
osseuses des bois, longues d’un pouce ; bois épais,
cylindriques, ayant à quatre pouces et demi au-
dessus de la meule, un andouiller tantôt bifurqué,
tantôt simple, dirigé d’abord en ayant, et ensuite
en haut, et l’extrémité du merrain divisée
en deux pointes (d’Azara n’a vu qu’un seul bois a
cinq dagues, sans doute celui d’un vieux mâle).
Quatre mamelles, placées comme celles de la
vache, aux angles d’un carré, à deux pouces et
demi de distance de côté. Couleur des parties supérieures
et latérales du corps, et de la face externe
des membres d’un rouge-bai ; paupières noires ?
entourées de blanc, qui, par le côté du museau,
gagne le mufle et fait le tour de la bouche ; une
grande tache noire veloutée au milieu de la lèvre
inférieure; une autre en face du nez, dans la
lèvre supérieure ; un triangle noir sur le chanfrein
et un autre â la hauteur des yeux, joints
ensemble par une ligne étroite , aussi noire ;
dedans de .l’oreille, et dessous de la tête blancs ;
poitrine et entre-deux des jambes de derrière
blanchâtres ; une tache noire dans' l’intervalle
des ongles aux quatre pieds, s’étendant jusqu’à
la seconde, jointure ; une bande qui règne le
long de la poitrine et dessous de là queue noirs.
La femelle, un peu plus petite que le mâle, n’a
point de noir sur la poitrine. Le faonjest de couleur
fauve uniforme, sans livrée. Quelques individus
de cette espèce sont atteints de la maladie
albine.
Ce cerf, comme tous ceux des contrées chau-
. des, ne change pas de couleur, et n’a pas d’é-'
poques fixes pour le renouvellement de ses bois.
H a b i t . Il recherche les lieux humides et maré-
cageux-, où croissent lés balisiers ou Barallous.
P a t r i e . Le Paraguay.
68 i e. Esp. * C e r f d u M e x i q u e , cervus mexi-
carus.
(.Non figuré dans l’Encycl.) Chevreuil d’A-
. mérique j Buff. tom. 6. pl. 3 7. fig. 1 et 1. -^-r.
Cervus mexicarius, Penn. Gmel. — Qtiautlama-
rame> Hernandes. ?Schreb. Goldf. pag. 1122.
CAR. ESSENT. Bois moyennement longs y gros y très-
rugueux 3 écartés l’un de Vautre 3 ayant chaque
merrain posé obliquement de dedans en dehors à sa
base 3 et recourbé à son extrémité en avant et en
dedans y andouiller s au nombre de deux 3 troisou ■
quatre 3 verticaux j Vantérieur fort3 conique 3 non
arqué.
DESCRIPT. Cette espèce, qui n’est encore connue
que par ses bois extrêmement rugueux et assez
courts, diffère du chevreuil parTécartemetit de
ces bois à leur base, ce qui suppose une plus
grande largeur dans le front. On l’a réunie au
gouaqoupoucou de d’Azara ;; mais l’examen com-
paratif que nousk avons fait des descriptions de
leurs bois, prouve suffisamment que ces animaux
appartiennent à des espèces différentes
Le goua^oupoucou a ces productions bien plus
grandes, moins épaisses, moins rugueuses com.
parativemént ; son maître andouiller naît beaucoup
plus haut et est plus arqué (1).
P a t r i e . Si les bois figurés par Buffon, pl. y jj et
qui-appartiennent, selon nous , à une espèce
distincte, doivent être rapportés aux animaux
dont nous venons d’indiquer les noms, iî's’en-
suivroit que cette espèce habiteroit le Mexique
et les Guyanes. Elle appartiendroit aussi à la
partie de l ’Amérique septentrionale qui avoisine
le Mexique.
6 8 2 e. Esp. C e r f G O U A Z O U T I , cervus campes-
tris, ;
( Non figuré, ) Deuxième cerf ou gouazouti,
d’Azara , Essai sur l’hisr. nat. des quadr. du
Paraguay, tom. i.'pag. 77.— Cervus campestris}
Fréd. Cuv. Dict. des ..sc* nat. tom. 7. pag. 484,
— Cervus leucogaster3 Schreb. Goldf, p. 1127.
C A R . ESSENT. Bois médiocres3 assez minces, plus
ou moins rugueux 3 à merrains à peu près droits,
ayant à quelque distance de la meule un grand andouiller
antérieur3 d’abord prèsqu horizontal, puis
courbe et vertical 3 et plus haut un ou deux andouillers
postérieurs 3 obliques j tous étant a peu.
près situés dans un même plan d’avant en arrière;
des larmiers • un mufle y queue moyenne. Pelage
d’un baï-rougeâtre en dessus , blanc en dessous.
D im e n s . Longueur tota le, mesurée depuis
l’extrémité du mufle jusqu’ au bout
pied. pouc. lig.
de la queue ..............
— de la queue ( le s poils étant longs
4
de 18 lignes ) . . . . . . . . : . ......................... » B I
Hauteur du train de devant................ 2 3 6
— du train de derrière........................
Longueur de la tête, depuis le bout
2 6 6
du mufle jusqu’ à la base des oreilles.. . v 8 9
Longueur de l’ o r e i lle .......................... H la , 9 Hauteur de meule.................. ..
I f »
—- du bois en général, 9 à 11 pouces
(1) ;Un bois de cerf de l’intérieur de l’Amérique
méridionale, que possède M. Frédéric Cu vier, se rapproche
plus de celui de cette espèce que de tout autre
par sa rugosité, ses dimensions et la disposition verticale
de:tous ses andouillers', qui d’ ailleurs sont plus nombreux
et comme divisés par dichotomie.
