
, Selon leur (position et leur forme, ces noms sont
attribués aux dents, de la manière suivante .
Incisives > celles qui sont placées en avant
entre les canines. Les incisives de la mâchoire
supérieure (l'homme excepté) sont implantées
dans lés os incisifs, prsemaxillaires ou intermaxillaires.
Canines, lorsqu’elles sont latérales, plus* * 1 longues
que les autres; de forme conique, s’entrecroisant
avec celles de la mâchoire opposée, et
* insérées dans l’os maxillaire.
Molaires, lorsqu’elles sont fixées dans les
bords alvéolaires vers le fond de la bouche.
Ces dernières ont reçu, selon leur forme, les-
noms de :
Machelïères , lorsqu’elles sont à couronne
{ouso'mmet)plane ou tuberculeuse.
Carnassières, lorsqu’elles sont fortes et lobées
, comprimées et tranchantes par leur
bord.
Fausses molaires, lorsqu’elles sont anté-
■ rieures et un peu coniques, comme les. canines.
Tuberculeuses, lorsqu’elles offrent des talons
ou des parties mousses, et qu’elles appartiennent
a un animal qui présente en
même temps des carnassières.
Ces mêmes -dents molaires, considérées sous
le rapport de leur structure , sont ■ de deux
sortes i
Simples, lorsqu’elles ont une forme déterminée,
et qu’une fois sorties des cellules
où elles ont été formées, elles ne prennent
plus d’accroissement. Alors on leur reconnoîr,
i° . une racine, ou la partie implantée ; i°.on
collet, ou la ligne de séparation de la racine, et
i°- une troisième partie, celle qui'sert à la
mastication, qui est la couronnée
Elles peuvent avoir la couronne à tubercules
mousses (i) , à tubercules aigus (1 ),
plane {;) , lobée et tranchante (4) , à collines
(1) V h om m e , les singes de l'ancien Continent, les
sapajous, tes a hu aie s , les u tile s , les ours proprement
dits., etc..
( 1 ) Les animaux insectivores, tels que les hérissons-
Jes o u is titis, les. taupes, etc. 3r
ç '0 )
, vO Les carnassiers, proprement dits, tels que les
thiAns , les. chais, etc* .
transverses (x), à figures à: émail diversement
conformées (2), mamelonnée (3 ) , etc.
Composées quand elles sont formées de
replis de l’émail dans la matière osseuse (4) ,
ou de dents particulières , en forme de lames
soudees entr elles par la matière cémenteuse (5)3
quand elles n’ont point de racines proprement
dites} ni de collet 3 enfin , quand elles
poussent continuellement par leur base, tandis
qu elles s usent par leur sommet ou couronne,
qui esc le plus souvent tronqué horizontalement.
On peut aussi placer au nombre des molaires
! composées, celles qui sont fibreuses c’est-à-dire,
qui résultent de la réunion d’un grand nombre de
tubes emailleux creux y et qui donnent à ces dents
une ressemblance de structure avec, les tiges de
Jonc, soit qu’elles soient implantées dans les mâchoires
(6), soit qu’elles se trouvent simplement
attachées aux gencives (7).
Les molaires son t rarement au nombre de plus de
sept de chaque cocé des^mâchoires, et quelquefois il
n y ena que deux, ou même point du tout. On donne
le nom de lignes dentaires aux bords des mâchoires
qui les supportent, et l ’on remarque que ces lignes
sont diversement inclinées l’une vers l’autre , à
chaque mâchoire. Lorsque ces dents offrent des
dessins émailleux a leur couronne, il arrive constamment
qu’ils sont pour celles d’en haut , dans un
sens opposé à ceux des molaires inférieures.
Les incisives peuvent être divisées i°. en incisives
achevées, celles qui ont une racine, un collet,
un tranchant, etrqui ne poussent pas une fois quelles,
sont formées (8) 32°* en incisives poussant pendant
toute la xrie de 1 aniinal (9). Ces mêmes dents,
sont tantôt :.
Proclives lorsqu elles. sont couchées en
avant (1 oL
V1 ) L e'S kangaroos, tes lamantins , été.
(2) L''hippopotame.
(3) Le mastodonte.
Les castors , les porcs-épie , les campagnols le*
Lievres , Je cheval, les ruminons, sont, dans ce cas.
(ƒ) Les éléphans et le phascach&res..
(6) Celles de Y orytétrope.
(7 ) Celles de 1’ ornithorhynaue.
(8) Celles de Y homme, des carnassiers , f i e s ruminons,
(9) Ce sont celles des rongeurs.
phaUn ^ eGtS inférieures àe&makis x des kangaroos , dei
Pcctïnèts y lorsque leur bord offre des
scissures profondes (X).
Tranchantes y quand leur bord est coupant
(2).
Bilobées, ou trilobées y selon quelles offrent
un ou deux sillons sur leur tranche (3).
En biseau y quand leur face postérieure est
tronquée obliquement (4).
Bifurquées, quand elles ont la figure d’une
fourche ($),
En forme de défense, droite (6) ou arquée
en en-haut (7),
En cuiller.y quand elles sont aplaties, arrondies
et légèrement creusées suc la surface
interne (8).
