delleghi à RichterschwyL, et ensuite le long de
la rive du'lac à Zurich. Le chemin qui depuis
cette dernière ville mène à Schwytz, quoiqu’un
peu rude dans certaines places, n’est cependant
pas impraticable pour les voitures. Mais il faudra
revenir par la même route à Zurich.
Un grand chemin mène de Zurich par le mont
Albis à Zoug. Arrivé dans cette v il le , le
voyageur enverra sa voiture à vide à Lucerne ;
il louera une barque et se rendra par eau à Art
et à Inmensée. De - là il aura une demi lieue
de chemin à fajre à pied pour aller à Küfsnacht,
où il s’embarquera sur le lac des Waldstetten
pour Flüelen, après quoi il retournera aussi par
eau à Bouochs. De ce dernier endroit il aura
une promenade d’une lieue à faire pour se rendre
kStanZt où il trouvera un sentier très-agréable,
et au bout d’une heure de marche il s’embarquera
dérechef à Stanzstad pour Lucerne. De cette
manière il verra commodément les contrées les
plus intéressantes du lac .des Waldstetten, A
Lucerne il remonte dans sa voiture, et prend la
grande route pour se rendre à Berne. Ceux qui
ne craignent pas le cahotement d’un petit chariot
à ridelles pourront profiter d’un chemin plus
court pour aller à Berne; ce chemin leur procurera
en outre l’avantage de visiter deux vallées
intéressantes, ŸEntlibouch et l’Emmenthal. On
trouve à Lucerne des chariots de cette espèce
avec lesquels on peut aisément faire ce trajet.
Dans ce cas là, il faut envoyer son carrosse à
Berne. Les voituriers de louage consentent aussi
à traverser l’Entlibouch, pourvu qu’on leur
paye quelque chose de plus que de coutume.
De Thoun un chemin très- praticable, metne
pour les personnes qui vont en carrosse, conduit
le voyageur par Mullinen et Froutinghen jusqu’a
Kanâersteg, au pied du mont Ghemnti. Une dame
qui craindroit d’aller à pied ou à cheval, ou qui
n’y seroit pas habituée, et qui cependant desire-
roit de voir de près quelqu’une de ces contrées
également sublimes et sauvages qu’offrent ces
hautes montagnes, couvertes d’affreuxrochers,
auroit à Kanâersteg peut-être plus que partout
ailleurs l’occasion de se satisfaire à cet égard;
car il y a danà cet endroit beaucoup de gens qui
portent sur un brancard ou dans une chaise-à-
porteurs les voyageurs par le mont Ghemmi aux
Bains de Louè'sche et de-là à Sierre au fond de la
Vallée *), A Sierre on trouve des chariots pour
* ) Une personne qui veut se faire porter, est obligé de
prendre 8 hommes qui sè relèvent confinueUèment en
chemin* Il n’y a pas le moindre danger à craindre.
Car ces gens, habitués comme ils le sont à ce métier,
ont un pas Si s à r , que celui qu’ils portent peut être
parfaitement tranquille. Au surplus le revers méridional
du Ghemmi, qui mène aux Bains, offre une
pente si prodigieusement escarpée, que le chemin est
partout bordé de précipices, ceq<ui contribue à rendre
plus effrayant la position élevée où l’on se trouve sur
l e s épaules des porteurs. Ainsi les personnes qui ne
seroient pas en état de faire à pied cette descente
d’une heure de marche,, pourroient s’asseoir sur le
siège de manière à tourner. le. dos à la vallée, au
moyen de quoi elles pourroient compter de franchir