D e s c r ip t -
PÉSCRIPT. Yeux grands, bruns; oreilles assez droites
et aigues ; des larmiers ; bois composés d’une
perche assez mince, ayant, à deux pouces et demi
de la meule, un maître andouiller, d’abord di-
rjaé presqu’horizontalement dans une étendue
de deux pouces et demi, et puis verticalement,
jusqu’à ce qu’il ait complété une longueur de trois
pouces et demi; perche terminée par deux andouillers
à peu près égaux, qui font la fourche;
le premier parallèle au maître andouiller, le second
détourné en arrière ; tous trois étant presque
dans le même plan, quoique leurs extrémités
aiguës s’inclinent un peu en dedans (1).
Pelage ras et serré, d’un bai-rougeâtre ; parties
inférieures du corps, de la tête et de la queue,
fesses, contour des yeux, intérieur des oreilles
d’un beau blanc. Poils du ventre et de l’entre-
deux des jambes notablement plus longs que
ceux du reste de la robe ; ceux du dos d’un bai-
rougeâtre seulement à la pointe, et d’un brun-
plombé à la base.
La femelle est en tout semblable au mâle ;
mais elle est un peu plus petite.
Le faon est d’un bai plus rougeâtre que ses'
parens, et il est tacheté de blanc ; mais ces marques
sont moins sensibles que dans le goua^oupita
et que dans le goua^oubira.
On a observé quelques individus atteints de la
maladie albine.
HABIT. Il n’habite pas les savanes noyées, comme
le gouayoupoucon3 ni les bois, comme le goua-
zoubira et 1 e goua^oupita ÿ mais il se tient dans
les campagnes découvertes. Sa course est très-
rapide, et lorsqu’un mâle est poursuivi, il répand
une odeur infecte, dont on est frappé à.
quatre cents pas de lui. Cette odeur est, dit-on,
encore plus forte au temps du rut. Les femelles
ne l’ont point, ou 11e l’ont que foibiement.
P a t r i e . Le Paraguay, depuis Saint-Ignace-Goua-
zou jusqu’aux pampas ou plaines découvertes de
Buenos-Ayres (1).
683e. Esp. C e r f g o u a z o u p i t a , cervus rufus.
( Non figuré. ) Gouazoupita ou cerf troisième 3
d’Azara, Essai sur l’hist. nat. des quadr. du.
Paraguay, tom. 1. pag. 82. — Biche rousse ou
biche des bois fourrés 3 Laborde, édit, des OEuvres
de Buff. Suppl, tom. 5. pag. 1 26. — CoassoUf
Cervus rufus3 Fréd. Cuv. Dict. des sc. nat.
tom. 7. pag. 485.
C ar. ESSENT. Des bois Courts, très-simples , consistant
en une seule dague; des canines a la mâchoire
supérieure du mâle ; un mufle ; des larmiers ;
queue assez longue, Pelage d’un roux v if en dessus/
dessous de la tête .et delà queue 3 b as-ventre 3
blancs.
D im ENS.. Longueur tota le , mesurée de- pied. pouc. Jig.
puis le bout du museau jusqu'à la base
de la queue.....................................4. 3 11 *
— de la tête, depuis le bout du museau
jusqu’à la naissance des oreilles... » 8 4
— des oreilles................................ >• 4 »»
— de la queue, dont les poils forment
presque la moitié......................... »» 9 .6
Hauteur du train de devant............. 2 S ”
— du train de derrière ................... 2 10 »»
DESCRIPT. Tête très-effilée; un mufle; des larmiers
; bois en forme de poinçons parallèles,
longs de trois à cinq pouces, très-lisses et aigus ,
presque droits, naissant d’un anneau raboteux.
Pelage rude et sec, d’un roux vif doré; dessus
de la tête, face externe des oreilles et des jarrets
, d’un brun obscur tirant sur le toux ; bord
des levres, dessous de la tête, parcie postérieure
du ventre, dessous de la queue et fesses de couleur
blanche ; point de noir aux lèvres et au-
dessous du nez, ni de blanc autour de l’oeil. Petits
naissant avec une livrée.
• (1) La hauteur des bois et la longueur et la naissance
des andouillers varient, ainsi que l’âpreté de leur surface.
Nous possédons un b o is, que nous rapportons à
cette espèce, qui a un maître andouiller très-grand (six
pouces); un second andouiller postérieur, oblique,
partant un peu au-dessus du premier, et long de quatre
pouces ; un merrain a-ssez droit et grêle , haut de six
pouces et demi avant sa bifurcation terminale , qui se
compose de deux andouillers de deux pouces et demi
chacun, et dont le postérieur est exactement parallèle.,
au second andouiller. Ce b o is, de couleur blanchâtre,
n’est sensiblement rugueux qu’ à sa base. 11 provient d’un
cerf tué au port Désiré , sur la terre des Patagons. L’odeur
insupportable'd’oignon qu’ il exhale , nous pa- I
toit confirmer l’ opinion que nous avons qu’il appartient |
a l'epèce' du gouazouti de d’Azara.
H A B IT . Il forme de grandes troupes qui ne quittent
pas l’intérieur des bois. Les mâles sont
beaucoup plus rares que les femelles.
P A TR IE . Le Paraguay, la Guyane et sans doute le
Brésil.
' (1) M. Frédéric Cuvier pense que c’ est peut-être de ce
ce rf dont Marcgrave a voulu parler guacu apara sous le nom de eu- , et Hernandez sous celui de madame. M.
Hamilton Smith > dans un Mémoire inséré dans le XIIIe.
volume des Transactions tinnéennes , vient de chercher a
démontrer que le mazame d’Hernandez est un ruminant
à co.rnes creuses et fourchues. Voyez ci-après le genre
des antilopes