dirige un peu plus à l’Est que la partie feupé,
rieure, laquelle est moinsj fertile, moins riche
et moins peuplée, en ce que les habitans n’y ont
guère d’autfes ressources que la culture de leurs
champs, et les produits de leurs Alpes. Mais en
revanche le peuple qui habite la Basse-Engadine
ne peut point soutenir de comparaison avec celui
de la partie haute; toute l’industrie de la plupart
de ceux qui vont dans l’étranger se borne à
exercér le métier de cordonnier. Dans toute la
Basse-Engadine, le voyageur trouve des auberges
mal servies et souvent mal propres. On consultera
pour le détail des divers objets remar?
quables, les articles des principaux villages de
1 Engadine, et 1 indication des grands chemins,
Tome I. Sect. XHI. Chap. 6.
Géologie. Les chaînes de montagnes qui bordent
la vallée des deux côtés sont primitives. ( V. Ber-
nina, Septimer, gf'ulier, AÏbyla, Scaletta, etc.)
Du reste ces deux chaînes sont peu connues,
n ayant point été étudiées avec les soins néces-.
saires. Il existe dans la chaîne du Bernina une
grande formation de talc et de pierre ollaire, et dans
¿la chaîne centrale une formation de sqrpentine,
interposée entre les autres espèces de roche primi*
tive^ Une circonstance très-remarquable, c’est que
la formation de gypse qui depuis; leLumamer ’s'étend
a l’Est par les vallées de Schams et dr Avers,
reparoit sur le revers méridional de la chaîne
centrale, savoir dans la Haute-Engadine près de
SUs et au-dessus de St. llkoritz dans lés pâturages
alpestres situés à 1 1, de cette commune, où elle
forme des collines et des pyramides pittoresques.
J1 est même très-probable qu’ elle s’qtend jusqu’aux
environs de Scouols dans la Basse-Enga-
(Une , où l’on voit sortir de térre un si grand
nombre de sources salées. Ayant que les rochers
des environs de Finçtermuntz, lesquels appartiennent
à la chaîne centrale', eussent été déchirés
par la Dévolution qui forma la gorge remarquable
au travers de laquelle Vlnn se fraye
un passage pour entrer dans le Tyrol, l’Engadine
étoit remplie de grands lacs dont on voit encore
clairement les traces (v. Pont St. Martin),
E n g h E l b e r g . Couvent de Bénédictins situé
dans une Vallée très- romantique, entourée de
montagnes, laquelle fait partie du C.d'Unterwald.
( V, pour le chemin qui y mène l’article Stanz).
Il n’y a qu’ùne auberge dans le village d’EngheL-
berg; du reste lés voyageurs sont fort bien accueillis
dàns le Couvent.
Particularités remarquables relatives jaii Couvent.
Conrad de Seldenburen fonda cette Abbaye en 1083.
Un prêtre de Bouochs fonda aussi en 1197 uïl
couvert de religieuses à l’ extrémité orientale de
la vallée ; mais ce dernier a été transféré à Sarnen
pendant le XVII. siècle. L ’Abbé d’Enghelberg
a exercé dans toute leur plénitude lès droits de la
Souveraineté sur les habitans de la vallée jusqu’à
l’époque de la révolution de 1798» Le respectable
Lêodêgar Saltzmann, dernier Abbé d’Enghelberg,
fut le bienfaiteur et le père de ses sujets. Il
bannit de son petit état la mendicité et la misère,
en établissant des filatures et des manufactures