
La colonne vertébrale se divise en plusieurs régions
3 savoir :
1 °. La région cervicale, qui correspond au
cou, et qui est formée, pour l’ordinaire (i),
de sept vertèbres, quelle que soit sa longueur.
i° . La région dorsale y qui forme l’épine du
dos proprement dite, et qui est composée d’un
nombre variable de vertèbres, sur les côtés
desquelles sont articulées les côtes : ces ver^
tèbres , surtout les antérieures , ont des
apophyses épineuses plus ou moins dévelop-
péeSé
3°. La région lombaire y qui se rapporte à
taires. Ainsi, Yhomme, les quadrumanes e l l e s chauves-
souris sont ceux qui ont le poitrail lç plus ample , tandis
que les agoutis, les lièvres, les ruminons , qui sont des
animaux essentiellement coureurs , l ’ont fort étroit.
Dans Y homme , les quadrumanes, beaucoup de chéiroptères
, les lamantins, les mamelles sont situées sur cette
région.
Le ventre est plus ou moins renflé, selon le genre de
nourriture des animaux ; ainsi ceux qui vivent d’herbes
, qui sont obligés d’en prendre une très-grande
quantité pour pouvoir subsister, et qui ont un appareil
digestif approprié ; les ruminons et les solipèdes ont le
ventre gros , tandis que les carnassiers qui prennent
beaucoup moins d’ alimens, et dont les intestins sont
fort courts, l’ont peu volumineux , et même , dans
certains (les chiens lévriers, par exemple), il est comme
appliqué postérieurement sur la face inférieure de la colonne
vertébrale.
Dans les cétacés qui n’ont tpus qu’un vestige intérieur
du bassin, le ventre n’ est séparé, delà queue que
par la région où se trouvent les organes de la génération
, l’anus et les mamelles.
Les flancs Coffrent rien de remarquable dans la plupart
des quadrupèdes j ils sont d’autant plus amples
ou d’autant plus étroits, que le ventre a plus ou moins
de volume.
La queue affecte des formes très-variées dans les mam-.
mifères. Elle n’existe pas dans quelques-uns, tels que les
orangs , le pongo 3 quelques roussettes et pkyllostomes , le
; hascolome , le rat-taupe , les pikas , le cahiai , etc. Elle
elle eft remplacée par un simple tubercule dans le magot.
Elle eft fort courte dans quelques macaques, dans les
ours proprement dits , lés cerfs, les antilopes, le koula ,
etc. j extrêmement longue dans les ma kis , les guenons,
les atèleSy les kinkajous, les didelphes , le fourmilier tamanoir
, les gerboises. Elle est ronde dans la plupart des es^
pèces où elle existe , et son tronçon diminue insensiblement
depuis sa base jusqu’à l'extrémité. Elle est courte,
épaisse, aplatie (le haut en bas, de forme ovale, dans les
castors, les lamantins et l’omithorhynque ; presque carrée
dans quelques musaraignes; triangulaire et robuste dans les
kanguroos, etc. j prenante ou susceptible de s’enrouler sur
elle-même, dans plusieurs singes d’Amérique, les didelphes,
les phalangers 3 le coendou , etc.
( i) U unau ? espèce de bradype4 en a neuf.»
la partie que l’on appelle les reins , formée de
vertèbres en petit nombre.
4°. La région pelvienne ou sacrée , qui s’articule
avec le bassin.
5 °. La région coccygienne ou caudale y plus
ou moins développée , et composée d’un
nombre très-variable de vertèbres. Elle soutient
la queue, etc.
Les côtes j dont l’ensemble forme la cavité
thoracique, sont de deux sortes :
Sternales ou vraies y celles qui se portent
jusqu’au sternum , avec lequel elles s’articulent
au moyen d’un cartilage.
Asternales ou fausses , celles qui ont beaucoup
moins de longueur, et. qui sont situées
postérieurement.
Les unes et les autres varient en nombre,
v en épaisseur, en longueur, etc.
Le sternum est la clef à laquelle viennent
aboutir les côtes vraies ou sternales. Il esc
composé d’un nombre plus ou moins grand de
pièces, qui se soudent ensuite pour n’en former
qu’une seule. Le sternum varie en étendue,
selon les espèces (1).
L ’os hyoïde 3 considéré par quelques physiologistes
comme un sternum antérieur3 sert à
. soutenir.la langue. Ses cornes sont quelquefois
très-développées,_ et deviennent des os particuliers.
Son corps, dans quelques espèces, est
très-volumineux et creusé en une sorte de
tambour (i);
Les EXTREMITES ou les membres sont tantôt
au nombre de quatre (3) , tantôt au nombre de
deux (4), et alors les postérieures sont représentées
seulement par un os perdu dans les chairs.
Les membres antérieurs n’ont point d’articulation
marquée avec le tronc ; ils en sont tout-à-
fait isolés. Ils se composent des os suivans ;
i°. L 'omoplate ou scapulum 3 os large et
aplati, avec une crête plus ou moins prolongée
, plus ou moins élevée , tantôt rapprochée
j tantôt écartée du bord interne ; son
point d’articulation avec Fos suivant offre un
(1) Chez les chéiroptères et les taupes, il est très-grand,
(l) Chez l’alouate et les autres singes .hurleurs.