En alêne y c’est-à-dire , amincies en pointe
aiguë depuis la base jusqu’à la pointe (9).
Cylindriques et tronquées ( 1 o).
Quant à leur nombre , il est variable et offre
toutes les combinaisons suivantes :
7 > I j > f > t , etc.
Les canines ont toujours la forme conique et
pointue, et sont arquées en arrière j elles sont plus
ou moins comprimées. Elles prennent le nom
de défenses lorsqu’elles sortent fortement de la
bouche, soit pour së recourber en en-bas (i i ) ,
soit pour se diriger latéralement (12), soit enfin
pour se relever àu-dessus de la tête et s’y recourber
{i 3). Toujours les canines: supérieures , en se
croisant avec les inférieures, se placent derrière
celles-ci.
Leur nombre le plus habituel est de quatre, deux
a chaque mâchoire 3 mais on observe aussi d’autres
combinaisons. Quelquefois elles sont si fortes à leur
base, et tellement rapprochées l ’une de l ’autre,
quelles chassent' les incisives en avant, et même
(1) Celles des galéopitheques,
(2) Celles .de Yhommé et des singes.
(3) Celles de quelques vespertilions et des jeunes
chiens. ■
(4) Les incisives supérieures de la plupart des rongeurs,
et les inférieures de quelques-uns.
• (5) Celles de quelques otaries.
( 6) Celles du narwhal.
(7) Celles de ¥ éléphant et du mastodonte.
(8) Celles de la mâchoire inférieure du condylure.
(9) L e s incisives inférieures de la plupart des. ronge
ws,
(10) Celles du phascolome.
( t i). Chez le morse*
(12) Chez le sanglier et le phascoc/u-e.
Chez le babyraussa.
les font tomber. Leur substance est beaucoup plus
serrée que celle des autres dents, et elle porte e n
commun avec celle des défenses des éléphans y le
nom d’ivoire, chez les animaux ou ces dents acquièrent
un grand développement.
Le TRONC (1) se compose de la colonne vertébrale
y des côtes et du sternum.
(1) A l’extérieur, le tronc se divise en cou ou partie
antérieure, dos ou partie supérieure, lombes ou partie
postérieure et supérieure , poitrine ou partie antérieure
; et inférieure, ventre ou partie inférieure, et flancs ou
parties latérales, La partie supérieure du cou reçoit le
nom de nuque, et l’inférieure celui de gorge. On peut en-
cors ajouter la queue au tronc, comme ne formant que
la continuation de la colonne vertébrale.
Le cou est plus ou moins long. Dans les mammifères
aquatiques par excellence, comme les cétacés, oùle corps
est tout-â-fait taillé comme celui des poissons, ce cou n'est
pas distinct j et même dans le squelette, les vertèbres
cervicales sont d’une minceur extrême et soudées presque
toutes ensemble. Dans les lamantins, la tête n’efi pas
non plus distinguée du tronc par un cou bien prononcé.
Pour les autres animaux, on remarque, en général, que la
longueur du cou est proportionnelle à celle de la hauteur
des pieds de devant, au garrot,• ainfi les ruminons
et surtout les ruminons les plus élevés sur jambes, comme
les girafes, les chameaux, les lamas, ont le coule plus
long. L.e cheval, dont la tête est plus longue, a le cou
plus court, relativement. Les rongeurs et les carnassiers
l’ ont médiocre'j les chauves-souris, qui saisissent leur
proie au vol, l’ont assez court, ainsi que les quadrumanes
, le s bimanes et la plupart .des rongeurs, qui peuvent
porter leur nourriture a leur bouche, à l’aide de
leurs membres antérieurs.
U éléphant, qui a dans sa trompe un moyen de préhension
excellent, a le Cou fort court. 11 en est de même du
mastodonte ou animal de l’Ohio-; e t, dans le tapir, où le
cou est un peu plus long , la trompe est plus courte.
L e dos varie dans ses dimensions ; il est d’ autant moins
l°nS » que l’animal est plus épais dans toutes ses formes
, comme cela a lieu dans Yéléphant et Y hippopotame ,*
il est très-alongé, au contraire, dans quelques petits
carnassiers, comme ceux dü genre des maries, bombé
comme .celui d un poi-sson dans les cétacés ', etc. Sa direction
générale est parallèle à l’horizon dans la plupart
des mammifères • dans l'homme seulement elle est verticale
> dans la girafe et dans quelques singes à longs bras,
ehe esc intermédiaire à ces deux directions.
Les lombes (ou la croupe) ont plus de largeur dans les
animaux destinés à la course, que dans les autres5 e t,
en général, le bassin est modifié pour le genre de vie 5
dans les phoques il est alongé et très-étroit. Dans les
taupes et les chauves-s om is , qui ne font ufage, pour ainsi
dire, que de leurs pieds de devant, les lombes ont aussi
fort peu de largeur, tandis que dans les .chevaux, les
ruminans des genres des cerfs et des antilopes, la croupe
est fort marquée , etc.
La poitrine est plus large dans les mammifères pourvus
de clavicules, que dans ceux où ces os sont rudimen