’Amérique
méridionale.
far. N. Moufette dite le Puant (Lepage-Dupratz,
jqist. de la Louisiane, tom. 2. pag, 8tf et 87).
Mâle d’un très-beau noir. Femelle noire,bordée
de blanc. Sa patrie est la Louisiane.
Var. O. Moufette orthula du Mexique (Fernandez,
Hist.nov.Hisp. pag. 6. cap. té). Noire et blanche,
avec du fauve sur quelques parties.
Var. P. Moufette tépémaxtla, du même Fernandez.
N’ayant point de fauve, comme l’orthula. Sa
queue • présentant quelques anneaux noirs et
blancs. -Du Mexique.
Var. Q. Moufette atok ou y>rra de Quito, glouton
de Quito, gulo quitensis (Humboldt, Recueil
d’observ. sur la zoologie ). Plantigrade. Corps’'
mince comme celui des civettes, et long de deux
pieds environ 3 queue très-touffue et semblable
à celle du renard ; corps noir et marqué de
deux bandes blanches, qui s’étendent depuis le
sommet de la tête jusque vers l’origine de la
queue ; yeux grands et de couleur bleue; langue
.hérissée de petites papilles épineuses 3 oreiiles
petites, très-pointues et noires; queue d’un tiers
moins longue que le corps, couverte de poils
mêlés de blanc et de noir •, ongles des pieds de
devant, et surtout celui du milieu, beaucoup plus
grands et plus recourbés que les autres. Elle dort
le jour et chasse la nuit ; se nourrit d’oiseaux et
surtout d’insectes qui s’attachent aux plantes tubéreuses
des pommes de terre. Elle habite la
province de Quito.
Var. R. Moufette interrompue 3 mephitis interrupta,
Rafinesque, Ann. of. nat. pag. 3. n. 4. Brune;
deux raies courtes, blanches, parallèles sut la
tête; huit raies sur le dos, dont les quatre antérieures
égales et parallèles, et les quatre postérieures
rectangulaires et disposées sur des directions
opposées ; un pied de long. Cette moufette
tare habite la Louisiane.
288'. Esp. M o u f e t t e de Ja v a , mephitis ja-
vanensis.
(Non figurée.) Mephitis javanensis, Lesche-
nâult de Latour, esp. nouv.
CAR. ESSENT. Queue très-courte et couverte de
poils peu longs.
D im e n s . Longueur totale du corps et de Picd* Poucla
tête............... ................................. 1 4 ”
— de la queue.............................. *» i **
D E S C R IP T . Pelage d’un brun foncé, surtout sur les
parties supérieures du corps j front marqué d une
rache blanche qui s’avance en pointe vers le museau
, et s’élargit postérieurement pour se prolonger
sur la ligne médiane du dos, en se rétrécissant
progressivement jusqu’à 1 origine de la
queue, qui a un peu moins d’un pouce de longueur,
et dont le bout esc aussi blanc ; ongles de
devant très-forts et propres à fouir la rerre.
Un individu de cette espèce présente une interruption
dans la ligne blanche du dos.
H a b it . Inconnues.
P a t r i e . L ’île de Java, où elle a été découverte
par M. Leschenaulc de Latour.
L V 1 IC. G e n r e .
LO U T R E , luira, Rai. Briss. Scop. Erxleb. Cuv.
Shaw. Lacép. Illig.
Mustela, Linn. Gmel.
CARACT. Formule dentaire : incis. can, ,
molaires ou | = 36 ou 38.
Seconde incisive inférieure de chaque côté, un
peu rentrée dans quelques espèces, et sur la ligne
des autres incisives dans une autre.
Canines moyennes et crochues.
Première molaire supérieure petite, mousse,
et quelquefois caduque j la seconde, tranchante ;
la troisième, semblable pour la forme, mais plus
épaisse 3 la quatrième ou carnassière, de grosseuc
médiocre, à deux pointés excernes, et munie
d’un fort talon en dedans 3 la cinquième à trois
petites pointes en dehors, avec un large talon
interne, relevé d’un tubercule mousse.
Molaires inférieures en nombre variable de
cinq à six, parce que la première manque souvent
; du reste, semblables aux supérieures, si
ce 11’esr que la dernière a sa partie tuberculeuse
moins développée que la carnassière.