
Une première* signalée par Pallas (loc. cit.)y \
ii a que très-peu de vertèbres au tronçon de sa
queue, etlaloupe graisseuse est Composée de deux
grosses masses plus ou mains arrondies, réunies
supérieurement , mais séparées à leur partie
inférieure. Elle est propre aux steppes du midi
de la Russie, et se trouve aussi, selon M. Gu5-
vier, en Perse et en Chine.
•.Une seconde* figurée par M. Fréd. Cuvier
( loc. cit.) y a le chanfrein presque droir ; la laine
moins grossière qué celle de l’individu décrit
plus haut j la queue, qui descend très-bas, surpassant
le corps en largeur dans les deux premiers-
tiers, et le dernier beaucoup moins large. Elle
est originaire de la Hatice-Fgypte, et c’est probablement
elle que l’on trouve figurée dans l’ouvrage
de Schreber ( Saugth. pl. 295 ).
Une troisième* est le mouton d’Astracan,
figuré aussi dans l’ouvrage de M. Fréd. Cuvier
( Mamm. lithôgr.), celui qui donne les" fourrures
frisées connues dans le commerce sous le
nom d'astracan. Sa raille est moyenne (17 pouces
au garrot ) ; il n’a pas constamment de cornes
; sa queue n’a qu’un renflement assez léger
(de la grosseur du poing ) à sa base. Les agneaux
de cette race ont, en naissant, le corps revêtu dé
poils blancs et noirs, réunis en petites mèches
très-frisées et très-serrées les unés contre les
autres, dont l’ensemble est d’un gris très-doux.
Les individus adultes sont couverts d’une laine
assez longue, dés plus grossière, et sous laquelle
on retrouve les poils noirs et blancs des agneaux,
mais non frisés ou divisés par mèches.
Une quatrième * est le Bélier du Cap, de Pen-
jiant, Syti. quadr. tab. 4. fig. 1 .— Encycl» pl. 48..
-fig. 1. Celle-ci se fait remarquer seulement par
la grandeur de ses oreilles , qui sont pendantes,
la convexité assez marquée de son chanfrein,
le peu de développement de ses cornes et la lon-
• gueur considérable de sa queue. Elle est du Cap
. de Bonne-Espérance.
PATRIE. L ’Afrique, et notamment la Barbarie,
l’E thiopie, l’Égypte et le Cap de Bonne-Espérance;
l’Asie, en Arabie, en Perse et dans
l’Inde. *
Var. C. Mouton à longue queue, ovis aries
dolichura, sive ts cherk es sic a* Pallas, Spicil. 2500I.
fasc. X I. pag. 60. — Ovis arabica * Jonston ,
Quadr. tab. 2 3. Corps couvert de laine grossière;
- cornes moyennes., en spirale sur les côtés de l'a
. pète; queue trèsJongue, traînant à1 terre, Gçtpç
variété, peu connue, habite la Russie méridionale.
Patrie. Les environs d’Astracan ; la Bôukarie.
Var. D. Mouton valachien, ovis aries strep.
siceros * Plin. Hisr. nàt. lib. X I. cap. 37?,—.
Ois Icaè'ot y Oppian, Cyneg. II. 376. — Cretensis
aries Strèpsiceros nominatus * Belon, Obs. p. 20, •
fig. p. 21. *— Jonst. Quad. tab. 45. — Bélier et
brebis de Valachie* Buff. Hist. nat. Suppl, tom. 3,
pl. 7 et 8. — ( Bélier vdlachien et brebis vala-
chienne * Encycl. pl. 47. fig. 1 et 4. ) Cornes fout
longues, avec une arête très-marquée ; celles
du mâle s’élevant perpendiculairement en spirale
et presque parallèles entr’elles, le premier tour
étant fort large et appliqué contre. la tête, et
les autres très-alongés; celles de la femelle divergentes
et comme tordues sur leur axe. Laine
très-abondante, ondulée, grossière et propre!
faire des fourrures; queue longue et très-touffue.
Taille de la brebis ordinaire. *
Patrie. L’île de Crère, selon Belon. La Valachie
et la Hongrie, où la race est très-commune,
d’après les renseignemens qui nous ont été fournis
par M. Constant Prévost, et d’où l’on en expédie
de grands troupeaux pour la consommation
de Vienne en Autriche.
Var. E. Mouton d’Islande, ovis aries poly-
cerata. (Encycl. pl. 48. fig. infi. B.)—- Ovisgotlan-
dia* Pallas, Spicil. zool. fàsc. X I . tab. 3. fig. 5.
tab. 4. fig. 1. c. 1 b. — Ovispolycerata* Linn.
*"Amoenir. Acad. tom. 4. pag. 174. — Brebis à
plusieurs cornes* Buff. Hisr. nat, tom. 11. pag.
3 54.—- Bélier d'Islande* Ejusd. tom. 11. pag.
3 87. pl. 31 ; brebis d.3Islande * pl. 3 2. Taille petite;
cornes irrégulières, assez grandes j variant
en nombre depuis deux jusqu’à six ou plus, n’étant
pas arquées en spirale, mais à simple courbure
dirigée en arrière,, en haut ou de côté.; poils.de
trois sortes : un jarre très-long et fort grossier,
.. seul apparent au dehors ; une laine intermédiaire
assez grossière, et une sorte de duvet très-fin sur
la peau. T è te , queue (qui,est courre et baisse) ec
extrémité des jambes, couvertes d’un poil coure
et dur ; oreilles en forme de cornet, horizonta les.