(3) Dans la plupart dps m am m ifè r e sappelés quadrupèdes
, à cause de cela..
(4) Chez les cétacés,
prolongement ( apophyse coracoïde) , qui se
développe quelquefois tellement, qu’il semble
un os particulier (1).
2°. La clavicule, os long servant d’arc-
boutant à l’épaùle, s’articulant d’une part avec
l’omoplate, et d e .l’autre avec le sternum.
Elle est,: .
Complète chez tous les animaux qui portent
leur main à leur bouche.
Incomplète dans beaucoup de carnassiers
et de rongeurs.
Nulle dans les animaux essentiellement
destinés à la marche.
30. U humérus qui est l’os du bras. Il varie
en longueur (2) 3 sa surface est quelquefois
munie de saillies ou d’apophyses très-saillantes.
4°. Le radius , et 5 °. le cubitus , os de
l’avant-bras. Tantôt ces deux os sont distincts,
et dans ce cas’, ou ils peuvent tourner obliquement
l’un sur l’autre (3), ou il$ sont fixés par
leurs extrémités (4) 3 tantôt le radius devient
l’os principal, et le cubitus, réduit à l’état rudimentaire
, ne forme plus qu’une apophyse de
celu i-ci (5). _
6°. Les os carpiens ou du poignet, petits
et disposés sur deux rangées, dont le plus
grand nombre est de neuf, et le moindre
de cinq.
70. Les métacarpiens, en nombre variable,
depuis deux jusqu’à cinq (6), de forme alon-
gée et correspondant aux doigts, mais quelquefois
représentant des doigts rudimentaires.
8°. Les phalanges 3 qui composent les
doigts, au-nombre de cinq au plus.
Chez les quadrupèdes, tous les doigts , le pouce
(1) Chez 1 omithorhynque et Yéchidnê, qui, sous ce rapport,
se rapprochent des oiseaux.
(2) Sa longueur est en sens inverse de celle des os du
métacarpe et du métatarse. Ainsi, chez les ruminons et les
solipèdes qui ont des canons très-longs, cet os est fort
-court.
(3) Dans Yhomme et les singes.
(4) La plupart des carnassiers et des rongeurs.
( f ) Chez les ruminons et les folipèdes.
( 6) Chez le cheval il y en a trois : un principal, appelé
le canon , et deux rudimentaires, appelés péronés.
Les hippopotames , les cochons en ont quatre.
L’homme , les singes 3 la plupart des carnassiers en ont
cinq.
Les ruminons en ont deux soudés en un seul canon.
excepté, ont trois phalanges, dont la dernière supporte
l’ongle ou le sabot, et varie dans ses formes
en raison de la disposition et de la figure de cette
armure cornée. Le pouce n’a que deux phalanges.
Il manque souvent.
Chez les cétacés, les doigts sont formés d’un
nombre considérable de phalanges aplaties et
comme soudées entr’elles par des cartilages.
Les membres postérieurs , lorsqu’ils existent,
se composent d’un bassin qui est annexé à la
colonne vertébrale et qui semble en faire partie
, d’un fémur, d’un tibia et d’un péroné, d’un
tarse , d’un métatarse et de doigts.
i°. Le bassin est composé lui-même de
deux os iléons, formant la saillie des hanches,
■- et articulés avec les vertèbres sacrées, de deux
ischions situés vers la partie postérieure,
et de deux pubis, qui constituent la partie antérieure
ou inférieure. On y remarque une
cavité cotyloïde y pour l’articulation de l’os de
la cuisse, dont la position varie selon le mode
de locomotion de l’animal.
20. Le fémur y qui correspond à l’humérus
des membres antérieurs, a , comme lu i, une
longueur relative à celle des autres os des extrémités
, et des crêtes et des saillies plus ou
moins développées, surtout chez les animaux
marcheurs.
30. Le tibia et 40. le péroné, qui correspond
au cubitus et au radius, offrent les mêmes
variations 3 tantôt ces deux os sont fort distincts
et mobiles l’un sur l’autre (1) ; tantôt ils sonc
distincts , mais peu mobiles 3 le plus souvent
le péroné n’est que rudimentaire.
50. Le tarse n’est jamais formé de plus de
sept os\ dont le plus remarquable est celui qui
soutient le talon ou calcanéum. Son développement
est relatif au genre de locomotion des
quadrupèdes.
6°. Les os du métatarse sont au plus au
nombre de cinq , et au moins au nombre de
deux, soudés et réunis en un seul. Ils correspondent
aux doigts.
7°. Les doigts ou orteils, formés de trois
phalanges, et le pouce qui n’en a que deux ,
peuvent être comparés exactement à ceux des
membres antérieurs.
La rotule est un petit os isolé, placé dans Far-
ticulation fémoro-tibiale (2).
. ( l ) Chez les singes- et les makis.
(*) ^ V el I1 2 3 4 * 6 suite de la Description des membres , à
"article du T oucher.