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le Scuro ; on en trouve aussi sur le Tanèàa, ainsi
que du schprl noir, du feldspath crystallisé, du
schorl rouge ou sagénite (de Sauss.) ou Titane,
et de l’adulaire, (espèce de pierre très-rare partout
ailleurs que sur le St. Gotthard f on la
réunit avec la pierre de la lune, ou.Mondstem
Voy. de Sauss. iBBd-1888) ; sur le Fonjio de l’adu-
laire et des schorlS noirs dans le gneis^ Au bord
du chemin, au-dessus du lac de Tom, et au pied
oriental du Scuro on voit du gypse qui est la
continuation de la formation de gypse primiti
des vallées de Bédretto et de Candria.
* A l b i s . Montagne qui fait partie de la chaîne
de même nom; sur le sommet est une bonne
auberge à 3 lieues de Zurich et sur le grand
chemin de Zoug et de Lucane.
V u e des Alpes. Dans les chambres du haut de
l’ auberge et dans divers endroits voisins on jouit
d’ une fort belle vue sur le lac de Zurich. Mais
.c’est au signal, situé sur une- hauteur qu’on
nomme le Schnabelberg, à une demie lieue de
l’auberge du côté du SE., et vis-à-vis de la
cîme du Burglen, que l’on découvre le magnifique
point de vue qui a rendu YAlbis si fameux.
A l’Orient l’oeil étonné parcourt tout le lac et
- la plus grande partie du Canton de Zurich, les
territoires de la March , d'Utzrnch et de G aster,
et les montagnes du Tockenbourg. Du côté du
Nord, les regards pénétrent jusques bien au-
delà des montagnes coniques àe Hohentmel et
de Hohenstdufen, et par-dessus Yïrchel et le Ran-
denberg près de Schafouse jusques sur les mon»
ÀLBJS. l 5
tagnes lointaines de la Forêt-noire. Vers l’Ouest
ils sont arrêtés, par les cîmes du $u ra dans les
Cantons de Soleurè et de Baie; puis glissant pardessus
les collines du Canton d’Argoviè, iis
rencontrent les montagnes de F Emmenthal* et de
YEntlibouch dont la chaîne se termine par le
superbe et noir Pilate. Entre ce dernier et
FAtbis le spectateur^ voit s’étendre sous ses
pieds une bonne partie des Cantons de Lucerne,
d'Argovie et de Zoug., ainsi que le lac de Zoug
tout entier, et le petit lac nommé Durlersêe qui
est situé immédiatement au».bas du mont Albïs,
'Enfin vers le Sud, s’élève majestueusement
vers les cieux la chaîne imposante des Alfies
couvertes de glaciers et de neiges éternelles;
-leur ensemble offre depuis le-SentisMans VAppen-
zell jusqu’à la Jungfrau dans la vallée de Lauter-
hroitnn un spectacle d’un effet prodigieux. C’est
depuis cette station que l’auteur a tracé le
-dessin qui représente cette grande chaîne (v .
T. I. planche I. et l’explication qui l’accompagne).
La vue dont on y jouit est admirable dans totf^
[les momens du jour. Cependant on fera bien
jde yisiter cette sommité principalement le matin
et le soir, au moment du lever et du Coucher
[du soleil, en choisissant un ciel bien pur. L’auberge
est bonne, et les malades qui auroient
¡besoin de jouir pendant quelque tems d’un air
[Vif et léger, pourroient y faire un séjour agréable.
On y trouve des promenades charmantes, .
et on peut aller jusqu’à VUctliberg à la distance
de 2 lieues, soit à pied Soit à cheval en suivant
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