Couleur générale, le brun-roussâtre, avec le
dessous du cou et le devant de la poitrine noirâtres
; queue noire. Longueur dii corps entier,
mesurée en ligne droite depuis le bout du museau
j usqu’à l ’anus, 3 pieds 7 pouces. .
P A TR IE . C e tte race, dont une porcio'n est sauvage,
est surtout particulière à l’Islande et aux îles Feroij.
Elle existe en Norwègeet en Gotland, sans doute
après y avoir été amenée ; et il paroît qu’on
doit lui rapporter la race du mouton d’Ecosse,
désignée sous le nom de Schtla (1).
Var. F. Mouton commun, ovis aries gallica*
Encycl. pl. 46.6g. 2 et 3 (vulgairement mouton
de Picardie, dé Brie, de Beauce ). Taille moyenne.
Mâles ordinairement sans cornes ; tête étroite,
couverte de poils courts et roi des, ainsi qu’une
partie du cou et des jambes ; laine du corps
grosse , abondance, à filamens non tortillés eu
rire-bourre, divisée par grosses mèches tombantes.
Couleur, ordinairement blanche. Hauteur
au garrot, 2 pieds 4 pouces.
Nota. Les agriculteurs distinguent plusieurs
autres moutons français, qui ne so j iç que dçs.
races métisses portant le nom de leur pays.
a. La Flandrine à taille haute et longue. C ’est
celle qui -provient du croisement du bélier des
Indes, et qui esc désignée aussi sous le nom de
Mouton du Texel.
b. La Solognote à tête fine, effilée et menue,
ordinairement sans cornes, ayant la laine frisée
à l’extrémité des mèches seulement.
c. La. Bérichonne, â cou alongé ; tête sans cornes
,et lâinée sur le sommer 9 à lain.e fine, blanche
, courte, serrée, frisée,
c. La Roussiltonaise à laine très^fine, dont les
filamens sont contournés en spirale, et qui participe
de la race espagnole , avec laquelle elle a été
vraisemblablement croisée*
/ e. L ’Ardennoise * f . la Normande * etc.
(Voye^y pour la distinction des: nombreuses
races françaises, le Traité des bêtes à laine de
Carlier. )
Var. G. Mouton d’ Espagne, ovis aries his-
panica * Gmel. — Ovis kippanica, Linn. Amoen.
Acad. tom. 4. pag. 1^74. mÈ Mérinos des Espa-
gnols, — (Voy. l’Instruction sur les bêtes à laine,
par Tessier, pag. 3.) Taille moyenne. Hauteur
au garrot, 20 à 25 pouces ; longueur, depuis le
sommet de la tête jusqu’à la naissance de la
queue , 3 pieds. Formes arrondie.s ; t|te large ;
chanfrein médiocrement busqué ; cornes grosses,
(1) La brièveté de la queue , couverte de poils très-
courts, est dans cette race un caractère-plus important
que le nombre variable.des cornes. Le nord dè l’Asie a ,
comme le nord de l!Europe, de petits moutons à queue
fort courte. L'ovis rustica de Linné ou Y ovis braçhyura de
Pallas,.Spic. zôol. fasc. XL, pag. 6 1 , se rapporte probablement
à cette race.
contournées sur les côrés, en spirale très-régulière,
existances dans la plupart des mâles ;• le front-, et
souvent les joues et la ganache couverts d’une
laine épaisse, comme celle du corps ; celle-ci
très-fine, abondance, douce au toucher, pleine
d’une exsudation graisseuse ou de suint, tassée,
, contournée eu vrilles, élastique, moins longue
que celle des races communes, d’un blanc sale
et rembruni, à cause de la poussière et des ordures
que le suint y attache ; aisselles, face in-
. terne des cuisses, bas-des jambes et une partie
de la tête seulement, couverts de poils courts ;
testicules des mâles gros et pendans , séparés
par un pli longitudinal très-prononcé ; queue
médiocre.
Nota. Cette variété, mêlée avec toutes les
races propres au sol de la France , produit un
nombre infini de sous-variétés, à laine moins fine
et plus longue que la sienne , appelées demi-mé-
rinosf Ces sous-variétés, croisées plusieurs foi?
de suite avec des béliers mérinos de race pure,
acquièrent, au bout de deux on trois générations,
des caractères qui les rapprochent autant
que possible de la race espagnole, à quelques
différences près , qui dépendent de la nature
de k laine, des races primitives croisées. La
rpussillonaise est celle qui est améliorée en
moins de générations, car dès- la troisième, sa
laine est aussi fine que celle des mérinos. Les
races hérichonne, solognote et ardennoise peuvent
être placées au second rang, et la flajidçine
.au dernier,
P a t r i e . Cette variété, généralement répandue en
Espagne, parole-5 d’après dés documens historiques
tirer son origine de troupeaux importés
de Barbarie. En Espagne , elle est transhumante*
c’esx-Â.-dire, qu’011 la tient continuellement à
l’air /et qu’on la fait voyager par troupeaux assez
confid-érâbles., en été , dans’ les montagnes élevées
du royaume de Léon et des Asturies-, et
eh hiver, dans les plaines de la Nouvelle-Cas-
fille et deTEscramadure.
Var. H. Mouton anglais, ovis aries anglica
■— ovis anglicanay L.um. Arr.cen. Acad. tom. 4.
P* 174. —- Gmel. Erxleb, Point de cornes;
■ scrotum volumineux ; queue longue et pen-
dailté ; laine fine et très-longue.
Nota. Cette race, dont la laine est la plus
belle après celle des mérinos, est métisse. Elle
provient du-croisement d’une race anglaisé indigène
(qui a presque totalement disparu ) avec
des béliers, et des brebis d Espagne et de Bar